Madagascar GéoGraphie, climat et population

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1 Madagascar Géographie, climat et population Madagascar occupe une superficie de 587 040 km 2. Administrativement, l île est divisée en six provinces et chaque province en Fivondronana (anciennes préfectures ou souspréfectures) au nombre de 102. Trois traits généraux dominent la topographie de Madagascar: un relief accidenté, une dissymétrie est-ouest et une opposition entre les hautes terres et les régions côtières. Du point de vue géomorphologique, le socle très plissé et très arasé, qui couvre toute la partie centrale et la partie orientale du pays, se distingue de la couverture sédimentaire à intercalations volcaniques modérément inclinée sur toute la partie occidentale, depuis Antsiranana jusqu à l extrême sud. Les sols se répartissent selon trois régions: le versant oriental où prédominent des sols ferralitiques «jaune sur rouge», des sols de teintes jaunâtres formés sur des alluvions et des sols tourbeux riches en sulfure; un domaine des hauts plateaux à influence occidentale: prédominance des sols ferralitiques rouges formés sur alluvions à hydromorphie moins marquée que dans les régions orientales et des sols tourbeux (dans la dépression du lac Alaotra et dans la plaine d Antananarivo); la zone occidentale et méridionale où des sols ferrugineux tropicaux, calcimorphes ou méditerranéens reposent en majorité sur le socle. La forêt couvrait 13.26 millions d hectares en 1996, soit 23 pour cent de la superficie totale. On note cependant que de 1997 à 2000, la Direction générale des eaux et forêts a enregistré la destruction par les feux de brousse de près de 3.74 millions d hectares, les superficies reboisées ne couvrant que 14 200 ha pendant cette même période. Trois types de végétation se partagent le pays: la forêt ombrophile dans les régions sans saison sèche sur le versant oriental; la forêt tropophile de l ouest correspondant au climat à saison sèche, mais avec des précipitations estivales abondantes; la brousse xérophile à épineux et succulents rencontrée dans le sud-ouest, région relativement sèche. En 2002, les superficies cultivées (terres arables et cultures permanentes) occupaient 3.55 millions d hectares soit 6 pour cent du territoire (tableau 1). Les cultures vivrières sont les activités agricoles de base et dominent la région des hautes terres centrales, la partie médiane de l ouest et la partie orientale. Les cultures de rente (industrielles ou d exportation) occupent la partie orientale, le nord, le sud et l ouest. Madagascar reçoit en moyenne 1 513 mm de précipitations par an. Il faut toutefois noter qu il existe de fortes disparités entre les régions en matière de pluviométrie, et que certains endroits de l île souffrent de pénuries d eau. Quatre zones climatiques sont observables:

2 L irrigation en Afrique en chiffres Enquête AQUASTAT 2005 TABLEAU 1 Caractéristiques du pays et population Superficies physiques Superficie du pays 2002 58 704 000 ha Superficie cultivée (terres arables et cultures permanentes) 2002 3 550 000 ha en % de la superficie totale du pays 2002 6 % terres arables (cultures temporaires + prairies et jachères temp.) 2002 2 950 000 ha cultures permanentes 2002 600 000 ha Population Population totale 2004 17 901 000 habitants dont rurale 2004 73 % Densité de population 2004 30 habitants/km 2 Population active 2004 8 582 000 habitants en % de la population totale 2004 48 % féminine 2004 45 % masculine 2004 55 % Population active dans le secteur agricole 2004 6 220 000 habitants en % de la population active 2004 72 % féminine 2004 50 % masculine 2004 50 % Économie et développement Produit intérieur brut (PIB) 2003 5 500 millions de $EU/an valeur ajoutée du secteur agricole (% du PIB) 2003 29.2 % PIB par habitant 2003 307 $EU/an Indice de développement humain (la valeur la plus élevée = 1) 2002 0.469 Accès aux sources améliorées d eau potable Population totale 2002 45 % Population urbaine 2002 75 % Population rurale 2002 34 % La province de Toamasina et une partie de la province d Antsiranana dans l est ont un climat tropical humide: la pluviométrie est supérieure à 1 500 mm/an avec un ou deux mois secs, et la température du mois le plus frais est de 15ºC. Les provinces d Antananarivo et de Fianarantsoa dans la région de Tsaratanana dans les hautes terres ont un climat tropical d altitude (900 à 2 000 m): la pluviométrie est supérieure à 1 500 mm/an avec quatre ou cinq mois secs et la température du mois le plus frais est comprise entre 10ºC et 15ºC. La province Mahajanga et la partie nord de la province Toliary dans la région côtière ouest ont un climat tropical sec: la pluviométrie est inférieure à 800 mm/an avec huit mois secs. La partie sud de la province de Toliary a un climat semi-aride: la pluviométrie est inférieure à 400 mm/an avec huit mois secs et la température du mois le plus frais est de 20ºC. D une manière générale, à l exception de la côte est et de l île de Nosy Be, le contraste entre une saison chaude et humide (octobre à mars) et une saison plus fraîche et moins pluvieuse (avril à septembre) est très net. Dans la zone nord-est la hauteur de pluie peut dépasser les 3 000 mm, alors que dans le sud on enregistre une sécheresse très marquée et prolongée. Sur la côte est, la pluie est répartie pendant toute l année. Madagascar est frappé chaque année par des cyclones tropicaux. La période cyclonique se situe le plus souvent entre les mois de décembre et mars. La population totale était estimée à 17.9 millions d habitants en 2004, soit une densité de 30 habitants/km 2 (tableau 1). Le taux de croissance démographique pour 2001 était de 2.8 pour cent. La population habite à 73 pour cent en milieu rural. Le taux d accès des populations aux sources améliorées d eau potable était évalué à 45 pour cent en 2002; il varie de 75 pour cent en milieu urbain à 34 pour cent en milieu rural. Le taux de pauvreté est important: de 73.3 pour cent en 1997 et 71.3 pour cent en

Madagascar 3 1999 à l échelle du pays, ces taux sont respectivement de 76 pour cent et 75 pour cent en milieu rural. Fin 2001 la prévalence du VIH/SIDA atteignait 0.3 pour cent pour les adultes (15-49 ans). Économie, agriculture et sécurité alimentaire En 2000, l agriculture contribuait pour environ 29 pour cent au PIB et à 40 pour cent aux exportations, représentant le moyen de subsistance de 75 pour cent de la population. La population active en agriculture, en 2004, constituait 72 pour cent de la population active totale (tableau 1). En 2000, environ 91 pour cent de la valeur des exportations de produits agricoles étaient imputable aux produits des cultures de rentes (café, girofle, vanille, etc.). Ressources en eau et utilisation de l eau Ressources en eau Les ressources en eau renouvelables sont estimées à 337 km 3 /an. Les ressources en eau de surface renouvelables sont évaluées à 332 km 3 /an, les ressources souterraines à 55 km 3 /an, avec une partie commune entre eaux de surface et eaux souterraines estimée à 50 km 3 /an. Les principaux fleuves et rivières drainent près de 335 405 km 2 de bassins versants, soit 57 pour cent de la superficie totale du pays. Les 13 retenues les plus importantes ont une capacité totale d environ 493 millions de m 3, dont 108 millions sont destinés à l irrigation et 385 millions à l hydro-électricité. Utilisation de l eau Le prélèvement en eau renouvelable était estimé en 2000 à 14.970 km 3 dont 14.313 km 3 pour l agriculture (95.6 pour cent), 0.423 km 3 pour la consommation domestique (2.8 pour cent) et 0.234 km 3 pour l industrie (1.6 pour cent) (tableau 2 et figure 1). L irrigation utilise l eau de surface, vu le coût élevé d exploitation des eaux souterraines. Les puits et les forages sont essentiellement destinés à l approvisionnement en eau potable. On dénombre 2 973 puits et forages dans tout le pays; ils desservent quelque 1.36 million d habitants ruraux. TABLEAU 2 L eau: ressources et prélèvement Les ressources en eau renouvelables Précipitations moyennes 1 513 mm/an 888 10 9 m 3 /an Ressources en eau renouvelables internes 337 10 9 m 3 /an Ressources en eau renouvelables réelles totales 337 10 9 m 3 /an Indice de dépendance 0 % Ressources en eau renouvelables réelles totales par habitant 2004 18 826 m 3 /an Capacité totale des barrages 2002 493 10 6 m 3 Prélèvements en eau Prélèvement total en eau 2000 14 970 10 6 m 3 /an - agricole 2000 14 313 10 6 m 3 /an - domestique 2000 423 10 6 m 3 /an - industriel 2000 234 10 6 m 3 /an par habitant 2000 937 m 3 /an en % des ressources en eau renouvelables réelles totales 2000 4.4 % Ressources en eau non conventionnelles Volume d eaux usées produit - 10 6 m 3 /an Volume d eaux usées traité - 10 6 m 3 /an Réutilisation des eaux usées traitées - 10 6 m 3 /an L eau dessalée produite - 10 6 m 3 /an Réutilisation des eaux de drainage - 10 6 m 3 /an

4 L irrigation en Afrique en chiffres Enquête AQUASTAT 2005 FIGURE 1 Prélèvements en eau Total: 14.970 km 3 en 2000 Collectivités 2.8 % Industrie 1.6 % Agriculture 95.6 % FIGURE 2 Techniques d irrigation Total: 1 086 291 ha en 2000 Irrigation par aspersion 0.2 % Irrigation de surface 99.8 % Développement de l irrigation et du drainage Évolution du développement de l irrigation Madagascar possède un potentiel irrigable de près de 1 516 900 ha: 786 291 ha de périmètres formels équipés, 187 000 ha d extensions de ces périmètres, qui ne sont pas encore équipés mais sont considérés irrigables, 300 000 ha de périmètres familiaux, plus 243 600 ha résultant de l inventaire effectué par SOGREAH en 1969. Ces derniers sont des plaines irrigables gravitairement à partir de barrages de retenue ou de dérivation, ou de prises directes au fil de l eau et se limitent à des superficies de plus de 1 000 ha d un seul tenant. Le dernier périmètre aménagé date de 1990, s étend sur 820 ha et est destiné à la riziculture. Depuis lors, les interventions se sont concentrées sur la réhabilitation d équipements d irrigation existants. Depuis 1985, le Programme périmètres irrigués a pu réhabiliter (ou réaliser des réparation urgentes dues aux dégâts cycloniques) 145 périmètres irrigués, soit plus de 90 000 ha de plaines rizicoles. Le Fonds européen de développement (FED), la Caisse française de développement (CFD) et la Banque mondiale (BM) en ont été les principaux bailleurs de fonds. Dans la plaine de Basse Betsiboka, le Groupe de banques allemandes (KfW) et la Banque africaine de développement (BAD) ont aussi réhabilité certains périmètres irrigués, et dans le périmètre de Bas-Mangoky près de 8 000 ha sont en cours de remise en état grâce à des fonds octroyés par la BAD. Par ailleurs, plusieurs projets multisectoriels prévoient également, parmi leurs activités, la construction et la réhabilitation des micropérimètres, essentiellement rizicoles. Tels sont le Projet de mise en valeur du haut Bassin du Mandrare (PHBM) dans le sud et le Projet d amélioration et de développement agricole du nord-est (PADANE), financés par le FIDA, le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) sur financement PNUD-FAO, le Projet de soutien au développement rural (PSDR), le Fonds d intervention pour le développement (FID) financé par la Banque mondiale, et le Programme d appui à la sécurité alimentaire (PASA) financé par l Union européenne (UE). L irrigation à maîtrise totale/partielle, avec une superficie totale de 1 086 291 ha, est essentiellement gravitaire à partir des eaux de surface (tableau 3). Les ouvrages d alimentation les plus courants sont les prises au fil de l eau et les barrages de dérivation. Seuls 3 500 ha dans la plaine de Basse-Betsiboka (Marovoay) sont irrigués par 13 stations de pompage, et 2 400 ha de canne à sucre par aspersion dans la plaine de Morondava Dabara (figure 2). Le secteur irrigué est généralement présenté en (figure 3 et 4): Grands périmètres irrigués (GPI) de surface unitaire supérieure à 2 500 ha. Petits périmètres irrigués (PPI) entre 200 ha et 2 500 ha. Micro-périmètres irrigués (MPI) inférieurs à 200 ha. Périmètres familiaux (PF) (quelques centaines de m 2 ) qui couvriraient une superficie totale de 300 000 ha. Ils se distinguent par des aménagements de

Madagascar 5 TABLEAU 3 Irrigation et drainage Potentiel d irrigation 1 516 819 ha Contrôle de l eau 1. Irrigation, maîtrise totale/partielle: superficie équipée 2000 1 086 291 ha - irrigation de surface 2000 1 083 891 ha - irrigation par aspersion 2000 2 400 ha - irrigation localisée - ha partie irriguée à partir des eaux souterraines 2000 0 % partie irriguée à partir des eaux de surface 2000 100 % 2. Zones basses équipées (marais, bas-fonds, plaines, mangroves) - ha 3. Irrigation par épandage de crues - ha Superficie totale équipée pour l irrigation (1+2+3) 2000 1 086 291 ha en % de la superficie cultivée 2000 31 % augmentation moyenne par an sur les 8 dernières années 1992-2000 0 % superficie irriguée par pompage en % de la superficie équipée 2000 0.3 % partie de la superficie équipée réellement irriguée 2000 99.5 % 4. Marais et bas-fonds cultivés non équipés - ha 5. Superficie en cultures de décrue non équipée 2000 9 750 ha Superficie totale avec contrôle de l eau (1+2+3+4+5) 2000 1 096 041 ha en % de la superficie cultivée 2000 31.3 % Périmètres en maîtrise totale/partielle Critère Périmètres d irrigation de petite taille < 200 ha 2000 800 000 ha Périmètres d irrigation de taille moyenne 200-2 500 ha 2000 179 641 ha Périmètres d irrigation de grande taille > 2 500 ha 2000 106 650 ha Nombre total de ménages en irrigation - Cultures irriguées dans les périmètres en maîtrise totale/partielle Production totale de céréales irriguées 2002 2 350 000 tonnes en % de la production totale de céréales 2002 84 % Superficie totale en cultures irriguées récoltées 2000 1 080 691 ha Cultures annuelles/temporaires: superficie totale - ha - riz 2000 1 062 398 ha - canne à sucre 2000 17 050 ha - coton 2000 1 243 ha - autres cultures annuelles - ha Intensité culturale des cultures irriguées 2000 100 % Drainage - Environnement Superficie totale drainée - ha - partie de la superficie équipée pour l irrigation drainée - ha - autres surfaces drainées (non irriguées) - ha superficie drainée en % des terres arables et cultures permanent2s - % Superficie protégée contre les inondations - Superficie salinisée par l irrigation - ha Population touchée par les maladies hydriques liées à l eau - habitants conception et construction rudimentaire, sans intervention gouvernementale. Les canaux y sont en terre, les ouvrages hydrauliques en bois, et les prises d eau de simples saignées pratiquées sur les berges des canaux. Les parcelles ne sont pas protégées contre les crues ni contre les ruissellements des eaux des bassins versants. Sont très rares, pour ne pas dire inexistants, les systèmes d exhaure manuelle ou l irrigation par pompage. Ces infrastructures sont temporaires et doivent donc être réparées ou reconstruites à chaque début de campagne, surtout après une saison de pluie abondante. Il n est pas rare de voir de tels périmètres abandonnés à cause des dégâts provoqués aux installations par les crues ou de l ensablement des parcelles. On les rencontre dans des dépressions fermées et leur superficie ne dépasse guerre 10 ha d un seul tenant. Ils ne font pas l objet de recensements reproduits sur un plan cadastral.

6 L irrigation en Afrique en chiffres Enquête AQUASTAT 2005 Milliers d'hectares FIGURE 3 Typologie des périmètres irrigués en maîtrise totale/partielle Total: 1 086 291 ha en 2000 Périmètres familiaux (< 10 ha) 28 % Grand périmètres (> 2 500 ha) 10 % Micro périmètres (< 200 ha) 45 % Petits périmètres (200-2 500 ha) 17 % FIGURE 4 Répartition par province des périmètres irrigués (GPI + PPI) Total: 286 291 ha en 2000 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Antananarivo Coton Canne à sucre Riz Antsiranana Fianarantsoa Mahajanga Toamasina FIGURE 5 Cultures irriguées Total: 1 080 691 ha en 2000 (intensité culturale 100%) Toliary GPI PPI Total 0 200 400 600 800 1 000 1 200 Milliers d'hectares On tend à présent à classer les périmètres suivant la complexité des infrastructures hydro-agricoles et le mode de gestion et d entretien du périmètre plutôt que suivant le critère de superficie. On distinguera dès lors: i) les périmètres partenaires où l État intervient dans la gestion et l entretien des ouvrages non transférés aux Associations d usagers de l eau (AUE); ii) les périmètres autonomes où seules les AUE sont responsables de la gestion de l entretien de leur périmètre. Dans cette nouvelle classification, tous les GPI sont classés dans les périmètres dits partenaires, tous les MPI et les PF dans les périmètres dits autonomes, et les PPI se trouvent suivant le cas soit dans la première soit dans la deuxième catégorie. Les cultures irriguées sont essentiellement (tableau 3 et 4 et figure 5): le riz: 1 062 398 ha en 2000 (périmètres familiaux estimés à 300 000 ha) sur une superficie totale cultivée évaluée entre 1 300 000 et 1 450 000 ha; le coton: 1 243 ha sur 28 553 ha cultivés; le reste (27 310 ha) se répartit en cultures de décrue sur 9 750 ha et en cultures pluviales sur 17 560 ha; la canne à sucre: 17 050 ha dans des exploitations à caractère industriel (dont 2 400 ha irrigués par aspersion) sur 67 320 ha cultivés. Rôle de l irrigation dans la production agricole, l économie et la société On note que sur la superficie totale cultivée en riz, 10 pour cent sont en riz pluvial et 11 pour cent sur tavy 1, soit environ 300 000 ha. En 2002, la production du paddy dans le pays s élevait à 2 480 000 tonnes sur une superficie totale emblavée de 1 212 000 ha, soit un rendement de 2 tonnes/ha. Le blé et les légumes sont cultivés dans les bas-fonds ou sur les rizières après la récolte de riz (cultures en contre-saison). Elles ne sont pas irriguées, mais profitent de l humidité résiduelle du sol et de la faible profondeur de la nappe phréatique. En 1995, 7 000 ha de terres étaient emblavés en blé, en 2002 le blé ne couvrait plus qu une 1 La culture de riz sur «tavy» est une culture de montagne sur brûlis, pratiquée principalement dans la zone côtière de la falaise orientale. On revient rarement sur une même parcelle déjà utilisée. Le défrichement se réalise en septembre octobre, la mise à feu en novembre, le semis par poquets en décembre, et la récolte en juin. Le rendement, très faible, est compris entre de 0,6 et 0,8 t/ha. Le riz «tavy» est associé à d autres cultures telles que la maïs ou le haricot.

Madagascar 7 TABLEAU 4 Répartition des périmètres irrigués par province et culture Province Type Superficie de riz (ha) Superficie de coton (ha) Superficie de canne à sucre (ha) Nbre Equipé Irrigué Nbre Equipé Irrigué Nbre Equipé Irrigué Equipé Irrigué Antananarivo PPI 81 40 886 40 886 - - - - - - 40 886 40 886 GPI 1 15 000 15 000 - - - - - - 15 000 15 000 Antsiranana PPI 35 27 615 27 615 - - - - - - 27 615 27 615 GPI 1 3 000 3 000 - - - 1 10 650 10 650 13 650 13 650 Fianarantsoa PPI 88 23 699 23 699 - - - - - - 23 699 23 699 GPI - - - - - - - - - - - Mahajanga PPI 59 23 193 23 193 - - - - - - 23 193 23 193 GPI 1 20 600 20 600 - - - 1 4 010 4 010 24 610 22 010 Toamasina PPI 32 13 135 13 135 - - - - - - 13 135 13 135 GPI 1 35 000 35 000 - - - 1 2 390 2 390 37 390 37 390 Toliary PPI 72 49 870 49 870 1 1 243 1 243 - - - 51 113 51 113 GPI 2 16 000 13 000 - - - - - - 16 000 13 000 TOTAL PPI 367 178 398 178 398 1 1 243 1 243 - - - 179 641 179 641 GPI 6 89 600 84 000 - - - 3 17 050 17 050 106 050 101 050 MPI? 500 000 500 000 - - - - - - 500 000 500 000 PF? 300 000 300 000 - - - - - - 300 000 300 000 TOTAL? 1 067 998 1 062 398 1 1 243 1 243 3 17 050 17 050 1 086 291 1 080 691 Total (ha) superficie totale de 4 000 ha produisant 9 000 tonnes de blé. Les cultures vivrières telles que manioc, patates douces et maïs sont toutes pluviales. En 2000, les productions se chiffraient à: 2 463 400 tonnes de manioc sur 351 700 ha, 512 600 tonnes de patates douces sur 91 000 ha, et 169 800 tonnes de maïs grain sec sur 192 100 ha. Environ 54 pour cent du programme d investissement 2000-2002 prévus pour l agriculture étaient consacrés au secteur irrigué. Gestion de l eau, politiques et dispositions législatives régissant l utilisation d eau en agriculture Institutions Les principales institutions participant à la gestion de l eau sont: Le Ministère de l agriculture, de l élevage et de la pèche (MAEP) est le principal intervenant dans le secteur irrigué, avec sa Direction d appui aux investissements ruraux (DAIR) chargée de coordonner et de mettre en œuvre la politique du MAEP en matière d aménagement hydro-agricole et d équipement en milieu rural. Elle comprend les services suivants: i) le Service d appui à la gestion des ouvrages et des équipements (SAGOE); ii) le Service de l irrigation et de l aménagement rural (SIAR); iii) le Service de la promotion de la mécanisation agricole (SPMA). La Direction des eaux et forêts (DEF), sous la tutelle du Ministère des eaux et des forêts et de l environnement (MEFE) intervient dans les aménagements des vallées forestières. La Direction de l eau et de l assainissement (DEA) du Ministère de l énergie et des mines (MEM). Le Centre national de recherche appliquée au développement rural (FOFIFA) est rattaché au Ministère de la recherche scientifique. Le Ministère chargé des finances et du budget coordonne les investissements alloués aux projets de développement rural en général dont les projets d aménagement hydro-agricoles. Au niveau des régions existent les Directions régionales du développement rural (DRDR), à la tête desquelles se trouve la Direction générale du développement des régions (DGDR), qui à son siège à Antananarivo. Leur organisation comprend plusieurs services, dont le Service de l agriculture, le Service du génie rural, le Service

8 L irrigation en Afrique en chiffres Enquête AQUASTAT 2005 de la pêche, et le Service de l élevage. Plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) participent également au développement de l irrigation et à la réhabilitation d ouvrages de micro-hydraulique. Le financement provient soit de l ONG elle-même, ou de bailleurs de fonds internationaux. Gestion de l eau Avant 1985, la gestion des grands périmètres était assurée par des Sociétés d État et celle des petits périmètres par les Services du génie rural. Actuellement l entretien, la gestion et la police sont passés aux mains des bénéficiaires constitués en AUE; cependant les infrastructures restent propriété de l État. Un manuel servant de guide pour la conduite de la gestion et l entretien des réseaux a été élaboré à l intention des AUE. En 2002, 505 AUE ont été mises en place et 48 transferts de gérance des réseaux aux AUE ont pu être effectués sur deux GPI et 29 PPI. Depuis 1994, toute action menée sur les périmètres irrigués est basée sur des méthodes participatives qui prévoient l intervention d acteurs locaux (paysans bénéficiaires, élus) depuis le stade de l étude jusqu à celui de la réception définitive des travaux. Financement L eau proprement dite n est pas payante, mais les AUE supportent les frais relatifs à l entretien de leurs périmètres et au fonctionnement de leur bureau, frais qu elles déterminent elles-mêmes en fonction de leur programme de travail. L État assure l encadrement technique et l entretien des gros ouvrages dits stratégiques non transférés, et intervient dans les gros travaux de réparation rendus nécessaires par les inondations. Un Fonds d entretien des réseaux hydro-agricoles (FERHA) a été créé, et des mesures d accompagnement (détaxation des intrants agricoles) sont appliquées. Politiques et dispositions législatives Les textes de loi régissant l utilisation de l eau en agriculture sont: La déclaration de politique sectorielle de l eau qui vise: - La protection, la conservation et l utilisation rationnelle et intégrée des ressources en eau du pays, car ces ressources sont menacées et commencent à s épuiser du fait de leur exploitation incontrôlée; - la réglementation et le contrôle de leur utilisation par l État; - le désengagement de l État vis-à-vis des activités d exploitation, tout en conservant la gestion des grandes infrastructures; il jouera un rôle de promoteur et de responsable de l élaboration et de la mise en œuvre de la politique sectorielle de l eau et de l assainissement; - la confirmation du principe de non-gratuité de l eau. Le Code de l eau: Loi N 98-029 du 27-01-1999. Cette loi érige l eau en patrimoine de la nation. L eau est un bien public relevant du domaine public dont chaque collectivité est le garant dans le cadre de ses compétences. À ce titre, le code de l eau fixe les conditions permettant d assurer la gestion intégrée des ressources en eau et met en place un cadre institutionnel pour promouvoir le développement rationnel du secteur de l eau et de l assainissement. Dans ses articles 29 à 31 figurent les dispositions relatives à l eau d irrigation. La Loi N 90 016 du 20-07-1990 fixe les modalités du transfert de la gestion des périmètres irrigués aux AUE, suite au désengagement de l État vis-à-vis de la gestion de l entretien et de la police des réseaux hydro-agricoles, ce qui a déterminé la création des AUE. Les associations sont tenues de couvrir les coûts engendrés par la prise en main de ces fonctions. En 1994, le MAEP a défini une nouvelle orientation du développement du secteur irrigué ayant pour objectifs d assurer la pérennité des infrastructures agricoles en vue: i) de permettre l intensification agricole et la diversification

Madagascar 9 des systèmes agricoles, ii) de promouvoir la spécificité régionale et iii) de réduire la contribution financière de l État au secteur irrigué. Pour ce faire, s impose la mise en place et le soutien des AUE, la sécurisation foncière, la participation effective des AUE aux actions d aménagement et la protection de l environnement des périmètres irrigués. Par la suite, des arrêtés ministériels ont été publiés portant approbation des cahiers des charges contenant des prescriptions spéciales relatives au transfert de gérance des périmètres irrigués aux associations reconnues: l arrêté N 1708/97 du 13-02-1997 pour les PPI, N 4292/97 du 06-05-1997 pour les GPI modifié par N 1366/98 du 24-02-1998, et N 4293/97 du 06-05-1997 pour les MPI modifié par N 1365/98 et N 1369/98 du 24-02-1998. Environnement et santé L utilisation des produits phytosanitaires et des engrais (minéraux ou organiques) est encore minime, de même que le risque de contamination des aquifères. Un décret préconise la réalisation d une étude d impact sur l environnement avant tout projet de construction, y compris les aménagements hydro-agricoles. Le passage des canaux à proximité des villages offre aux habitants riverains la possibilité d utiliser les eaux pour l usage domestique (lessive, bains, etc.) mais provoque une pollution accrue de l eau. De plus, les eaux stagnantes le long des canaux et dans les rizières sont des milieux de propagation du paludisme et de la bilharziose, notamment le long des zones côtières (Tamatave, Morondava, Mangoky) et pendant la saison chaude. Perspectives pour la gestion de l eau en agriculture La filière riz reste la filière dominante du secteur irrigué. En matière de développement rural, l irrigation est l une des principales préoccupations. L objectif est l autosuffisance alimentaire et particulièrement l autosuffisance en riz, principal aliment de la population (de 114 à 145 kg/an par habitant). La concrétisation de la politique de développement de l irrigation se traduit par la réhabilitation physique des périmètres irrigués existants et la mise en place et la formation des AUE. Le problème de la pérennisation des acquis existe toujours car le niveau d autogestion des AUE reste faible. La valorisation des investissements consentis ne pourra se faire que si un minimum d encadrement technique de ces AUE est assuré par l administration pendant la période de transition. Les moyens dont dispose l État pour réaliser les travaux d entretien des gros ouvrages sont encore limités. La recherche et la procédure d obtention des financements nécessaires à la réparation des dégâts causés par les cyclones prennent souvent du temps et retardent de beaucoup la réalisation des travaux. La mise en place effective et la mobilisation accélérée des fonds d entretien des réseaux hydro-agricoles, ainsi que la mise en place d un Conseil national de secours, résoudront certainement ces problèmes. Les atteintes à l environnement (déforestation, feux de brousse) constituent également des contraintes majeures à la pérennité des périmètres. Enfin, depuis quelques années, la réhabilitation des infrastructures n est plus l unique composante des projets, mais s accompagne d éléments liés à l aquaculture, à l élevage, aux cultures maraîchères, aux pistes et à l amélioration des conditions d hygiène en milieu rural. Principales sources d information Agrar und Hydrotechnik Gmbh. 1992. Revue sectorielle de l irrigation: Études institutionnelles. Aldegheri, M., Battistini, R., Bourgat, F., Dunque, G., Koechlin, J., Petit, M., Roederer, P. 1969. Atlas de Madagascar. Andrianarisoa, Christian. 2002. Revue DMD n 31 779 du 04/10/2002. Banque mondiale. 1992. Étude sectorielle de l agriculture irriguée. Division agriculture, Département des pays des grands lacs et de l océan Indien, Région Afrique. Washington DC. Battistini R., Hoerner J.M. 1986. Géographie de Madagascar.

10 L irrigation en Afrique en chiffres Enquête AQUASTAT 2005 Bensaid, R. 1992. Amélioration de la productivité durable. Rapport consultatif de programmation du 5 ème cycle du PNUD. FAO, Rome. Comité de coordination du projet de réhabilitation des périmètres irrigués. 1990. Plan d action 1991-1995. Ministère de la production agricole et de la reforme agraire. Direction de l eau et de l assainissement. 2002. Tableau de bord, appui à la mise en place d un système national intégré de suivi de pauvreté de l INSTAT. Ministère de l énergie et des mines. Direction de la planification et de l information agricoles. 2001. Statistiques agricoles: Annuaire 2000. Ministère de l agriculture. FAO. 1993. Projet de réhabilitation des petits périmètres irrigués. FAO/CI rapport N 9/93 CP- MAG 35. Rome. Institut national de la statistique. 2002. Enquête prioritaire auprès des ménages en 1999. Institut national de la statistique. 1995. Recensement général de la population et de l habitat en 1993. Ministère d État à l agriculture et au développement rural. 1994. Déclaration de politique pour le développement du sous-secteur irrigué. Office national pour l environnement. 2003. Tableau de bord environnemental. ORSTOM. 1981. Cartes des conditions géographiques de la mise en valeur agricole de Madagascar - Potentiel des unités physiques.