Gestion du stress s et stress post-traumatique traumatique à la Police de Liège Travail et stress CHP de Liège Site AGORA Liège, le 13 octobre 2006 Gestion du stress à la Police de Liège, - Direction des Ressources Humaines 10/2006 Pascale Vandendriessche. 1
Missions spécifiques : Qualité de vie au travail Réaliser des entretiens d aide et de soutien individuels ou collectifs avec le personnel; Prendre en charge la gestion du stress post-traumatique (situations de crise et/ou d événements graves impliquant un membre du personnel); Assurer l orientation vers les services d aide et la coordination des services d aide au personnel; Mettre en place une politique de bien-être au travail pour les membres du personnel et développer des actions de promotion et de sensibilisation s y rapportant; Développer et coordonner les actions sociales et culturelles de la Police locale. 2
La Qualité de vie au travail, de quoi s agits agit-ilil? C est l affaire de chacune et chacun; Mais c est avant tout un changement d état d esprit. 3
C est aussi : La Qualité de vie au travail, de quoi s agits agit-il il? (2) Entreprendre pour répondre aux attentes du personnel; Mettre en œuvre des méthodes, des moyens financiers et humains pour valoriser de façon continue les potentialités individuelles, en impliquant toutes les parties intéressées; Favoriser l esprit d équipe; Promouvoir et développer la créativité; Promouvoir le «capital» humain et le respect de l autre; Mettre le personnel au centre des préoccupations. 4
Stress des intervenants lors d Trois axes de prévention : Réalisation des entretiens individuels ou collectifs avec le personnel en vue de solutionner des tensions et/ou conflits individuels ou collectifs (Service Qualité de Vie au Travail) depuis 1996; Prise en charge des policiers victimes d un événement choquant (Convention avec l ULg Service de Psychologie Clinique) depuis 2002; Sensibilisation et formation du cadre officier à la gestion du stress en collaboration avec le Centre d Informations, de Thérapeutiques et d Etudes sur le stress (CITES) depuis 2004. 5
Stress des intervenants lors d éd Etape préliminaire à la démarche d de prévention continue Tant au travers des entretiens avec les intervenants de terrain que des échanges avec les spécialistes, il est très vite apparu que : l aide aux intervenants victimes d un événement émotionnellement choquant, ne peut se nourrir que de cette expérience de terrain; la prudence est nécessaire dans ce travail de mise en lumière du vécu émotionnel qui suit l événement; la mise sur pied d une structure de débriefing psychologique systématique après un événement choquant est nécessaire. 6
Stress des intervenants lors d Etape préliminaire à la démarche d de prévention continue (2) De même, il est nécessaire de faire une distinction entre : la gestion du stress en général la gestion d un traumatisme lié à l impact d un événement choquant. 7
Stress des intervenants lors d éd Etape préliminaire à la démarche d de prévention continue (3) D un point de vue plus général et éthique, il était donc important : d avoir une définition claire de «la gestion du stress»; de s assurer que cette démarche de prévention était valablement réalisable et évaluable. 8
Stress des intervenants lors d Développement de la démarche d de prévention continue A travers l avis et le vécu du personnel une série d expositions risquées ou déprimantes ont été mises en lumière, à savoir notamment : l usage d'armes à feu; la menace physique; la poursuite d'un suspect armé; l intervention dans une bagarre; la découverte de cadavre(s); l accident avec blessé(s) ou mort(s); la situation de détresse sociale. 9
Stress des intervenants lors d Développement de la démarche d de prévention continue (2) Ce recueil a été complété par les résultats de questionnaires individuels et anonymes réalisés auprès de policiers ayant été confrontés à un événement choquant. Il en ressortait que : un quart des policiers confrontés à un événement potentiellement traumatisant présentait des réactions de stress léger à modéré; 7 % d'entre eux pouvaient développer un état de stress post-traumatique. 10
Stress des intervenants lors d éd Formation à la gestion du stress En collaboration avec le CITES Prévert Public cible : tout particulièrement les Dirigeants 11
Stress des intervenants lors d éd Formation à la gestion du stress (2) Management et échange de bonnes pratiques : Il s agit de renforcer leur rôle de cadre intermédiaire et de les amener à développer un certain nombre d initiatives et de comportements visant à mieux répondre aux attentes implicites du personnel en matière de «mal-être» au travail. L objectif est donc d accompagner les Dirigeants afin de leur fournir une aide méthodologique sur la conduite de leurs actions, mais aussi sur l exercice de leur fonction et responsabilité d encadrement dans ce contexte. 12
Stress des intervenants lors d éd Formation à la gestion du stress (3) Définition des missions des personnes référentes (Direction des Ressources Humaines - Service Qualité de Vie au Travail - SIPPT) : Assurer une disponibilité 24h/24 pour une présence sur le terrain; Encadrer les personnes ressources; Identifier les problèmes et les lacunes éventuelles tant du point de vue des victimes que des personnes ressources; Permettre aux personnes ressources d évaluer les effets du stress sur euxmêmes, plus communément appelé «le stress des intervenants»; Sensibiliser les personnes ressources par la transmission d informations utiles à destination de la Direction; Relever les éventuelles causes organisationnelles liées à l incident et les éventuelles mesures à prendre pour prévenir de semblables incidents. 13
Stress des intervenants lors d éd Formation à la gestion du stress (4) Identification des personnes ressources Sensibilisation et appel aux volontaires : 120 membres du personnel du cadre officier ont été sensibilisés à la problématique du stress; 70 officiers ont posé leur candidatures pour être formés à la gestion du stress pour la prise en charge du personnel dans l instant qui suit l événement potentiellement traumatisant; 40 d entre eux ont été ressources. sélectionnés comme personnes 14
Profil attendu : Stress des intervenants lors d éd Formation à la gestion du stress (5) Le personnel a été sélectionné pour être reconnu par ses pairs comme étant capable ou faisant habituellement preuve: d empathie et de discrétion; d écoute et de compréhension; de neutralité bienveillante sans suspicion; de disponibilité suffisante, permettant de répondre aux attentes dans un délai raisonnable; et Savoir distinguer l aide et le soutien de l expertise ou la thérapie Être là, disponible pour les collègues en difficulté et non pas pour les évaluer. 15
Pour quoi faire? Stress des intervenants lors d éd Formation à la gestion du stress (6) Développer des attitudes aidantes d écoute et de soutien de manière a prévenir un éventuel stress post-traumatique; Répondre aux besoins primaires de sécurité de la victime; Rencontrer ou rassembler la (les) victime(s) pour leur donner une première écoute; Renforcer la cohésion du groupe; Créer un espace-tampon avant une prise en charge individuelle ou collective; Attirer l attention des référents en repérant les différentes situations et réactions risquant de déboucher sur un état de stress posttraumatique. Il ne s agit nullement d assurer une prise en charge de type psychologique en lieu et place de spécialistes externes. 16
Comment le faire? Stress des intervenants lors d éd Formation à la gestion du stress (7) Dans un premier temps Ne pas forcer le(s) collègue(s) à parler; Expliquer les objectifs de la démarche; Ne pas chercher un responsable; Ne pas rédiger un dossier, outre la procédure classique; Garantir le caractère confidentiel de ce qui se dit. Dans un second temps Donner une information sur l incident; Annoncer, si nécessaire, l organisation d un débriefing de l incident critique si celui-ci implique un nombre plus important de personnes. 17
Stress des intervenants lors d éd Le débriefing d émotionnel Qu en attendent les policiers? Répondre le plus rapidement possible, en dehors de l événement, aux besoins d informations. Les questions qui sont revenues le plus souvent sont : «Que s est-il passé?» «Qui a fait quoi?» «Comment vont les autres?» «Que va-t-il se passer à présent?» «Ai-je fait quelque chose de travers?» «Est-ce qu il y aura des sanctions?» 18
Stress des intervenants lors d éd Le débriefing d émotionnel(2) Qu en attendent les policiers? Prévenir et atténuer les effets d un traumatisme qui, en l absence de toute autre intervention, peut laisser des traces durables; Prévenir ou empêcher l éclosion du traumatisme; le débriefing peut simplement en diminuer l intensité et la durée; Offrir l opportunité de dégager les collègues concernés de l emprise de l événement; Ouvrir le dialogue en aidant les collègues à mettre des mots précis sur ce qu ils ont vécu; Relayer un message commun et structuré à la Direction. 19
Stress, mais encore : dépression, alcool, idées suicidaires Etablir le lien avec la prévention et la gestion des problèmes d'ordre psycho-social du personnel, en concertation avec les partenaires internes et les conseils de consultants spécialisés. Prévention suicide. A l issue des 7 années qui viennent de s écouler et malgré le stress potentiel généré par la réforme des services de Police, nous ne déplorons que 3 actes irréversibles sur un effectif de 1.200 unités. Prévention et gestion des problèmes d alcool et de tabac. Concrètement : Information, sensibilisation et formation des gradés intervenants. Suivis et accompagnements individuels du personnel quand le besoin s en fait sentir. 20
Stress des intervenants lors d éd Soutien psychologique : prévention ou traitement? Entre la confiance et la crainte. La souffrance n épargne personne, la question du soutien et de la consolation se pose à chacun d entre nous. C est pourquoi : Familiariser les psychologues avec la réalité de terrain des policiers; Donner aux policiers l occasion de se familiariser avec l intervention psychologique, facilite une éventuelle intervention ultérieure ne relève pas d une illusion réconfortante mais bien, pour bon nombre de policiers, la fin de maux secrets. 21
Stress des intervenants lors d éd En cas d agression d ou de choc traumatique grave : Proposition à la victime d une assistance externe spécialisée. Prise en charge dans les heures qui suivent par un psychologue expérimenté en traumatologie. Si l événement implique un nombre important de policiers, les psychologues se déplacent sur le terrain. Organisation d un rendez-vous dans les plus brefs délais avec la Faculté de Psychologie de l Ulg (Service de Psychologie Clinique du Pr. Mormont). Transmission de la demande à ETHIAS et prise en charge des frais de la victime par ETHIAS dans le cadre de l assurance Loi en application de la loi du 10 avril 1971. 22
Appréciation de l incapacitl incapacité de travail Maladie ou accident de travail Appréciation de l événement soudain; Influence prépondérante de l état antérieur mais impossibilité de le prendre en compte au vu de la jurisprudence actuelle; Influence des événements postérieurs à l agression (tensions familiales, déroulement du procès de l agresseur, par exemple ); Comment déterminer les conséquences exactes de l accident? 23
Stress des intervenants lors d éd Constat Nous connaissions d importants problèmes de perturbation, désorganisation et perte en capacité de travail, occasionnés par notre pourcentage élevé d agents ayant des exemptions médicales, dont celle du port de l arme de service, pour une durée de plus de trois mois. Il est a noter que l employeur doit continuer à occuper ce personnel en l affectant à d autres tâches conformes aux recommandations du médecin du travail. A titre d exemple : Fin 2001 : 218 dispenses et/ou exemptions partielles (½ temps compris ); Fin 2002 : 98 dispenses et/ou exemptions partielles dont 5 ½ temps; Fin 2003 : 65 dispenses et/ou exemptions partielles dont 18 ½ temps; Fin 2004 : 69 dispenses et/ou exemptions partielles dont 9 ½ temps; Fin 2005 : 64 dispenses et/ou exemptions partielles dont 9 ½ temps. 24
Merci pour votre attention 25