HYGIÈNE DES LOCAUX ET CIRCUITS HOSPITALIERS Dr Annie MAITRIAS M J ZITTE Pharmacienne Hygiéniste IDE HYGIENISTE FELIN CHGM MARS 2010
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INTÉRÊT DE L ENTRETIEN DES LOCAUX L entretien des locaux répond à un objectif d hygiène général, valable pour toutes les personnes Dans un établissement de soins, la propreté est indispensable pour un public fragilisé. La propreté n est plus seulement du confort mais de la sécurité. 3
QUI SONT LES MICROORGANISMES DES SURFACES? Les bactéries : acinetobacter ou le bacille pyocyanique Les virus : hépatites A, B ou C Les champignons : l aspergillus Quelques rares fois des parasites Encore plus rarement des agents transmissibles non conventionnels (ATNC) ou prions 4
SURVIE DES MICROORGANISMES La survie de ces microorganismes sur les surfaces peut aller jusqu à plusieurs semaines, selon les espèces Il est donc indispensable de les éliminer régulièrement afin de réduire le risque infectieux lié à l environnement du patient 5
DONNÉES ACTUELLES Les infections nosocomiales touchent 7% des patients hospitaliséssoitunpeuplusd'unmaladesurvingt. Mais ce taux varie en fonction de la situation médicale du patient de la charge en soins et par conséquent du service d'hospitalisation: les services de réanimation où les patients sont plus fragilisés etsubissentplusdesoinsetplusdesoinsinvasifs,sontplus touchés avec près d'1 patient infecté sur 3. En revanche, la pédiatrie ne présente qu'un taux faible d'infections(moins de 5%). 6
ORIGINE DE LA PRÉSENCE DE MICROORGANISMES SUR LES SURFACES L activité humaine : les personnels, les visiteurs ou les patients eux-mêmes contaminent l environnement proche avec leurs microorganismes L air : la proximité de travaux peut contaminé l air puis donc les surfaces en aspergillus L humidité : les lavabos, sanitaires et eaux stagnantes favorisent le développement des microorganismes 7
La chaîne de transmission
CHAÎNE DE TRANSMISSION DES INFECTIONS Réservoir microorganismes Mode de transmission Porte d entrée Hôte réceptif 9
MULTIPLICATION BACTÉRIENNE Dans un milieu favorable (humidité, chaleur, aliments...) une bactérie donne naissance, en 20 minutes, à deux bactéries identiques. 0 h 4 h 1 bactérie (1x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2) 4000 bactéries soit 12 multiplications en 4 heures 10
PRÉVENTION DES INFECTIONS NOSOCOMIALES ET HYGIÈNE DES LOCAUX PRECAUTIONS COMPLEMENTAIRES (précautions contact, air, gouttelettes) PRECAUTIONS STANDARDS : Lavage des mains port de gants dès que risque de contact avec sang ou liquides biologiques Port de masque, surblouse, lunettes si projection Entretien du matériel et des surfaces souillées Conduite à tenir en cas d AES HYGIENE DE BASE : Nettoyage des locaux Alimentation Fonction Linge Elimination des déchets Lavage des mains Tenue hospitalière
MISE EN ŒUVRE DE L ENTRETIEN DES LOCAUX «L hygiène générale de l établissement est envisagée par le CLIN de façon systématique avec le souci de proposer des techniques qui présente le meilleur rapport coût efficacité. Pour cela, il s appuie sur les recommandations diffusées par le CTIN, les C-CLIN, les sociétés savantes, etc. Les activités les plus importantes dans ce domaine sont: L entretien des locaux (sols et surfaces) avec en particulier l élaboration d un cahier des charges définissant le type d entretien (technique, fréquence) adapté à chaque secteur hospitalier, et l établissement de fiches techniques d entretien 50ème des «100 recommandations» pour la surveillance et la prévention des infections nosocomiales 12
MISE EN ŒUVRE DE L ENTRETIEN DES LOCAUX Classification des locaux par zone Personnel concerné Technique de nettoyage des sols Balayage humide Lavage Chronologie des étapes d entretien 13
CLASSIFICATION DES LOCAUX PAR ZONE 14
Espaces voiries parking Zone 0 Espaces de dégagement Zones de stationnement 15
Hall d entrée Vestiaire central Zone 1 Zones administratives Services techniques Maintenance 16
Population variée et difficilement contrôlable (accès non réglementé 1. Visiteurs 2. Personnel 3. Patients 4. Ambulancier, etc.. 17
EVALUATION DES RISQUES Ils sont à associer à ceux rencontrés en collectivité (risques faibles) 18
Circulations Horizontales et Verticales Services de Stérilisation Centrale (Zone de lavage) Service de maternité Zone 2 Services de Moyen et long séjour Office Sanitaires Salle d attente Services de Psychiatrie 19
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Patients non infectieux ou non hautement sensibles 1. Visiteurs 2. Personnel 3. Patients non «à risques» 4. Ambulancier, etc.. 21
EVALUATION DES RISQUES Risques modérés Objectifs : qualité soins, qualité accueil, sécurité 22
Exploration fonctionnelle Service De Soins intensifs Urgences Réanimation Pédiatrie Médecine Services de stérilisation Centrale (Zone Propre) Zone 3 Laboratoire d analyses endoscopie Salle d autopsie 23
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Patients plus fragiles ou porteurs de micro organismes pathogènes 1. Visiteurs soumis à un accès réglementé 2. Personnel 3. Patients 25
EVALUATION DES RISQUES Hauts risques Objectifs : qualité soins, qualité accueil, sécurité Remarque : Espace beaucoup plus technique où la qualité des soins et la sécurité prédominent. 26
Oncologie Hématologie Adulte/ pédiatrique Chambres à Flux laminaires Services De greffes Services de soins Aux Immunodéficients Zone 4 Néonatologie Blocs opératoires Service Pour Grands brûlés 27
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Patients dont les défenses naturelles de l organisme sont diminuées Personnel patients les plus fragiles et les plus exposés 29
EVALUATION DES RISQUES Très hauts risques Objectifs : qualité soins, sécurité Remarque : Espace éminemment technique. 30
PERSONNELS CONCERNÉS Rien ne sera efficace sans: La reconnaissance de la fonction «entretien» au sein de l établissement (de la part de la direction, des instances et de l ensemble des professionnels) Un bon encadrement d un personnel ayant acquis des compétences Une bonne organisation du travail permettant la mise en œuvre des procédures Une mise à disposition de locaux, de matériaux, de matériels et de produits adaptés Le plus généralement, nettoyage de la zone I est confié à une entreprise extérieure, Par contre, les zones II, III et IV, qui sont en contact avec des patients fragiles, ou qui hébergent des actes nécessitant un haut niveau d hygiène sont confiées à des personnels hospitaliers (ASH et AS) 31
TYPE D ENTRETIEN REQUIS ZONE 1 : nettoyage quotidien ZONE 2 : : bio nettoyage quotidien ZONE 3 : : bio nettoyage quotidien voire pluri quotidien ZONE 4 : bio nettoyage pluri quotidien et étapes de désinfection 32
TECHNIQUE DE NETTOYAGE DES SURFACES - DÉFINITIONS Le dépoussiérage et le balayage humide : étape préalable, indispensable. Consiste à récupérer les poussières et les salissures en limitant la remise en suspension dans l air. Le nettoyage: consiste à éliminer les souillures pour assurer une propreté visuelle. La détergence: consiste à détacher les souillures de la surface avec un produit de type savon. La désinfection: permet de tuer les microorganismes présents sur les surfaces à l aide d un désinfectant. Le nettoyage-désinfection: permet en une seule étape, un nettoyage et une désinfection simultanés, par utilisation d un produit détergent/désinfectant. Le bionettoyage désigne l opération consistant en: Un nettoyage avec un produit détergent Un rinçage Une application de désinfectant 33
PRINCIPES GENERAUX Hygiène des mains Tenue vestimentaire propre et adaptée Port de gants Choisir une technique Respecter les protocoles respecter l ordre logique dans le déroulement des opérations Evaluer M J ZITTE/IDE HYGIENISTE nov 2009 34
PRINCIPES GENERAUX Respecter l ordre logique : - commencer par les locaux les moins contaminés - aller du plus propre au plus sale et de haut vers le bas pour les surfaces verticales Le matériel utilisé sera nettoyé et désinfecté après utilisation M J ZITTE/IDE HYGIENISTE nov 2009 35
LES TECHNIQUES D ENTRETIEN Les techniques de dépoussiérage Essuyage humide des surfaces Balayage humide Nettoyage par aspiration Les techniques de lavage des sols Lavage manuel Lavage mécanisé La technique d entretien par la vapeur La technique de traitement des sols 36
TECHNIQUES DE DÉPOUSSIÉRAGE Essuyage humide des surfaces Définition : Opération qui consiste à enlever d une surface autre que le sol des salissures en évitant de les remettre en suspension dans l air. Objectif : Éliminer les souillures. Matériel : chiffonnettes, solution de DD Technique : Essuyer en un seul passage avec une chiffonnette pliée en 4 Laisser sécher Procéder du propre vers le sale et du haut vers le bas Changer de chiffonnette entre chaque zone 37
LE BALAYAGE HUMIDE Matériel Gazes à usage unique pré-imprégnées ou gazes réutilisables sèches. Balai trapèze. Technique Positionner et fixer la gaze uniquement par les deux orifices sur la semelle du balai. Humidifier la surface de la gaze avec le pulvérisateur, en cas de gaze sèche,. Refermer le sachet en cas de gazes préimprégnées pour éviter qu elles ne sèchent. Le balayage humide s effectue en partant du point le plus éloigné de la pièce en longeant le mur et en revenant vers le centre tout en déplaçant le mobilier, accompagné par un mouvement en lacet. 38
LAVAGE MANUEL DES SOLS Principe : l utilisation au minimum d une frange ou d un bandeau par local vise à limiter le risque de transmission des germes d un local à l autre. Matériel Balai de lavage plat : - avec support articulé. - Bandeaux coton, polyester-coton, microfibres (à usage unique ou lavable en blanchisserie). Produit détergent ou détergent-désinfectant à programmer en alternance. Chariot 2 seaux de couleurs différentes avec presse ou grille d'égouttage : 1 seau de trempage des franges, 1 seau pour le recueil des franges sales. Entretien du matériel : tous les jours Envoyer les franges en blanchisserie. Nettoyage désinfection du balai et du chariot de lavage 39
TECHNIQUE DE LAVAGE DES SOLS Lavage mécanisé : monobrosse ou auto laveuse Définition : action chimique et mécanique permettant d éliminer les salissures adhérentes sur les sols plastiques ou carrelés et sur tout type de sol supportant l eau. Condition préalable : un balayage humide précède obligatoirement le lavage mécanisé. 40
NETTOYAGE PAR ASPIRATION Définition : opération de récupération des particules solides déposées sur des revêtements (sols et parois) durs, souples et textiles, grâce à la dépression d un aspirateur à poussières. Objectif : dépoussiérer les surfaces lorsque le balayage humide est impossible+++ Matériel : aspirateur à poussières équipé d un filtre absolu Technique : commencer par l entrée de la pièce, aspirer par bandes régulières en décrivant des mouvements de va et vient. 41
LES TECHNIQUES D ENTRETIEN Les techniques de traitement des sols Décapage mouillé et pose d émulsion Décapage à sec et méthode spray cirante thermoplastiques non protégés en usine Protégés en usine 42
NETTOYAGE A LA VAPEUR 43
NETTOYAGE A LA VAPEUR La vapeur désinfecte efficacement La vapeur est économique La vapeur respecte l environnement La vapeur n induit pas de résistances bactériennes La vapeur n induit pas de risques allergiques 44
TECHNIQUE D ENTRETIEN A LA VAPEUR Nettoyer toutes les surfaces, matériaux et équipements à la vapeur La vapeur est un gaz qui réunit en un seul temps une activité détersive et biocide Elle a un pouvoir nettoyant très performant agit comme un tensio actif qui dissout les graisses et nettoie en profondeur. 45
NETTOYAGE A LA VAPEUR 46
TRACABILITE Preuve de la réalisation d une activité Fait partie intégrante de la démarche qualité Permet de s assurer de la réalisation effective de l entretien des différents locaux Responsabilise le personnel 47
plan PROCEDURE ET TRAÇABILITÉ PLAN DE NETTOYAGE DESINFECTION DE L OFFICE 48
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( Chiffonnettes utilisées = bleues ) ou 5 PRESSIONS si pompe doseuse L office nettoyé, procéder au nettoyage/désinfection du chariot de nettoyage, le ranger, puis se laver les mains. 51 Réf : 312
QUALITÉ ET EVALUATION La démarche d évaluation de la qualité d application des procédures peut s effectuer sous forme d un audit basé essentiellement sur l observation directe et l autoévaluation. Elaborer une grille d évaluation en s inspirant des procédures et Etablir un protocole d évaluation (qui quand comment) Evaluation microbiologique: peut être ponctuellement envisagée dans le cas de : L évaluation de la prestation «nettoyage-désinfection» par prélèvements de surface. travaux dans une zone à risque survenue d une épidémie ou de cas groupés d infection («manuportés») 52
LE LINGE A L HÔPITAL Le circuit du linge sale - le tri Le traitement du linge Le circuit du linge propre La fonction linge - évaluation
LE LINGE HOSPITALIER Le linge hospitalier est constitué : - du linge dédié aux patients - du linge du personnel soignant Le risque infectieux est constitué par la présence potentielle de microorganismes dans/sur les différentes catégories de linge. Le risque infectieux est lié aux risques de transferts croisés de ces microorganismes par l intermédiaire du linge souillé 54
Circuit du linge dédié aux patients dans les Ets de soins 12. Réception et stockage du linge propre dans le service utilisateur 1.Collecte et pré tri du linge sale 2. Conditionnement du linge sale 11.Répartition du linge propre livré 3. Evacuation et Stockage du linge sale 10. Transport et livraison du linge propre vers l établissement de soins 4. Ramassage et Transport du linge sale 9. Préparation des livraisons de linge propre 8. Finition du linge propre : séchage, repassage, défroissage, pliage 5. Réception à la blanchisserie et tri des sacs de linge sale 6. Tri des articles de linge sale
1.COLLECTE ET PRÉ-TRI DU LINGE SALE Le pré-tri a pour but de limiter (voir de supprimer) le tri en blanchisserie Il intervient après chaque réfection de lit et lors de la toilette et des soins corporels d patient Porter des gants en présence de sang et de produits biologiques. Porter le linge sans toucher la tenue professionnelle. Porter un tablier de protection de préférence. Vérifier systématiquement l'absence d'objets étrangers (il s détériorent les machines). Répartir le linge dans les sacs de couleur du chariot de pré tri pl acé à la sortie de la chambre. (grand plat, petit plat, linge en forme ) Ne pas secouer et ne pas déposer le linge sur le sol. Utiliser des sacs propres, étanches, munis de système de fermeture, en bon état. Remplir les sacs aux 2/3 (poids idéal = <10kg ).
2.CONDITIONNEMENT DU LINGE SALE Les tenues du personnel sont placées dans un sac différencié et se rajoute à la collecte du linge sale les différents sacs sont placés dans un chariot de linge léger et f acile d'entretien, les chariots mixtes propre/sale sont déconseillés Cas particulier du linge devant être considéré comme microbiologiquement à risque: doivent être conditionnés ensemble dans un sac différent puis acheminés rapidement vers le centre de traitement (sacs spéciaux: hydrosolubles, avec lien hydrosoluble,avec ouverture latérale) - linge souillé de selles diarrhéiques (salmonelles, shighelles, virus, clostridium difficile) - linge souillé par du sang ou des liquides biologiques Linge de bloc opératoire ou de salle d accouchement - linge de patients en (isolement septique) précautions particulières avec Germes multi résistants Maladie à déclaration obligatoire
3.EVACUATION 4.TRANSPORT DU LINGE SALE 5.RÉCEPTION À LA BLANCHISSERIE - La collecte s effectue à des horaires précis et plusieurs fois/jour pour réduire au minimum le temps de stockage et l encombrement du local (temps plus long en fin de semaine). - Le transport est réalisé sur des chariots, conteneurs ou camions réservés à cet usage (nettoyage quotidien). - Lorsque le même personnel est affecté à des transports propres et sales, le lavage des mains et le changement de tenue sont nécessaires.
6.TRI DU LINGE SALE À LA BLANCHISSERIE 7.TRAITEMENT DU LINGE EN BLANCHISSERIE 8.FINITION DU LINGE PROPRE Les activités sales et propre sont séparées avec deux zones distinctes : - Une première zone où va s effectuer la réception, la pesée et la mise en machine. Le tri des sacs s effectue d après leur code couleur et déterminera le traitement du linge qu ils contiennent Les cycles de lavages et de repassages permettent une désinfection chimique et thermique du linge et des sacs (lessive au ph alcalin, température de lavage à 85-95, javellisation, peroxyde d hydrogène et repassage à 160-180 ). - Une deuxième zone où va s effectuer le séchage, repassage, contrôle, raccommodage, emballage, marquage, stockage etc... - Le personnel doit être différent pour les deux zones. - Les locaux ne doivent pas communiquer directement pour éviter les allées et venues.
9.PRÉPARATION 10.TRANSPORT VERS L ETS 11.DISTRIBUTION DU LINGE PROPRE DANS LES SERVICES - Le linge propre est conditionné: il peut être filmé ou rangé dans des caisse fermées ou operculées puis dans des chariots -Le chariot hermétique de transport du linge propre doit être nettoyé et désinfecté entre chaque rotation -La distribution de la buanderie vers les unités de soins se fait à l aide des chariots propres, nettoyés tous les jours (ou mieux en armoires fermées). -L approvisionnement ou dotation est quotidien de façon à limiter le stock (rotation). -Pour certains services, le linge est emballé individuellement sous film polyéthylène thermocollé (malades fragiles) mais aussi parfois stérilisé (blocs opératoires, brûlés). Le Lavage ou la friction hydroalcoolique des mains est obligatoire avant toute manipulation de linge propre
L ACTIVITÉ DE BLANCHISSERIE À LA RÉUNION ORGANISATION : l activité de blanchisserie est + ou externalisée selon les établissements: (-Interlinge) : collecte le linge sale et retour du linge propre dans les services ou lingerie de l établissement -le plus souvent: il demeure une lingerie (buanderie) dans l établissement qui assure la collecte du linge sale, le retour du linge propre aux services, le marquage, le reprisage etc ACTIVITE : Linge traité En kg: exemples: au CHD : 4 tonnes / jr, au CHGM : 830 kg/jr & à Ste Clotilde 700 kg/jr En pièces : au CHD: Draps, champs : 4600 pièces / jour 1 200 000 /an Tenue en forme : 2100 pièces / jour 530 000 /an Sacs, divers : 1000 pièces / jour 250 000 /an
Circuit des prélèvements biologiques 62
LES PRÉLÉVEMENTS Les conditions de prélèvement sont très importantes et conditionnent souvent le futur résultat de l analyse. Protocoles (à voir avec le laboratoire) : exemple : désinfection + ou suivant la recherche demandée 63
EXEMPLE D UN PROTOCOLE DE PRÉLÈVEMENT 64
CONDITIONNEMENT chaque fiche de prélèvement doit être identifiés par le nom le prénom et la date de naissance du patient (décret n 2002660 du 30 avril 2002) : (+«étiquette/patient sur chaque tube) ainsi que le nom, prénom du préleveur ainsi que la date et l heure du prélèvement (arrêté du 20 juin 2003) Pour certaines analyses, il faut en plus noter: Pour un groupage le nom de jeune-fille Pour un dosage de médicaments date et heure dernière prise bétahcg date des dernières règles Bactériologie parasitologie traitement, notion de voyage les prélèvements doivent être conditionnés dans un double emballage (fourni par le laboratoire avec le matériel de prélévement) : 1er emballage: contient les tubes ou pots etc 2ème emballage prévu pour ordonnance de prescription 65
TRANSMISSION AU LABORATOIRE Les prélèvements doivent être transmis le + rapidement possible au laboratoire et gardés au frais (réfrigérateur) dans cette attente 66
GESTION DES DECHETS
RÈGLEMENTATION Nombreux textes réglementent le tri, le stockage, l élimination. Loi 10 juillet 1975 modifié le 30 décembre 1980 et le 13 juillet 1982 stipule : «Tout producteur de déchets en est responsable jusqu à leur élimination» 68
RÉGLEMENTATION Différentes familles de déchets de la santé Déchets ménagers DASRI Autres Déchets dangereux Déchets d emballages industriels et commerciaux Déchets de soin non souillés Déchets de préparation des repas Déchets des activités nonmédicales Etc... Déchets souillés des hôpitaux Déchets souillés du secteur diffus Poches de sang Déchets des patients en isolement septique Etc... Déchets toxiques d oncologie Médicaments mis au rebut Déchets mercuriels Déchets argentifères Déchets chimiques des laboratoires Stimulateurs cardiaques
Le tri des déchets Est essentiel pour : L écologie L économie La sécurité Le respect du travail de l autre Le tri des déchets doit être protocolisé pour chaque EDS 70
DÉCHETS MENAGERS DAOM : Déchets ordures ménagères Les emballages de conditionnement, les déchets administratifs, de balayage, de cuisine, de jardinage, des travaux, des services généraux, etc. Représente 75 à 90% de l ensemble des déchets produits par les EDS L élimination se fait dans les sacs fermés, étanches, évacuer dans des containers fermés filière domestique 71
DASRI DASRI : Déchet d Activité de Soins à Risque Infectieux Def : Déchets présentant un risque infectieux car en contact avec du sang et/ou des liquides biologiques et/ou déchets de patients en précautions complémentaires et/ou infectés En l absence de risque infectieux, sont considéré comme DASRI : les OPCT, les flacons de produits sanguins, le petit matériel de soin (tubulures, sondes, drains, canules, etc) impact psycho- émotionnel 72
LES CONTENANTS DES DASRI Les contenants répondent à des normes: Boites NFX 30500 Sacs plastique NFX 30501 Caisses en carton doublées d un sac jaune Fût en plastique Stockage et transport fermé 73
COLLECTEURS POUR PIQUANTS/TRANCHANTS CARACTERISTIQUES résistance à la perforation, résistance à la chute avec maintien de l étanchéité, capacité et orifice d introduction adaptés aux différents matériels à éliminer, encoches de désadaptation si nécessaire (chaque fois que possible,tout jeter sans désadapter), visualisation du niveau et de la limite de remplissage, système de fermeture définitive solidaire du dispositif, hermétique. 74
LES DISPOSITIFS MÉDICAUX IMPLANTABLES (DMIA) Ce sont : principalement : les stimulateurs cardiaques, défibrillateurs, pompes à insuline, implants auditifs, stimulateurs neurologiques ou musculaires Relèvent de la filière des déchets dangereux Élimination : Retour au fabricant Prestataire spécialisé 75
LES PIÈCES ANATOMIQUES Emballage : doivent être collectées dans des emballages adaptés avec identification du producteur Evacuation : convention avec les Pompes funèbres. Incinération au crématorium Traçabilité : bordereau de suivi établi + registre tenu par l établissement Documents à conserver 3 ans. Remarque : les placentas sont assimilés aux DASRI 76
DÉCHETS À RISQUE CHIMIQUE ET TOXIQUE Cytotoxiques Radio Produits radioactifs Prions Procédure de scellage 77
LE TRI La procédure doit être : simple : compréhensible par tous sûre : absence de déchets infectieux dans le circuit ménager homogène : intérêt de la standardisation de l ensemble des services connu de tous (affichage) 78
COMPLEXITÉ DE LA CHAÎNE Acteurs très diversifiés : «les producteurs de déchets en sont responsables jusqu à l élimination» Direction, gestionnaire laborantins, agents, agents de maintenance, parfois externe : prestataires extérieurs, service communaux, Actions multiples et connexes Tri, transport, stockage, élimination entretien contenants, moyen de préhension, d élimination 79
Les étapes de l élimination TRI Usine spécifique Incinération DASRI Conditionnement spécifique différencié Entreposage Transport UIOM Désinfection Traçabilité
LE CONDITIONNEMENT Au moins 2 poubelles : Déchets assimilés «Ordure Ménagère» : banalisé D.A.S.R.I : Si possible 1 troisième pour tout ce qui est papier, emballage, carton etc (écologie= recyclage possible)
Durée : L ENTREPOSAGE Gros producteurs (> 100 kg /semaine) : 72 h Producteurs intermédiaires : 1 semaine Petits producteurs (< 5 kg /mois) : 3 mois PAS de Congélation ni de compactage Locaux: doivent être quotidiennement nettoyés après le passage des services chargés de l enlèvement 82
LA COLLECTE Le plus généralement: Collecte au sein de l établissement: par les agents et entreposage en vue De l enlèvement par le prestataire de la Mairie de la commune 83
LE TRANSPORT Arrêté «ADR» : Véhicule Emballages Stationnement Pas de contrainte réglementaire sur le transport si quantité de DASRI < 15 kg 84
LA DÉSINFECTION Rôle : Modifier l apparence des déchets (broyage) Réduire la contamination microbiologique Pour les rendre assimilables aux ordures ménagères Validation par le Conseil Supérieur d Hygiène Publique de France (15 procédés actuellement validés) 85
LA DÉSINFECTION Broyage : pré ou post désinfection Désinfection : différents procédés T (vapeur, autoclavage) > 100 C, ± micro-ondes O3 Trempage chimique 86
L INCINÉRATION Différentes installations de traitement : UIOM : DASRI = 10% max de la capacité totale de traitement Usines spécifiques 87
Circuit des déchets Tri DAOM VERRE DASRI Pièce anatomique Stockage Stockage Stockage Crématorium Filière ordures ménagères Société spécialisée 88
Les Déchets d un ETS COMPARAISON DU TONNAGE DASRI/DM 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 2001 2002 2003 2004 DASRI (t) DM(t)
Les Déchets ETBS COMPARAISON DU COUT DASRI/DM 400 000 350 000 300 000 250 000 200 000 150 000 100 000 50 000 0 2001 2002 2003 2004 DASRI ( ) DM ( )
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