Ministre de l Emploi et du Développement social H. P.

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Transcription:

[TRADUCTION] Citation : Ministre de l Emploi et du Développement social c. H. P., 2015 TSSDA 1362 Date : Le 26 novembre 2015 Numéro de dossier : AD-15-1035 DIVISION D APPEL Entre: Ministre de l Emploi et du Développement social Demandeur et H. P. Intimée Permission d en appeler Décision rendue par Hazelyn Ross, membre de la division d appel

DÉCISION [1] La permission d en appeler à la division d appel du Tribunal de la sécurité sociale du Canada est accordée. INTRODUCTION [2] Le 24 juin 2015, la division générale du Tribunal de la sécurité sociale du Canada (le «Tribunal») a rendu une décision dans laquelle elle a conclu que l intimée ne satisfaisait pas aux critères d admissibilité à une pension d invalidité au titre du Régime de pensions du Canada (le «Régime»). La demanderesse sollicite la permission d en appeler de cette décision en déposant une demande à cet effet (la «Demande»). MOYENS INVOQUÉS À L APPUI DE LA DEMANDE [3] L avocat du demandeur plaide que la division générale a fondé sa décision sur des conclusions de fait erronées qu elle a tirées sans tenir compte des événements portés à sa connaissance et aussi que la division générale a erré en droit dans son application des dispositions du Régime de pensions du Canada (le «RPC») relatives au calcul proportionnel. Le demandeur soutient que, pour ces motifs, l appel a une chance raisonnable de succès et que la permission d en appeler devrait lui être accordée. QUESTION EN LITIGE [4] La division d appel doit déterminer si l appel a une chance raisonnable de succès. DROIT APPLICABLE Permission d en appeler [5] La demande de permission d en appeler d une décision de la division générale du Tribunal est une étape préliminaire au dépôt d un appel devant la division d appel. 1 Pour accorder cette permission, la division d appel doit être convaincue que l appel aurait une chance 1 Articles 56 à 59 de la Loi sur le MEDS. Ce sont les paragraphes 56(1) et 58(3) de cette loi qui régissent la permission d en appeler, prévoyant qu «[i]l ne peut être interjeté d appel à la division d appel sans permission» et que la division d appel «accorde ou refuse cette permission.»

raisonnable de succès. 2 Dans Canada (Ministre du Développement des ressources humaines) c. Hogervorst, 2007 CAF 41, ainsi que dans Fancy c. Canada (Procureur général), 2010 CAF 63, la Cour d appel fédérale a assimilé une chance raisonnable de succès à une cause défendable. [6] Il n y a que trois moyens sur lesquels un appelant peut porter une décision en appel. Ces moyens, stipulés à l article 58 de la Loi sur le ministère de l Emploi et du Développement social (la «Loi sur le MEDS»), sont un manquement à la justice naturelle, une erreur de droit ou une erreur de fait. 3 Cependant, pour accorder une permission d en appeler, la division d appel doit être convaincue que l appel aurait une chance raisonnable de succès. Cela signifie que la division d appel doit d abord déterminer, dans le cas où l affaire appellerait la tenue d une audience, qu au moins l un des moyens invoqués à l appui de la Demande se rattache à un moyen d appel admissible et que ce moyen confère à l appel une chance raisonnable de succès. ANALYSE [7] Le demandeur plaide que la division générale a contrevenu de deux façons à l alinéa 58(1)c) de la Loi sur le MEDS. Tout d abord, la division générale a commis une erreur [traduction] «lorsqu elle a déterminé que l intimée était devenue invalide par suite de ses affections au sens de l alinéa 42(2)b) du RPC en novembre 2003.» Le demandeur avance que la division générale a fait abstraction de la preuve médicale selon laquelle : a) l intimée ne prenait pas de médicaments pour ses crises épileptiques, mais plutôt pour traiter une névralgie trigéminée; b) on n a diagnostiqué un trouble épileptique à l intimée qu en août 2007. 2 Le paragraphe 58(2) de la Loi sur le MEDS énonce les critères d octroi de la permission d en appeler, stipulant que «[l]a division d appel rejette la demande de permission d en appeler si elle est convaincue que l appel n a aucune chance raisonnable de succès.» 3 58(1) Moyens d appel a. la division générale n a pas observé un principe de justice naturelle ou a autrement excédé ou refusé d exercer sa compétence; b. elle a rendu une décision entachée d une erreur de droit, que l erreur ressorte ou non à la lecture du dossier; c. elle a fondé sa décision sur une conclusion de fait erronée, tirée de façon abusive ou arbitraire ou sans tenir compte des éléments portés à sa connaissance.

[8] Le demandeur affirme en outre que les conclusions de la division générale reposent sur [traduction] «une conclusion de fait erronée que la DG a tirée sans tenir compte de l ensemble de la preuve médicale dont elle était saisie car ce n est qu en octobre 2007 que le D r Aghakhani a posé le diagnostic que l intimée avait eu, en août 2007, ce qu il soupçonnait fortement être une crise épileptique.» (AD1-9) Le demandeur soutient qu il n y a aucune preuve médicale démontrant que l intimée était atteinte d un trouble épileptique avant août 2007. [9] Le demandeur conteste aussi la façon dont la division générale a appliqué les dispositions du RPC relatives au calcul proportionnel. De l avis du demandeur, la division générale a mal interprété et mal appliqué ces dispositions, commettant ainsi une erreur de droit. Le demandeur a affirmé ce qui suit : [Traduction] Interprétées et appliquées comme il se doit, les dispositions relatives au calcul proportionnel permettraient un calcul au prorata des gains de l intimée uniquement si l intimée était déclarée invalide au cours d une période de quatre mois comprise entre janvier et avril 2007. En l absence d une conclusion d invalidité au cours de l année visée par le calcul proportionnel, il n y a pas d «événement déclencheur» qui permette d effectuer un calcul proportionnel en vertu des dispositions pertinentes à cet égard. La division générale a-t-elle commis une erreur de fait dans les conclusions qu elle a tirées au sujet du trouble épileptique de l intimée? [10] La division générale a accepté que les crises dont souffrait l intimée remontaient à au moins l année 2000. C est ce qu il ressort du paragraphe 44 de la décision, où le membre a dit ceci : [Traduction] Le Tribunal a conclu que l invalidité de l appelante durait depuis longtemps. L appelante a témoigné que ses étourdissements et ses crises remontent à au moins 2000, année où elle a commencé à prendre des anticonvulsifs, et que les historiques documentés dans plusieurs des rapports médicaux attestent de cela.

[11] Le demandeur affirme que cette conclusion de fait est erronée en ce qu il n y avait aucune preuve médicale démontrant que l intimée était atteinte d un trouble épileptique avant août 2007. [12] La division d appel note que, dans son rapport daté du 16 octobre 2012, le médecin de famille de l intimée a indiqué qu on avait diagnostiqué à l intimée un trouble épileptique dès 2000 (GT1-67). Le demandeur déclare que le médecin de famille avait fait cette déduction en se fondant sur le fait que l intimée prenait des antiépileptiques depuis 2000. La division d appel estime que le demandeur a soulevé une cause défendable à cet égard. Au moment de l établissement de ce rapport médical, l intimée n était la patiente de son médecin de famille que depuis un an. À l évidence, le médecin de famille n avait pas une connaissance directe des médicaments particuliers qu on avait prescrits à l intimée ni des raisons pour lesquelles on les lui avait prescrits. La division générale a-t-elle mal appliqué les dispositions du RPC relatives au calcul proportionnel? [13] Pour ce qui est de l application des dispositions du RPC relatives au calcul proportionnel par la division générale, la division d appel conclut que le demandeur a aussi soulevé une cause défendable à cet égard. [14] La division générale a déterminé que la date de fin de la période minimale d admissibilité (PMA) de l intimée était le 30 avril 2007 en se fondant sur un calcul au prorata des gains de l intimée. La division générale a aussi déterminé que l intimée était invalide en novembre 2003, puis a conclu qu elle était admissible à une pension d invalidité au titre du Régime. 4 Le demandeur soutient que cela constituait une erreur de droit en ce que l intimée aurait dû être réputée être devenue invalide dans les quatre mois ayant suivi la période de janvier à avril 2007. Selon le demandeur, [traduction] «En l absence d une déclaration 4 [Traduction] [45] Le Tribunal conclut que l appelante était atteinte d une invalidité grave et prolongée en novembre 2003, date à laquelle elle a travaillé pour la dernière fois à la Toy Library. Pour ce qui est du versement de la pension, une personne ne peut être réputée être devenue invalide à une date antérieure de plus de quinze mois à la date de la présentation de la demande de pension d invalidité (alinéa 42(2)b) du RPC). La demande a été reçue en juillet 2012; par conséquent, l appelante est réputée être devenue invalide le 1 er avril 2011. Aux termes de l article 69 du RPC, les versements commencent quatre mois après la date présumée de début de l invalidité. Les paiements commenceront donc en août 2011.

d invalidité au cours de l année visée par le calcul au prorata, il n y a pas d «événement déclencheur» permettant un calcul au prorata en vertu des dispositions relatives au calcul proportionnel.» (AD1-12) [15] Il existe un précédent qui appuie la position du demandeur. Dans MDS c. Gorman (1 er août 2006), CP 22414 (CAP), la Commission d appel des pensions a conclu que pour qu un demandeur devienne admissible à des prestations d invalidité, il faut que l on ait déterminé que le demandeur soit devenu invalide, au sens du RPC, pendant la période prolongée ou visée par le calcul au prorata. CONCLUSION [16] L avocat du demandeur a plaidé que la division générale avait commis des erreurs de fait et de droit lorsqu elle a jugé que l intimée était admissible à une pension d invalidité au titre du Régime. Sur le fondement de ce qui précède, la division d appel conclut que le demandeur a soulevé une cause défendable. La division d appel est convaincue que l appel a une chance raisonnable de succès. [17] La Demande est accueillie. Hazelyn Ross Membre de la division d appel