8. DÉMOGRAPHIE ET CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION 8.1. UNE STABILISATION RÉCENTE DE LA POPULATION Après une période d expansion rapide de 1945 à 1975, Bourg-en-Bresse a progressivement perdu des habitants du fait d un solde migratoire négatif non compensé par le solde naturel. La ville connaît depuis 1975 un phénomène de fuite d une partie de sa population au profit des communes périphériques, pouvant s expliquer par le coût du foncier ou la recherche d une maison individuelle dans un cadre de vie moins urbain. Le recensement de l INSEE pour la période 1999-2006 montre une poursuite du phénomène. Les dernières statistiques INSEE (RG 2006) indiquent une stabilisation de la population autour de 40 156 habitants, Bourg-en-Bresse représentant plus de la moitié des habitants de l agglomération burgienne. La population burgienne est logiquement concentrée dans les secteurs centreville, Pont-des-Chèvres et Reyssouze, puisque la majeure partie du parc locatif social et de petite taille est implantée sur ces secteurs. Le solde naturel observé sur la commune est dans les moyennes départementale (0,48%) et nationale (0,42%) : +0,4% / an. Le taux de natalité et le taux de mortalité sont plus élevés sur la ville en raison de la présence de la majorité des équipements de santé du bassin de vie : - taux de natalité de 13,3 contre 12,7 dans le département, - taux de mortalité de 9,4 contre 7,2 pour l Ain et 8,3 au niveau français. L agglomération continue de son côté à gagner des habitants (+2 247 entre 1999 et 2006), selon un rythme (0,47%) moins élevé que le département (1,36%). Cette croissance est due essentiellement au solde naturel, il faut noter que le solde migratoire est redevenu positif pour la première fois depuis 1975. Cette croissance est principalement le fait des communes périphériques rurales avec l installation de ménages plutôt jeunes, en âge d avoir ou avec des enfants, alors que la croissance a nettement ralentie ces dernières années sur les communes de la première couronne de l agglomération par rapport à la période 1968-1999. Les IRIS les plus peuplés de la commune sont : Brou, Gare, Granges-Bardes- Alagnier et Pont-des-Chèvres. Ils ne sont cependant pas les plus attractifs puisque, à l exception de Brou et Granges-Bardes-Alagnier, les secteurs ayant gagné le plus de population entre 1999 et 2006 sont : Centre-ville, Vennes Ouest. Page 158
Page 159
8.2. UN RENOUVELLEMENT DE POPULATION EXPLIQUÉ PAR UNE FORTE MOBILITÉ ENDOGÈNE Le renouvellement de la population a été à peu près constant de 1982 à 1999 : environ 30% de la population. Sur la période 1999-2006, ce renouvellement est de 25% environ, avec 75% des recensés résidant déjà à Bourg-en- Bresse 5 ans auparavant. Par rapport aux communes périphériques et au département, la spécificité de Bourg-en-Bresse réside dans la part plus importante de «migrants internes» (18%), c est à dire la part de population qui est restée habiter sur la ville mais en changeant de logement. Un phénomène tout à fait normal pour une ville de l importance de Bourg-en- Bresse où les mouvements sont toujours plus importants que dans les petites villes et les communes rurales. Cette part de migrants internes est même relativement faible comparée à des villes similaires comme Niort, Mâcon, Villefranche-sur-Saône ou Châlons-en-Champagne, où elle dépasse les 20%. Sur les 25% de population nouvelle : 11,5% des personnes viennent d une autre commune du département et 13,5% du reste de la France. Page 160
Migrants internes : personne restant habiter à Bourg-en-Bresse mais changeant de logement Migrants externes : arrivants habitant dans le département en 1999 Nouveaux arrivants : arrivants habitant hors du département en 1999 Sédentaires : personne restant habiter à Bourg-en-Bresse dans le même logement Page 161
L analyse par IRIS montre : Un faible renouvellement de la population avec plus de 80% de la population habitant déjà sur la commune 5 ans auparavant : Vennes, Pont-des-Chèvres, Reyssouze, Cénord-Grand Challes. Un constat à relier notamment à la proportion de logements sociaux dans bon nombre de ces secteurs qui fait chuter la mobilité ; Une forte «sédentarité» avec une part importante de ménages ayant emménagé depuis plus de 10 ans dans leur logement : Cenord-Grand Challes (61%), Vennes Est (55%) et Ouest (48%), Baudières (51%) ; Une importante mobilité avec plus de 45% de ménages ayant emménagé depuis moins de 5 ans : Gare, Mail, Champ-de-Foire et Préfecture ; Le cas particulier du centre-ville où la mobilité est très forte : 67% des ménages interrogés en 2006 ont emménagé depuis moins de 5 ans, 38% depuis moins de 2 ans. Page 162
Page 163
Page 164
8.3. UNE RÉPARTITION PAR ÂGE TRÈS HÉTÉROGÈNE La structure par âge : La répartition par âge de la population communale en 2006 est marquée par : Une proportion plus importante de personnes de plus de 60 ans et plus de 75 ans, et de jeunes de 15-29 ans ; Une proportion moins importante de jeunes de moins de 15 ans et personnes de 30 à 60 ans. Les 15-29 ans et les plus de 60 ans représentent chacun près d un quart de la population (23%). En comparaison, les plus de 60 ans ne représentent que 19% de la population en moyenne dans le département. Ces constats reflètent le développement de l agglomération précédemment évoqué avec la fuite des ménages avec enfants ou en âge d en avoir vers les communes périphériques. En 2006, il y a 2 500 jeunes de moins de 20 ans en moins sur la commune par rapport à 1982. La proportion plus importante de personnes âgées sur la ville s explique par la présence de nombreux commerces, services et équipements de santé sur la ville. Page 165
Page 166
La présence plus importante des 15-29 ans à Bourg-en-Bresse est quant à elle à relier à l attractivité naturelle de la ville par rapport à la campagne pour les populations de cet âge (commerces, lieux festifs, culture), à la présence des infrastructures scolaires et universitaires et peut être à l offre plus importante en petits logements avec des loyers abordables pour le début d une vie active. Après une baisse importante de 1982 à 1999, la part de jeunes de moins de 20 ans est restée relativement stable à Bourg-en-Bresse entre 1999 et 2006. La part des 40-59 ans (+5%) et des plus de 60 ans (+7,3%) est elle en constante augmentation depuis 1982. La différence hommes / femmes : On compte en moyenne 1,15 femmes pour un homme sur la commune en 2006 : 21500 femmes environ et 18650 hommes. Les hommes sont nettement plus nombreux que les femmes dans la tranche d âge des moins de 30 ans (+6%), alors que le phénomène inverse s observe à partir de 60 ans : + 8% de femmes. Page 167
L indice de jeunesse : Il exprime le rapport entre la proportion de moins de 20 ans et celle des plus de 60 ans. On observe des disparités importantes de cet indice entre : Des communes rurales avec un indice de jeunesse supérieur à 1,5 et en augmentation depuis 1999 ; Une 1 ère couronne où l indice de jeunesse diminue nettement : 1,24 en 1999 à 1,09 en 2006 ; Deux communes, Saint-Denis-les-Bourg et Bourg-en-Bresse (0,95 contre 1,07 en 1999), où l indice est négatif, ce qui signifie qu il y a plus de population âgée de 60 ans et plus que de jeunes de moins de 20 ans. L indice de jeunesse est de 1,41 en moyenne dans le département, 1,25 au niveau régional et 1,19 sur le plan national. Pour la première fois depuis 1982, les plus de 60 ans sont plus nombreux à Bourg-en-Bresse en 2006 que les moins de 20 ans sur la ville. Page 168
L analyse de l indice de jeunesse par IRIS permet de distinguer : des quartiers où la répartition entre les grandes classes d âge est relativement équilibrée : Cenord-Grand Challes, Peloux, Gare, Vennes Ouest ; des quartiers «jeunes» où l indice de jeunesse est particulièrement fort : Granges-Bardes-Alagnier, Reyssouze, Pont-des-Chèvres, Croix- Blanche ; des quartiers où la proportion de personnes âgées est importante : Vennes Ouest, Champ-de-Foire, Citadelle. Comparaison entre les classes d'âge par IRIS en 2006 source : INSEE Page 169
8.4. UN VIEILLISSEMENT GÉNÉRAL DE LA POPULATION Depuis 1982, la part de la population âgée de plus de 40 ans a augmenté, avec notamment une progression importante des plus de 60 ans : + 7,3%, signe d un vieillissement général de la population. Le départ des jeunes ménages dans les communes périphériques au cours des trente dernières années explique le vieillissement actuel de la population qui progresse assez logiquement plus vite sur ces communes qu à Bourg-en-Bresse : +18% de plus de 60 ans en moyenne sur l agglomération entre 1999 et 2006 ; +24% de plus de 60 ans sur les communes de la 1 ère couronne ; +2,7% seulement à Bourg-en-Bresse. Dans toutes les communes, la progression la plus spectaculaire est celle de la population âgée de 75 ans du fait de l allongement de la durée de vie. Cette part des plus de 75 ans est importante à Bourg-en-Bresse notamment dans les secteurs IRIS : Préfecture, Baudières, Citadelle et Champ-de-Foire. Page 170
8.5. UNE MODIFICATION DE LA COMPOSITION DES MENAGES La baisse de la taille des ménages se poursuit : En 2006, les ménages de Bourg-en-Bresse comptaient en moyenne 1,98 personnes, contre 2,2 en moyenne dans l agglomération et 2,4 dans l Ain. Ce nombre de personnes par ménage diminue régulièrement depuis 1990, sous l effet de plusieurs phénomènes : L allongement de la durée de vie avec de plus en plus de personnes âgées vivant seules ; Le phénomène de «décohabitation» avec le départ des enfants de plus en plus tôt et la hausse des divorces et séparations. La diminution de la taille moyenne des ménages nécessite, qu à population égale, des logements supplémentaires soient construits. Entre 1999 et 2006, la baisse de la taille des ménages, passée de 2,14 personnes par ménage à 1,98, a ainsi provoqué un besoin théorique de construction de 1 400 logements, soit une production de 233 logements par an environ. Page 171
De plus en plus de personnes vivant seules : L'évolution du nombre de personnes par ménage depuis 1982 montre ainsi une progression très importante des ménages composés de 1 seule personne au détriment des ménages de plus de 3 personnes. Aujourd hui, près de 50% des ménages - soit 25% de la population environ - sont composés de personnes vivant seules. Les femmes vivant seules en 2006 sont beaucoup plus nombreuses (29,6%) que les hommes (17,7%) et leur nombre progresse beaucoup plus vite : +3,5% contre 1,5%. La part de population vivant seule est particulièrement importante dans les secteurs Centre-ville (41%), Champ-de-Foire (41%) et Préfecture (33%). Sa progression est plus marquée pour la tranche d âge 40-64 ans, un constat est à relier notamment à la tendance nationale de hausse du nombre de divorces et de séparations ces dernières années. Page 172
Page 173
Un recul des familles «traditionnelles» : Le phénomène de décohabitation du point de vue des familles est bien illustré par la diminution de ce que l on pourrait appeler les familles «traditionnelles», c est-àdire les ménages de type couple avec enfants. L évolution entre 1999-2006 montre ainsi : une baisse de 4,4% du nombre de couple avec enfants à Bourg-en- Bresse (-11% sur l agglomération) ; une hausse du nombre de familles monoparentales : +0,8% et plus particulièrement de femmes seules avec enfants ; une hausse du nombre de couples sans enfants : +3,4%. Les couples avec enfants représentent 38% des familles environ, tandis que les couples sans enfants : 45%. La part des familles monoparentales est supérieure à Bourg-en-Bresse (8,9%) par rapport au reste de l agglomération et du département (7%). Un constat que l on peut expliquer par la volonté de ces ménages de rechercher la proximité des commerces et des services et par la présence de logements de petite taille plus adaptés à leurs revenus et à leurs besoins. Ces familles monoparentales représentent 1 600 familles environ, regroupant 4 300 personnes ; une proportion significative à l échelle d une ville. La part de familles monoparentales est particulièrement élevée dans les secteurs Reyssouze, Pont-des-Chèvres et Centre-ville. L état matrimonial en 2006 révèle que 40% environ des habitants sont mariés et 40% sont célibataires, alors que les divorcés et veuf / veuves représentent chacun environ 10% de la population. La baisse la plus importante concerne les ménages avec 2 enfants, et les ménages avec 4 enfants et plus. La part moins importante de couples avec enfants à Bourg-en-Bresse (19% contre 25% dans l agglomération) s explique par le départ répété des ménages avec enfants vers les communes périphériques, qui connaissent au contraire une augmentation. Page 174
L analyse à l IRIS montre : La proportion de familles traditionnelles de type couples avec enfants est nettement plus faible que la moyenne communale (38%) dans les secteurs Champ-de-Foire (27%), Gare et Brou (28%). Le secteur Centre-ville accueille 34% de famille traditionnelles. Différents secteurs où l on observe des différences de situations familiales importantes : Brou, Gare, Peloux, Mail, Champ de Foire ; Une part plus importante et une concentration des familles nombreuses (3 enfants et plus) dans les secteurs Reyssouze, Vennes et Pont-des- Chèvres, où les grands logements sociaux sont plus nombreux, à l exception des Vennes ; Des secteurs «d accueil privilégié» des couples sans enfant : Champde-Foire, Gare, Baudières, Cenord-Grand Challes ; Le centre-ville n apparaît pas comme particulièrement attractif pour les couples sans enfant. Page 175
Page 176
Page 177
8.6. UNE SUR REPRESENTATIVITE DES EMPLOYES ET DES OUVRIERS Les retraités constituent la catégorie la plus représentée avec 28% de la population burgienne, soit près de 9 400 personnes. Ils sont particulièrement nombreux dans les secteurs Baudières, Centre-ville, Préfecture, et Citadelle. Un constat à relier au vieillissement général de la population et à l attractivité de la ville pour ces personnes. La population sans activité : chômeurs n ayant jamais travaillé 1, militaires du contingent, étudiants, personnes sans activité professionnelle. Son poids relativement important (18%) peut s expliquer par le choix de ce type de population d être en ville au plus près des services et des établissements d enseignement. Les catégories les moins qualifiées, ouvriers et employés, représentent 32% de la population, un poids significatif lié notamment à la structure de l économie avec une majorité d emplois proposés dans ces catégories sur la ville et l agglomération (cf. chapitre économie). La part d ouvriers est nettement plus importante dans les quartiers d habitat social de la Reyssouze, du Pont des Chèvres et de la Croix-Blanche. Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont peu représentés, du fait notamment d une difficulté à retenir et attirer à la fois les jeunes diplômés et les cadres sur la ville et l agglomération. 1 Les chômeurs ayant travaillé sont classés en fonction de leur dernier emploi occupé Page 178
Les artisans, commerçants et chefs d entreprise sont très peu représentés et assez également répartis sur le territoire. 13 personnes seulement relèvent de la catégorie agriculteurs. La période 1999-2006 est marquée par la progression des catégories professions intermédiaires (+1%), retraités (+5,3%) et cadres (+0,5%), au détriment des autres catégories. Les femmes sont beaucoup plus nombreuses dans les catégories retraités, personnes sans activité et employés 2, tandis que la catégorie ouvriers est composée à 78% par des hommes. En 2006, la moitié des jeunes de 15 à 24 ans n ont pas encore d activité professionnelle, les autres se répartissent très majoritairement dans les catégories employés et ouvriers, signe de la faible qualification des nouveaux arrivants sur le marché du travail. Analyse par secteur IRIS : L analyse des catégories socio professionnelles par secteur IRIS permet de dégager les observations suivantes : La part de population sans activité dépasse 50% dans près de la moitié des secteurs de la ville ; Les catégories ouvriers et employés assemblées représentent plus du 1/3 de la population dans 70% des secteurs, elle atteint même 45% sur le secteur Croix-Blanche et 40% sur le secteur du Mail ; On note une concentration très marquée des cadres et professions intellectuelles supérieures (17%) dans le secteur Gare, et à l inverse une proportion très faible dans les secteurs Reyssouze et Pont-des- Chèvres ; Certains secteurs semblent relativement homogènes avec peu d écarts entre le poids des différentes catégories comme Peloux, les Vennes, Sardières, Citadelle. D autres secteurs affichent des écarts plus importants comme Croix- Blanche, Pont-des-Chèvres, Reyssouze, Gare. 2 L importance des femmes dans la catégorie employés s explique par le fait que cette catégorie correspond à des métiers très «féminins». Page 179
Population en 2006 selon catégorie socio-professionnelle Page 180
Page 181
Page 182
Page 183
Page 184
8.7. UN NIVEAU DE FORMATION PEU ÉLEVÉ Le niveau de diplôme moyen de la population est peu élevé puisque 62% de la population n a pas le niveau Bac, un résultat que l on retrouve à l échelle du département. Cette catégorie a augmenté de 1% entre 1999 et 2006. Niveau de diplôme de la population en 2006 Source : observatoire de l'habitat (Bourg-en-Bresse Agglomération) 18,5% 18,0% 20,0% La ville se caractérise par : - une part importante (20%) de population sans diplôme. Ce chiffre est à minorer compte tenu de l importance de la catégorie des retraités ; - une part de population de niveau Bac+2 légèrement plus élevée sur la ville que la moyenne départementale, mais inférieure à la moyenne régionale. Globalement, le niveau de diplôme moyen augmente d année en année. Entre 1999 et 2006, la part de la population ayant un diplôme inférieur au niveau Bac a diminué au profit des bacheliers (+3%) et des niveaux Bac+2. 6,1% 6,0% 7,3% 11,7% 12,8% 12,6% 15,3% 15,5% 16,0% 22,8% 24,2% 26,8% Les femmes ont globalement un niveau de diplôme moins élevé que les hommes, avec davantage de femmes titulaires uniquement d un certificat d études primaires et d un CAP ou BEP. La situation est équilibrée à partir du Bac. 12,2% 11,4% 10,9% 11,9% 9,5% 10,5% Rhône Alpes Ain Bourg-en-Bresse Page 185
8.8. LES REVENUS DES MÉNAGES : DES ÉCARTS QUI SE CREUSENT Revenu moyen : Le revenu moyen des foyers fiscaux a progressé de manière générale en France depuis 2000. A Bourg-en-Bresse, l augmentation a été de 13% contre 16% dans l Ain. La méthode de calcul ayant changé en 2006, il n est pas possible de faire des évolutions comparées au delà de 2005. En 2005, le revenu moyen des foyers fiscaux de la ville s établit à environ 15 000 Euros. A titre de comparaison, ce revenu moyen est plus élevé dans des villes comme Ambérieu, Niort et par rapport à la moyenne départementale. Imposés et non imposés sur la ville : A Bourg-en-Bresse, 46% des foyers fiscaux ne sont pas imposés. Cette proportion est plus élevée que la moyenne départementale (41%), ce qui s explique notamment par le regroupement sur la ville des chômeurs et ménages à faibles ressources. A titre de comparaison, cette proportion est de 44% à Ambérieu-en- Bugey, 49% à Mâcon et 50% à Villefranche-sur-Saône. Page 186
Page 187
Page 188
Les disparités de revenus : L écart entre le revenu des foyers fiscaux imposés et non imposés est de 19 900 Euros nets environ par an en 2007, soit légèrement plus que la moyenne départementale (18 900 ). A titre de comparaison, cet écart est de 17 200 à Ambérieu-en-Bugey, 19 000 à Mâcon et 20 700 à Villefranche-sur-Saône. 32% environ des ménages de l agglomération de Bourg-en-Bresse peuvent prétendre à un logement social au vu de leurs revenus. On dispose de deux indicateurs pour mesurer les disparités de répartition de revenu sur un territoire : L'INDICE DE GINI du revenu fiscal par ménage est un indicateur du degré de concentration des revenus fiscaux parmi les ménages de la zone étudiée. Il est compris entre 0 (concentration minimale lorsque tous les ménages présentent un revenu identique) et 1 (concentration maximale lorsqu un seul ménage concentre la totalité des revenus de la zone). LE RAPPORT INTER-DÉCILES (D9/D1) établit le rapport entre les revenus les plus élevés et les revenus les plus faibles, en ôtant de chaque côté les 10 % de ménages aux revenus les plus extrêmes. Cet indicateur mesure la disparité relative entre les plus hauts et les plus bas revenus fiscaux, sans être déformé par les revenus les plus extrêmes. Il permet donc d étudier les disparités des revenus des ménages au sein d une zone, mais aussi entre les zones. Page 189
L indice de GINI de Bourg-en-Bresse (0,39) montre que les revenus des ménages sont assez proches les uns des autres. En effet, plus l on s approche du chiffre 1, plus les revenus sont concentrés dans les mains d un petit nombre de ménages et les écarts importants. L indice de GINI d une commune comme Neuilly-sur-Seine est par exemple de 0,58 Le rapport inter-décile de Bourg-en-Bresse (6,3) montre que l écart entre les revenus les plus faibles et les revenus plus élevés est plus important à Bourg-en-Bresse que sur des villes comme Oyonnax (5,5), Ambérieu-en-Bugey (5) et Villefranche-sur-Saône (5,7). Le rapport inter-décile d une commune comme Neuilly-sur-Seine est de 15,7, signe d un très grand écart entre les deux extrêmes. Page 190
8.9. UNE POPULATION ETRANGERE CONCENTREE 8.10 ORIENTATIONS DES DOCUMENTS SUPRACOMMUNAUX Population étrangère en 2006 à l'iris Le SCOT et le PLH L objectif fixé par le SCOT et le PLH est d accueillir environ 6 000 habitants à Bourg-en-Bresse d ici 2025. Le SCOT prévoit, à échéance 2025, 1,8 personnes par ménage à Bourg-en- Bresse. Bourg-en-Bresse compte environ 8% de population étrangère, essentiellement concentrée dans les quartiers d habitat social de la Reyssouze, du Pont-des- Chèvres et de la Croix-Blanche, où leur proportion dépasse les 15% de la population. La part de population immigrée selon l INSSE atteint 9,4% avec la même répartition entre les quartiers. Page 191
Page 192
FICHE DE SYNTHESE : DEMOGRAPHIE Documents cadres : PLH 2008-2016, Observatoire de l habitat 2008, étude sur le peuplement des quartiers prioritaires 2008 Éléments clefs du diagnostic Une stabilisation de la population ces dernières années autour de 40 150 habitants, après des années de perte Le solde migratoire reste négatif : il y a plus de départs que d arrivées sur la commune Le renouvellement de la population est d environ 30% tous les dix ans La commune compte plus de jeunes de 15-29 ans et plus de 60 ans que le reste de l agglomération Pour la première fois depuis 1982, les plus de 60 ans sont plus nombreux que les moins de 20 ans, signe du vieillissement général de la population, Près d un habitant sur quatre vit seul en 2006, la proportion de ménages de 1 à 2 personnes augmentent nettement depuis 1982 Une baisse de la part de familles «traditionnelles» de type couple avec enfants Les artisans commerçants et les cadres et professions intellectuelles supérieures sont peu nombreux Un quart de la population appartient à la catégorie «retraité» Le niveau de diplôme général n est pas très élevé : 62% de la population n a pas le niveau Bac 68% des ménages peuvent prétendre aux logements sociaux au vu de leurs revenus Des écarts de revenus très nets entre les quartiers Nord (Reyssouze, Croix blanche, Pont des Chèvres) et les quartiers Sud Page 193
Synthèse des besoins identifiés : 1 Des conditions de vie (services, logements, accessibilité, cadre de vie) qui permettent de maintenir la population et d attirer de nouveaux habitants 2 L accueil de catégories socio professionnelles peu présentes sur la ville comme les artisans, les cadres et professions intellectuelles supérieures 3 La formation, pour aider la population à accéder au marché de l emploi 4 Une mixité sociale plus importante dans certains quartiers Les objectifs et orientations du SCOT L objectif fixé par le SCOT est d accueillir environ 5 500 habitants sur l agglomération d ici 2016 dont 50% au moins sur Bourg en Bresse Le SCOT prévoit à échéance 2025, 1,8 personnes par ménages sur Bourg en Bresse Page 194
Les principaux enjeux et axes de réflexion : 1 Enjeu majeur de maintien de la population actuelle et d attraction des jeunes adultes et ménages avec enfants sur la ville 2 Conséquences de l évolution des caractéristiques de la population sur l offre en services et logements : plus de personnes seules, plus de personnes âgées, moins de familles traditionnelles, vieillissement de la population 3 Diversification des catégories socio professionnelles pour plus de mixité au sein de la ville et des quartiers, réflexion sur les conditions d attractivité des cadres et professions intellectuelles supérieures 4 Comment permettre une plus grande mixité sociale dans certains quartiers, rééquilibrer socialement certains quartiers, 5 - Un enjeu de formation d une population globalement peu diplômée Page 195