Le Souvenir Français et la Seconde Guerre Mondiale Histoire de mémoires dans les Vals du Dauphiné Expositions du samedi 24 Avril au dimanche 16 Mai 2010 Maison des Dauphins - Maison de la Nation Médiathèque des Vallons de la Tour La Tour du Pin
HISTOIRE de mémoires «La plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n ont pas cédé» Le Général de Gaulle Témoigner de l histoire de la Seconde Guerre Mondiale c est faire revivre, pour les générations futures, les tranches de vie de tous ceux, soldats, résistants, déportés et population locale, qui ont été les acteurs ou les témoins de cette histoire. A la fois si proche et si lointaine, la seconde guerre mondiale est le catalyseur du travail de mémoire engagé par le Souvenir Français. La Tour du Pin et les communes avoisinantes ont été le théâtre de tragédies parmi la multitude et la campagne dauphinoise a profondément résonné des horreurs de cette guerre. Aujourd hui, alors que ces témoins tendent à disparaître il est de notre devoir de conserver leur mémoire et surtout d en assurer la transmission tels des héritiers pour ne jamais oublier. Trois expositions présentées par le Souvenir Français et une par la Médiathèque des Vallons de la Tour relateront ainsi les grandes étapes de cette seconde guerre mondiale alors que sera diffusé un film documentaire réalisé avec des témoins locaux. Des reconstitutions permettront au public de s imprégner véritablement de l atmosphère de toute une époque avec des documents authentiques précieusement conservés par les familles ou les collectionneurs. Trois lieux ont été retenus pour ce parcours de mémoire. La Maison des Dauphins, la Maison de la Nation et la Médiathèque, sans oublier le circuit autour des rues de la ville qui portent le nom de ceux qui ont donné leur vie pour leur Patrie. 1940/2010 70 ème anniversaire de l appel du général De Gaulle. Année placée sous le signe de la réflexion historique et civique et sur l engagement de ceux qui, en France et hors de France, combattirent pour la liberté. LES EXPOSITIONS 1940, combats et résistance En septembre 1939, après l attaque de la Pologne par l Allemagne, la France déclare à son tour la guerre au Reich. Immobilisée pendant huit mois, l armée française subit l assaut des troupes allemandes à partir de Mai 1940. Une période tragique commence. Pour mieux comprendre la seconde guerre mondiale cette exposition, mise à disposition par l Office National des Anciens Combattants de l Isère, revient sur cette année terrible. La «drôle de guerre», les combats des mois de mai et juin, la défaite et l armistice constituent les thèmes principaux du début de cette exposition. Dans un second temps, elle présente les deux visages de la France qui vont s affronter jusqu en 1944 : les gouvernements du général de Gaulle à Londres et du maréchal Pétain à Vichy. Enfin, elle détaille les premières manifestations à partir d octobre 1940 sur les voies de la collaboration (entrevue à Montoie le 24 octobre 1940 entre Hitler et Pétain) ou celles de la résistance (Réseau du musée de l homme et manifestations des étudiants du 11 novembre 1940). Enfin l exposition revient sur les premières mesures antisémites prises par le gouvernement de Vichy.
Le Saviez-vous! Le 11 Novembre 1940 : Les lycéens contre l occupant. Lycéens et étudiants bravèrent les «interdits» largement diffusés par l occupant à l approche de la date anniversaire de l armistice du 11 novembre. Sa célébration n a ainsi jamais cédé aux soubresauts de l histoire, pas même à cette terrible secousse de 1940. Vers la Victoire, la France au combat de 1942 à 1945 Dès juin 1940, le général de Gaulle s efforce, à Londres, de démontrer que la France reste présente dans la guerre et qu elle doit l être dans la victoire pour conserver son rang de puissance mondiale. Avec la constitution des Forces Françaises Libres (FFL) et des Forces Françaises de la résistance Intérieure (FFI) la France Libre possède en 1942 des forces armées capables de participer aux combats de la libération qui débutent en Afrique du Nord. Cette exposition retrace ces combats qui se poursuivent jusqu en 1945 et la victoire finale contre l Allemagne nazie. La campagne de Tunisie, la libération de la Corse et les combats en Italie, les débarquements en Normandie puis en Provence, l engagement de la résistance française, les libérations de Paris, de Strasbourg et des derniers territoires occupés en Alsace et sur la Côte atlantique, la traversée du Rhin et la campagne d Allemagne, constituent autant de jalons du long et difficile parcours de la France pour retrouver son rang et sa liberté. Exposition mise à disposition par l Office National des Anciens Combattants de l Isère L Isère libérée 20 Août, 2 septembre 1944 Réalisée par le Musée de la Résistance et de la Déportation de l Isère, cette exposition est la version allégée de celle présentée au musée à l occasion du 60 ème anniversaire de la libération de l Isère. Mais que s est-il passé en Isère du 20 août au 2 septembre 1944? Certes, l occupant nazi, à l issue de ces 14 journées, aura définitivement quitté le sol du département, mais que sait-on de plus? L opportunité du 60 ème anniversaire de la Libération avait conduit le Musée de la Résistance et de la Déportation de l Isère à revenir sur ces journées historiques pendant lesquelles l Isère renoue enfin avec la vie républicaine. De l arrivée du premier détachement allié, le 20 août, au col de la Croix Haute, jusqu à Décines, le 2 septembre, en passant par la libération de Grenoble le 22 août, cette exposition permet d en retracer tous les évènements. Un film des témoins UNE EXPOSITION LA TOUR DU PIN se souvient Histoire de Mémoires dans les Vals du Dauphiné Film témoignage réalisé par le Souvenir Français, véritable passeur de la mémoire de cette époque. Les derniers témoins ont accepté de répondre à notre appel pour transmettre leur message aux jeunes générations Qu ils soient Résistants, Déportés, Justes parmi les Justes, enfants de résistants, de déportés et enfants juifs, toutes et tous se sont souvenus. Des entretiens poignants pour ne jamais oublier.
Exposition : Les tragédies des VALS DU DAUPHINE La Tour du Pin, Sous Secteur de Chartreuse, a pour premier responsable Marius RECORDIER «Bastian». L une de ses premières recrues est Marius SOUVY employé dans son entreprise de peinture. Puis Joseph CHEVRIER et les frères Roger et Régis VALLET viennent grossir le groupe. Bien d autres résistants entreront ensuite en action alors que naîtront les réseaux AS, FFI, FTP et FTPF tout comme les maquis que certains rejoindront : maquis de Chartreuse, du Vercors et de l Ain. Cette période sera celle aussi de la déportation et les communes des Vallons ne seront pas épargnées. 10 Mai 1944 : La rafle de LA TOUR DU PIN Plusieurs centaines de soldats de la Wehrmacht avec la police allemande et des hommes de la milice cernent la ville dès 6h du matin. Prenant le contrôle de la Poste ils coupent toutes les communications. L objectif : trouver les résistants ainsi que les juifs. Ce jour-là verra l arrestation de 25 turripinois et de 10 juifs. 13 turripinois seront envoyés à Compiègne puis déportés le 4 juin. Quant aux juifs, ils seront transférés à Drancy puis déportés à Auschwitz. Les témoignages recueillis tout récemment par les résistants et le seul déporté encore en vie reflètent bien toute l horreur de cette rafle. Chaque année, l association des déportés du secteur honore ses morts devant la stèle érigée à côté du Lycée Elie Cartan. 11 juin 1944 : Reculfort : Les gendarmes trahis! Dans le cadre de la phase insurrectionnelle déclenchée par la Résistance après le débarquement du 6 juin en Normandie, le groupe AS du Pont de Beauvoisin, incorporé au secteur 5 de la Savoie, demande à la brigade de gendarmerie de La Tour du Pin de venir encadrer les maquis. Ces derniers arrivent le 11 juin à l aube. Certainement dénoncés, ils sont très vite encerclés par les allemands. Dans la grange où ils étaient cachés, 7 gendarmes sont abattus sans avoir pu se défendre, tout comme l instituteur de Fitilieu et le cantonnier du village. Chaque année, une cérémonie d hommage est organisée dans le hameau de la Folatière en présence du seul rescapé encore en vie, Monsieur Louis BON. 8 Juillet 1944 : Le massacre de Saint André le Gaz Les axes de communication routiers et ferroviaires font l objet d attaques incessantes de la part de la Résistance durant cet été 1944. Le 5 juillet, une opération menée à Saint André le Gaz provoque le blocage de plusieurs trains. Une nouvelle opération, le 7 juillet, aboutit au déraillement de plusieurs locomotives et wagons transportant du ravitaillement. Dans la nuit du 7 au 8 juillet, un groupe de maquisards récupèrent ce ravitaillement et procède à la distribution de la farine auprès des boulangers. Mais au petit matin, un détachement de la Feldgendarmerie de Bourgoin, averti, arrive sur les lieux, épaulé par des miliciens. 300 allemands envahissent la commune et arrêtent des otages. 10 otages seront froidement exécutés alors que 17 autres otages, habitants et juifs réfugiés seront envoyés à Montluc d où ils seront déportés. Une cérémonie émouvante a lieu chaque année sur les lieux même de ces exécutions.
«Mannheim, Izieu, Auschwitz» A la Médiathèque des Vallons de la Tour Parmi la centaine d'enfants juifs accueillis par la Maison d'izieu entre Mai 1943 et le 6 avril 1944, plusieurs venaient d'allemagne. Quatre enfants, parmi ceux raflés, étaient originaires de Mannheim. L'exposition réalisée matérialise un long travail collectif. Composée de 21 panneaux, elle retrace le parcours de Sami Adelsheimer, Max Leiner, Fritz Loebmann et Otto Wertheimer, jeunes juifs allemands, âgés de cinq à quinze ans, originaires de Mannheim, expulsés et déportés vers la France. Les premiers panneaux rappellent la vie quotidienne des enfants juifs et de leurs familles à Mannheim avant 1933 puis au temps du national-socialisme, leur expulsion et leur déportation vers le camp d'internement français de Gurs les 22 et 23 octobre 1940. Puis, l'internement français est replacé dans le cadre de la politique antisémite et de collaboration mise en place par le régime de Vichy. Les camps de Gurs et de Rivesaltes, où furent internés ces enfants, sont présentés. Lorsqu'au cours de l'été 1942, le gouvernement de Vichy propose de déporter les enfants de moins de seize ans, une œuvre de secours aux enfants, l'o.s.e, s'emploie à faire libérer les jeunes internés. La maison d Izieu aujourd hui Des réseaux de sauvetage des enfants sont mis en place. C'est ainsi, qu'accueillis avec d'autres à la colonie d'izieu ouverte à partir de mai 1943, Sami, Max, Fritz et Otto y trouvent un refuge temporaire et, coupés de leurs familles déjà déportées, réapprennent à vivre. Raflés le 6 avril 1944, ces derniers seront déportés vers Drancy, envoyés à Auschwitz et exterminés. Sabrina et Miron ZLATIN ROCHETOIRIN Salle des Fêtes Les conférences Mardi 27 Avril à 20h : Soirée grand public : Présentation d un diaporama évoquant la vie à la colonie d Izieu entre 1943 et 1944. Jeudi 29 Avril : A 9h pour les primaires et 14h pour les collèges et lycées avec des intervenants spécialisés
La médaille du Juste «En honorant ceux qui ont refusé de se plier à la fatalité de la volonté exterminatrice de l idéologie nazie, la médaille des Justes contribue à rétablir l histoire dans sa vérité» Simone Veil Bon nombre de familles des Vals du Dauphiné ont contribué à sauver des vies notamment en cachant des familles juives réfugiées en Isère pour échapper à la barbarie nazie et ce, au péril de leur propre vie. Yad Vashem, le Mémorial de la Shoah en Israël a identifié plus de 21.000 personnes auxquelles un hommage est rendu dans le cadre d un projet créé par une loi du parlement en 1963. Ce sont «Les justes parmi les nations». 4 familles des Vallons de la Tour ont ainsi reçu cette distinction avec un diplôme d honneur ainsi qu une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : «Quiconque sauve une vie, sauve l univers tout entier». Même si tous considèrent n avoir rien fait d autre que leur métier d homme, ils doivent servir de phares aux nouvelles générations. La «sortie de guerre» se fera entre douleur et bonheur. Vient enfin le temps de la Libération, et même si La Tour du Pin n a connu qu une occupation italienne, les résistants du secteur participent aux libérations des communes jusqu à Lyon. Bientôt ce sera l armistice du 8 Mai 1945 et la Sous Préfecture sera en fête. La sirène hurle, les cloches sonnent à toute volée, l harmonie donne un concert sur la place Antonin Dubost.
Renseignements pratiques 3 lieux : Maison des Dauphins - Maison de la Nation et Médiathèque des Vallons de La Tour a LA TOUR DU PIN Les expositions seront ouvertes A la Maison des Dauphins et la Maison de la Nation Grand public Du Samedi 24 Avril au Dimanche 16 Mai 2010 Les Mercredi Samedi et Dimanche de 14h à 18h Groupes : Ouverture sur réservation Tous les jours de 9h à 12h et de 13h30 à 18h. Contact et Réservations : 06/76/59/82/63 Courriel : coquelicot.21@orange.fr A la Médiathèque des Vallons de la Tour Grand public Du Samedi 24 Avril au Samedi 15 Mai 2010 Mardi : 10h/12h 15h30/18h30 Mercredi 10h/12h 14h/17h Vendredi : 15h30/18h30 - Samedi : 10h/12h 14h/17h Groupes : Ouverture sur réservation Mardi : 8h30/ 9h30 13h30/15h30 Jeudi toute la journée Vendredi : toute la matinée 13h30/15h30 Contact et Réservations : 04/74/83/59/02