Eliza Michèle Le Combat d Anissa Tome 1 La Vie ou la mort 2
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A ma famille et mes amis qui me soutiennent dans tout ce que j entreprend, A Marie Saget, qui m a également soutenu dans mes projets, encore et toujours, A Eux, qui ont également des rêves. A ceux qui sont partis trop tôt, et à qui je rends hommage en leur dédiant ce livre, ainsi qu en prenant leurs noms. Et enfin à Edilivre, qui a réalisé le rêve d une petite fille. 2 3
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Chapitre I Nouvelle vie, nouveau départ Assise au bord de la mer, je regardais le jour se lever. Le soleil semblait émerger de la terre, comme s il sortait de son centre, pour lentement, monter sur son céleste empire et nous gouverner durant quelques heures avant de se coucher, épuisé de sa longue et lente ascension. Le soleil se reflétait sur l eau encore paisible. Jamais je n avais encore réalisé à quel point dans son lit, seuls les murmures des vagues témoignaient de sa présence. Son sommeil serait bientôt restreint. Mais pas tout de suite. Il lui restait encore un court répit avant d être brutalement dérangé par des enfants rieurs et hurlant de sa fraîcheur, des râlements incessants des parents mécontents d être dérangés dans leur bronzage assidu par tant de bonheur. Mais, attendant le moment où elle serait dérangée dans son sommeil., la douce houle des vagues lui donnaient une apparence vivante,. Elle venait se glisser lentement sur mes pieds, comme pour montrer sa présence, comme pour m aider à conclure la problématique qui venait de s effectuer dans mon esprit. La chance que j avais de me retrouver sur cette plage 2 5
paradisiaque était dûe à un congrès important de stylistes et créateurs de marque en tout genre en Australie. Ma mère et mon oncle, Monsieur Morgan, étaient conviés à ce rassemblement, ce qui m avait entraîné à suivre ma mère. Madame Morgan, ma tante, nommée Elisabeth, avait également suivi son mari pour un shooting photo avec un photographe de la marque Dior. Et mon père avait trouvé des amis médecins avec qui parler. Quant à Kayla, ma meilleure amie, que je considérais comme une sœur, bien qu elle soit ma cousine par les liens qui m unissaient à ses parents, elle passait son temps à faire les boutiques en compagnie de jeunes filles riches avec qui elle avait sympathisé. J étais donc seule la journée, ce qui ne me contrariait pas. Je pouvais m habillais ce que je le sentais et lire des romans à l eau de rose ou de grands classiques de la littérature française. Ce que Kayla n appréciait guère. Et de ce fait, je regardais le soleil se lever et se coucher, observant l eau turquoise de l océan se balancer au rythme d un doux refrain dont je ne connaissais le titre. Mais je me plaisais à imaginer que je serai la plus heureuse du monde si j avais une maison en bord de mer, et que chaque jour, je viendrais sur la plage, regardant ainsi ce lit infini bouger, et changer au rythme des saisons. Malheureusement, si c est ce que je faisais jusqu à présent, ce ne serait plus le cas. Car dans quelques jours, je quitterais Brest et ses délicieuses crêpes pour la Belgique. Où exactement? Je l ignorais. Mais mes parents m avaient dit que je m y plairais, et ajouté devant Kayla qu elle serait présente à chaque vacances. Du moins qu elle avait intérêt parce qu ils craignaient que je ne devienne folle. Et ma mère avait enchaîné avec les bon côtés pour sa grossesse. La maison serait ainsi plus grande, plus ouverte. Et je n irai pas, 62
comme chaque année, en pensionnat. Je pourrais rentrer m occuper du bébé. Bien que prendre l avion soit déconseillé à deux mois à peine de l accouchement, ma mère avait pris cet immense risque. Elle entrait désormais dans son huitième mois. Pour en revenir au déménagement, nous partions lundi. Dans quatre jours. Génial. Mais oserai-je leur dire qu après, je ne prendrais jamais plus l avion car je détestai cela? Ou avaient-ils remarqué que j étais faible durant tous les trajets? Mais ma faiblesse n était pas dûe à une simple nausée. Non. J avais, certes, peur de l altitude (je détestais le ski lorsque les pistes étaient beaucoup trop hautes.) Non. Ce n était pas ça. Peu avant le départ pour le Brésil, deux mois auparavant, j avais appris, en compagnie de mes parents qui ne me lâchaient que très rarement, que j étais malade. Cela faisait longtemps, et même si mes malaises n étaient pas dûs au hasard, même si je n avais pas l ambition d être une grande sportive, je souffrais constamment moralement. Et, bien que je ne le montrais pas, j étais souvent fatiguée. Pas à cause de mes réveils matinaux dûs à la maladie, pas en raison du stress qu impliquait une rentrée sans Kayla et sans amis. Parce que tout simplement, la maladie me fatiguait. Mais qui d autre que quelqu un étant comme moi pourrait comprendre que faire attention que notre tuyau est bien accroché, mis, que le masque à oxygène est toujours dans les parages et que la bouteille d oxygène que je me trimballe depuis maintenant un mois est épuisant, et lourd à vivre? Personne. Je suis encore sous le choc, je crois, de ce que j ai appris. D autant plus qu après de nombreux examens, on 2 7