Programme RENDEZ-VOUS SUR LES PARCS 8 h 15 9 h 00 Accueil et inscription 9h00 9h15 Discours inaugural Michel Bélanger, président de Nature Québec 9 h 15 9 h 35 Conférence d ouverture, Jacques Schroeder, professeur, Département de géographie, Université du Québec à Montréal (UQÀM) 9 h 35 10 h 45 Le rayonnement des parcs nationaux du Québec: quand on se compare, on se désole ou on se console? Si, pour la majorité des Québécois, le réseau des parcs nationaux constitue une véritable source de fierté et de plaisir, comment se situe-t-il par rapport à l ensemble du réseau canadien, mais aussi vis-à-vis de notre voisin états-unien et des Européens? L actuel cadre législatif assure-t-il un bon degré de protection des parcs? Laurent Bourdeau, directeur, Département de management, Université Laval Raymond Desjardins, vice-président, Parcs Québec, Sépaq Normand Cazelais, géographe et journaliste Harvey Locke, conseiller principal à la conservation, SNAP-National et membre de la Commission mondiale des aires protégées de l UICN 10 h 45 12 h 00 Parc national du Mont-Orford: comment s assurer que cela ne se reproduise pas ailleurs? Au cours des deux dernières années, le Parc national du Mont-Orford a été au centre d un véritable bras de fer entre le gouvernement du Québec et de nombreux groupes environnementaux et citoyens fermement opposés aux projets de développement proposés. Aujourd hui que devons-nous retenir de ce qui s est passé à Orford? Les menaces ont-elles vraiment disparues? Que pouvons-nous faire pour éviter d autres Orford? Quel genre de développement compatible avec la Loi sur les parcs faut-il encourager? Suzanne Comtois, porte-parole, Coalition SOS parc Orford Jean-Marc Girard, ancien directeur du parc national du Mont-Orford Daniel Groleau, directeur général du Conseil régional de l'environnement et du développement durable du Saguenay-Lac-Saint-Jean Jean Hubert, co-responsable de la commission Aires protégées, Nature Québec 1
12h00 13h15 Dîner 13h15 14h45 Les voisins des parcs nationaux: des alliés ou des ennemis? Les parcs sont des territoires bénéficiant normalement d un bon degré de protection pour les générations actuelles et futures. Il existe des mesures pour assurer leur intégrité écologique. Où en sommes-nous avec ces mesures? Qu arrive-t-il lorsque des projets (immobiliers, touristiques, forestiers, miniers, etc.) sont menés en périphérie immédiate et menacent l intégrité même du parc? Y a-t-il lieu de développer, comme ailleurs dans le monde, des zones tampons? Ou existe-t-il d autres avenues pour assurer une transition harmonieuse entre un parc national et les milieux environnants? Simone Fabre, présidente, Corporation des Amis du Parc du Mont Tremblant Pierre Gaudreault, directeur général, Aventure Écotourisme Québec Patrick Graillon, coordonnateur à la conservation, vice-présidence, Parcs Québec, Sépaq Marie-Odile Trépanier, professeure, Institut d urbanisme, Université du Québec à Montréal (UQÀM) 14h50 15h00 15h00 16h35 Pause Comment compléter le réseau des parcs nationaux du Québec? Dans le contexte social et politique actuel, comment le Québec peut-il parvenir à compléter dans les meilleurs délais un réseau de parcs qui satisfasse à la fois aux normes de protection internationales, à la représentativité des milieux naturels les plus intéressants, et à l intérêt collectif, tout en disposant pour ce faire des ressources nécessaires? Louis Bélanger, responsable de la commission Forêt, Nature Québec Anne Fontaine, consultante en gestion de l eau et des milieux aquatiques Serge Fortin, préfet de la MRC du Témiscouata Jean-François Gagnon, directeur général, SNAP-Québec 16 h 35 16 h 50 Synthèse de la journée Mélanie Desrochers, co-responsable de la commission Aires protégées, Nature Québec 16h50 17h00 Discours de clôture Michel Bélanger, président de Nature Québec 17 h 00 19 h 00 Cocktail Cérémonie de remise des prix de la 5 e édition du concours de photo Québec Couleur Nature 2
1 Programme 3 Table des matières 5 Chronologie des trente ans des parcs nationaux du Québec 13 Conférence d ouverture 14 Le rayonnement des parcs nationaux du Québec: quand on se compare, on se désole ou on se console? 15 Laurent Bourdeau 16 Raymond Desjardins 17 Normand Cazelais 18 Harvey Locke 22 Parc national du Mont-Orford: comment s assurer que cela ne se reproduise pas ailleurs? 23 Suzanne Comtois 24 Jean-Marc Girard 25 Daniel Groleau 26 Jean Hubert 28 Les voisins des parcs nationaux: des alliés ou des ennemis? 29 Simone Fabre 30 Pierre Gaudreault 31 Patrick Graillon 32 Marie-Odile Trépanier 34 Comment compléter le réseau des parcs nationaux du Québec? 35 Louis Bélanger 36 Anne Fontaine 37 Serge Fortin 38 Jean-François Gagnon 40 Synthèse de la journée 3
Depuis plus de 25 ans, Nature Québec agit pour protéger et conserver la nature. Grâce aux pressions qu il a exercées, le Québec a adopté la Loi sur les forêts et la Politique québécoise sur les espèces menacées, établit la limite nordique d attribution de coupes forestières, tenu la Commission Coulombe et la Commission Pronovost, augmenté ses aires protégées... Nature Québec a obtenu l examen public par le BAPE des impacts de grands projets industriels. Nature Québec est intervenu pour empêcher la privatisation de la moitié des parcs québécois, le développement industriel de la production porcine, le projet du Suroît et pour sauvegarder l intégrité des parcs québécois. Créé par des personnes engagées, Nature Québec a développé, au fil des ans, un formidable réseau de collaborateurs bénévoles qui participent de manière concrète à ses actions et ses projets. Ces personnes ont fait de Nature Québec un organisme de référence en matière de protection de l environnement. Joignez-vous à cette équipe! Aidez-nous à protéger et à conserver la nature! Devenez membre de Nature Québec. www.naturequebec.org
Chronologie des trente ans des parcs nationaux du Québec Faire débuter cette chronologie en 1977 fait passer sous silence des pans entiers de l histoire qui permettraient de mettre en contexte et de mieux comprendre le chemin parcouru vers l établissement d un réseau de parcs nationaux au Québec. Toutefois, se concentrer sur les trente dernières années nous permet de mieux se tourner vers l avenir des parcs. Bien qu il existe une certaine confusion entourant les différentes appellations des parcs, cette chronologie vise exclusivement les parcs nationaux. Néanmoins, comme nous le rappelle monsieur Jean-Pierre Guay dans un de ses articles, l appellation de parc national n est pas nouvelle (2001). Le gouvernement Duplessis avait créé en fait les parcs nationaux de la Gaspésie et du Mont-Orford. De même, pour une brève année, en 1984, sous le Parti Québécois, les parcs de conservation sont devenus des parcs nationaux, pour redevenir des parcs de conservation, en 1985, sous le gouvernement de Robert Bourassa. Malgré ces nombreuses appellations, Nature Québec soutient que le réseau des parcs nationaux du Québec mérite grandement de souffler ses trente bougies 1977 : Le 29 novembre 1977, Yves L. Duhaime, alors ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche fait adopter par l Assemblée nationale la loi cadre dite Loi sur les parcs donnant au Québec le pouvoir d établir, sur les terres publiques, des parcs de conservation et de récréation. 1978 : Tenue des premières audiences publiques en vue de créer «Les nouveaux parcs», selon le slogan du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche (MTCP). 1979 : Création du parc national du Mont-Orford; Décrets: 2279-79 - 2543-80; Superficie: 54,90 km 2. 1981: Création du parc national du Mont-Tremblant; Décrets: 306-81 - 1728-90 - 660-00; Superficie: 1 510,10 km 2 Création du parc national des Grands-Jardins; Décret: 3105-81; Superficie: 310,00 km 2 Création du parc national de la Jacques-Cartier; Décret: 3107-81; Superficie: 670,60 km 2 Création du parc national de la Gaspésie; Décret: 3192-81; Superficie: 802,00 km 2 Création du Front commun québécois pour les espaces verts et les sites naturels qui en 1983 changera de nom pour Union québécoise pour la conservation de la nature (UQCN) et deviendra Nature Québec en 2005. 5
1982: Le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche (MTCP), monsieur Lucien Lessard rend publique La Politique sur les parcs québécois. Cette politique complète et précise la Loi sur les parcs en définissant les critères qui présideront à la création des parcs. 1983: Création du parc national du Saguenay; Décret: 1111-83; Superficie: 283,60 km 2 Création du parc national de la Yamaska, Décret: 1384-83; Superficie: 12,89 km 2 Dépôt par le groupe de travail ministériel du Rappport sur le développement des initiatives privées. 1984 : Création du parc national des Îles-de-Boucherville; Décrets: 1914-84 - 2534-84; Superficie: 8,14 km 2 Création du parc national du Bic; Décret: 2329-84; Superficie: 33,20 km 2 1985: Création de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) qui a pour mandat d administrer et de développer des territoires naturels et des équipements touristiques qui lui sont confiés en vertu de sa loi constitutive. Elle s est donné la mission d assurer l accessibilité, la mise en valeur et la protection de ces équipements publics pour le bénéfice de sa clientèle, des régions du Québec et des générations futures. Création du parc national d Aiguebelle; Décrets: 145-85 - 1251-98; superficie : 268,30 km 2 Création du parc national de Miguasha; Décrets: 147-85 - 1316-85; Superficie : 0,62 km 2 (site naturel du Patrimoine mondial de l'unesco depuis 1999) Création du parc national de l Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé; Décret: 148-85; Superficie: 5,80 km 2 (Cat III UICN) Création du parc national du Mont-Saint-Bruno; Décret : 1912-85; Superficie: 5,90 km 2 Création du parc national de la Pointe-Taillon; Décret : 2142-85; Superficie: 92,20 km 2 L Assemblée nationale adopte un amendement à la Loi sur les parcs visant à introduire la nomenclature de parc national. Quelques mois plus tard cette disposition est annulée par le nouveau gouvernement. 6
1987 : Création du parc national de Frontenac; Décret: 1059-87; Superficie: 155,30 km 2 Création du parc national d Oka; Décret: 721-90; Superficie: 23,70 km 2 Le ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, monsieur Yvon Picotte, annonce un moratoire sur la création de parcs. Le Ministère décide dorénavant de recourir à des organismes régionaux pour la gestion des activités et des services commerciaux dans les parcs. 1990 : Les gouvernements du Canada et du Québec signent une entente en vue de la création du parc marin du Saguenay Saint-Laurent. 1992 : Le ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, monsieur Gaston Blackburn, rend public un nouveau plan d action en matière de parcs intitulé «La nature en héritage». 1994 : Création du parc national du Mont-Mégantic; Décret : 678-94; Superficie: 54,86 km 2. Déclaré en juin 2007, réserve mondiale de ciel étoilé. (Cat III UICN) Succès de la coalition formée par l UQCN, l ABQ et le FMN pour empêcher la fermeture de la moitié des parcs provinciaux. 1995 : Le ministre de l Environnement et de la Faune, monsieur Jacques Brassard propose à l Assemblée nationale une modification à la Loi sur les parcs pour y introduire la notion de tarification d accès aux parcs comme cela existait déjà dans tous les réseaux de parcs nationaux d Amérique. 1996 : Création du parc national des Monts-Valin ; Décret: 1036-96; Superficie: 153,60 km 2 Un comité d experts externes soumettait au ministre responsable des parcs un rapport faisant état de la faible notoriété des parcs nationaux, une absence de vision commune pour leur gestion et un besoin d investissements publics notamment pour l amélioration et le développement des infrastructures d accueil des parcs. 7
1998 : Le nouveau ministre de l Environnement et de la Faune, monsieur Paul Bégin, annonce un plan d investissements de 35 millions de dollars sur trois ans dans le réseau afin d en améliorer les infrastructures et pour en développer de nouvelles. Il fait part de son intention de proposer au gouvernement la création de nouveaux parcs, dont un premier au nord du Québec, le Cratère-du-Nouveau-Québec. Création du parc marin du Saguenay Saint-Laurent; Décret: 782-98; Superficie: 1138,00 km 2. Créé de concert avec le gouvernement fédéral en vertu de lois spécifiques, le parc marin du Saguenay Saint-Laurent est géré conjointement par les gouvernements du Canada et du Québec. Son objectif général est de favoriser la gestion intégrée des écosystèmes et des ressources naturelles de son territoire tout en rehaussant le degré de protection qui leur est accordé. Il ne constitue pas un parc national au sens de la Loi sur les parcs. À l occasion du congrès annuel de l Union québécoise pour la conservation de la nature (UQCN), monsieur Paul Bégin, ministre de l Environnement et de la Faune, rend publique la nouvelle appellation du réseau: Parcs Québec. 1999 : Le gouvernement confie à la Sépaq le mandat d'assumer la gestion des activités et des services des parcs en vue de les protéger et de les mettre en valeur dans la perspective d'un réseau de calibre international. La Sépaq assume ces responsabilités par son réseau Parcs Québec. Le programme d investissement est porté à 50 millions de dollars. Le ministre responsable de la Faune et des Parcs, monsieur Guy Chevrette, propose à l Assemblée nationale l adoption de la Loi sur la Société de la Faune et des Parcs Budget d'opérations de la Sépaq 1999-2000: 14 000 000,00 $ * 2000 : Création du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie; Décret: 623-00; Superficie: 224,70 km 2 Mise en place de la Stratégie québécoise sur les aires protégées. Budget d'opérations de la Sépaq 2000-2001: 25 135 775,00 $ * 8
2001 : L Assemblée nationale adopte projet de loi 44 modifiant la Loi sur les parcs pour n établir qu une seule catégorie de parcs, soit de celle de parcs nationaux. Les classifications de récréation et de conservation sont abolies. La définition d un parc devient alors: «un parc national dont l objectif prioritaire est d assurer la conservation et la protection permanente de territoires représentatifs des régions naturelles du Québec ou de sites naturels à caractère exceptionnel, notamment en raison de leur diversité biologique, tout en les rendant accessibles au public pour des fins d éducation et de récréation extensive». Ce faisant, l Assemblée nationale confirme le caractère international des parcs du Québec. Création du parc national d Anticosti; Décret: 320-01; superficie: 571,80 km 2 Création de l Initiative Aux arbres citoyens! réunissant le RQGE, Nature Québec et la SNAP Budget d'opérations de la Sépaq 2001-2002 : 31 584 096,00$ * 2002 : Parution de La Politique sur les parcs. Les activités et les services; Création du parc national de Plaisance; Décret: 156-02; Superficie : 28,10 km 2 Budget d'opérations de la Sépaq 2002-2003 : 39 367 035,00 $ * 2003 : Une entente est finalement signée par la Société de la faune et des parcs du Québec (FAPAQ), le ministre délégué aux Affaires autochtones, la Société Makivik et l Administration régionale Kativik (ARK). Dans le cadre de cette entente, la FAPAQ confie à l ARK la responsabilité de réaliser plusieurs études devant mener à la création de parcs provinciaux. L ARK est chargée de préparer l état des connaissances pour les projets de parc suivants : monts Torngat et rivière Koroc; lacs Guillaume-Delisle et à l'eau-claire; monts Puvirnituq et Cap Wolstenhome. Mis en place Programme de suivi de l'intégrité écologique(psie) à titre expérimental dans les parcs nationaux des monts Saint-Bruno et Mégantic. Budget d'opérations de la Sépaq 2003-2004 : 41 039 634,00 $ Fréquentation: 3 172 085 visiteurs * 9
2004: Création du parc national des Pingualuit; Décret: 1322-03; Superficie: 1 133,90 km 2. Dernier-né du réseau, le parc national des Pingualuit protège un premier territoire au Nunavik. Budget d'opérations de la Sépaq 2004-2005 : 46 160 758,00$ Fréquentation: 3 388 290 visiteurs * Le réseau des parcs nationaux du Québec compte 22 territoires et couvre une superficie de plus de 6 404 km 2. 2005: Budget d'opérations de la Sépaq 2005-2006: 45 836 856,00 $ Fréquentation: 3 638 261 visiteurs * 2006 : Création de la Coalition SOS Parc Orford à l initiative de Nature Québec, de La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) et Memphremagog Conservation Inc., pour réagir et protester à la mise en place de la loi qui permet de vendre 459 hectares du parc national du Mont-Orford. Budget d'opérations de la Sépaq 2006-2007: 51 940 318,00 $ Fréquentation: 3 649 756 visiteurs * 2007 : Adoption du projet de loi n 21 permettant l abrogation des dispositions de la Loi 23, qui empêchent la vente des 459 hectares exclus du parc national du Mont-Orford. Ces terres demeurent publiques mais sont toujours exclues du parc. Tenue du Rendez-vous sur les parcs Les 30 ans des parcs nationaux du Québec : maturité ou crise de la trentaine? organisé par Nature Québec dans le cadre du trentième anniversaire de l adoption de la Loi sur les parcs. Budget d'opérations de la Sépaq 2007-2008 : 52 853 443,00$ * * La période de référence s'échelonne du 1 er avril au 31 mars. 10
A l avenir Parmi les projets de parc national qui sont au cœur des travaux menés par le Ministère, certains territoires ont obtenu une reconnaissance spécifique, en attendant qu un statut légal de protection leur soit attribué. Ils ont été désignés à titre de «réserves de parc national» par le gouvernement du Québec dans le cadre de la Stratégie québécoise sur les aires protégées. Il s agit des réserves de parc national : Projet de parc national Albanel-Témiscamie-Otish Projet de parc Assinica (territoire non délimité) Projet de parc national de la Baie-aux-Feuilles Projet de parc national du Cap-Wolstenholme Projet de parc national Harrington Harbour Projet de parc national de la Kuururjuaq (anciennement connu sous le nom des Monts-Torngat-et-de-la- Rivière-Koroc) Projet de parc national du Lac-Témiscouata Projet de parc national des Lacs-Guillaume-Delisle-et-à-L Eau-Claire Projet de parc des Monts-de-Puvimituq Projet de parc national Natashquan-Aguanus-Kenamu Projet de parc national d Opémican Les territoires des projets de parc national, ou les parties de ceux-ci, qui possèdent le statut de «réserves de parc national» sont soustraits, par entente administrative, à toutes activités industrielles d exploitation des ressources naturelles (activités forestières, minières et énergétiques). Ils sont reconnus à titre d aires protégées selon les critères de l Union mondiale pour la nature (UICN). Rappelons qu une fois créés, tous les parcs nationaux du Québec répondent aux critères de l UICN et constituent de ce fait des aires protégées. Des sites ont aussi été réservés aux fins d'y créer des parcs. Ces territoires ont été soustraits au jalonnement minier, par les décrets 91-192 et 92-170. Ils feront l objet, au cours des prochaines années, des travaux entrepris par le Ministère. TR1 du Canyon-Eaton TR2 des Collines-Ondulées TR3 de la Confluence-des-Rivières-à-la-Baleine-et-Wheeler TR4 du Lac-Burton-Rivière0Roggan-et-la-pointe-Louis-XIV TR5 du Lac-Cambrien TR6 des Monts-Pyramides TR7 de la Péninsule-Ministikawatin Bien qu il soit aujourd hui acquis que le Québec gère un réseau de parcs nationaux dont nous pouvons être tous fiers il n en demeure pas moins que la situation reste fragile et que l avenir des parcs reste à bâtir et qu il nous faut aller plus loin encore pour assurer la protection et la conservation de notre environnement. Nature Québec s est engagé et s engage toujours à le rappeler aux personnes et aux institutions responsables de ce dossier chaque fois qu il sera nécessaire de le faire. Pour de plus amples informations sur la période antérieur à 1977 se référer à certaines productions de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), du ministère du Développement Durable, de l Environnement et des parcs (MDDEP) ainsi qu à des auteurs tels messieurs Jean-Pierre Guay et Charles Roberge à qui nous avons emprunté la plus grande partie des informations présentées ci-avant. 11
Initiative de Nature Québec et des Éditions en environnement VertigO, le magazine électronique FrancVert est un véhicule de vulgarisation scientifique pour l information environnementale. La diffusion d information originale relative à l actualité environnementale, à des initiatives et des interventions menées au Québec ou à l extérieur de la province, fait partie du mandat que s est donné l équipe de rédaction du magazine. Pour en savoir plus, consultez FrancVert. www.naturequebec.org/zico Faites la découverte de sites merveilleux Saviez-vous que 8 % des espèces d oiseaux nicheurs du Canada sont sur la liste nationale des espèces menacées et que plusieurs autres connaissent un déclin sérieux de leur population en raison de la perte et de la fragmentation de leurs habitats? La trousse informative Les ZICO du Québec est un outil de sensibilisation et de vulgarisation pratique, accessible et engageant sur le programme des Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) au Québec. Elle contient : Description du programme Cartes de localisation des sites Fiches descriptives des sites Plans de conservation Références et liens sur la conservation et les oiseaux
Conférence d ouverture Réflexions d'un géographe: des parcs, pourquoi? Notes MonsieurJacques Schroeder Professeur, Département de géographie, Université du Québec à Montréal (UQÀM) Professeur titulaire, Jacques Schroeder a quitté la Belgique en 1968 muni de l équivalent d une maîtrise en sciences et d un diplôme d agrégation de l enseignement obtenus à l Université de Liège. Il obtiendra son doctorat en géographie en 1979 (Université d Ottawa). Sa carrière de professeur commence en 1970, à l Université de Moncton, où il donne des cours à la Faculté des arts (dix cours différents) et à la Faculté des sciences et du génie (trois cours différents). En 1976, il est engagé au Département de géographie de l UQAM. Depuis cette date, il a élaboré ou créé 25 cours différents destinés au baccalauréat et à la maîtrise en géographie, ainsi qu à la maîtrise en sciences de l environnement et au diplôme d études supérieures en «Planification territoriale et développement local». Ces cours couvrent les principaux aspects de la géomorphologie, de la géographie physique appliquée et de l épistémologie en géographie. Cofondateur du programme de maîtrise, il en assure la direction durant trois mandats (1987-89; 1993-95; 2003-2006) auxquels s ajoute un mandat de directeur du département (1980-82). Sur le plan de la recherche, ses travaux concernent : 1) les problèmes liés aux écoulements en milieu fissuré (du karst aux glaciers); 2) l étude intégrée du paysage par le biais du concept de «patrimoine»; 3) l épistémologie de la géographie dans le cadre de l histoire des idées; 4) la vulgarisation scientifique et son appropriation citoyenne (entrevues et chroniques radio et télé, réalisation de vidéogrammes pour les chaînes éducatives, animation de colloques destinés aux bénévoles, etc.). Pour une biographie détaillée, on peut consulter (depuis 1996) le Canadian Who s Who. Étant donné que je vais me trouver devant un auditoire composé de personnes au fait de la situation des parcs nationaux au Québec, je vais axer ma présentation sur des réflexions qui devraient permettre aux participants de dégager plus facilement une position faisant consensus quels que soient les points de vue de départ. En effet, en exploitant au mieux le concept de Patrimoine je pense qu'on peut rapprocher bien des positions quant à l'importance des parcs nationaux pour le Québec. 13
Le rayonnement des parcs nationaux du Québec: quand on se compare, on se désole ou on se console? Si, pour la majorité des Québécois, le réseau des parcs nationaux constitue une véritable source de fierté et de plaisir, comment se situe-t-il par rapport à l ensemble du réseau canadien, mais aussi vis-à-vis de notre voisin états-unien et des Européens? L actuel cadre législatif assure-t-il un bon degré de protection des parcs? Laurent Bourdeau Directeur, Département de management, Université Laval Raymond Desjardins Vice-président, Parcs Québec, Sépaq Normand Cazelais Géographe et journaliste Harvey Locke Conseiller principal à la conservation, SNAP-National et membre de la Commission mondiale des aires protégées de l UICN 14
Laurent Bourdeau Directeur, Département de management, Université Laval Notes 15
Raymond Desjardins Vice-président, Parcs Québec, Sépaq Notes Monsieur Raymond Desjardins est vice-président «Parcs Québec» à la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) depuis le 1 er avril 1999. Diplômé en biologie-écologie à l université du Québec à Montréal en 1979, monsieur Desjardins a occupé jusqu à sa nomination à la Sépaq, divers postes stratégiques au sein du ministère de l Environnement et de la Faune du Québec dans le domaine des parcs, de la mise en valeur de la faune et de l éducation relative à l environnement. Ainsi, il a été tour à tour adjoint du sous-ministre responsable de la faune et des parcs (1996-1999), chef du service de l éducation (1992-1996) et coordonnateur des programmes nationaux et internationaux en matière d aménagement faunique (1990-1992). Auparavant, de 1987 à 1990, monsieur Desjardins a été directeur général du Centre écologique du lac Saint-Jean. Au cours de cette même période, son expertise professionnelle et ses aptitudes en matière de concertation ont été mises à contribution dans le cadre d importantes études d impact environnemental, notamment pour le programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean. De même, le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche a largement fait appel à ses services pour l établissement de divers projets d aménagement faunique dans cette région. Auparavant, il a œuvré comme consultant en environnement et a été biologiste-enseignant au Cégep de Saint-Félicien au département des techniques du milieu naturel. Parallèlement, monsieur Desjardins a participé au développement et à l implantation de nombreux projets d aménagements fauniques. À titre de bénévole, monsieur Desjardins a participé à divers projets dont celui de la mise sur pied d un centre de recherche et de production sur la ouananiche du lac Saint-Jean. Il a notamment été membre du conseil d administration du Cégep de Saint-Félicien. Il a reçu en 1989, à titre de directeur général du Centre écologique du lac Saint-Jean, le prix François de Beaulieu Gourdeau décerné par le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche pour la conservation et la mise en valeur de la faune. Amant de la nature, en compagnie de sa famille, il a réalisé de nombreuses randonnées ou visites dans plus de 200 parcs nationaux, provinciaux ou d État tant en Amérique du Nord ou du Sud, qu en Europe et en Afrique. Cette vaste expérience des parcs alliée à ses aptitudes démontrées en matière de gestion et de concertation de même que son expertise en conservation, en aménagement et en éducation de la nature en faisaient le candidat tout désigné pour être la première personne à occuper le poste de vice-président des parcs à la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq). 16
Normand Cazelais Géographe et journaliste Notes Normand Cazelais est géographe et a agi comme spécialiste en aménagement du territoire et en environnement à Hydro-Québec de 1974 à 2006. De 1972 à 1993, il a enseigné la géographie, le tourisme et l'aménagement du territoire à l'uqam et à l'université de Montréal. Il fait toujours partie du comité de direction de la revue universitaire de recherche en tourisme Téoros. Il est l'un des principaux auteurs de L'Espace touristique, publié aux Presses de l'université du Québec. Grand voyageur, actif dans le domaine du journalisme depuis 1970, il a exercé son activité à Radio-Canada et dans les médias électroniques, les magazines et les journaux. De 1991 à 2005, il a signé une chronique hebdomadaire de tourisme au Devoir. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, dont plusieurs essais relatifs à l environnement, à la géographie et au tourisme. Il est actuellement président de la Fondation pour la préservation du Mont Yamaska. Au-delà de la querelle des drapeaux et de la question du rayonnement des parcs «nationaux» du Québec, il faudrait s'interroger sur leur sens même et sur la vocation qui en découle. Ne faut-il évaluer leur «performance» qu'en termes de superficies, de protection des milieux naturels ou de retombées touristiques? À cette étape-ci de leur évolution, en cette époque de «développement durable», n'y aurait-il pas lieu de s'interroger sur la place de l'homme dans la nature et sur le rôle que les parcs dits québécois pourraient jouer à cet effet? Comment les parcs régionaux européens pourraient-ils nous inspirer? 17
Harvey Locke Conseiller principal à la conservation, SNAP-National et membre de la Commission mondiale des aires protégées de l UICN Notes Harvey Locke est membre du conseil exécutif du World Wilderness Congress et membre de la Commission mondiale des aires protégées de l UICN. Il est de plus conseiller principal pour CPAWS (Canadian Parks and Wilderness Society), la SNAP (Société pour la nature et les parcs du Canada) étant le partenaire québécois et conseiller stratégique pour le Yellowstone to Yukon Conservation Initiative. Alors en poste en tant qu administrateur principal des programmes en environnement à la Foundation Henry P. Kendall de Boston il rencontre et travaille avec les fondateurs de Two Countries One Forest. Par la suite il devient président pour une période de six ans de CPAWS. Il est reconnu comme un des fondateurs du Yellowstone to Yukon Conservation Initiative, ancien président de Wildlands Project board et il fut membre du conseil d administration durant neuf ans de Nature Conservancy of Montana. Il est actuellement administrateur de l Eleanor Luxton Historical Foundation. En 1999, le magasine Time le considère l un des leaders canadiens du 21 ième siècle. Harvey Locke vit présentement à Montréal. Les parcs nationaux sont le symbole et l expression le plus puissant de l amour pour son patrimoine. Ils servent à protéger la nature et à fournir aux citoyens une expérience riche de la gloire de la nature intacte. Ils sont le cordon bleu des aires protégées qui a leur tour sont indispensables pour la protection de la biodiversité. On trouve des parcs nationaux dans tous les continents. Dans plusieurs pays ils sont une attraction touristique vedette. Quant au Québec comme ailleurs, trois questions se présentent toujours à propos des parc nationaux: est-ce qu on gère bien les parcs qu on a créé? est-ce qu on a créé assez de parcs pour protéger la nature en permanence au Québec? comment le Québec se compare? Les parcs Québécois actuels sont bien gérés à un niveau mondial sauf que la tendance d enlever le coeur de certain parcs, notamment Tremblant et Orford, pour le développement touristique n est pas inspirant. Le réseau est minuscule comparé à la superficie du Québec et ses paysages extraodinaires mais non protégés comme la rivière Dumoine ou le territoire du troupeau de caribou de la rivière George. Au Québec on ne manifeste pas encore beaucoup d effort afin que les parcs ne deviennent pas des ilôts inadéquats pour protéger les espèces qui y vivent. Par exemple, en Gaspésie, le parc qui a le potentiel de prendre sa place à la table des grands parcs du monde, est bien trop petit pour protéger ses caribous. Le réseau Québécois, bien qu il contient des endroits extraordinaires et manifeste bien la capacité de gérer un système de première classe, est jeune et ne réalise pas encore son énorme potentiel. Par comparaison, le réseau du Costa Rica est du même âge que celui du Québec mais il est beaucoup plus grand et le réseau Canadien est parmi les plus anciens et considéré parmi les plus impressionnants et le mieux géré au monde. 18
Notes 19