L Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord mensuel Décembre 2016

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Transcription:

L Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord mensuel Décembre 2016 Avertissement : les indicateurs mensuels repris dans le «Tableau de bord» ne deviennent définitifs qu avec la publication des résultats trimestriels : exemple = M est définitif et donc M08-16 et M09-16 aussi ; mais M, M11-16 et M12-16 sont provisoires. I. L ensemble des marchés I.1. L environnement des marchés : les conditions de crédit Les taux d intérêt sur les prêts du secteur bancaire (taux nominaux, hors assurance et coût des sûretés) Les taux des crédits immobiliers aux particuliers (en %) Ensemble des marchés 6 5 4 3 2 1 En décembre 2016, les taux des crédits du secteur concurrentiel (hors assurance et coût des sûretés) se sont établis à 1.34 %, en moyenne (1.40 % pour l accession dans le neuf et 1.34 % pour l accession dans l ancien). Après une année de recul, les taux se sont légèrement retendus en décembre, en prenant 3 points de base. En dépit des tensions qui affectent les marchés obligataires depuis la fin de l été, la remontée des taux des crédits immobiliers n a donc été ni rapide, ni très forte jusqu alors. Il est vrai que la révision des barèmes commerciaux des banques, donc l intégration des nouvelles conditions de financement et de refinancement des crédits immobiliers, puis la diffusion de ces barèmes dans les réseaux ne sont jamais instantanées. En outre, la répercussion des variations des taux obligataires 1/8

sur les taux des crédits immobiliers n a jamais été intégrale, même en tenant compte des décalages inhérents à la révision des barèmes : en général, les taux des crédits immobiliers ne répercutent guère plus que le tiers de la hausse du coût des ressources obligataires. D autant que la stratégie de refinancement des banques par la BCE n est pas remise en question. Ainsi, la faiblesse actuelle des taux des crédits soutient toujours la demande, contribuant largement à l amélioration de sa solvabilité : par exemple, la baisse des taux intervenue depuis décembre 2015 (86 points de base) est équivalente à une diminution des prix des logements de 7.5 % (de 24 % depuis décembre 2011). Et les évolutions des taux des crédits ont bénéficié à tous les marchés : avec une baisse de 85 points de base depuis décembre 2015 sur le marché de l ancien (pour 1.34 % en décembre), de 84 points de base sur le marché du neuf (pour 1.38 % en décembre) et de 94 points de base sur celui des travaux (pour 1.28 % en décembre). On remarque alors que la baisse des taux intervenue dès décembre 2015 a bénéficié à toutes les catégories de prêts, même aux durées les plus longues : par exemple, la baisse des taux sur les prêts à 25 ans a été de points de base (contre 86 points de base pour l ensemble du marché), contribuant largement au soutien de la demande des jeunes et des ménages modestes faiblement dotés en apport personnel. ------------------------------------------------------------------------------------- TAUX FIXES Prêts du secteur concurrentiel Taux moyens (en %) Ensemble de la production Sur 15 ans Sur 20 ans Sur 25 ans Décembre 2012 3,22 3,13 3,40 3,70 Décembre 2013 3,08 3,03 3,33 3,65 Décembre 2014 2,38 2,21 2,50 2,83 Octobre 2015 2,23 2,09 2,36 2,71 Novembre 2015 2,19 2,07 2,35 2,68 Décembre 2015 2,20 2,03 2,31 2,65 Octobre 2016 1,33 1,19 1,41 1,67 Novembre 2016 1,31 1,15 1,37 1,63 Décembre 2016 1,34 1,18 1,40 1,65 ------------------------------------------------------------------------------------- De plus, aucune des tranches de taux n est restée à l écart de cette baisse : même les prêts des groupes 1 supérieurs de taux (notamment, le 4 ème groupe) en ont bénéficié. Par exemple, la baisse des taux a été de 94 points de base pour les emprunteurs sur 20 ans du 4 ème groupe, contre 87 points de base pour les emprunteurs du 1 er groupe. ---------------------------------------------------------------------------------------------- DECEMBRE 2016 DECEMBRE 2015 Prêts du secteur concurrentiel TAUX FIXES Sur 15 ans Sur 20 ans Sur 25 ans Sur 15 ans Sur 20 ans Sur 25 ans 1er groupe 0,93 1,11 1,31 1,74 1,98 2,26 Taux moyens 2ème groupe 1,11 1,31 1,54 1,95 2,21 2,57 (en %) 3ème groupe 1,22 1,44 1,72 2,09 2,36 2,73 4ème groupe 1,48 1,75 2,04 2,39 2,69 3,01 Ensemble 1,18 1,40 1,65 2,03 2,31 2,65 ---------------------------------------------------------------------------------------------- 1 Le 1 er groupe rassemble les 25% d emprunteurs dont le taux est le plus bas (valeurs des taux inférieures au 1 er quartile, Q1). Et le 4 ème groupe, les 25% d emprunteurs dont le taux est le plus élevé (valeurs des taux supérieures au 3 ème quartile, Q3). Le 2 ème groupe rassemble donc les 25% d emprunteurs dont le taux est compris entre Q1 et la médiane. Et le 3 ème groupe, les 25% d emprunteurs dont le taux est compris entre la médiane et Q3. 2/8

La durée des prêts bancaires accordés En décembre 2016, la durée des prêts s est établie à 213 mois, en moyenne (233 mois pour l accession dans le neuf et 227 mois pour l accession dans l ancien). 228 La durée des crédits immobiliers aux particuliers (en mois) Ensemble des marchés 204 180 156 Au-delà des fluctuations qui se constatent d un mois sur l autre, les durées se maintiennent donc à un niveau élevé. Aussi, la demande peut pleinement tirer avantage de la forte baisse des taux des crédits observée depuis le début de l année. En effet, les conditions de crédit actuelles permettent à tous les ménages de rentrer sur le marché de l accession, sur des durées longues, sans que cela ne les pénalise : la progression des flux de la primo accession des ménages jeunes ou modestes qui se constate depuis deux années en témoigne. ---------------------------------------------------------------------------------------------------- Les durées (en années) Structure de la production - de 10 10 à 15 15 à 20 20 à 25 25 à 30 30 et + Ensemble Accession 2010 4,8 15,7 26,6 29,0 23,0 1,0,0 2011 5,1 15,8 25,3 29,7 23,0 1,2,0 2012 5,2 17,3 30,6 30,0 16,2 0,7,0 2013 5,0 17,2 33,2 28,5 15,5 0,5,0 2014 4,8 16,7 33,2 30,3 14,4 0,6,0 2015 3,9 14,1 31,2 32,8 17,4 0,5,0 T1-16 3,5 13,4 30,4 32,7 19,6 0,3,0 T2-16 2,5 12,0 29,9 33,9 21,4 0,2,0 T3-16 1,4 9,6 28,4 35,0 25,6 0,1,0 T4-16 2,7 12,1 24,1 34,8 26,2 0,1,0 M12-16 2,7 12,0 23,7 35,6 25,9 0,1,0 ----------------------------------------------------------------------------------------------------- D ailleurs, dans le cas des prêts à l accession, la part de la production à plus de 25 ans s est établie à 26.0 % en décembre 2016 (61.6 % à plus de 20 ans, contre 44.5 % en 2013). Et les prêts de moins de 15 ans ne représentent que 14.7 % de la production (contre 22.2 % en 2013). La structure de la production reflète la déformation qui a opéré au bénéfice des prêts les plus longs : permettant à une forte demande de ménages jeunes ou modestes de réaliser ses projets d accession, sans risque majeur. 3/8

I.2. Les conditions d expression de la demande Le coût relatif des opérations immobilières financées par emprunt La hausse du coût des opérations réalisées par les ménages s est poursuivie à un rythme soutenu en 2016 (+ 3.8 % après + 2.1 % en 2015). Le coût relatif s établit alors à 4.04 années de revenus à fin décembre 2016 (contre 3.86 années de revenus il y a un an, à la même époque). Le coût relatif constaté en décembre est ainsi à un de ses niveaux les plus élevés depuis le début des années 2000. En effet, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations ont progressé lentement en 2016 (+ 0.5 % après + 1.2 % en 2015), à un rythme très inférieur à celui auquel le coût des opérations augmente. Cette dernière évolution est logique dans le contexte d une reprise des marchés à laquelle contribuent le développement de la primo accession et le retour des ménages modestes. Le coût relatif des opérations (en années de revenus) Ensemble des marchés 4,0 3,5 3,0 2,5 L indicateur de solvabilité de la demande réalisée Dans le même temps, le niveau de l apport personnel a commencé à se ressaisir, après trois années de dégradation prononcée (+ 1.7 % en 2016 après - 6.2 % en 2015). L'indicateur de solvabilité de la demande (base en 2001) Ensemble des marchés 105 95 90 Aussi, grâce à des conditions de crédit excellentes, l indicateur de solvabilité de la demande se maintient à très haut niveau, en dépit de la remontée du coût des opérations réalisées. Il se situe d ailleurs à un de ses niveaux les plus élevés constatés depuis le début des années 2000. 4/8

I.3. L activité du marché des crédits Après un début d année assez calme, la production de crédits immobiliers a retrouvé plus de vigueur dès le mois de mars. Néanmoins, après un très bon mois de mai, la demande a commencé à hésiter en juin, en dépit de conditions de crédits exceptionnelles. Et le mois de juillet habituellement très actif a été empreint de morosité : la demande qui avait déjà été très perturbée par les inondations, puis par les manifestations et les difficultés d approvisionnement en essence a été ébranlée par les attentats. C est dans ce contexte que le mois d août traditionnellement tranquille, l a été un peu plus qu à l habitude. Néanmoins, dès septembre, le marché a retrouvé de la vigueur : et le rebond s est confirmé depuis. D ailleurs en décembre, l activité du marché des crédits progresse à un rythme exceptionnellement élevé, alors qu habituellement elle se replie (souvent assez vite), annonçant l endormissement de la demande pour l hiver. Aussi, le rythme d évolution en glissement annuel de l activité (hors rachats de créances) mesurée en trimestre glissant augmente très rapidement : avec en décembre, + 37.6 % pour la production et + 30.3 % pour le nombre de prêts. L'indicateur d'activité : nombre des prêts accordés / ensemble du marché Niveau annuel glissant (base en 2009) 150 50 1-2009 4-2009 7-2009 10-2009 1-2010 4-2010 7-2010 10-2010 1-2011 4-2011 7-2011 10-2011 1-2012 4-2012 7-2012 10-2012 1-2013 4-2013 7-2013 10-2013 01-2014 04-2014 07-2014 10-2014 01-2015 04-2015 07-2015 10-2015 01-2016 04-2016 07-2016 10-2016 Ainsi, les tendances du marché se sont infléchies durant l automne. Et l année 2016 se termine mieux qu elle n avait commencé : avec + 8.3 % pour la production et + 0.8 % pour le nombre de prêts bancaires accordés. II. Les spécificités des marchés Le marché du neuf Le coût relatif des opérations (en années de revenus) : marché du neuf 5,0 4,5 4,0 3,5 3,0 En 2016, la tension s est nettement renforcée sur le coût relatif des opérations réalisées dans le neuf : il était de 4.82 années de revenus en décembre 2016 (contre 4.59 années de revenus il y a un 5/8

an, à la même époque), à un de ses niveaux les plus élevés constatés depuis le début des années 2000. En effet, le coût moyen des opérations réalisées augmente toujours à un rythme soutenu (+ 4.3 % en 2016 après + 1.9 % en 2015). Et dans le même temps, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations ne progressent que lentement (+ 0.5 % en 2016 après - 0.1 % en 2015), en réponse à l augmentation des flux de la primo accession associée à l amélioration du PTZ et des conditions de crédit. Néanmoins, après 3 années de recul rapide, l apport personnel mobilisé a progressé lentement (+ 0.5 % en 2016 après - 5.3 % en 2015), en dépit du retour des ménages plus jeunes et de primo accédants plus faiblement dotés en apport personnel. Et au-delà des fluctuations qui s observent d un mois sur l autre, l indicateur de solvabilité de la demande s établit toujours à un ses niveaux les plus élevés depuis le début des années 2000, grâce à des conditions de crédit exceptionnelles et à l impact du PTZ pour les ménages qui en bénéficient. L'indicateur de solvabilté de la demande : marché du neuf (base en 2001) 120 115 110 105 95 90 Après une année 2015 de reprise de la production de crédits, le marché du neuf a bénéficié, dès février 2016, de l amélioration du PTZ et de conditions de crédit exceptionnelles. Pourtant en juin, l activité a commencé à se tasser, pour fléchir dès juillet. Le climat anxiogène qui s était nourri des grèves, des manifestations, puis des attentats a contribué à cela. Et après un mois d août très calme, comme à l habitude, l activité s est nettement redressée en septembre : elle a alors bénéficié du rebond de la demande qui se constate habituellement à la rentrée. Ce rebond s est amplifié depuis, bien au-delà de ce qui se constate habituellement à cette période de l année : comme novembre l avait déjà été, décembre est d ailleurs exceptionnel, avec une demande particulièrement active. Le rythme d évolution en glissement annuel de l activité mesurée en trimestre glissant en témoigne : avec + 52.4 % pour la production et + 45.9 % pour le nombre de prêts. L'indicateur d'activité : nombre des prêts accordés / marché du neuf Niveau annuel glissant (base en 2009) 150 50 1-2009 4-2009 7-2009 10-2009 1-2010 4-2010 7-2010 10-2010 1-2011 4-2011 7-2011 10-2011 1-2012 4-2012 7-2012 10-2012 1-2013 4-2013 7-2013 10-2013 01-2014 04-2014 07-2014 10-2014 01-2015 04-2015 07-2015 10-2015 01-2016 04-2016 07-2016 10-2016 6/8

Aussi, les conséquences du trou d air constaté au début de l été ont été gommées. Et finalement, l année 2016 a été une bonne année, avec une activité en augmentation rapide : + 16.4 % pour la production et + 11.3 % pour le nombre de prêts bancaires accordés. Le marché de l ancien Les coûts des logements anciens achetés par les ménages a progressé rapidement en 2016 (+ 4.1 % après + 2.9 % en 2015). Et comme les revenus des ménages qui réalisent ces opérations immobilières n ont augmenté que lentement (+ 0.1 % en 2016 après + 1.8 % en 2015), le coût relatif des opérations s est établi à 4.76 années de revenus en décembre 2016 (contre 4.60 années de revenus, en 2015 à la même époque), à son niveau le plus élevé depuis le début des années 2000. 5,0 Le coût relatif des opérations (en années de revenus) : marché de l'ancien 4,5 4,0 3,5 3,0 Néanmoins, après trois années de recul rapide, le niveau de l apport personnel mobilisé s est ressaisi en 2016 (+ 2.3 % après - 5.5 % en 2015). Pourtant, et en dépit de conditions de crédit excellentes, l indicateur de solvabilité de la demande hésite depuis l automne 2015, en réponse à la poussée du coût des opérations réalisées. L'indicateur de solvabilité de la demande : marché de l'ancien (base en 2001) 95 90 85 7/8

La vigueur de la reprise du marché de l ancien observée en 2015 avait permis à la production de crédits de se redresser à un rythme soutenu. Et comme chaque année durant l hiver, l activité a répercuté, dès janvier 2016, la faiblesse saisonnière du marché. Mais jusqu en avril, le marché a tardé à se redresser. Après un regain constaté en mai, l activité n a néanmoins pas fait preuve d un excès de dynamisme en juin, en dépit de conditions de crédit exceptionnelles et le mois de juillet, qui est habituellement un des meilleurs de l année, a aussi été morose. Comme le marché du neuf, celui de l ancien a été perturbé par les évènements du début de l été. Et en août, comme cela est habituel à cette période de l année, le marché a été calme et même peut-être un peu plus calme que les années passées. L activité a cependant commencé à se redresser en septembre et le mois d octobre a fait preuve d un dynamisme exceptionnel, l activité s établissant à un niveau rarement observé à cette période de l année. La vitalité du marché ne s est pas démentie depuis, alors qu à partir de novembre le marché retrouve habituellement plus de calme. Et le rythme d évolution en glissement annuel de l activité (hors rachats de créances) mesurée en trimestre glissant progresse rapidement en décembre : avec + 26.5 % pour la production et + 16.6 % pour le nombre de prêts. Rarement un 4 ème trimestre n aura fait preuve d un tel dynamisme : il faut d ailleurs remonter en 2011 pour retrouver de tels rythmes de croissance. Pour autant, cette reprise du marché n a pas été suffisante pour gommer les conséquences des hésitations constatées durant l été. L année 2016 n est donc pas à la hauteur des progressions constatées en 2015 : + 4.9 % pour la production et - 2.1 % pour le nombre de prêts bancaires accordés (contre, respectivement, + 37.7 % et + 30.9 % en 2015). L'indicateur d'activité : nombre des prêts accordés / marché de l'ancien Niveau annuel glissant (base en 2009) 150 50 1-2009 4-2009 7-2009 10-2009 1-2010 4-2010 7-2010 10-2010 1-2011 4-2011 7-2011 10-2011 1-2012 4-2012 7-2012 10-2012 1-2013 4-2013 7-2013 10-2013 01-2014 04-2014 07-2014 10-2014 01-2015 04-2015 07-2015 10-2015 01-2016 04-2016 07-2016 10-2016 8/8