PARCOURS ARCHITECTURAL

Documents pareils
Un état descriptif de 1776 nous permet de mesurer la qualité de la conservation du bâtiment conçu par Mathurin Cherpitel.

Le château de Versailles Architecture et décors extérieurs

CONNAISSANCE DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL ET URBAIN RAPPORT DE PRÉSENTATION

PROJET DE RESTAURATION DE L ANCIEN COUVENT DE LA VISITATION. Monument Historique. Place de la République LE MANS

Maison, actuellement bureaux

Vocabulaire maisons Maisons Paysannes de Charente

OMBTOD Villa - OMBTOD Italie» Ombrie» Todi 8 Personnes - 4 Chambres. Description de la propriété

LES MOSAIQUES DU CREDIT AGRICOLE

AGORA 2014 Appel à idées Habiter les toits à Bordeaux Et pour compléter

Appartements T2 T3 T4

Municipalité de Saint-Marc-sur- Richelieu

ACCESSOIRES ET TEMPORAIRES AUTORISÉS DANS LES COURS ET LES MARGES

3. Ligne Eaux-Vives - Moillesulaz

un lieu d exception pour goûter l art de vivre en bretagne

Menuiseries du bâtiment

Maison unifamiliale : Définition

LE W, UN ÎLOT VIVANT DANS LA VILLE

Le plombier chauffagiste a aussi besoin de cette représentation pour savoir ce qu il y a à l intérieur de la maison au niveau des hauteurs.

Présentation renouveau école Georges Pamart

Villa dite Saint-Cloud

Regard sur le béton. Maison «Mannaz» à Wasseiges

LES ESCALIERS. Les mots de l escalier

Un pavillon se compose de murs et d'un toit qui peuvent être réalisés de différentes façons suivant le budget donné :

communes du pays de brouilly. Four du hameau de Chardignon Saint-Lager

Guide des autorisations d urbanisme

Lexique. -- Lycée GABRIEL -- Architecture et habitat - Argentan - Orne - L Y C É E POLYVALENT GABRIEL ARGENTAN MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE

Manuel d utilisation pour l outil lumière du jour MINERGIE-(P-/A-) ECO

Ywood Les Docks Libres à Marseille

Restaurant les Covagnes

EXCLUSIVITE 17 rue Levert PARIS Appartement / Loft 4/5 pièces 157 m2 au sol (144 m2 Loi Carrez) Description

Atelier 3 Vers le programme. Notions et définitions Présentation des terrains

INVENTAIRE DES BÂTIMENTS AGRICOLES DE LA MRC DE CHARLEVOIX-EST. Le positionnement des bâtiments

Ensemble d habitations

Exceptionnellement et pour longtemps

LOCAL A LOUER : Réf TS3

CHAPITRE VII REGLEMENT DE LA ZONE UF*

PLAN DE SITUATION C'est le plan qui localise votre terrain PCMI 1. SAINT DENIS - Bellepierre Parcelle AY 592. Ech : 1/ 2000 ème

Mario Botta (1943) Le Musée d'art moderne de San Francisco

Extérieur faubourg & Intérieur jardin

DUBROVNIK. Hors les murs - un paysage en echo avec la ville - DOCUMENT SOUMIS AU DROIT D'AUTEUR

DISPOSITIONS APPLICABLES A LA ZONE N

PROCES VERBAL DE DESCRIPTION

Entourée d un beau parc arboré, avec piscine, en campagne avec vue dégagée, à 10 minutes d Eymet

Le financement du projet

Bienvenue à Rennes Métropole.... médiévale, royale, festive, créative, champêtre, gourmande, culturelle...

Guide Tourisme et Handicap à Metz Lieux culturels accessibles

Conditions techniques et systèmes de sécurité au Musée provincial Félicien Rops

Etablissement Recevant du Public (ERP) de 5 ème catégorie avec locaux à sommeil

Hôtel de voyageurs, Hôtel de la Galerie, puis Grand Hôtel de la Galerie, puis Métropole Hôtel, actuellement Hôtel Métropole

Désignation. Localisation. Description de l édifice. Historique, datation édifice. Protection / Statut juridique. Architecte, auteur

Dans la maison réservée à l intendante, il est possible d avoir une chambre supplémentaire sur demande.

Garde-corps. bfu bpa upi. Base: norme sia 358. Les bâtiments doivent répondre à un besoin humain fondamental, celui de se sentir en sécurité.

Immeuble, Le Square Duvernay

RÉGLEMENT ZONE DE PROTECTION DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL URBAIN ET PAYSAGER C O M M U N E D E L A R E O L E DEPARTEMENT DE LA GIRONDE

Anne Barrès «Poussées et équilibres»

SAINT-PETERSBOURG EN PETIT GROUPE MEILLEUR TARIF GARANTI 2015/2016

.4..ESCALIER. Critères d'accessibilité répondant aux besoins des personnes ayant une déficience visuelle. 4.1 Concept de base

2ème OPERATION Travaux d'urgence de l'eglise paroissiale et intégration architecturale de la porte des morts

Arrêté Royal du 7 juillet 1994 fixant les normes de base en matière de prévention contre l incendie et l explosion : Notice explicative

UN NOUVEAU CADRE DE VIE...

Vu le dahir du 7 kaada 1371 (30 Juillet 1952) relatif à l urbanisme et, notamment, son article 18 ;

Impôts TVA à 5,5% ou 10% - Travaux dans les logements de plus de 2 ans. particuliers. professionnels du bâtiment

Le Château de Kerjean est classé monument historique

PROCES VERBAL DE CONSTAT DESCRIPTIF

MONTRABÉ. Résidence LIZZI SQUARE. construit au cœur des villes

COMMISSION SCOLAIRE DE PORTNEUF SERVICE DES RESSOURCES MATÉRIELLES ET FINANCIÈRES PLAN TRIENNAL DES INVESTISSEMENTS

Normes de subventionnement pour travaux de conservation et restauration des bâtiments mis sous protection

Situation exacte Actuelle Chambre de Commerce; parcelles cadastrales Nos 1397/1-401 section F.

77-77b rue Etienne-Richerand Lyon 3e Dossier IA réalisé en Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel ; Ville de Lyon

(B.O. n 2739 du , page 489) LE PREMIER MINISTRE,

FONTANOT CREE UNE LIGNE D ESCALIERS IMAGINÉE POUR CEUX QUI AIMENT LE BRICOLAGE.

Accessibilité / voirie et espaces publics DDE

La construction du Palais de la Berbie

guide pratique Entretien et réparations dans votre logement tout ce qu il faut savoir!

Le XIX ème siècle est le siècle de la restructuration des grandes villes en France mais aussi en Europe. L embellissement, l assainissement et l

CONDITIONS CONTRACTUELLES D ADHESION AU SERVICE QUALIDEVIS.COM DE LA SOCIETE LINKEO

Chambord. Séminaires & réceptions

ESCALIERS. passer des dénivellations supérieures à 7%

Les escaliers nécessitent quelques particularités pour assurer la sécurité de tous.

SALONS DE RECEPTIONS EVENEMENTIELS

pôle position Le 7250 Mile-End allie emplacement pratique et choix stratégique.

- 1 - Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers généraux,

ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC (ERP) INSTALLATIONS OUVERTES AU PUBLIC (IOP) NOTICE D ACCESSIBILITÉ AUX PERSONNES HANDICAPÉES

ARSEAA LES MARRONNIERS

LE PARC DE FIGUEROLLES

V{tÄxà ` Ä éx. Tout juste achevé, ce chalet a été conçu avec goût et sens du détail.

COMMUNE DE HAZEBROUCK Résidence Jean FERRAT - Rue Verlyck. Une opération qui conjugue mixité sociale, Services de proximité et environnement.

Grisaille décorative (baie 25)

Les travaux subventionnables par l Anah LA LISTE ÉTABLIE AU 1 ER JANVIER Document d information non contractuel

Descriptif de la Villa Deep Sea

Isolation de conduites à base d'amiante

Fiche Technique d Évaluation sismique : Construction basse en Maçonnerie Non-armée, Chaînée, ou de Remplissage en Haïti

Zone Industrielle. Kehlen... 1

HABITATIONS DESPROS INC. ENTREPRENEUR GÉNÉRAL DEVIS DE CONSTRUCTION

Taxes (annuelles) Dépenses/Énergie (annuelles) Évaluation (municipale) Pièce(s) et Espace(s) additionnel(s) No Centris (En vigueur)

Synthèse Groupe analytique de la typologie Formes de la typologie Inventaire des typologies du pays

Quelle surface indiquer sur la déclaration? Quel nombre de pièces indiquer sur la déclaration?

Inventaire du patrimoine bâti de Sainte-Anne-des-Plaines Rapport synthèse

De l Abbaye Notre-Dame-aux-Nonnains à la Préfecture de l Aube

Transcription:

I Consultez la fiche missions et métiers pour un parcours de visite détaillé sur ces questions. PARCOURS ARCHITECTURAL Le musée Léon Dierx et l Artothèque se trouvent sur deux «terrains d emplacement» créés en 1842. Cette expression désigne au XIX e siècle une propriété urbaine. La maison qui abrite l Arthotèque est initialement construite entre 1843 et 1845 ; le musée, lui, date des années 1970. Différents par leur style, ils constituent des repères dans l histoire de l architecture réunionnaise. Des fiches détaillées sur l histoire des deux sites sont disponibles sur internet. LOCALISATION Les deux structures se situent côte à côte dans la rue de Paris, axe majeur nord/sud de la ville, allant du Barachois, sur le front de mer, au Jardin de l état. C est une des rues principales de Saint- Denis, ville possédant un plan en damier. Ces plans ont été souvent utilisés lors de la fondation de villes coloniales. MISSIONS DE L ARTOTHÈQUE DU DÉPARTEMENT Les artothèques constituent, par des acquisitions régulières, un fonds d œuvres d art contemporain, et prêtent ces œuvres originales (sur le même principe que les bibliothèques) aux particuliers, établissements scolaires, entreprises et collectivités qui s abonnent à l année. Les artothèques ont également vocation à faire régulièrement des expositions d artistes contemporains, accompagnées d outils de médiation. MISSIONS DU MUSÉE LÉON DIERX Les musées ont pour missions la conservation des œuvres d art anciennes et contemporaines (témoignages de l évolution et de la succession des écoles et des pratiques artistiques) en vue de leur transmission aux générations futures. Le musée Léon-Dierx possède surtout une collection de peintures modernes, représentatives des courants artistiques qui se sont épanouis entre le début du XIX e siècle et les premières années du XX e siècle.

VISITE SUR LE SITE DE L ARTOTHÈQUE Les élèves arrivent à l Artothèque, ils déposent leurs sacs à l entrée, au niveau de l accueil, puis ressortent. La visite se fait suivant un déplacement comportant sept étapes ou lieux de rassemblement de l Artothèque et du Musée Léon-Dierx. Annoncer aux enfants le déroulement de la visite et les règles de conduite. I Baro expression réunionnaise désignant un portail. Piliers support vertical autre que la colonne. Les faces du pilier peuvent être sans décor (pilier lisse) ou creusé de cannelures (piliers cannelés). ÉTAPE 1 Face à l entrée de l Artothèque, sur la pelouse à coté de la terrasse Roland Garros/rue de Paris. LES GRILLES OU «BARO» de décors architecturaux du XVIII e siècle. Le baro de l Artothèque est particulièrement imposant. Entrée officielle, il délimite l espace public (la rue) de l espace privé (le jardin). LE JARDIN D AGRÉMENT ser pour les plus jeunes des relations sociales Le jardin a évolué en 1987. Lorsque la maison est devenue artothèque, les parterres fleuris et le sol en terre battue ont été remplacés par du gazon et des allées recouvertes de dalles de basalte. Ionique ordre de l architecture grecque caractérisé par un chapiteau orné de volutes. Varangue terme local désignant une galerie de repos, ouverte ou fermée située au rez-de-chaussée des maisons créoles. Guétali terme inventé dans les années 1950 désignant une terrasse, couverte ou non, à l angle d une parcelle urbaine dominant la rue. Les deux structures possèdent des grilles en fer, avec au centre des baros. La grille de l Artothèque date des années 1840 et celle du musée des années 1930. La clôture de l Artothèque est donc la plus authentique. Le portail et la grille de l Artothèque sont en fonte de fer, matériau dont l utilisation connait un essor important au XIX e siècle. La fonte a été utilisée pour les marchés de Saint-Denis et de Saint-Pierre ou pour les fontaines publiques comme celle se trouvant devant la cathédrale. Fabriqués en métropole, arrivés par bateau, en pièces détachées, la grille et le portail ont été montés sur place. Ils sont accrochés à des piliers couronnés de chapiteaux de style ionique surmontés de paniers de fleurs et de fruits sculptés. Ils s inspirent Dans cette partie de la ville, les habitations possèdent toujours entre le portail (baro) et la varangue un jardin d agrément généralement constitué de manière symétrique. Les jardins de l Artothèque et du musée ne présentent plus le même aspect qu au XIX e siècle. Celui de l Artothèque a gardé quelques vestiges de son organisation ancienne : deux bassins (réservoirs d eau pour l arrosage à l époque) et deux terrasses aux angles, connues aussi sous le nom de guétali. Ce sont des plateformes d observation d où les familles pouvaient regarder les manifestations publiques, entretenir des conversations avec des amis dans la rue, tis-

ÉTAPE 2 Face au petit pavillon sous le litchi. ÉTAPE 3 Sous la varangue arrière. I Colonnade file de colonnes, portant un entablement ou des arcs. Volute enroulement en spirale Chapiteau partie supérieure d une colonne, d un pilier ou d un pilastre. Son profil peut être dorique, ionique, toscan ou corinthien. Entablement partie supérieure d un ordre en architecture, composée de bas en haut d une architrave, d une frise et d une corniche. LE PAVILLON Sur la rue Roland Garros se trouve un pavillon utilisé autrefois comme bureau puis chambre d ami. Aujourd hui c est un espace polyvalent pour l Artothèque (projection, résidence d artiste, etc). Son architecture présente une façade à colonnade. Les chapiteaux sont d ordre ionique, les volutes aux angles étant l une des particularités de ce style. Cette colonnade forme une petite varangue ouverte. Ordre et symétrie caractérisent cette façade. Les colonnes soutiennent un entablement au décor très simple, composé de moulures superposées. La façade de ce pavillon évoque celle du Musée Léon-Dierx. ENTRÉE SECONDAIRE Perpendiculaire à la maison des maîtres, on note la présence d une petite barrière, servant à séparer la partie jardin de la cour, c est-à-dire la partie arrière de la maison. On y accède par une entrée secondaire donnant sur la rue Roland Garros. Cette porte de service est réservée à la famille et aux domestiques. LA COUR, À L ARRIÈRE DU BÂTIMENT La cour abrite les dépendances où se déroulent au XIX e siècle la vie intime de la famille. Les constructions sont plus simples, et ne présentent pas de décors, à la différence des façades de la maison ou du pavillon. Toutes les dépendances de l Artothèque sont en pierre. C est particulièrement le cas de l ancienne cuisine (son foyer est encore visible), située en face de la varangue arrière. Les maisons étant construites en bois, il s agit d isoler le feu pour éviter les incendies. Cette pièce est actuellement toujours la cuisine du personnel de l Artothèque. Dans le prolongement de la cuisine et le long du mur de clôture côté musée, la succession de portes donnait accès autrefois aux chambres du personnel de la maison, ou encore à la réserve à riz et vivres, à la salle de repassage, Actuellement elles servent de réserves d œuvres d art et sont ouvertes au public pour le prêt des œuvres. LA VARANGUE ARRIÈRE (OUEST) C est une varangue privée, plus intime. Son sol n est pas en marbre (matériau noble) mais en carreaux de terre cuite. La terre cuite, ainsi que les tuiles du toit du pavillon, étaient importées à l époque. Elles servaient à lester les bateaux qui accostaient à La Réunion et repartaient avec des marchandises (sucre, épices ).

ÉTAPE 4 Les élèves entrent dans la maison à partir de la varangue située à l arrière. L INTÉRIEUR DE L ARTOTHÈQUE Le rez-de-chaussée abrite actuellement les salles d exposition de l Artothèque. On y trouvait autrefois les pièces à vivre : une varangue de réception, un grand et un petit salon, une salle à manger, un office pour la préparation des repas et une cage d escalier pour aller à l étage. Cette disposition a été modifiée entre 1987 et 1991. L escalier, devenu plus monumental, à été déplacé dans l ancienne salle à manger afin de récupérer un espace d exposition supplémentaire, attenant aux salons. LA VARANGUE OFFICIELLE (EST) C est la varangue d apparat avec un sol en marbre. Pièce de transition entre le jardin et les espaces de réception du rez-de-chaussée, c est aussi un espace à vivre où l on reçoit tout en prenant le frais. Exposée à l est, la varangue de l Artothèque a toujours été fermée pour s abriter des alizés et de la pluie. L ÉTAGE À l étage du bâtiment se trouvaient autrefois les chambres, une salle de bain et un petit salon qui sont devenus bibliothèque et bureaux du personnel de l Artothèque. Les murs interieurs, aujourd hui peint en blanc ou vernis, étaient autrefois recouvert de papiers peints.

I Emmarchement ensemble des marches d un escalier. Pilastre partie verticale rectangulaire de faible saillie sur un mur, munie d une base et d un chapiteau similaires à ceux du pilier. ÉTAPE 5 Les élèves sortent dans le jardin et se placent devant la façade de l Artothèque. L étude de la façade de l Artothèque peut être remplacée par celle du musée Léon-Dierx, à la convenance de l enseignant. L observation et l analyse des deux façades permettent d acquérir un vocabulaire propre à l architecture. Les façades de l Artothèque et du musée Léon- Dierx appartiennent au style néoclassique, en vogue au XIX e siècle. Ce style emprunte le language architectonique de l époque gréco-romaine, constitué d ordres, de colones et d entablements, le tout agencé avec harmonie. L Artothèque et la façade du musée sont posées sur un soubassement en pierres. Il s avère très utile, en climat tropical de surélever les constructions pour les isoler de l humidité et de la pluie. L entrée de l Artothèque est précédée d un perron à trois marches en basalte taillé et d un seuil pavé de carreaux de marbre gris et blanc. L emmarchement devant le musée est plus imposant et est entièrement en basalte taillé (matériau issu de la lave). ARCHITECTURE ET SYMÉTRIE Comme dans les jardins, la notion de symétrie est importante sur la façade [ il y a correspondances entre éléments droite/gauche et éléments haut/ bas selon un axe de symétrie central ]. À l Artothèque, les trois portes du rez-de-chaussée correspondent aux trois fenêtres du premier étage, les deux fenêtres du rez-de-chaussée ont leur correspondance avec les deux fenêtres du premier étage. La façade est rythmée de pilastres en léger relief, surmontés d entablements. Tout le décor est concentré à l avant du bâtiment. Il disparait sur les côtés et à l arrière de la maison. On parle ici de décor architectural dans la mesure où les éléments empruntés à l architecture classique (colonnes, piliers ) perdent leur fonction originelle (soutien d un entablement, d une arche ) pour devenir un simple élément de décor. La façade joue donc un rôle de scène de théâtre, ce qui est typique de l architecture réunionnaise. Ces caractéristiques symétriques se retrouvent dans la façade du petit pavillon situé sur le coté de l Artothèque. Au musée, la même symétrie existe à partir de la porte centrale.

ÉTAPE 6 Regroupement face à la façade du musée. ÉTAPE 7 Contournement du musée par la gauche. I Balustre petit support vertical de plan souvent circulaire. Plusieurs balustres forment une balustrade. Vase Médicis vase décoratif en fonte de fer imitant un vase de l Antiquité. Claustra paroi ajourée fermant une baie et formant cloison. Auvent petit toit en appentis couvrant un espace à l air libre devant une baie ou une façade. LA FAÇADE DU MUSÉE Le musée présente un simple rez-de-chaussée à la différence de l Artothèque qui possède un étage. Le bâtiment actuel remplace une maison qui comportait une façade en pierre à portique richement décorée et une partie arrière plus simple en bois. Cette maison a été démolie en 1960. Lors de la reconstruction du bâtiment en 1965, l ancienne façade en pierre a été refaite à l identique, non plus en moellons mais en béton armé. Son style évoque le goût néoclassique ou encore l architecture de certains châteaux du XVIII e siècle. La façade est précédée d un porche à quatre colonnes présentant des chapiteaux ioniques. Les colonnes supportent un imposant entablement lui-même surmonté d une balustrade et de vases Médicis. L ensemble à un caractère monumental. À la différence de l Artothèque, l intérieur du musée n a plus rien à voir avec une maison créole. Premier édifice muséal construit dans l île, on y trouve de grandes salles d expositions. Les élèves peuvent parcourir rapidement les salles et revenir à l extérieur. L ARRIÈRE DU MUSÉE Les façades latérales et arrières du musée présentent une architecture plus moderne, caractéristique du style à la mode dans les années 1960-1970. Complètement différent de la façade principale, ces façades présentent des décors de claustras ou d auvents en béton armé dont les lignes simples et pures constituent des repères dans l histoire de l architecture à La Réunion au cours de la seconde moitié du XX e siècle. Ce type d architecture se retrouve dans certains collèges assez anciens de La Réunion. Le centre de la cour arrière était autrefois décoré d un grand bassin rectangulaire, transformé en parking. C est ici que se trouvaient au XIX e siècle les dépendances de la maison, dont l architecture était proche de celles toujours visibles à l Artothèque. Elles ont été remplacées depuis 1970 par les bâtiments administratifs, les réserves et l atelier du musée.

PLAN MASSE DE L ARTOTHÈQUE ET DU MUSÉE Placer sur le dessin : 1. Baro 2. Bassin 3. Terrasse (guétali) 4. Pavillon 5. Salles d exposition 6. Réserves

FAÇADE DE L ARTOTHÈQUE A. Tracer les axes de symétrie B. Placer sur le dessin : 1. Emmarchement 2. Portes 3. Fenêtres 4. Volets à persiennes 5. Toiture 6. Pilastres 7. Entablements

FAÇADE DU MUSÉE A. Tracer l axe de symétrie B. Placer sur le dessin : 1. Emmarchement 2. Colonnes 3. Chapiteau ionique 4. Entablement 5. Balustres 6. Vase Médicis 7. Portes 8. Fenêtres 9. Impostes