Or i e nt at i o n s
Edito Plus jeune, plus dynamique, plus a c c e s s i b l e, la banque vit aujourd hui une vraie révolution en amorçant le renouvellement de la majorité de ses effectifs. L envergure de ce plan de recrutement s annonce particulièrement audacieuse. En effet, les agences bancaires se multiplient et le secteur se définit comme le troisième pourvoyeur d emplois du pays. Jeunes diplômés, tenez-vous prêts, car les opportunités de carrière ne manquent pas! La rédaction Sommaire Un secteur en pleine santé.. 4 Analyste financier.......... 7 Directeur d agence......... 8 Trader........................... 9 Salesman..................... 10 Téléconseiller.............. 1 2 Chargé de clientèle particulier.................... 13 Vos questions............... 15 RÉDACTION Directeur général : Thierry Silvestre Directeur de la publication : Alain Kressmann Rédactrice : Aurélie Lebreton Relectrice-correctrice : Marie-Claire Vitale PUBLICITÉ Chefs de publicité : Laurent Borget - Tél. : (36 77) - lborget@groupeidecom.com Gwénaëlle Allainmat - T é l. : (36 71) - gallainmat@groupeidecom.com INTERNET Chef de projet : Florence Jochemczak - webmaster@groupeidecom.com PRODUCTION Création graphique : Gaëlle Amalir, Reine Vitry - Tél. : (36 52) Crédits photos : purestockx.com Imprimeur : Imprimeries de Champagne DIFFUSION DISTRIBUTION - IDECOM 9 bis, rue de Vézelay - 75008 Paris - Tél : 01 53 04 36 56 Orientations - Connexion n 7 est publié par Dépôt légal : janvier 2007 Toute reproduction, même partielle, est interdite sans l'accord écrit de la société IDECOM IDECOM 2007
U n secteur en pleine santé Impossible d évoquer la banque sans avancer quelques chiffres : 59 millions de comptes bancaires à vue, presque autant de cartes bleues en circulation et pas moins de quatorze milliards d opérations de paiement réalisées en 2005. Autant se rendre à l évidence : personne n échappe plus aux banques aujourd hui! Entrez, on embauche! Malgré sa santé économique honorable, le secteur connaît toutefois quelques inquiétudes provoquées par les départs massifs en retraite : près de la moitié des collaborateurs actuels s apprête à rendre définitivement leur cravate dans les années à venir. R é s u l t a t, b r a n l e - b a s de combat dans les offices. Il faut assurer la relève. Une partie des postes vacants sera comblée par la p r omotion interne, explique Olivier Robert de Massy, directeur général du CFPB, le centre de formation de la profession bancaire. L autre, par de jeunes diplômés s p écialisés dans le secteur de la banque. Mais, pour c e rtaines fonctions, la pénurie sera telle que les établis - sements envisagent déjà de créer des passerelles pour accueillir du personnel initialement formé en droit ou en gestion par exemple. Nos études prévoient 84 000 embauches d ici 2010. M a l h e u r e u s e m e n t, le secteur pâtit encore d une image archaïque : trop vieillot, trop strict, trop gris. Les a priori sont légion. Seule solution pour sortir de l impasse : r e l o o k i n g e x t r ê m e! BNP Paribas attaque la p r emière avec une campagne de pub décalée à souhait mettant en scène un super- h é r o s, un bébé surdoué et un jeune homme qui convainc ses camarades de classe de porter son portrait sur un T- s h i r t. Le ton est donné : la banque s ouvre à de nouveaux p r of i l s Et si vous tentiez votre chance? Des métiers tournés vers le client Un peu à l écart dans leur bulle ( f i n a nc i è r e?), les marchés boursiers souffrent d un t u r n - o v e r i m p o r t a n t o c c asionnant la libération de nombreux postes. Toutefois, ces emplois s adressent à des p e rs o n n e s h a u t e m e n t qualifiées ouvertes sur l international. La grande majorité des recrutements concernent donc les métiers tournés vers le client. Dans les cinq ans, la demande se concentrera surtout sur les chargés d accueil et les chargés de clientèle, explique Olivier Robert de Massy. Les téléopérateurs verront également leurs effectifs augmenter. Devant le succès de la formule, tous les établissements veulent leur propre service à distance. Les emplois à pourvoir dans ces trois fonctions se chiffrent en dizaines de milliers. Pour répondre aux besoins spécifiques du secteur, le BTS et l a Licence professionnelle B a n q u e p r ép a r e n t, depuis quelques a n n é e s, aux métiers en a g e n c e. À l université, IUP et autres masters s adaptent à la d e m a n d e du marché en créant des filières en gestion de patrimoine ou e n management appliqué à une agence. L O b s e r v a t o i re des métiers de la banque est une mine d informations pour tout savoir des données sociales (effectifs, âges, parité ) et des différents métiers du secteur. Plus d infos : www.observatoire-metiers-banque.fr Le saviez-vous 5 6
Analyste financier, l informateur capital Anne-Marie Bord e r i, Analyste financière actions au CIC Je rassemble des données sur les entreprises cotées en Bourse : contexte sectoriel, stratégie de développement, bilan comptable Puis je rédige des diagnostics sur leur situation et leurs perspectives d évolution. Ce travail d analyse aide mes employeurs à décider des investissements boursiers à engager. Bien sûr, je ne suis pas à l abri des surprises, bonnes ou mauvaises, et il m est arrivé de me tromper. Mais pour limiter les risques, je reste à l affût d informations intéressantes provenant parfois de sources inhabituelles : discussions, publications non spécialisées en économie Devenir analyste financier ne s improvise pas : u n e f o r m a t i o n économique complétée par de solides c o n n a i ssances en finance constituent le bagage i n d i spensable à tout professionnel. Les recruteurs p l ébiscitent donc les diplômés des écoles de commerce, d ingénieurs et les universitaires perfectionnant leur parcours par un troisième cycle spécialisé dans la banque, la finance À savoir, depuis la rentrée 2006, le Centre de formation des analystes financiers accueille les futur e s v o c a t i o n s! Face à la complexité croissante des échanges, les analystes se spécialisent dans des domaines ou des zones géographiques reconnus pour leur climat sensible. De fait, l a c c è s au métier requérait, jusqu à présent, une première expérience significative des marchés. Mais les départs massifs en retraite pourraient changer la donne et ouvrir plus facilement les portes aux jeunes diplômés. 12 %, p o u rcentage des effectifs professionnels spécialisés dans le financement et les i n v e s t i s s e m e n t s 8
Directeur d agence, tous les atouts d un chef d entreprise T r a d e r, ordonnez... il exécute! Pascal Recouvreur directeur d agence bancaire au Crédit mutuel J assimile la banque à une comédie humaine. Toutes les catégories socioprofessionnelles s y retrouvent sans exception. J essaie donc de satisfaire mes clients, de les accompagner dans leurs projets, tout en assurant un développement rentable et durable de mon agence. Pour a t t e i n d re ce double objectif, je jongle avec les moyens comptables et l environnement économique. Mais je mise également sur mon équipe en lui apportant une valeur ajoutée par des form a t i o n s et en organisant des réunions d échange d inform a t i o n s i n d i spensables pour dynamiser les troupes. Car une bonne relation avec le client découle avant tout de la compétence des professionnels 705, nombre de nouvelles agences ouvertes en 2005 Le métier nécessite des c o n n a i s s a n c e s p l u r id i s c i p l i n a i r e s alliant fiscalité, d r o i t, c o m p t a b i l i t é, économie et ressources h u m a i n e s. Les diplômes d écoles de c o mmerce ou d Instituts d études p o l itiques (IEP) restent prisés. Une formation à l Institut technique de banque, au Centre d études supérieur de la banque ( C E S B ), voire la va l i d a t i on d un master professionnel c o mplètent efficacement un premier cycle dans le secteur. Pour répondre aux attentes de leurs clients, les banques tendent à augmenter ou spécialiser leurs points d accueil, p r o v o q u a n t, de ce fait, une demande plus forte en c o mpétences managériales. Car gérer une agence nécessite une excellente connaissance de ses rouages. C est pourquoi la fonction de directeur d agence s adresse rarement aux f r a î c h e m e n t d i p l ô m é s : les recrutements s effectuent par promotion interne. To u t e f o i s, les jeunes professionn e l s mobiles géographiq u e m e n t é v oluent plus rapidement v e r s ce type de poste. Francis Cornut, ancien trader et directeur-fondateur de la société Derivexperts Acheter à bas prix et revendre avec une plus-value, voilà la base du travail. Pour y parvenir, le trader analyse des masses d informations, essaie d anticiper les marchés puis élabore des stratégies... Au quotidien, il jongle avec des enjeux financiers importants, de grosses sommes d argent. C est pourquoi il faut savoir garder la tête froide. En cas d erreur, la sanction tombe instantanément. Mais pas question de se décourager au premier revers. Un trader ne doit pas hésiter à s imposer, sans forcément jouer les têtes brûlées. En fait, il est impossible de tricher. À l heure du bilan, seuls les résultats prouvent le succès ou l insuccès du travail effectué. 3 ans, turn-over moyen dans la profession Itinéraire Les recruteurs apprécient les formations dispensées par les écoles d ingénieurs pour leur caractère généraliste et leur fort contenu mathématique. Toutefois, il reste judicieux de les compléter par un troisième cycle spécialisé en droit ou en finance. Côté université, misez au minimum sur un master professionnel en économie, banque ou gestion et surtout sur les stages. Dans tous les c a s, mondialisation oblige, i n t e r n a t i o n a l i s e z - v o u s! La cote des t r a d e r s reste directement liée à l é v o l u t i o n du marché et l actuelle complexité des échanges provoque une vraie demande de spécialistes. To u t e f o i s, l i m a g e, t e n a c e, d e requin de la finance joue contre la profession et freine parfois les v o c a t i o n s. C est pourquoi certains professionnels se reconvertissent dans la gestion alternative ou les méthodes de t r a d i n g a p p l i q u é e s à la gestion de fonds pour évoluer dans des sphères en apparence moins cruelles. 9 10
S a l e s m a n, commercial de haut vol Stéphane Manchet, salesman en produits dérivés d entreprise chez ABN-AMRO Mon métier comprend deux dimensions distinctes. En bon commercial, je dialogue avec mes clients, majoritaire m e n t des entreprises, pour cerner leurs besoins et leurs attentes. Ensuite, j endosse l habit d i ngénieur financier. Je conçois et mets en oeuvre des solutions sur mesure pour répondre aux demandes de mes interlocuteurs. De cette dualité découle une exigence de connaissances techniques dans plusieurs domaines. Le droit et la fiscalité m aident ainsi à respecter les problématiques financières des entreprises. Je collabore également avec des traders et, de ce fait, je dois comprendre le marché et envisager tous les possibles pour élaborer des produits fiables et adaptés. Le s a l e s m a n allie un excellent sens de la vente et de solides connaissances économiques. Une double formation s i mp o s e d o n c! Les recruteurs misent prior i t a i r e m e n t sur les diplômés d écoles de comm e r c e qui complètent leur parcours par un troisième cycle à dominante f i n a n c i è r e. Un cursus universitaire, tel le master Techniques financières, constitue également un bagage i n t éressant à condition de privilégier la dimension internationale. Aujourd hui, la tendance s envole à la hausse. Le marché m o n d i a l i s é, qui accroît ses échanges, manque de commerciaux capables de monter puis vendre des opérations financières complexes conçues à partir de produits de plus en plus a b straits. Le turn-over important ouvre donc des portes aux jeunes diplômés. To u t e f o i s, les recrutements restent largement corrélés aux fluctuations de la conjoncture. 26 ans, âge moyen des professionnels des marchés (traders, salesmen ) 11
T é l é c o n s e i l l e r, efficacité réelle! Chargé de clientèle particulier, l interlocuteur privilégié Angélique Valencelle, conseillère clientèle à distance chez BNP Paribas Les demandes de mes interlocu - teurs sont très hétérogènes. Certains voudront passer un ordre en Bourse, d autres vérifier le solde de leur compte ou effectuer un virement. Si je détecte un besoin, une opportunité commerc i a l e, je propose des offres de services. Mais dans tous les cas, j essaie de traiter c h aque appel avec efficacité et rapidité. Parce qu au téléphone, l absence de contact physique rend les clients moins patients.donc, dès le début, je l e s accueille avec le sourire pour instaure r une relation de confiance. 48 %, pourcentage des recrutements de niveau bac+2/+3 Un bac pro S e r v i c e mention A c c u e i l - a s s i s t a n c e - c o n s e i l assorti d une Mention complémentaire Assistance, conseil, vente à distance c o n s t i t u e le bagage de base pour devenir téléconseiller p o l y va l e n t. N é a n m o i n s, les recruteurs privilégient aujourd hui les titulaires d un BTS en commerce ou d une Licence professionnelle B a n q u e q u i l s f o r m e n t, e n s u i t e, aux exigences du service à d i s t a n c e. Les clients attendent de la disponibilité et de la réactivité. Pour y répondre, les banques misent beaucoup sur les services à distance. De fait, les plates-formes d appel ont le vent en poupe. Les jeunes diplômés y réalisent leurs premières armes. Et les recruteurs évaluent en direct les compétences de chacun en vue de pourvoir des postes sur le réseau de leurs a g e n c e s. Sandrine Fomberteau, conseillère financier pour particuliers au Crédit mutuel Chaque client diffère dans ses besoins, sa façon de gérer son argent. J essaie de rencontrer chaque sociétaire au moins une fois par an, que ce soit pour faire le point, construire un projet ou appréhender un changement de situation. Ensuite, nous discutons des solutions financières adaptées à chacun. Je suis parfois c o n f rontée à des s i t u a t i o n s compliquées, comme les accidents de la vie par exemple. Ces cas sont t o ujours délicats à traiter et nécessitent la mise en place d un accompagnement parti - culier. Mais quelle fierté quand le client remonte finalement la pente! Le BTS B a n q u e reste le diplôme approprié pour investir la c a r r i è r e. To u t e f o i s, la Licence professionnelle B a n q u e, en un an, destinée aux titulaires d un BTS MUC, NRC, ou d un DUT Techniques de c o m m e r c i a l i s a t i o n, voire d un premier cycle en économie, g e s t i o n, droit ( ), n en finit plus de séduire les recruteurs. Dans un souci d ouverture, la Licence professionnelle vise également des profils plus a t ypiques tels les diplômés en sociologie ou en psychologie. Au beau fixe! Pour parer les prochains départs en r e t r a i t e, les banques prévoient des embauches s o utenues jusqu en 2010. La Fédération bancaire française mise ainsi sur trente à quarante mille recrutements par an. Et plus de la moitié concernent le secteur commercial, dont les chargés de clientèle. Les jeunes professionnels en poste peuvent ensuite compter sur la formation continue pour évoluer rapidement vers des postes à responsabilité. 58 %, pourcentage de femmes recrutées en 2005 13 14
Vos questions Quels sont les avantages de l a l t e r- n a n c e dans les filières de f o r m a t i o n bancaire? La banque se définit comme un secteur p a rticulier développant ses pro p res codes. Son ambition repose essentiellement sur le re c rutement de jeunes immédiatement opérationnels. La formation en altern a n c e répond à ces deux attentes car elle a l l i e cours théoriques et savoir- f a i re profes - sionnels. De ce fait, les signataires d un contrat de professionnalisation ou d a pp rentissage acquièrent pro g re s s i - v e m e nt le savoir-être indispensable pour évoluer dans ce milieu. Le Centre de f o rmation de la profession bancaire et ses antennes régionales, par exemple, p roposent de préparer plusieurs diplômes, du bac+2 au bac+5, en appre n t i s s a g e. À la sort i e : une insertion pro f e s s i o n n e l l e avoisinant les 80 %! Avec un bac ou un bac+2, quelles sont les possibilités d évolution de carrière? Les mauvaises langues définissant la b a n q ue comme figée et cloisonnée doivent définitivement se taire, car la réalité les c o n t redit en tout point! Le secteur se prévaut d une formule magique irr é s i s t i b l e pour autoriser toutes les évolutions professionnelles. Son nom? La form a t i o n continue. L accès aux fonctions spécialisées dans la gestion de clientèle pro f e s s i o n n e l l e ou le conseil en patrimoine, par exemple, dépend largement de la mobilité intern e. Ainsi, un jeune bachelier re c ruté en tant que c h a rgé d accueil peut accéder à la dire c t i o n d une agence en une dizaine d années. Les nouvelles technologies permettant de gérer personnellement ses comptes sur Internet ne constituent-elles pas une menace pour les emplois du secteur? L avènement des NTIC a modifié en p ro f o nd e u r le travail des employés de banque. Les tâches répétitives, tels les v i rements ou les ord res en Bourse, se r è g l e n t d un simple clic en toute sécurité. Les p rofessionnels du secteur se c o n c e nt re nt donc davantage sur des a c t ivités nécessitant plus d attention et de compétences, t e l s le conseil, les serv i c e s... La banque du XXI e siècle sera de qualité ou ne sera pas!