Pour nourrir le monde. D abord. nourrir. notre monde

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Transcription:

Pour nourrir le monde D abord nourrir notre monde

2 Pour nourrir le monde D abord nourrir notre monde C est d abord en investissant dans le développement de leur secteur agricole que la plupart des grands pays développés ont établi les assises d une économie prospère. La majorité des États sont intervenus au 20 e siècle pour assurer leur sécurité alimentaire et régler le «problème agricole» la faiblesse et l instabilité chronique des revenus des agriculteurs par des politiques de soutien et de régulation des marchés. Depuis les années 80, la libéralisation du commerce agricole et la déréglementation des marchés tiennent le haut du pavé. Pour les grandes institutions internationales et la plupart des États, le libre marché règlera le «problème agricole» et assurera la sécurité alimentaire de l humanité. Or, plus de 30 ans de cette politique n a pas résolu la faim dans le monde. Non plus qu elle n a empêché les crises alimentaires et agricoles récurrentes. Pour relever l immense défi de nourrir le monde dans les prochaines décennies, il faudra bien reconnaître que la solution passe par le développement de l agriculture, la stabilisation et le relèvement du revenu des agriculteurs et la production d aliments dans tous les États.

3 Comme l affirmait l ancien président américain Bill Clinton, parlant de son expérience auprès des pays en développement et de la crise alimentaire, dans un discours aux Nations Unies en octobre 2008 : «À long terme, nous devons revenir à une politique d autosuffisance agricole maximale. Il y aura toujours un marché mondial ( ), mais nous serions fous de croire que nous pouvons développer les pays sans accroître leur capacité à se nourrir eux-mêmes et en traitant la nourriture comme si c était des appareils télés.» La terre et ceux qui la cultivent ont la capacité de nourrir l humanité. Le défi de nourrir une population en croissance a déjà été relevé dans le passé, mais pour le faire, les agriculteurs devront avoir les outils, les appuis et les conseils nécessaires. Ceci afin d assurer le développement d une agriculture locale qui nourrira sa population et fera vivre également les agriculteurs. Depuis plus de 40 ans, la politique de gestion de l offre et de mise en marché collective appliquée dans le secteur laitier canadien va dans ce sens. Elle assure une production locale d aliments de grande qualité tout en offrant aux producteurs un revenu du marché, stable, sans subventions et sans dumping de surplus sur le marché de pays tiers.

4 La mise en marché collective et la gestion de l offre La mise en marché collective Les quelque 6 240 fermes laitières québécoises mettent en marché collectivement près de 3 milliards de litres de lait par l intermédiaire du Plan conjoint (1980) des producteurs de lait du Québec. Les producteurs ont délégué à la Fédération des producteurs de lait du Québec (FPLQ) la responsabilité de négocier en leur nom l ensemble des conditions de vente avec les représentants des transformateurs. Les producteurs et les transformateurs négocient et se concertent par l intermédiaire des conventions de mise en marché et de divers comités qui en découlent sur les questions de l approvisionnement des usines, des règles de qualité du lait et des prix de la matière première. Ces derniers sont négociés sur la base d un prix cible établi au niveau canadien en tenant compte des coûts de production des producteurs les plus efficaces. Les conditions de transport du lait de la ferme à l usine, dont les frais sont assumés par les producteurs, sont négociées avec les transporteurs par la FPLQ dans une convention provinciale. Ce système de mise en marché collective permet aux producteurs de lait de tirer leurs revenus du marché sans subventions gouvernementales. L industrie laitière au Québec c est : 6 242 fermes 345 millions de dollars en investissements 2,89 milliards de litres de lait d une valeur de 2,3 milliards de dollars à la ferme 111 usines 90 entreprises, dont 51 entreprises artisanales La gestion de l offre Les producteurs québécois et canadiens maîtrisent leur niveau de production pour satisfaire tous les besoins du marché intérieur. Les représentants des producteurs de toutes les provinces, en consultation avec l industrie, établissent une cible annuelle de production que l on appelle le quota de mise en marché. Lorsque la production dépasse cette cible, on doit écouler les surplus sur d autres marchés, notamment celui de l alimentation animale, à un prix nettement inférieur au prix moyen reçu pour les marchés planifiés intérieurs. Le produit de toutes les ventes planifiées de lait est mis en commun par les producteurs. Ceux-ci reçoivent un prix moyen en fonction de leurs livraisons mensuelles de lait. Le bilan de l année 2011, comme celui des 40 dernières années, démontre que le secteur laitier est réellement une source durable de développement pour le Québec et pour le Canada.

5 Retombées économiques du secteur laitier québécois Le secteur laitier québécois : source durable de développement Procure 81 279 emplois Ajoute 5,1 milliards de dollars au PIB Rapporte 1,175 milliard de dollars en taxes et impôts Dans une étude réalisée en 2011 1, ÉcoRessources Consultants confirme que le secteur laitier canadien constitue l une des plus importantes filières agricoles au pays et la plus importante au Québec. Les retombées de ce secteur se comparent avantageusement à celles de plusieurs fleurons de l économie canadienne et québécoise. Selon ÉcoRessources : «Les revenus stables de la production laitière permettent une meilleure planification du capital et de la main-d œuvre, ainsi que la réalisation d investissements dans la production et dans ses infrastructures, permettant ainsi aux propriétaires d envisager l avenir avec confiance et de prendre des décisions d affaires dans un environnement économique prévisible à long terme. Ces avantages sont partagés par l ensemble du secteur laitier et même par les autres industries agricoles et par les communautés dans lesquelles sont implantées les fermes laitières et usines de transformation. En comparaison, les recettes monétaires du porc et du bovin, deux productions hors gestion de l offre et dont les prix fluctuent au rythme du marché, subissent beaucoup plus de variations dans le temps et vivent des cycles d investissementsdésinvestissements.» 1 ÉcoRessources Consultants (mars 2011). «Les retombées économiques de l industrie laitière au Canada Rapport final», 33 pages http://www.go5quebec.ca/fr/pdf/etude_du_ groupe_ecoressources.pdf

6 La gestion de l offre et la mise en marché collective stabilisent le revenu des producteurs et leur permettent d obtenir une meilleure part des dollars dépensés par les consommateurs Dans un environnement mondial où on observe une grande volatilité des prix des produits agricoles et où on prédit des augmentations constantes du prix des aliments au cours des années qui viennent, la gestion de l offre et la mise en marché collective offrent de la stabilité et de la prévisibilité à tous les partenaires du secteur et aux consommateurs. 185 160 135 110 85 Indice mensuel du prix du lait à la ferme de 2007 à 2011 60 07 Union européenne 08 09 États-Unis 10 Canada 11 Déc. 11 Sources : Commission canadienne du lait (CCL), United States Department of Agriculture (USDA) et Communication & Information Resource Centre Adminisrator (CIRCA), en partenariat avec les institutions européennes. 190 170 150 130 110 90 70 Comparaison des indices du prix au détail des produits laitiers et du prix cible aux producteurs au Canada de 1990 à 2011 50 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 Sources : Statistique Canada et Commission canadienne du lait. 190 170 150 130 Indice du prix cible Canada Indice du prix de détail des produits laitiers Canada Comparaison des indices du prix au détail des produits laitiers et du prix aux producteurs aux États-Unis de 1990 à 2011 Indice des prix au détail des produits laitiers États-Unis Indice du prix aux producteurs États-Unis 2011 110 90 70 50 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 Sources : Bureau of Labor Statistics (BLS) et United States Department of Agriculture (USDA). 2011

7 garantissent le revenu des producteurs à peu de frais pour l État Une étude réalisée en 2004 et mise à jour en 2008 par Daniel-Mercier Gouin, directeur du Groupe de recherche en économie et politique agricoles (GREPA) et professeur au Département d économie agroalimentaire et des sciences de la consommation de l Université Laval, conclut que le Canada est l un des pays où la contribution financière de l État à la production laitière est la plus modeste. Les subventions par tonne de lait produit étaient, en 2004, deux fois plus faibles au Canada qu aux États-Unis et plus de six fois inférieures à celles de l Union européenne. $ CA/tonne 60 50 40 30 20 10 0 Évolution des paiements directs aux producteurs laitiers et des subventions à l exportation en dollars canadiens par tonne de lait produit, par pays, de 1995 à 2004 Canada Australie États-Unis 95 96 97 98 Nouvelle- Zélande 99 00 Union européenne 01 02 03 04 Sources : Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Base de données ESP; United States Department of Agriculture (USDA), FAS Export Assistance; Fonds européen d orientation et de garantie agricole (FEOGA), Rapport financier. Les producteurs laitiers canadiens ne bénéficient d aucune subvention pour soutenir leur revenu. Ils n ont accès qu au soutien minimum généralement offert par les gouvernements à tous les agriculteurs (ex. : remboursement des taxes, assurance récolte). permettent le développement et l innovation Les Québécois sont fiers de l innovation, de la qualité et de la variété des produits laitiers fabriqués ici. Les fromages québécois sont devenus un des produits alimentaires emblématiques du Québec, chef de file de cette production, où on en dénombre plus de 300. Le Québec est également le leader dans le secteur des yogourts, avec plus de 70 % de la production canadienne, et du lait biologique, avec plus de 34 millions de litres par an. Le Québec Produit plus de 300 fromages plus de 70 % des yogourts au Canada

8 La gestion de l offre et la mise en marché collective favorisent une agriculture respectueuse des ressources et des personnes : une agriculture efficace et à taille humaine La mise en marché collective et la gestion de l offre ne sont pas un frein à l amélioration de l efficacité et de la productivité. Avec en moyenne 63 vaches par exploitation en 2010, les fermes laitières québécoises demeurent des entreprises familiales à taille humaine. Par comparaison, les fermes laitières californiennes comptent en moyenne 1 056 vaches. Caractéristiques techniques des fermes laitières ayant participé à l enquête sur les coûts de production, Québec, 1996 et 2010 175 Indice 150 125 5 497 62,90 9 705 1996 2010 100 75 2 978 42,66 6 981 1,53 1,20 50 25 Fédération des producteurs de lait du Québec 555, boulevard Roland-Therrien bureau 415, Longueuil (Québec) J4H 4G3 Téléphone : 450 679-0530 Télécopieur : 450 679-5899 fplq@upa.qc.ca www.lait.org www.lafamilledulait.com www.fromagesdici.com www.nourrirnotremonde.org www.go5quebec.ca 0 Production annuelle par ferme (hl) Nombre de vaches par ferme Lait par vache (litres) Total des heures de travail par hectolitre Source : groupe Agéco Enquête sur les coûts de production des entreprises laitières au Québec. n empêchent pas le commerce Le marché canadien des produits laitiers est plus ouvert que celui de la plupart de ses grands concurrents. On estime que les importations d ingrédients et de produits laitiers comblent de 8 à 10 % de la consommation canadienne. Aux États-Unis, ce sont 2 à 3 % et en Europe, 1,5 %. La gestion de l offre n est pas un obstacle à la conclusion d accords de libre-échange. Le Canada a signé 11 accords différents depuis 1989, dont l Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), toujours en préservant la gestion de l offre. Actuellement, il en négocie une quinzaine d autres. Le secteur laitier canadien se concentre surtout sur son marché intérieur et n exporte qu environ 1 % de sa production. G3 11 10 N822 Septembre 2012 ISBN 978-2-923457-20-8