Le Brésil est devenu la Suède

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Transcription:

- SPECIAL REPORT 8 novembre 1 Le Brésil est devenu la Suède La situation économique et politique brésilienne s'est fortement améliorée depuis la destitution de la présidente Rousseff. Le nouveau gouvernement a deux priorités : attirer les investisseurs étrangers et rééquilibrer les comptes publics. Les principales mesures adoptées portent sur de nouvelles concessions, des privatisations et une réforme en cours prévoyant le plafonnement des dépenses publiques. A en croire les autorités, le Brésil devient la Suède. Dans ce Spécial Report, nous analysons les principales caractéristiques de la reprise brésilienne favorable aux milieux d'affaires. La consommation sera soutenue par la désinflation, le regain de confiance et l assouplissement de la politique monétaire, mais il n y aura pas de miracle. La dégradation continue du marché du travail et du crédit, ainsi que la future consolidation budgétaire pèseront sur la consommation. Ceci explique pourquoi nous anticipons toujours une légère contraction du PIB en 17 (-,%). La bonne nouvelle réside dans le fait que la croissance a atteint son point le plus bas en 1 (-3,%). La reprise sera tirée par l'investissement avec la fin du cycle de déstockage, la baisse des taux d intérêt réels et le retour des investisseurs étrangers. Les exportations continueront de soutenir l activité. L essentiel de la baisse des prix des matières premières a été atteint au premier trimestre 1 et le gouvernement fait enfin des efforts pour ouvrir l'économie brésilienne. 1, 7,5 5, Le PIB et ses composantes (GA et contributions, %) PIB Consommation Investissement Exportations nettes 1, 7,5 5,,5,5,, Juan Carlos Rodado Tel. +1 87 5 juan-carlos.rodado@us.natixis.com Yuze Yuan Tel. +1 891 7 yuze.yuan@us.natixis.com -,5 -,5-5, -5, -7,5-7,5 5 7 8 9 1 11 13 1 1 17 Anne-Lise Cornen www.research.natixis.com BANQUE DE GRANDE CLIENTELE EPARGNE ET ASSURANCE SPECIALIZED FINANCIAL SERVICES Ce document est distribué aux Etats-Unis. Merci de lire attentivement l'avertissement en fin de document..

1. La consommation reprend progressivement 18 IPCA (GA, %) 18 La consommation privée a diminué de -5,% en GA su T 1. La plupart de statistiques suggèrent que le point bas est derrière nous. Les ventes au détail se sont stabilisées (-5,5% en GA en août contre -1,% en janvier). Parallèlement, la confiance des ménages s est fortement redressée bénéficiant de l amélioration des perspectives économiques et le ralentissement de l'inflation (8,5% en GA en septembre, contre 1,7% début 1). De plus, l'inflation devrait encore ralentir avec l'appréciation du BRL, l ajustement du marché de l emploi et des effets de base qui resteront favorables jusqu'à fin 1. 1 5-5 Ventes au détail et confiance des ménages Ventes au détail (GA, %, MM3) Confiance des ménages - D -1 1 11 13 1 1 17 11 1 9 8 7 9 3 IPCA IPCA prix réglementés IPCA non- réglementés 1 11 13 1 1 17 La consommation brésilienne sera toutefois freinée par plusieurs facteurs. Le marché du travail s est encore dégradé plombé par la hausse du taux de chômage (11,8% en septembre) et une progression modeste des salaires nominaux (,7% en GA en septembre) qui, amplifiés par la permanence d une inflation élevée pèseront sur le pouvoir d'achat des ménages. Parallèlement, le crédit bancaire se resserre. Rapporté au PIB, le crédit (5% du PIB) se contracte en termes réels (déflaté par l'ipca) depuis la fin du T3. Le constat vaut tant pour les crédits non-subventionnés que, plus récemment, pour les prêts subventionnés. Le bilan des principales banques s'est dégradé (hausse du ratio des prêts non performants, repli des PNB, etc.), limitant leur capacité à distribuer davantage de crédit. 9 3 Le recul de l'inflation a permis au Copom d entamer un cycle d'assouplissement de sa politique monétaire à l issue de sa réunion d'octobre (réduction de 5pb à 1%). Le gouverneur de la BCB, Ilan Goldfajn, a clairement réaffirmé dans un récent discours l'engagement de la banque centrale de ramener l'inflation vers l objectif de,5% d ici fin 18 ce qui plaide en faveur d un assouplissement très progressif de la politique monétaire. Or, si la conjoncture mondiale devait se stabiliser, les autorités monétaires pourraient être tentées d'augmenter le rythme des baisses de taux. Cet exercice sera plus difficile en 17 lorsque les effets de base favorables découlant des précédents relèvements des prix réglementés commenceront à se dissiper, et ce alors même que la fiscalité pourrait être une nouvelle fois durcie. L'assouplissement de la politique monétaire (baisse des taux de pb en 17) soutiendra malgré tout la consommation privée. Evolution réelle du crédit (GA, %) Total 3 Crédits subventionnés 3 Crédits non-subventionnés 1 1-1 -1 - - 8 9 1 11 13 1 1 17

Le gouvernement doit rééquilibrer les comptes publics. Les autorités ont progressé sur ce front en adoptant en août une disposition sur les provisions des recettes fédérales et en retenant un objectif d'excédent primaire certes pessimiste, mais réaliste pour 1 (-,7% du PIB) et 17 (-,% du PIB). Le plafonnement des dépenses fédérales (approuvée par la Chambre basse) et le débat sur une éventuelle réforme de la sécurité sociale en 17 vont dans la bonne direction, mais une hausse des impôts sera sans doute nécessaire. Le déficit primaire a atteint -3,1% du PIB en septembre et la dette publique a progressé à 7,7% du PIB. En l absence de croissance, la voie vers le rééquilibrage des comptes budgétaires ne sera pas facile pour un gouvernement qui n a pas été élu et confronté à la nécessité d adopter des mesures impopulaires. Bien que pesant sur la consommation publique et privée, ces réformes stimuleront la confiance des investisseurs. - - - -1 Source : Datastream Compte publics (% du PIB) Solde nominal Solde primaire - - 3 5 7 8 9 1 11 13 1 1 17 18. L investissement, la variable de sortie de crise Après avoir subi une série de chocs négatifs, tels que la perte du grade d investissement, les scandales de corruption à grande échelle et les incertitudes politiques, l'investissement s est stabilisé (,8% en GA au T après -17,5% T1). L investissement jouera un rôle clé. Alors que la production industrielle a rebondi depuis le début de 1 (-5,% en GA en août contre -13,5% en janvier), la confiance dans l industrie a renoué avec son niveau d'avant crise (5,3 en octobre). - - - -1 7 5 55 5 5 Confiance dans l industrie et investissement Source : Datastream Confiance dans l industrie Investissement - D (GA, %) 35-1 11 13 1 1 17 La fin du cycle de déstockage soutiendra l'investissement. Face à la forte diminution des stocks, les entreprises devront recommencer à produire. Parallèlement, le taux d'utilisation des capacités devrait rebondir et la contribution des stocks à la croissance deviendra positive en 17 après avoir été fortement négative. L assouplissement récent de la politique monétaire soutiendra également l'investissement. Cette politique relancera le crédit alors que le gouvernement s apprête à réduire les distorsions sur le marché du crédit en diminuant les prêts de la BNDES et en tolérant de moindres rendements sur les projets d'infrastructure. La part de la BNDES dans les deux prochaines concessions autoroutières sera réduite à 5% et à % pour les projets suivants. 1-1 Stocks et production industrielle Production industrielle (GA, %) Contribution des stocks à la croissance (GA, p.p.) - D - - 1 3 5 7 8 9 1 11 13 1 1 17 3 1-1 - 3

L'investissement bénéficiera également de la volonté du gouvernement d améliorer le climat des affaires. Si les facteurs structurels continueront de peser sur l'offre, le programme du gouvernement, favorable aux milieux d'affaires, change la donne. Le président Temer prévoit notamment la vente aux enchères pour plusieurs milliards de dollars de droits pétroliers, de licences de production d'électricité et de concessions d'infrastructure. La mesure devrait encourager les investissements domestiques et étrangers. Le gouvernement prévoit de céder les licences d'exploitation des aéroports de Porto Alegre, Salvador, Florianópolis et Fortaleza en 17. Il entend également concéder des droits d'exploitation des routes fédérales dans le courant de la même année. Le ministre des Finances a également annoncé la création d une joint-venture avec la Banque mondiale dans le but d améliorer le classement mondial du pays en termes de facilitation des affaires. Le Brésil a perdu deux places dans cette hiérarchie en 17 en 3 e position sur 19. 1 13 11 1 9 Bovespa et rendement des obligations d Etat brésiliennes à 1 ans 8 11 janv.-1 mars-1 mai-1 juil.-1 sept.-1 nov.-1 janv.-17 3. Le commerce extérieur s essouffle Bovespa (Base 1=1/1/1) Obligations d Etat à 1 ans - D - (%) 17 1 1 13 1 75 5 5 Flux nets de capitaux (MdUSD) IDE Investissement de portefeuille Autres investissements 1 75 5 5 Le rééquilibrage du compte courant a été spectaculaire. Le déficit est revenu à -1,3% du PIB en septembre contre -,1% il y a un an. Ce rééquilibrage va toutefois progressivement s essouffler. La contribution des exportations à la croissance est tombée à,1 pp au T 1 contre, pp au T1. Avec le rebond des importations, le commerce extérieur jouera un rôle moins déterminant dans la reprise. Toutefois, malgré l atonie de la demande mondiale, les exportations constituent clairement une lueur d espoir (,3% en GA au T). -5-5 -5-5 1 3 5 7 8 9 1 11 13 1 1 17 Solde du compte courant (MdUSD) Grâce au changement de gouvernement, la situation politique et économique du pays sera relativement stable au moins jusqu'à la prochaine élection présidentielle en 18. Si les partis prônant des politiques de relance, comme le PT, ont enregistré de très mauvais scores aux dernières élections municipales, le PSDB (centre-droit) est arrivé bien placé dans les principaux états. D autre part, le solde du compte de capital s'est amélioré. Le Brésil vient même de recevoir un flux entrant de 1 Mds USD grâce à une amnistie fiscale permettant à 5 11 particuliers et entreprises de régulariser leurs actifs non déclarés placés à l'étranger. Le gouvernement a perçu,8 Mds USD en taxes et amendes. La confiance des investisseurs est restée solide depuis le début de 1. Le Bovespa a bondi de 3%, tandis que le rendement des obligations souveraines à 1 ans émises par le Brésil s'est contracté de plus de 5pb. La plupart des bonnes nouvelles étant déjà intégrées dans les cours, le rythme des réformes sera essentiel pour maintenir l'appétit des investisseurs pour les actifs du pays. - - - Compte courant Echanges -1 Services -1 Revenus Transferts - - 11 13 1 1 17 Nos prévisions pour 17 concernant les principaux partenaires commerciaux (Argentine, États-Unis et Chine) et biens produits (soja, viande, minerai de fer, etc.) du Brésil sont globalement favorables. Après une récession (-3,% en GA au T 1), la croissance en Argentine (,7% des exportations totales) devrait reprendre (1,% en 17) grâce aux réformes, à une amélioration de la confiance, à la désinflation ainsi qu aux réformes et à l'assouplissement de la politique monétaire. La croissance de l économie des États-Unis (,7% des exportations totales) devrait s'accélérer à,% en 17 (1,5% en 1) grâce à la vigueur de la - - -

consommation privée et à la reprise dans le secteur minier. Après la panique provoquée par les sorties de capitaux, la conjoncture chinoise (18,7% des exportations totales) s'est stabilisée. Soutenue par la politique budgétaire et les mesure de relance du crédit, la croissance chinoise ne devrait que légèrement ralentir en 17 (,7%). 8 Exportations nettes vers les principaux partenaires (MdUSD) 8 3 1 Exportations et importations (GA, %, MM3) Importations Exportations 3 1 - UE Etats-Unis Argentine Chine - - 9 1 11 13 1 1 17 - -1 - -3 - - 11 13 1 1 17 Si la santé de l'économie chinoise représente toujours un risque pour les prix des produits primaires brésiliens (soja, viande, minerai de fer, etc.) nous estimons que l essentiel de la baisse des matières premières est derrière nous. L'indice CRB des matières premières a progressé de 8% depuis le début de 1. Par conséquent, les termes de l'échange du pays ont cessé de se dégrader au cours des derniers mois et l amélioration devrait se poursuivre à un rythme toutefois plus lent. Après s être fortement déprécié ces quatre dernières années, le RMB s'est également stabilisé. Le pays remédie progressivement au manque de compétitivité de ses exportations manufacturières. Il privilégie pour cela une stratégie de privatisations/concessions tout en cherchant à accroître le degré d'ouverture de l'économie. Le nouveau gouvernement négocie actuellement toute une série d'accords commerciaux unilatéraux, bilatéraux (avec le Royaume Uni) et multilatéraux (UE, TPP). Si cette stratégie représente un changement majeur, elle doit encore être confirmée. Les lobbies industriels brésiliens sont en effet encore puissants. Le gouvernement donnera probablement la priorité à des mesures telles que le renforcement des organismes de réglementation et l assouplissement des règles de contenu local. La volonté des autorités d'établir un cadre propice aux affaires, la faiblesse du BRL et l'abaissement du coût du travail sont encourageants pour les exportations du pays. -1 - -3 1 95 9 85 8 75 Termes de l'échange et USD/BRL Termes de l'échange (11=1) USD/BRL (D, éch. inversée) 7,5 11 13 1 1 17 Conclusion : si le risque social perdure compte tenu de la faiblesse de la cote de popularité du gouvernement, la nouvelle stratégie du gouvernement, favorable aux affaires, renforce l'appétit des investisseurs pour les actifs du pays. Le Brésil bénéficie d'une conjoncture mondiale extrêmement porteuse caractérisée par une liquidité abondante et des faibles taux d'intérêt. Cependant, la seule manière d entretenir le bon moment du Brésil c est avec davantage des réformes (retraites, apports locaux, marché du travail, etc.) car une large partie de bonnes nouvelles est déjà intégrée dans les cours. 1, 1,5,,5 3, 3,5, 1 3T T 1T1 T1 1p 17p PIB % GA.1-3.8 -.5-5.9-5. -3.8-3. -. Consommation privée % GA 1.3 -. -.5 -.8 -.3-5. -.7-1. Consommation publique % GA 1. -1. -. -.9-1. -. -1.8 -.7 Investissement total % GA -.5-1.1 -. -18.5-17.5.8.5 -. Exportations nettes Contrib..9 3..5..1..8 Solde Budgétaire (BFSP) % du PIB -.5-1.3-9. -1. -9.8-1. -9.. Solde Courant % du PIB -.3-3.3 -.7 -. -. -1. -1. -.5 Taux de chômage %.5 9. 8.7 9. 1. 11. 11.5 13. Prix à la consommation %.3 9. 8.5 9.5 1.3 1. 9. 7. Taux de politique monétaire* % 11. 13.5 1.5 1.5 1.5 1.5 13.75. Sources : BCB, Datastream, EIU, M DF, Global Insight, prévisions NATIXIS 5

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