Soins et bien-être, de l hôpital au domicile Les métiers qui contribuent à améliorer la santé et le bien-être des personnes. À dominante médicale ou sociale, ils s'exercent à l'hôpital, en établissement de santé ou à domicile.
En Poitou-Charentes, 63 400 professionnels travaillent dans les métiers de la santé, du paramédical et du travail social Où travaillent-ils? Une part importante des professionnels travaillent en établissement : hôpitaux, cliniques, maisons de retraite, centres d'hébergement, d'autres exercent au domicile des usagers, d'autres encore exercent en cabinet privé. 4% 7% 2% En % des actifs occupés dans ces métiers en Poitou-Charentes 8% 79% Santé et action sociale 14300 assistantes maternelles, travailleuses familiales 9500 infirmiers 9400 aides-soignants 4530 médecins 2700 éducateurs spécialisés 1700 rééducateurs, diététiciens, pédicures 1500 techniciens médicaux 850 chirurgiens dentistes 510 assistantes sociales 360 psychologues, psychanalystes, psychothérapeutes 330 sages femmes 240 conseillers familiaux 200 puéricultrices 190 pharmaciens Commerce, fabrication et réparation de l appareillage médical 1600 préparateurs en pharmacie 1600 pharmaciens 780 spécialistes de l appareillage médical 270 aides-soignants Administration publique, Education, Associations 1660 assistantes maternelles, travailleuses familiales 480 assistantes sociales 480 éducateurs spécialisés 360 psychologues de l orientation scolaire et professionnelle 320 infirmiers 300 médecins 250 aides-soignants 110 conseillers familiaux 100 techniciens médicaux 80 puéricultrices Services domestiques, et aux entreprises 1460 assistantes maternelles, travailleuses familiales 230 aides soignants 200 médecins 140 infirmiers 90 rééducateurs, diététiciens, pédicures Autres secteurs Lucas Schifres/ONISEP Les salariés en établissements Parmi les 47800 salariés qui travaillent en établissements : 49 % sont employés par les hôpitaux publics de la région, dont le plus important est le Centre Hospitalier Universitaire qui occupe à lui tout seul 10 % des salariés. 25 % sont employés dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées. 18 % travaillent aussi en établissements d'hébergement, pour d'autres types de public : adultes ou enfants handicapés, personnes en difficulté. 9 % des salariés travaillent dans des établissements de soins privés : cliniques, polycliniques, établissements de soins de suite, ou de réadaptation, ou spécialisés. (On a compté ici les personnels de soins et les personnels administratifs). 15 % 3 % 25 % 36 % Répartition des salariés dans les établissements de soin et d'hébergement (hors service à domicile) 3 % 20 centres hospitaliers publics 1 CHR/CHU public 10 hôpitaux locaux publics 10% 6 % 3 % 14 établissements de soins de courte durée (cliniques et polycliniques) 23 établissements de suite, de réadaptation, spécialisés 399 établissements pour personnes âgées 307 établissements pour personnes handicapées 107 établissements pour personnes en difficulté Total
Il s agit de 10% de la population active régionale. Qui sont-ils? 37 % Des métiers où on compte de forts besoins en recrutement : Les aides-soignants sont des employés qualifiés. En 2005, on comptait 11000 diplômés, mais aussi environ 5000 non qualifiés et «faisant fonction» d'aide-soignant. On prévoit à l'horizon 2010 des besoins importants en personnes qualifiées, qui permettront une forte augmentation des recrutements. Ainsi, les personnes faisant déjà fonction d'aide-soignant auront toutes leurs chances pour stabiliser leur emploi, et de nouvelles recrues pourront entrer dans la profession. Les personnels de service sont constitués exclusivement des assistantes maternelles et des professions d'intervention à domicile comme les auxiliaires de vie sociale (anciennement nommées «travailleuses familiales»). Sur le plan national, une aide à domicile sur deux partira en retraite d'ici à 2015. 13 % Les catégories d'emploi 14 % 30 % Professions intermédiaires Personnels de service Cadres et professions intellectuelles Employés qualifiés Différents statuts pour exercer un métier : Les salariés de l'aide à domicile peuvent travailler : En «gré à gré» (employés directement par un particulier) ; par «mandataire» (une association ou une entreprise qui fait l'interface entre le particulier employeur et le salarié) ; par «prestataire» (une association ou une entreprise qui emploie un salarié et l'envoie travailler au domicile d'un particulier) ; ceux qui travaillent dans les établissements publics de santé sont fonctionnaires et «agents de la fonction publique hospitalière» ; dans certaines professions, on peut travailler pour son propre compte. Il s'agit des infirmiers, masseurskinésithérapeutes, sages-femmes, médecins, psychiatres, psychanalystes, psychologues. Les femmes sont largement majoritaires, mais les hommes sont attendus Il s'agit d'un secteur très féminin, avec 82 % de femmes dans l'ensemble de ces emplois. Certains métiers sont exclusivement, ou presque, féminins, comme l'indique l'usage des noms : puéricultrices, sages-femmes, assistantes maternelles, assistantes sociales. Il serait pourtant souhaitable que la mixité se développe, notamment dans les équipes de santé. En effet, on sait que les hommes qui y exercent déjà apportent des compétences particulières (force physique, mode relationnel différent) qui sont précieuses et appréciées tant de leurs collègues femmes que des patients. 100% 99% 92% 91% 85% 62% 62% 37% FEMMES HOMMES Puéricultrices et sages-femmes Assistant(e)s maternel(le)s Assistant(e)s sociaux(ales) Aide-soignant(e)s Infirmier(ère)s tous services Educateur(trice)s spécialisé(e)s Pharmacien(cienne)s Médecins
Les nouveaux besoins de la population Les évolutions de la société conduisent à une croissance des besoins de soins et de services La population de Poitou-Charentes vieillit, et le nombre de personnes dépendantes augmente : Nous vivons plus longtemps, notre région attire des populations de retraités qui viennent s'y installer, et les générations du baby-boom arrivent aux âges de la retraite : trois facteurs qui expliquent le vieillissement de la population de notre région. Aussi, dans les dix prochaines années, le nombre de personnes de plus de 75 ans va s'accroître de plus de 30 000. Dans le même temps augmentera aussi le nombre de personnes dépendantes qui ont besoin de l'intervention de professionnels pour les assister dans divers domaines (santé, hygiène, mobilité, courses, loisirs ). Les mères de famille ont changé de mode vie, sollicitant de plus en plus des services extérieurs : L'activité professionnelle des femmes les rend moins disponibles pour une grande part des tâches qui leur étaient dévolues auparavant : soins aux personnes âgées, garde des jeunes enfants, et tâches domestiques. En même temps, le niveau de vie moyen de ces familles augmente, ce qui leur permet de plus en plus d'avoir recours à l'intervention de professionnels pour ces activités. Brigitte Gilles de Lalonde/ONISEP J.-L. Franco/ONISEP Les situations de plus en plus précaires d'une partie de la population multiplient les besoins d'accompagnement par des professionnels des services sociaux : Du fait de la hausse du chômage et des emplois précaires, de l'augmentation du nombre des bénéficiaires des minima sociaux et d'allocations diverses : adulte handicapé, minimum vieillesse, parent isolé, aide au logement, les travailleurs sociaux sont de plus en plus sollicités pour accompagner des personnes en situation difficile, et sur des aspects de plus en plus diversifiés : santé et prévention, éducation, logement. De plus en plus, ce sont les services à la personne qui se développent, devenant un véritable gisement d'emplois.
font évoluer les métiers Les grandes familles de métiers de la santé, et du social : des professions très réglementées Les professions de santé : professions médicales, auxiliaires médicaux, et de pharmacie, sont des professions très réglementées. Leur exercice, et les actes qu'elles produisent sont régis par le Code de Santé Publique, à l'exception de la profession d'aide-soignant. La VAE commence à se développer dans ces métiers mais doit être systématiquement complétée par des formations indispensables à l'exercice des actes réglementés. Les professions du domaine social : elles regroupent des professions très variées, dans trois grands domaines professionnels : les professions éducatives, les professions de l'aide, les assistantes maternelles. Elles sont accessibles à la VAE (validation des acquis de l'expérience), et sont de mieux en mieux reconnues. Le secteur médicosocial : avec le développement des interventions à domicile, les champs d'actions des uns et des autres tendent à se recouvrir, obligeant chacun à élargir ses compétences : par exemple, l'infirmière devra pouvoir aider la personne à se déplacer, et l' AMP (l'aide médico-psychologique) devra s'assurer que la personne a bien pris ses médicaments Pour accompagner ces évolutions, l'état organise, réglemente, et finance, grâce à ses politiques publiques de la santé et du social Les réponses aux besoins de soins et de services sont en pleine évolution, parce qu'il faut en maîtriser les coûts, et parce qu'on est plus exigeant sur la qualité des services rendus. Dans ce cadre, un mouvement de rationalisation du fonctionnement des hôpitaux et maternités a conduit à raccourcir la durée moyenne des hospitalisations, et à développer le maintien à domicile : personnes âgées qui veulent vieillir chez elles, femmes qui veulent accoucher à la maison ou faire garder leurs enfants à domicile. Cette évolution répond aussi aux attentes de la population. D'autres politiques, comme celle qui vise à l'intégration des enfants handicapés à l'école de leur quartier, appellent la création de nouveaux emplois d'accompagnement, comme les assistants de vie scolaire. Ces dernières années, plusieurs initiatives sont nées pour accompagner ce mouvement : L'APA : allocation personnalisée d'autonomie Le CESU : chèque emploi service universel Le complément de libre choix du mode de garde Les plans de développement des services à la personne qui prévoient l'octroi d'avantages fiscaux et sociaux aux utilisateurs comme aux organismes agréés. En Poitou-Charentes, les perspectives d'emploi dans le domaine des services à la personne sont importantes. Jérôme Pallé/ONISEP
Ils ont la parole... Gaëlle, infirmière «Au centre hospitalier, j'ai choisi le service réanimation. 90 % de nos malades sont placés sous respirateur pour détresse ou insuffisance respiratoire. Ici, la surveillance est plus accrue que dans les autres services ; il y a plus de risques forcément, mais de meilleures conditions de travail. Avec une aide-soignante, je m'occupe de 3 malades, au lieu de 30 ailleurs. Ma mission première est de veiller à leur confort, en assurant les soins de base comme la toilette, les changer de position régulièrement Les tâches sont nombreuses. Aucune journée ne ressemble à une autre. On communique beaucoup entre nous, mais aussi avec les familles : on prend le temps de les écouter, de les rassurer, du mieux possible.» Prendre le temps de l'urgence Aide-soignant/e. Il accueille le malade à son entrée à l'hôpital et l'installe. Il assure son hygiène et son confort, sous le contrôle de l'infirmier(ère) : aide au repas, à la toilette, à l'habillage, changement de literie, rangement et désinfection des chambres. Plus des trois quarts des aides-soignants(es) travaillent à l'hôpital ou en clinique. Les autres travaillent dans des centres pour personnes âgées, ou pratiquent des soins à domicile auprès des malades, des handicapés. Diplôme d'etat d'aide-soignant. Infirmier/ère. Collaborateur direct du médecin dont il applique les prescriptions, l'infirmier administre les médicaments, s'occupe du bien-être et de l'hygiène du malade, prépare les injections, pose les perfusions, effectue les prises de sang et les bilans sanguins Doit pouvoir s'occuper aussi bien d'un enfant que d'une personne âgée. Prévention, information, éducation, soutien psychologique sont autant de rôles que l'infirmier doit assumer. Diplôme d'etat d'infirmier ASH, agent/e de service hospitalier. Il travaille dans les hôpitaux, les maisons de retraite, de convalescence. Chargé de l'entretien et de l'hygiène des locaux de soins, il doit respecter des protocoles stricts de sécurité et d'hygiène. Il joue un rôle important dans le bien-être des malades. Il participe aux soins indirects : distribution des repas, coup de main au personnel soignant, vaisselle, linge BEP métiers de l'hygiène, de la propreté et de l'environnement BEP bioservices BEPA services aux personnes CAP employé technique de collectivités AMP (aide médico-psychologique). A la frontière du médical et du social, il travaille en collaboration avec les médecins, éducateurs, ergothérapeutes, assistants de service social, familles Jamais au domicile du patient, mais dans les établissements spécialisés. Il assiste les personnes dépendantes dans leur vie quotidienne : jeunes ou adultes handicapés, personnes âgées. Il les aide à se laver, se déplacer, se nourrir. Il met également en place des activités d'éveil afin de les stimuler, de les inciter à communiquer par la parole et par le geste, à s'ouvrir sur le monde extérieur. Diplôme d'etat d'amp. Laetitia, AVS (auxiliaire de vie sociale) dans une association «Je m'occupe d'une jeune myopathe. Comme elle est très coquette, je lui fais des séances de vernis, des masques. Je vais aussi tous les matins chez une personne âgée atteinte de la maladie de Little (tremblements) pour l'aide à la toilette et au ménage. Si elle veut le drap à deux centimètres du bord du matelas, il faut le faire comme ça : c'est elle qui dort dedans. Je me mets à leur place, c'est dur d'accepter quelqu'un dans son intimité. Le diplôme m'a aidée à faire la part des choses entre vie professionnelle et vie privée : je vis le moment présent avec eux, mais le soir, je vis ma vie.» Les gestes et les mots justes Aide à domicile/avs. L'aide à domicile intervient auprès des personnes dépendantes, principalement âgées ou handicapées, dans leur cadre privé. Elle n'est ni infirmière, ni femme de ménage. Elle apporte un soutien dans les tâches du quotidien et un réconfort moral. Le DEAVS permet de passer de la catégorie d'aide à domicile à celle d'auxiliaire de vie sociale, qui intervient plutôt dans le handicap lourd. MC5 aide à domicile (mention complémentaire) DEAVS (diplôme d'état d'auxiliaire de vie sociale)
Pour acquérir et accroître ses compétences Une partie des compétences centrales sont différentes selon qu'on appartienne au secteur de la santé ou du social : pour les uns, des compétences d'abord techniques et médicales, qui s'acquièrent et se renouvellent en formation initiale et continue. pour les autres des compétences d'abord relationnelles, qui en apparence sont très personnelles, mais doivent se consolider et peuvent même s'acquérir par la formation, et l'expérience professionnelle. Dans tous les cas, ces métiers exigent un bon équilibre psychologique, du calme et du sang-froid, de la résistance physique, et la capacité à savoir faire la part entre vie privée et vie professionnelle. A cet égard, les premières périodes d'emploi ou les premiers stages sont indispensables pour bien réaliser si ce métier convient au candidat. De plus en plus, il s'agit de faire face à des exigences de qualité des services et de professionnalisme. Il faut savoir organiser son travail, et parfois dans les services d'intervention à domicile, son calendrier et ses déplacements. A tous les niveaux, du médecin à l'infirmière, ainsi que dans l'aide à domicile, il faut pouvoir assurer un certain nombre de tâches administratives.... se former tout au long de la vie Formation initiale Dans la région, il existe des formations du CAP à la licence professionnelle, ainsi que des formations spécifiques en écoles sociales et en écoles de santé, sans oublier les études universitaires de médecine. A peine 5% des jeunes sortis de formation en 2006 s'étaient formés par apprentissage. www.onisep.fr Les fiches métiers de l'onisep : activités, conditions de travail, qualités requises, carrière/promotion, débouchés/salaires, se documenter, formations Formation continue C'est un droit accessible à tous à partir du moment où on a occupé un emploi, même s'il était non qualifié. Elle permet aussi une période d'adaptation lorsqu'on entre dans un nouvel emploi. 600 personnes ont bénéficié d'une formation professionnelle au titre de la formation continue, au cours de l'année 2003. www.horizon-info.org VAE : Validation des Acquis de l Expérience Elle s'adresse à tous ceux qui ont au moins 3 ans d'expérience professionnelle et qui souhaitent obtenir un diplôme ou élever leur niveau de diplôme en faisant valider les acquis de leur expérience professionnelle et/ou bénévole... Elle permet ainsi d'obtenir, partiellement ou totalement, soit un diplôme professionnel de l'education Nationale : CAP, BEP, Bac Pro, BP, BTS, soit un titre, soit un certificat de qualification professionnelle (CQP). http://eduscol.education.fr/ - rubrique formation tout au long de la vie www.arftlv.org - rubrique VAE et certifications Pour en savoir plus : ligne téléphonique Horizon Pour aller plus loin... Portail des métiers du ministère de la santé et de la solidarité Site du CHU de Poitou-Charentes : liste des écoles et instituts de santé du CHU, offres d'emploi Les formations du travail social : Institut régional du travail social de Poitou-Charentes La revue spécialisée Actualités sociales hebdomadaires dont le site propose des fiches métiers Association pour la promotion de la profession aide-soignante (APPAS) : Le site de la profession infirmière : Fédération hospitalière française Les cahiers GFE (prix d'appel local) www.metiers.santesolidarites.gouv.fr www.chu-poitiers.fr www.irts-poitou-charentes.org www.ash.tm.fr www.aide-soignant.com www.infirmiers.com www.hopital.fr/hopital/nos-metiers www.arftlv.org/rubrique GFE
Vrai ou faux? 1. La population de Poitou-Charentes rajeunit. 2. En Poitou-Charentes, il y a presque 400 établissements qui hébergent des personnes âgées. 3. Le premier établissement employeur, dans ces métiers-là, c'est le CHRU de la Milétrie, à Poitiers (Centre régional hospitalier universitaire). VRAI FAUX 1. FAUX - La moyenne d'âge des picto-charentais augmente comme dans toute la France, et notre région attire aussi de nombreux retraités qui apprécient son climat. Voir page 4. 2. VRAI. 399 exactement. Voir page 2. 3. VRAI. Il emploie 10 % des salariés qui travaillent en établissement de soin ou d'hébergement, soit près de 4700 personnes (en comptant aussi les personnels administratifs). Voir page 2. Document réalisé sur la base des données OSYRIS, de l ONISEP et des cahiers GFE Publication ARFTLV Directeur de publication : Nicole Gourmel Rédaction : ONISEP Poitou-Charentes, ARFTLV Maquette AlphaStudio - Impression La Rochelaise Images couverture : Brigitte Gilles de Lalonde/ONISEP