Programme financé par l Union Européenne EuropeAid/127025/C/SER/MA)

Documents pareils
Partage des coûts vs gratuité

Note Simplifiée. UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE La Commission

Couverture du risque maladie dans les pays en développement: qui doit payer? (Paris, 7 mai 2008)

FINANCEMENT DE L OFFRE DE SOINS EN AFRIQUE. Prof DIE-KAKOU

La mutuelle de santé, une alternative crédible de couverture du secteur informel?

ATELIER Les mutuelles de santé comme acteur et partenaire de la couverture santé universelle

Place des mutuelles dans le système de santé français Poids des services de soins et d accompagnement mutualistes

ATELIER 3 Analyse des différents systèmes de protection sociale en santé en Afrique

La protection sociale en France

BELGIQUE. 1. Principes généraux.

Plan de l exposé L assurance maladie obligatoire pour tous: Cas particulier de la république du Rwanda

CONTRIBUTION DU RÉGIME D ASSURANCE MALADIE, MATERNITÉ DE L OFATMA AU FINANCEMENT DE LA SANTÉ EN HAÏTI

La protection sociale en Europe

COOPAMI? Rôle des mutuelles sociales dans les processus de mise en place de Couverture Maladie Universelle (CMU).

Couverture Maladie Universelle au Sénégal : Etat de mise en oeuvre et perspectives

Les sept piliers de la sécurité sociale

LE PROCESSUS DE GÉNÉRALISATION DE L ASSURANCE SANTÉ COMPLÉMENTAIRE EN FRANCE ET LE CADRE JURIDIQUE EUROPÉEN

Le rôle de la société civile

LE FINANCEMENT DES HOPITAUX EN BELGIQUE. Prof. G. DURANT

Note du Haut conseil pour l avenir de l assurance maladie adoptée à l unanimité lors de sa séance du 24 janvier 2013

Les chiffres de la santé LES DÉPENSES D ASSURANCE SANTÉ

UNIVERSAL HEALTH COVERAGE DAY JOURNEE MONDIALE DE LA COUVERTURE SANTE UNIVERSELLE 12 décembre 2014 Abidjan, INADES-Formation, Côte d Ivoire

Introduction de la couverture maladie universelle (CMU) en France

LA PROTECTION SOCIALE EN BELGIQUE DONNÉES SESPROS 2O11

[LA PLUS-VALUE DES MUTUELLES DANS LE CADRE DE LA CMU] Abidjan, le 02 Février MUGEFCI - TOURE Laciné. MUTREPCI - SERY Jean-Pierre

La recherche d assurance maladie à l étranger Procédure à l usage des CPAS

MEMORANDUM POSITIONNEMENT DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE SENEGALAISE SUR LA COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE

*** - par les Pouvoirs publics, conseillés par la communauté scientifique ;

Inégalités sociales de santé et accès aux soins. Inégalités sociales de santé et protection sociale Psychomot 1 UPMC/VHF

AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT. Commission de l UEMOA

VIIème Congrès international FATO Yamoussoukro 2013

Glossaire. de l assurance complémentaire santé(1) pour vous accompagner. Frais d accompagnement. CMU Tiers payant ...

Les chiffres de la santé LES DÉPENSES D ASSURANCE SANTÉ

à la Consommation dans le monde à fin 2012

Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l éducation?

LA CMU COMPLÉMENTAIRE

Inégalités sociales de Santé Propositions du SMG dans le cadre de la discussion conventionnelle

Projet de loi RSA et politiques d insertion Observations et propositions d amendements de l Uniopss

LE SYSTÈME DE PROTECTION SOCIALE EN SANTÉ DU SÉNÉGAL

TC12 : Protection sociale et solidarités collectives

PROTECTION MALADIE LA COMPLÉMENTAIRE CMU

Ministère de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles

LA SECURITE SOCIALE EN FRANCE

DEPENSE FISCALE N Taxation à la TSCA au taux de 3,5 % prévue en faveur de certains contrats d assurance maladie complémentaire

Objectifs de développement et stratégies d appui pour la micro assurance de santé dans les PED.

du tiers payant GÉNÉRALISATION UN DISPOSITIF SIMPLE ET SÉCURISÉ POUR FACILITER L ACCÈS AUX SOINS

de Mutex Les Brèves Focus Prises de Position Une offre mutualiste pour les bénéficiaires de l ACS Génériques : «Restaurer la confiance»

Assurance obligatoire, assurance volontaire en santé. Seminaris 27 juin 2003 Christine Meyer

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles.

REPONSE SUISSE AU QUESTIONNAIRE RELATIF A LA PROTECTION SOCIALE

HD : Comment et où lire les droits des patients

Le point sur la couverture du risque maladie au Niger

Actifs des fonds de pension et des fonds de réserve publics

L assurance soins de santé en Belgique : une introduction. Thomas Rousseau 12 juin 2014

SSIG UN ÉCLAIRAGE COMPARATIF PA S C A L E V I E L L E F E R R A R A 1 4 / 0 2 /

TIERS PAYANT. des professionnels de santé GÉNÉRALISATION DU TIERS PAYANT : LA FRANCE A UN NET RETARD!

Planification familiale et. Cheickna TOURE Directeur Général Adjoint Union Technique de la Mutualité Malienne UTM

Séminaire régional FBP-Bujumbura- Burundi-février 2011-RM.

ACCORD DU 24 MAI 2011

Appui aux mutuelles de santé en Afrique: un partenariat entre Solidarité Socialiste et les mutualités socialistes

Veufs MARS Veuvage, vos droits. B Retraite de réversion. B Allocation de veuvage. B Autres prestations

Convention de partenariat pour l accès aux droits, aux soins et à la prévention des rennais

Chapitre 2 Quel est l impact des variables économiques et démographiques sur le financement de la protection sociale?

santé AIDE pour votre

Table des matières: Guidelines Fonds de Pensions

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI ET DE LA SANTÉ MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA COHÉSION SOCIALE PROTECTION SOCIALE

«Après le vote de la Loi de financement de

La protection sociale obligatoire et complémentaire au cœur de notre bataille!

Professions indépendantes. Vos prestations maladie

Note sur l extension de la couverture d assurance maladie au Rwanda

CE QU IL FAUT SAVOIR POUR GUIDER NOS INTERLOCUTEURS DANS LE DOMAINE DE LA SANTE

Renforcement des systèmes de santé

L assurance maladie et les étudiants

Faciliter l adhésion à une complémentaire santé

GÉNÉRALISER L ACCÈS A UNE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ DE QUALITÉ DOSSIER DE PRESSE

Couverture maladie universelle complémentaire

Séminaire d analyse économique

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient

Débat participatif. La vie chère. «Les Français n ont pas seulement le sentiment, mais la démonstration, que leur pouvoir d achat baisse»

La prise en charge des maladies chroniques à l étranger

COMPLEMENTAIRE SANTE OBLIGATOIRE

INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE Séance de travaux dirigés n 4 Construction des comptes de secteur

Chapitre 17 Action publique et régulation

santé AIDE POUR FINANCER VOTRE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ

Les chartes de France Investissement

Quel est le temps de travail des enseignants?

q u estions * Nombre de personnes visées par le dispositif

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Aide pour une complémentaire santé

Couverture maladie universelle (CMU) : évolution ou révolution?

ARTICULATION STRATEGIQUE CNOPS ET MUTUELLES : «Pour une destinée commune» -Cas de la MODEP- Présenté par : M. Mohammed Faidi

CMUC OU ACS PEUT-ÊTRE Y AVEZ VOUS DROIT?

LES ASSURANCES DE PERSONNES. Données clés 2011

la Stratégie nationale d extension de la couverture maladie du Mali Comment le Rwanda a informé Health Economics and Policy Association (AfHEA)

Mesures évaluées % %

ROBERT WALTERS ENQUÊTE CANDIDATS CHIFFRES CLÉS

Epargne : définitions, formes et finalités.

La protection Sociale : avenir ou souvenir? Les solidarités en temps de crise

QUEL RÔLE POUR LE FMI DANS LE NOUVEL ORDRE ÉCONOMIQUE MONDIAL?

Transcription:

Programme financé par l Union Européenne EuropeAid/127025/C/SER/MA) Mixité des sources de financement, diversité des régimes de couverture maladie : l impératif de cohérence 2 ème Conférence nationale de santé 1er juillet 2013 Alain Letourmy (ADECRI)

Couverture universelle et financement du système La politique de couverture universelle tend à mobiliser le maximum de sources de financement et à remplacer le paiement direct par la gratuité et le paiement par des tiers, d où des régimes de couverture variés Mixité des sources et diversité des régimes sont en même temps génératrices de risques sous-financement de la production de soins inefficience de la production inégalité dans la prise en charge des personnes.

Objet de la présentation Décrire les principaux risques inhérents à la mixité de sources de financement et à la diversité des régimes de couverture maladie. Examiner les possibilités de mise en cohérence des sources et des régimes. Deux aspects : financement de la production de soins architecture institutionnelle de la couverture maladie

Les acteurs Les sources primaires (ménages, Etat, entreprises, collectivités, associations, Extérieur) qui peuvent fournir des ressources directement aux prestataires Les sources secondaires ou payeurs collectifs (fonds publics gérant la gratuité, caisses d assurance, mutuelles, compagnies commerciales) qui peuvent tirer leurs ressources de plusieurs sources primaires avant de payer le prestataires

1- La production de soins face à la mixité des sources de financement (cas des établissements publics) Les patients fournissent des recettes par paiement direct (éventuellement ticket modérateur) Plusieurs payeurs collectifs règlent des factures en tiers-payant et complètent les recettes précédentes L Etat alloue des dotations de fonctionnement (personnel + médicaments + autres) et d investissement.

Coexistence de 3 logiques de financement Une logique économique d achat de services par les patients et les organismes collectifs de paiement Une logique sociale de tarification imposée par l Etat pour permettre le paiement direct par les malades Une logique administrative de subvention-nement par l Etat

Sous-financement Aucune source ne couvre à elle seule l ensemble des coûts de production Si l une des sources vient à manquer ou si l apport global est trop faible, l établissement est déficitaire et doit réduire les prestations aux patients

Mise à disposition non synchronisée des ressources Les délais d acheminement des ressources monétaires ne sont pas les mêmes selon les sources : les retards de paiement des organismes de tiers-payant ou les retards d allocation de la subvention pénalisent à nouveau l établissement Par exemple, L Etat tiers-payant pour les formules de gratuité est souvent mauvais payeur ou retardataire

La spécialisation des sources La spécialisation des sources pour la couverture des coûts de production entraîne rigidité dans la gestion, inefficience, voire perte d autorité des responsables des établissements prestataires. Généralement, les salaires du personnel sont payés par l Etat et non pas par l établissement : celui-ci n a alors qu une maîtrise partielle des ressources humaines (effectifs, grille de salaire). Les recettes propres font alors office de bouche trou (achat de médicaments hors procédure, recrutement de contractuels, etc.)

La logique sociale de tarification Entraîne des problèmes de non respect de la filière de soins : certains actes sont demandés en raison de leur coût avantageux, ce qui provoque des goulots d étranglement de certains services (urgences, soins ambulatoires à l hôpital).

La recherche de cohérence Transformation des établissements de soins en véritables entités économiques de production (entreprises) capables de gérer l ensemble de leurs ressources de manière vraiment autonome, surtout les personnels Cette transformation est d autant plus facile qu une catégorie de source de financement sécurisées est dominante : avantages sur ce point des payeurs collectifs Corrélativement : achat de services fixé contractuellement à partir d une tarification fondée sur les coûts réels en situation de fonctionnement efficient (benchmarking entre établissements).

La recherche de cohérence (2) L augmentation probable de la tarification provoque l éviction des paiements directs et suscite l offre d une couverture maladie à la population Doter les payeurs collectifs plutôt que subventionner des établissements

2- L architecture institutionnelle de la couverture maladie face à la diversité des régimes En matière de couverture, opposition classique entre : - Les architectures de type bévéridgien, où la couverture universelle avec gratuité d accès à un ensemble fixé de prestations est financée par l impôt. - Les architectures de type bismarckien fondés sur des régimes contributifs obligatoires selon le type d activité

Diversité des régimes en vue de la la couverture universelle Une opposition dépassée, mais, quelle que soit l inspiration initiale dans un pays donné, il faut établir un équilibre entre régimes contributifs et dispositifs de gratuité Les risques ne manquent pas de deux côtés, à trop privilégier contributivité ou gratuité

La recherche de cohérence en matière de couverture maladie La recherche de cohérence en matière de couverture maladie est obtenue de façon idéale en mettant en place une architecture qui fournit tout de suite une solution à chacun. A ce titre, l inspiration béveridgienne est intéressante

Inspiration bévéridgienne UK, Irlande et pays scandinaves Europe du sud (Italie, Espagne, Portugal) Canada Gratuité des hôpitaux publics dans de nombreux pays

Limites de la gratuité comme système national Tout dispositif de gratuité d accès doit être associé à un financement public dédié, à hauteur du besoin Le financement public doit passer par un gestionnaire autonome Gratuité à 100% pour tous contestable du point de vue économique Panier de soins modeste, contraintes d accès D où recherche d alternatives pour les plus riches (systèmes à 2 vitesses)

Exemples UK : nécessité de réformer la conception initiale (1991) ; privatisation des hôpitaux publics, quasi marchés en vue d améliorer l efficience Toutefois le rationnement reste important : 15% des britanniques ont une couverture complémentaire (Provident associations)

Le système unique de santé brésilien (SUS) Couverture universelle pour un panier de soins complet : progrès évident, mais Difficultés de financement : par les régions et l Etat Développement d une couverture privée qui absorbe plus de ressources que le SUS

Constat sur les régimes de gratuité : un pis aller? Les lacunes de la protection publique ne sont pas forcément comblées par une offre privée abordable, du fait du caractère lucratif des activités d assurance ou de soins Faut-il choisir la gratuité, si l offre de couverture contributive est inabordable? Exemple de l Afrique du Sud : échec des low cost options Option : vers un SUS bis

Inspiration bismarckienne initiale Pays européens : RFA, France, Belgique, Luxembourg Maghreb : Tunisie, Maroc Asie : Thaïlande Amérique du Sud : Argentine Afrique : Afrique francophone, Afrique de l Est (Kénya, Tanzanie. Rwanda)

Limites de l inspiration bismarckienne et des formes contributives L extension de l AMO suppose l extension des statuts d activité formelle : problème à peu près résolu dans les pays industrialisés, pas dans les pays émergents, ni en développement : population non couverte majoritaire Le développement isolé de l AMV aboutit à un taux de couverture modeste et à des inégalités L AMO tend à proposer une couverture de base limitée, mais la nécessaire couverture complémentaire soulève immanquablement des problèmes d accès et de solidarité restreinte

Défis La mise en place d un régime particulier pour les plus démunis est inévitable Au-delà même du régime particulier offert aux démunis, des franges importantes de population ont des difficultés pour obtenir une prise en charge financière correcte d un panier de soins complet. L assurance maladie complémentaire est un outil important à cet égard, mais à articuler avec l assurance obligatoire selon une problématique de solidarité

Exemples : articulation entre régimes contributifs et régimes de gratuité Thaïlande 2002 Le régime de prestations médicales de la fonction publique (Civil Servant Medical Benefit Scheme - CSMBS), destiné aux employés du gouvernement central et d autres régimes de prestations plus réduits 7% de la population. Le régime de sécurité sociale (Social Security Scheme - SSS) à destination des employés du privé couvre 15% de la population. Les 78 % restants, ils sont couverts par le Régime de couverture universelle (2002). Celui-ci couvre toutes les personnes, riches ou pauvres, travaillant dans l économie informelle. Il est financé sur le budget général. Il paye les factures des hôpitaux. Ce système a remplacé l accès gratuit dans les hôpitaux publics subventionnés par l Etat.

Exemples : articulation entre régimes Colombie 1993 contributifs et régimes de gratuité La réforme de la santé a instauré un système de subventions (prestations monétaires destinées aux personnes pauvres) administré par des compagnies d assurance privées, dénommées entités promotrices de santé (entidades promodoras de salud, EPS), qui assignent les ressources du budget général national aux institutions chargées de prodiguer des soins de santé, tels les hôpitaux et les cliniques. Le Système général de sécurité sociale en santé (Sistema general de seguridad social en salud, SGSSS) est ainsi constitué de deux régimes : un régime contributif pour les personnes qui en ont les moyens et un régime subventionné pour les personnes pauvres. Le système couvre 90% de la population Il fonctionne grâce à un fonds de péréquation nationale (Caisse de solidarité et de garantie, El Fondo de Solidaridad y Garantía, FOSYGA)

Hypothèse Lorsque la gratuité n est pas universelle, les difficultés sont plus grandes pour contenir chaque catégorie dans son régime statutaire contributif : il vaut sans doute mieux limiter le nombre de régimes contributifs

Développer l AMV? AMV seule : limitée, comme le suggère l échec relatif des mutuelles en Afrique de l Ouest De façon générale une architecture institutionnelle complète met du temps à s établir, du fait de résistances diverses et de la gestion politique de la couverture maladie (cas de la France). Ainsi, l implantation d une couverture segmentée est le cas de figure le plus fréquent, avec le risque d exclusion prolongée de groupes nombreux. L option du subventionnement

Exemples d articulation entre AMO et AMV AMV comme couverture complémentaire L intérêt de la couverture complémentaire est autant de porter sur les prestations exclues de l AMO que de réduire au maximum le coût des soins. Encore faut-il qu elle soit abordable! CMU, CMU-C et ACS en France

Couverture universelle à base contributive Possibilités d architecture complète fondée sur l AMO, avec des mécanismes de redistribution et inclusion des plus démunis : cas du Ghana et du Rwanda Success stories réplicables? En tout cas, se méfier du schéma souvent déduit de l inspiration bismarckienne le schéma : AMO pour le secteur formel, assistance pour les démunis et AMV pour la catégorie intermédiaire

Un enseignement tiré de l évolution des systèmes La gestion des régimes, qu ils soient contributifs ou gratuits, renvoient aux mêmes principes de base : séparation payeur/prestataire nécessité d une information détaillée sur la consommation de soins contrôle médical des prestataires et des bénéficiaires ajustement permanent entre les recettes (cotisations ou dotations publiques) et prestations selon le coût du risque.

Conclusion La couverture maladie n est qu un moyen de mieux financer l accès aux soins, ce qui suppose que cet accès aux soins fait l objet d une demande, autrement dit qu il existe un secteur de soins de bonne qualité que la population. En ce sens, la cohérence du financement des prestataires est indissociable de la cohérence de l architecture de couverture maladie.