LA QUALITÉ DE L AIR EN 2012 EN SEINE-ET-MARNE. Septembre 2013

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LA QUALITÉ DE L AIR EN 2012 EN SEINE-ET-MARNE Septembre 2013

La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 2

Sommaire 1 Généralités... 4 1.1 Bilan météorologique de 2012 en Ile-de-France... 4 1.2 Normes de qualité de l'air... 4 1.3 Le réseau de mesure en grande couronne francilienne... 5 2 La qualité de l'air en Seine-et-Marne... 7 2.1 Dioxyde d'azote (NO 2 )... 8 2.2 Particules... 12 2.2.1- Particules PM10... 14 2.2.2- Particules PM2.5... 18 2.3 Ozone... 21 2.4 Benzène... 25 2.5 Benzo(a)pyrène (BaP)... 28 2.6 Métaux (plomb, arsenic, cadmium, nickel)... 30 2.7 Monoxyde de carbone (CO) et dioxyde de soufre (SO 2 )... 32 3 Bilan de l indice de qualité de l'air européen CITEAIR... 35 4 - Bilan des déclenchements de la procédure d information et d alerte à l échelle de la région... 35 5 Conclusions... 37 6 Pour en savoir plus... 38 La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 3

LA QUALITE DE L'AIR EN SEINE-ET-MARNE EN 2012 1 Généralités Ce document présente une synthèse départementale des niveaux de pollution en 2012, au regard des normes de qualité de l'air. Les résultats sont présentés de la façon suivante : - Bilan météorologique annuel - Rappel des normes de qualité de l'air - Carte des stations de mesure du réseau en grande couronne - Pour les principaux polluants réglementés (NO 2, PM10, PM2.5, ozone, benzène) : cartes de répartition spatiale des concentrations moyennes annuelles en µg/m 3, à l échelle régionale, et à l échelle départementale - Tableau des statistiques annuelles par station pour tous les polluants réglementés - Bilan départemental annuel des indices de qualité de l'air - Bilan régional annuel des déclenchements de la procédure d information et d alerte, zoom sur les stations du département 1.1 Bilan météorologique de 2012 en Ile-de-France Les conditions météorologiques en 2012 ont été très contrastées. Le premier trimestre se caractérise par des conditions météorologiques défavorables en termes de pollution atmosphérique : une vague de froid intense en février, suivie d un mois de mars exceptionnellement sec et ensoleillé. On enregistre sur cette période un nombre important d épisodes de pollution aux particules. Le reste de l année est globalement marqué par un été frais et pluvieux, hormis une vague de chaleur tardive en août, et un automne doux et pluvieux, favorables à des niveaux peu élevés de pollution. Les niveaux de pollution moyens de 2012 sont donc légèrement inférieurs à ceux de 2011. 1.2 Normes de qualité de l'air Afin de juger de la qualité de l air d une année, la réglementation s appuie sur plusieurs notions. Les valeurs limites sont définies par la réglementation européenne et reprises dans la réglementation française. Elles correspondent à un niveau fixé dans le but d éviter, de prévenir, ou de réduire les effets nocifs sur la santé humaine et/ou l environnement dans son ensemble, à atteindre dans un délai donné et à ne pas dépasser une fois atteint. Ce sont donc des valeurs réglementaires contraignantes. Elles doivent être respectées chaque année. Un dépassement de valeur limite doit être déclaré au niveau européen. Dans ce cas, des plans d actions motivés doivent être mis en œuvre afin de conduire à une diminution rapide des teneurs en dessous du seuil de la valeur limite. La persistance d'un dépassement peut conduire à un contentieux avec l'union Européenne. La plupart des valeurs limites voyaient leurs seuils diminuer d'année en année. Pour les particules PM10 et le dioxyde de soufre, les valeurs limites ont atteint leur niveau définitif en 2005. Pour le dioxyde d'azote et le benzène, le seuil des valeurs limites a achevé sa décroissance au 1 er janvier 2010. Pour les particules PM2.5, la décroissance se poursuit jusqu au 1 er janvier 2015. Les objectifs de qualité sont définis par la réglementation française. Ils correspondent à une qualité de l air jugée acceptable ou satisfaisante. Les valeurs cibles, définies par les directives européennes, correspondent à un niveau fixé dans le but d'éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs sur la santé humaine et l'environnement dans son ensemble, à La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 4

atteindre dans la mesure du possible sur une période donnée. Elles se rapprochent dans l esprit des objectifs de qualité français puisqu il n y a pas de contraintes contentieuses associées à ces valeurs. Elles ont été introduites fin 2008 dans la réglementation française. Les objectifs à long terme concernent spécifiquement l ozone. Ils sont définis par la réglementation européenne. Ils correspondent à un niveau à atteindre à long terme (> 10 ans), sauf lorsque cela n'est pas réalisable par des mesures proportionnées, afin d'assurer une protection efficace de la santé humaine et de l'environnement dans son ensemble. Comme pour les valeurs cibles, ces valeurs sont assimilables aux objectifs de qualité français. Au regard des normes européennes et françaises de la qualité de l'air, des polluants restent problématiques dans certaines zones d Ile-de-France, en raison du dépassement récurrent des seuils fixés par ces normes. Il s agit notamment du dioxyde d'azote, des particules (PM10 et PM2.5), du benzène et de l ozone. Le détail de l'ensemble des normes de qualité de l'air européennes et françaises applicables en 2012 est fourni en annexe 1. 1.3 Le réseau de mesure en grande couronne francilienne La carte de la Figure 1 présente l implantation des stations de mesure en grande couronne. Figure 1 : carte des stations de mesure du réseau Airparif en grande couronne francilienne en 2012 Le réseau de mesure régional est dimensionné pour répondre aux exigences réglementaires 1 mais aussi aux problématiques de qualité de l air liées au contexte local comme par exemple la présence d un réseau routier dense dans une zone fortement peuplée. Le dispositif de surveillance est composé d un réseau de mesures fixes continues, complété de mesures discontinues et d outils de modélisation. A l aide de ces derniers, des cartes des niveaux moyens annuels, intégrant les résultats de mesure aux stations, sont réalisées chaque année pour les principaux polluants réglementés. Ces cartes permettent d estimer les niveaux de pollution en tout point de la région, à la fois en 1 Les directives européennes fixent notamment un nombre minimum de capteurs dans les différentes zones de surveillance, défini en fonction du nombre d habitants et des concentrations relevées. La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 5

situation de fond et de proximité au trafic routier. Les résultats de ce dispositif sont affinés par des campagnes de mesures ponctuelles en différents points de la région. Le tableau suivant détaille les paramètres par station dans le département de la Seine-et-Marne, avec leur date d ouverture. Polluants mesurés - Dates d'ouverture Station Typologie NO et NO 2 PM10 PM2.5 O 3 SO 2 Lognes Urbaine 07/01/2004 07/01/2004 07/01/2004 Melun Périurbaine 19/11/1993 27/04/1999 Zone rurale Sud-Est - Forêt de Fontainebleau Rurale régionale 01/07/1999 22/03/2002 14/06/1999 18/05/2000 Zone rurale Nord-Est - Montgé-en-Goële Rurale régionale 15/05/1993 Zone rurale Est - Saints Rurale régionale 06/01/1999 RN6 Melun Trafic 05/01/2009 05/01/2009 06/01/2011 La définition des typologies des stations est présentée en annexe 2. Selon les références françaises et européennes, une distinction est faite entre les situations de fond (points de mesure éloignés des sources et représentant le niveau de pollution général d un secteur géographique) et les situations de proximité au trafic routier, le long des axes de circulation. La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 6

2 La qualité de l'air en Seine-et-Marne Dioxyde d azote (NO 2 ) Le dioxyde d azote est un polluant indicateur des activités de transport, notamment le trafic routier. Dans le département, les émissions directes ou «primaires» d oxydes d'azote sont dues en majorité au trafic routier (44%) et au secteur résidentiel et tertiaire (14%). A l échelle de l Ile-de-France, ces deux secteurs représentent respectivement 50% et 24% des émissions [Airparif, 2012]. Il est également produit dans l atmosphère à partir des émissions de monoxyde d azote, (NO) sous l effet de leur transformation chimique en NO 2 (polluant «secondaire»). Les processus de formation du NO 2 sont étroitement liés à la présence d ozone dans l air. (NO + O 3 NO 2 + O 2 ). A la différence du NO 2, le NO n est pas considéré comme un polluant dangereux pour la santé. Effets sur la santé : Les études épidémiologiques ont montré que les symptômes bronchitiques chez l'enfant asthmatique augmentent avec une exposition de longue durée au NO 2. On associe également une diminution de la fonction pulmonaire aux concentrations actuellement mesurées dans les villes d'europe et d'amérique du Nord. A des concentrations dépassant 200 μg/m 3, sur de courtes durées, c'est un gaz toxique entraînant une inflammation importante des voies respiratoires [OMS, 2011]. Effets sur l environnement : - Contribution au phénomène des pluies acides, qui appauvrissent les milieux naturels (sols et végétaux) - Contribution à la formation de l'ozone Valeur limite annuelle Objectif de qualité Valeur limite horaire Protection de la santé Protection de la santé 40 µg/m 3 en moyenne annuelle 200 µg/m 3 moyenne horaire, à ne pas dépasser plus de 18 fois par an Dans le département Tendanc es 2003 2012 Valeur limite annuelle Normes à respecter Valeur limite horaire Loin du trafic Respectée Respectée Le long du trafic Dépassée Respectée La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 7

2.1 Dioxyde d'azote (NO 2 ) A l échelle de l Ile-de-France Les cartes de la Figure 2 (pages 8 et 9) présentent la concentration moyenne annuelle de NO 2, en µg/m 3, de 2007 à 2012 sur l Ile-de-France, ainsi qu un zoom sur le département pour l année 2012. Ces cartes, qui intègrent les mesures aux stations de fond, renseignent la pollution de fond et la pollution liée à l influence directe du trafic routier (proximité et voisinage des axes). 2007 2008 2009 µg/m 3 2010 Valeur limite annuelle (40 µg/m 3 ) Figure 2 (pages 8 et 9) : concentration moyenne annuelle de dioxyde d azote (NO 2 ) en Ile-de-France, fond et proximité au trafic routier, de 2007 à 2012 La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 8

µg/m 3 Valeur limite annuelle (40 µg/m 3 ) Concentration moyenne annuelle de dioxyde d azote (NO 2 ) en Ile-de-France, fond et proximité au trafic routier, de 2007 à 2012 Il y apparait clairement que les concentrations sont sensiblement plus élevées aux abords des axes de circulation, et que la valeur limite annuelle est fréquemment dépassée près des axes à fort trafic, voire dans certaines zones du centre de l agglomération. Malgré une légère diminution des niveaux, le motif global reste identique d année en année. A l échelle du département Le zoom départemental (2012) montre que les concentrations sont plus élevées sur la partie ouest du département, qui recouvre une partie de l agglomération. La valeur limite n est dépassée qu aux abords des axes majeurs de cette partie du département. Les outils de modélisation permettent d estimer les concentrations annuelles au droit et à proximité des principaux axes routiers franciliens, donc le nombre de kilomètres de voirie dépassant les seuils. Les concentrations modélisées, croisées avec des données fines de population permettent d estimer la superficie et le nombre d habitants potentiellement soumis à des dépassements de seuils. En 2012, le dépassement de la valeur limite annuelle en NO 2 (40 µg/m 3 ) concerne environ 90 kilomètres d axes routiers de la Seine-et-Marne, soit environ 3% du réseau routier modélisé du département. Les dépassements sont principalement relevés au voisinage immédiat des grands axes. En grande couronne, la plupart des axes de circulation majeurs ont fait l objet d aménagements afin de protéger la population en évitant le passage de ces axes à proximité immédiate des habitations (contournements des villes, aménagements de merlons paysagers ). La superficie et le nombre d habitants concernés par ce dépassement sont très faibles pour l année 2012. Compte-tenu des incertitudes de la méthode d estimation employée, ces chiffres ne sont pas significatifs. Zoom sur les stations de mesure Le tableau suivant présente les éléments statistiques pour le NO 2 dans le département de la Seine-et-Marne. Le glossaire est présenté en annexe 3. La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 9

Concentrations en µg/m 3 POLLUANT DIOXYDE D'AZOTE (NO 2 ) et OXYDES D'AZOTE (NOx) Période Année civile 2012 NOx NO 2 Moy an Nbre D Nbre D STATIONS Date NOx H Moy an Max Date Max Date 200 400 TR TR Directives européennes Réglementation française Urbaines et périurbaines (P) MESURES CONTINUES Méthode et fréquence de mesure début équiv NO2 H J max J H max H H H J H Niveau critique 30 µg/m3 (protection de la végétation - Stations rurales uniquement) Niveau critique 30 µg/m3 (protection de la végétation - Stations rurales uniquement) Valeur limite annuelle 40 µg/m3 Valeur limite annuelle 40 µg/m3 (Objectif de qualité 40 µg/m3) Valeur limite horaire (18 dép.) Valeur limite horaire (18 dép.) Seuil d'information Seuil d'alerte pour le jour J si dépassement 200 µg/m3 à J-1 Seuil d'alerte (3 heures. consécutives) Seuil d'alerte (3 heures. consécutives) (3) Lognes (1) 01-janv 47 29 78 9-mars 140 20/02 8h 0 0 97% 98% Melun (P) (1) 01-janv 34 22 65 13-févr. 134 16/03 19h 0 0 98% 98% Moyenne agglomération parisienne NO2-2012 33 Moyenne agglomération parisienne NOx - 2012 52 Rurales régionales Zone rurale Sud-Est - Forêt de Fontainebleau (1) 01-janv 10 9 39 09-févr 78 12/02 21h 0 0 99% 99% Zone rurale Nord-Est - Montgé-en-Goële Zone rurale Est - Saints Trafic MESURES CONTINUES (5) RN6 Melun (1) 01-janv 158 46 92 23-mars 177 11/01 17h 0 0 98% 98% Italique : TR < 90% (directives européennes) nr : TR < 75% ou élément non représentatif (1) : Automatique, horaire. En situation de fond, les moyennes annuelles de NO 2 sont de : - 29 µg/m 3 sur la station urbaine de Lognes (28 µg/m 3 en 2011) - 22 µg/m 3 sur la station périurbaine de Melun (21 µg/m 3 en 2011-9 µg/m 3 sur la station rurale régionale de la forêt de Fontainebleau (9 µg/m 3 en 2011) Sur le département, les concentrations de NO 2 sont stables par rapport à 2011. Elles sont inférieures à la valeur limite annuelle et à l objectif de qualité (40 µg/m 3 en moyenne annuelle). La valeur limite horaire (maximum de 18 dépassements de 200 µg/m 3 en moyenne horaire) a été respectée sur tous les sites de fond du département. Le seuil de 200 µg/m 3 en moyenne horaire n a été dépassé sur aucune de ces stations. Les moyennes des stations de fond du département sont inférieures à la moyenne de l ensemble des stations de l agglomération parisienne (33 µg/m 3 ). C est le cas pour l ensemble des départements de grande couronne, alors qu en petite couronne, les moyennes sont plus proches, voire légèrement supérieures à la moyenne de l agglomération. En effet, le dioxyde d'azote est un polluant pour lequel les concentrations ont tendance à diminuer à mesure que l on s éloigne du centre de l agglomération, et lorsque l on s éloigne des axes de trafic routier. En situation de proximité au trafic routier, le NO 2 est mesuré dans le département sur une station en bordure de la RN6 à Melun (environ 47000 véhicules par jour). La moyenne annuelle est de 46 µg/m 3 (50 µg/m 3 en 2011). Elle est supérieure à la valeur limite annuelle et à l objectif de qualité (40 µg/m 3 en moyenne annuelle), comme toutes les stations de proximité au trafic routier de toute la région. En revanche, elle est inférieure à la valeur limite horaire (maximum de 18 dépassements de 200 µg/m 3 en moyenne horaire). Ce seuil n a pas été dépassé en 2012 sur cette station trafic. Pour comparaison, il a été dépassé jusqu à 145 fois sur les stations trafic de Paris. La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 10

Le dioxyde d azote est un polluant complexe, lié pour une part aux émissions directes (secteur des transports, industries) et pour une autre part aux équilibres chimiques avec d autres polluants dans l air, en particulier l ozone. La stabilité, voire la légère progression des niveaux s explique par différents facteurs : - La baisse importante des teneurs en NOx enregistrée au début des années 2000, aussi bien en situation de fond qu à proximité immédiate du trafic routier, s explique notamment par l importance prise progressivement par le nombre de véhicules catalysés dans le parc roulant. La relative stabilité observée depuis quelques années pourrait s expliquer par un parc roulant catalysé déjà prédominant. Les gains obtenus pour des normes Euro plus récentes sont à présent plus faibles. - Bien qu en diminution depuis plusieurs années, les teneurs élevées de monoxyde d azote (NO) et de NOx, polluant émis par les véhicules routiers, en bordure de voies de circulation, associées à un niveau de fond d ozone toujours soutenu (NO + O 3 = NO 2 + O 2 ), conduisent au maintien de niveaux soutenus de dioxyde d azote le long des grands axes de circulation. - Autre facteur défavorable pour le NO 2 le long du trafic : d après de nombreuses études 2, les filtres à particules à catalyse d oxydation équipant les véhicules diesel particuliers ou utilitaires les plus récents, s ils diminuent les émissions de particules, augmentent en revanche la part du dioxyde d azote dans les émissions d oxydes d azote. Oxydes d'azote (NOx) En situation de fond, les moyennes annuelles d oxydes d'azote (NOx) sont de 47 µg/m 3 et 34 µg/m 3 à Lognes et à Melun, pour une moyenne de 52 µg/m 3 sur l ensemble de l agglomération. Elle est de 10 µg/m 3 en zone rurale, en forêt de Fontainebleau. Le seuil du niveau critique pour la protection de la végétation (30 µg/m 3 ), qui s applique aux stations en dehors de l agglomération, n est pas dépassé en Seine-et-Marne. En situation de proximité au trafic routier, la moyenne annuelle de NOx est de 158 µg/m 3 sur la station RN6 Melun. Pour comparaison, la moyenne est de 362 µg/m 3 en bordure du boulevard périphérique porte d Auteuil. 2 Affset - Emissions de dioxyde d azote de véhicules diesel Impact des technologies de post-traitement sur les émissions de dioxyde d azote de véhicules diesel Août 2009 La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 11

2.2 Particules Particules PM10 et PM2.5 Les particules sont constituées d un mélange de différents composés chimiques et peuvent être de différentes tailles. On distingue les particules PM10, de diamètre inférieur à 10 µm et les PM2.5, de diamètre inférieur à 2.5 µm. Les particules PM10 sont majoritairement formées de particules PM2.5 : en moyenne annuelle, les PM2.5 représentent environ 60 à 70 % des PM10. Les sources de particules sont multiples. On observe d une part des rejets directs dans l'atmosphère. Dans le département, les principaux secteurs d'émission des particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10) sont l industrie (29%, dont une très large part due à l exploitation de carrières et aux chantiers du BTP), l agriculture (28%), le résidentiel-tertiaire (21%), et le trafic routier (15%). En Ilede-France, ces mêmes secteurs d'émission sont représentés à 29% pour l industrie, 14% pour l agriculture, 27% pour le résidentiel-tertiaire, et 25% pour le trafic routier. La contribution du secteur résidentiel-tertiaire aux émissions de PM2.5 est plus importante que pour les PM10 et à l inverse la contribution de l agriculture est plus faible. Cette tendance s explique par la nature des phénomènes prépondérants dans la formation des particules. Les particules PM2.5 sont majoritairement formées par des phénomènes de combustion (secteur résidentiel et tertiaire et trafic routier). Les activités mécaniques, telles celles liées à l agriculture, favorisent la formation de particules de taille plus importante (PM10) [Airparif, 2012]. Les sources de particules sont également indirectes : transformations chimiques de polluants gazeux (NO 2, SO 2, NH 3, COV...) qui réagissent entre eux pour former des particules, transport de particules à travers l'europe, ou encore remise en suspension des poussières déposées au sol. A proximité du trafic routier, on estime que 45 % des particules PM2.5 proviennent de l impact du trafic local, 15 % de la pollution ambiante de l agglomération et 40 % de l import (transport et réactions chimiques) [Airparif-LSCE, 2011]. Effets sur la santé : Aux concentrations auxquelles sont exposées la plupart des populations urbaines et rurales des pays développés et en développement, les particules ont des effets nuisibles sur la santé. L'exposition chronique contribue à augmenter le risque de contracter des maladies cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que des cancers pulmonaires [OMS, 2011]. Les particules fines peuvent véhiculer des substances toxiques capables de passer la barrière air/sang au niveau des alvéoles pulmonaires [ORS, 2007]. Effets sur l environnement : - - Dégradation des bâtiments - - Les particules ont un impact direct sur le climat par absorption/diffusion du rayonnement solaire, et un effet indirect par leur rôle dans la formation des nuages. La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 12

Particules PM10 Valeur limite annuelle Protection de la santé 40 µg/m 3 en moyenne annuelle Valeur limite journalière Protection de la santé 50 µg/m 3 en moyenne horaire, à ne pas dépasser plus de 35 fois par an Objectif de qualité Protection de la santé 30 µg/m 3 en moyenne annuelle Particules PM2.5 Valeur limite annuelle Protection de la santé 2012 : 27 µg/m 3 en moy annuelle Valeur cible Protection de la santé 20 µg/m 3 en moyenne annuelle Objectif de qualité Protection de la santé 10 µg/m 3 en moyenne annuelle Dans le département Tendances 2003-2012 Loin du trafic Le long du trafic PM10 Valeur limite annuelle Normes à respecter Valeur limite journalière Norme non contraignante Objectif de qualité Loin du trafic Respectée Respectée Respecté Le long du trafic Respectée Dépassement probable Dépassement probable Normes à respecter Normes non contraignantes PM2.5 Valeur limite annuelle Valeur cible Loin du trafic Respectée Respectée Le long du trafic Dépassement peu probable Dépassement probable Objectif de qualité Dépassement probable Dépassement probable La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 13

2.2.1- Particules PM10 A l échelle de l Ile-de-France Les cartes de la figure 3 présentent la concentration moyenne annuelle de particules PM10 en µg/m 3 de 2007 à 2012, avec un zoom départemental pour l année 2012. Sur l historique des 6 dernières années, on observe l influence des conditions météorologiques d une année à l autre sur les niveaux de particules. L effet des conditions météorologiques ayant entraîné de forts niveaux de particules apparait nettement sur la carte de l année 2007, et dans une moindre mesure, de 2009. En 2008, les niveaux de particules plus faibles résultaient d une météorologie plus favorable sur l ensemble de l année. L année 2012 présente une situation intermédiaire, proche de 2010 et 2011. Les concentrations sont plus élevées au centre de l agglomération, ainsi qu aux abords des principaux axes routiers régionaux et des axes parisiens, avec toutefois un écart moins important avec le fond environnant que celui observé pour le NO 2. A l échelle du département Le zoom départemental (2012) montre que les concentrations sont plus élevées sur le nord-ouest du département, qui intègre une partie de l agglomération. L objectif de qualité n est dépassé qu aux abords des axes majeurs de cette partie du département. La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 14

2007 2008 2009 2010 µg/m 3 Valeur limite annuelle (40 µg/m 3 ) Objectif de qualité (30 µg/m 3 ) 2011 Figure 3 : concentration moyenne annuelle de particules PM10 en Ileroutier, de 2007 à de-france, fond et proximité au trafic 2012 La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 15

Les cartes de la figure 4 présentent le risque de dépassement de la valeur limite journalière (au maximum 35 jours dépassant 50 µg/m 3 ) en particules PM10 sur l Ile-de-France. 2007 2008 Risque de dépassement des 35 jours supérieurs ou égaux à 50 µg/m 3 en PM10 Dépassement certain Dépassement vraisemblable 2009 Dépassement peu probable 2010 Aucun risque 2011 Figure 4 : risque de dépassement de la valeur limite journalière européenne en particules PM10 en Ile-de-France, fond et proximité au trafic routier, de 2007 à 2012 Ces cartes mettent en évidence de fortes variations interannuelles, qui s expliquent principalement par l évolution des niveaux de fond, très dépendante des conditions météorologiques. En 2012, la situation est proche de l année 2011, et sensiblement plus faible que 2007. Le tracé des axes à forte circulation apparait clairement sur les cartes. C est aux abords de ces axes que les concentrations sont les plus élevées, et que le dépassement des seuils est le plus probable. La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 16

En 2008 et en 2010, le risque de dépassement de la valeur limite journalière est vraisemblable à proximité des grands axes du centre de l agglomération, et peu probable sur les axes de grande couronne. En 2009, et davantage encore en 2007, le dépassement de la valeur limite est vraisemblable sur un grand nombre d axes de l agglomération parisienne mais aussi en situation de fond dans certaines zones du cœur dense de l agglomération parisienne. En 2011 et en 2012, le nombre de jours de dépassement en situation de fond est très proche de 35 dans le nord du cœur dense de l agglomération parisienne. Cela entraîne un dépassement certain de la valeur limite journalière le long de la majorité des axes de l agglomération parisienne et des axes de circulation majeurs de la grande couronne, ainsi que dans leur zone d influence. A l échelle du département Les outils de modélisation permettent d estimer les concentrations annuelles au droit et à proximité des principaux axes routiers franciliens, donc le nombre de kilomètres de voirie dépassant les seuils, ainsi que la superficie et le nombre de personnes potentiellement exposées. En 2012, le dépassement de l objectif de qualité annuel en PM10 (30 µg/m 3 ) concerne environ 70 kilomètres de voirie, soit 2% du réseau routier modélisé dans le département. Les dépassements sont principalement relevés au voisinage immédiat des grands axes. En grande couronne, la plupart des axes de circulation majeurs ont fait l objet d aménagements afin de protéger la population en évitant le passage de ces axes à proximité immédiate des habitations. De ce fait, la superficie et le nombre d habitants concernés par ce dépassement sont très faibles pour l année 2012. Compte-tenu des incertitudes de la méthode d estimation employée, ces chiffres ne sont pas significatifs. Le dépassement de la valeur limite journalière (35 jours > 50 µg/m 3 ) concerne environ 350 km de voirie, soit 10% du réseau routier modélisé du département. Ces valeurs doivent être considérées comme des ordres de grandeur, compte-tenu des origines multiples des particules : émissions locales, remise en suspension, chimie atmosphérique, transport longue distance, et du degré de précision associé à certains de ces paramètres pour la modélisation. Zoom sur les stations de mesure Le tableau suivant présente les éléments statistiques pour les concentrations de particules PM10 dans le département de la Seine-et-Marne en 2012 (glossaire en annexe 3). Concentrations en µg/m 3 POLLUANT PARTICULES : PM10 (µg/m3) Période Année civile 2012 Mérthode de mesure Nbre D Nbre D Nbre D STATIONS Date Moy an Max Date Max Date 50 80 125 TR TR début H J max J H max H J J J J H Directives européennes Valeur limite annuelle 40 µg/m3 Valeur limite journalière (35 dep.) Réglementation française Valeur limite annuelle 40 µg/m3 Objectif de qualité 30 µg/m3 Seuil d'information Valeur limite journalière (35 dep.) Seuil d'alerte Urbaines et périurbaines (P) Lognes (4) (5) (1) 01-janv 23 63 29-mars 134 19/03 23h 14 0 0 97% 97% Melun (P) Moyenne agglomération parisienne PM10-2012 25 Rurales régionales Zone rurale Sud-Est - Forêt de Fontainebleau (2) 01-janv 20 66 12-févr 105 13/02 6h 17 0 0 98% 98% Zone rurale Nord-Est - Montgé-en-Goële Zone rurale Est - Saints Trafic RN6 Melun (3) (1) 01-janv 32 110 09-févr 245 09/02 13h 49(6) 6 0 95% 96% Italique : TR < 90% (directives européennes) nr : TR < 75% ou élément non représentatif (1) : FDMS (2) : PM10 ajusté (3) : le PM10 ajusté a été remplacé en cours d'année par un FDMS. Les calculs ont été réalisés à partir de l'ensemble des données annuelles, méthodes confondues (équivalentes) La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 17

Ainsi que le prévoit la réglementation, les particules PM10 sont mesurées en Ile-de-France dans l agglomération et en dehors de l agglomération. Dans cette seconde zone, l une des quatre stations mesurant les PM10 se trouve en Seine-et-Marne, qui couvre une large zone rurale, dans la forêt de Fontainebleau. En situation de fond, les moyennes annuelles de particules PM10 sont de : - 23 µg/m 3 sur la station urbaine de Lognes (23 µg/m 3 en 2011) - 20 µg/m 3 sur la station rurale régionale de la forêt de Fontainebleau (22 µg/m 3 en 2011) Les concentrations de PM10 sur les stations de fond du département sont stables par rapport à 2011. Elles sont inférieures à la valeur limite annuelle (40 µg/m 3 en moyenne annuelle) et à l objectif de qualité (30 µg/m 3 en moyenne annuelle). Elles sont également très inférieures à la valeur limite journalière (maximum de 35 dépassements de 50 µg/m 3 en moyenne journalière) : le seuil de 50 µg/m 3 en moyenne journalière a été dépassé 14 fois et 17 fois respectivement sur les stations de Lognes et de la forêt de Fontainebleau. La moyenne de chacune des deux stations est un peu inférieure à celle de l ensemble des stations de l agglomération (25 µg/m 3 ). On notera que, contrairement au NO 2, essentiellement issu du trafic routier, les écarts de concentrations de PM10 sont faibles entre l agglomération et la zone rurale. En effet, la diversité des sources de particules induit un niveau d émissions non négligeable, y compris dans ces dernières zones. En situation de proximité au trafic routier, la moyenne annuelle sur la station RN6 Melun est de 32 µg/m 3 (36 µg/m 3 en 2010) : elle est supérieure à l objectif de qualité (30 µg/m 3 en moyenne annuelle), mais inférieure à la valeur limite annuelle (40 µg/m 3 en moyenne annuelle). Cette dernière est dépassée sur certaines stations trafic de Paris et petite couronne, plus proches du centre de l agglomération. La valeur limite journalière (maximum de 35 dépassements de 50 µg/m 3 en moyenne journalière) a été dépassée sur la station trafic du département : le seuil de 50 µg/m 3 en moyenne journalière a été dépassé 49 fois. Cette valeur limite journalière a été dépassée sur toutes les stations trafic d Ile-de-France. A titre d information, elle a été dépassée 135 fois sur la station trafic du boulevard périphérique Porte d Auteuil, 192 fois sur la station Autoroute A1 Saint-Denis (93). En 2012, les normes européennes et françaises de qualité de l'air relatives aux particules PM10 sont respectées en situation de fond sur le département, mais pas en situation de proximité au trafic routier. 2.2.2- Particules PM2.5 A l échelle de l Ile-de-France Les cartes de concentrations de la figure 5 présentent la répartition spatiale des concentrations annuelles de particules PM2.5, en µg/m 3. Ces cartes ont un caractère indicatif : en raison du nombre limité de points de mesures de PM2.5, elles sont estimées à partir des cartographies de PM10. La cohérence des résultats est vérifiée par rapport aux observations des points de mesure PM2.5, et l interprétation vis-à-vis des dépassements des valeurs réglementaires ne se fait que sur ces points de mesure. Elles permettent néanmoins d estimer la répartition spatiale des concentrations à l échelle régionale : les concentrations sont plus élevées au centre de l agglomération, ainsi qu aux abords des principaux axes routiers régionaux et des axes parisiens. Les cartographies montrent que le dépassement de l objectif de qualité (10 µg/m 3 en moyenne annuelle) concernerait la totalité de la région. Sur l historique des 6 dernières années, on observe, comme pour les PM10, l influence des conditions météorologiques d une année à l autre. C est aux abords des axes de circulation que les concentrations sont les plus élevées. Comme pour les PM10, les niveaux plus faibles au cours de l année 2008 apparaissent clairement sur l historique des cartes. Par rapport aux 5 années précédentes, 2012 représente une situation moyenne. La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 18

Dans le département, comme pour département. les PM10, les concentrations de PM2.5 sont plus élevées au nord-ouest du 2007 2008 2009 µg/m 3 2010 Valeur limite annuelle 2012 (27 µg/m 3 ) Valeur cible Eu (25 µg/m 3 ) Valeur cible Fr (20 µg/m 3 ) 2011 Objectif de qualité (10 µg/m 3 ) Figure 5 : concentration moyenne annuelle de particules PM2.5 en Ile-de-France, fond et proximité au trafic routier, de 2007 à 2012 La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 19

Zoom sur les stations de mesure Le tableau suivant présente les éléments statistiques pour les concentrations de particules PM2.5 dans le département de la Seine-et-Marne en 2012 (glossaire en annexe 3). Concentrations en µg/m 3 POLLUANT PARTICULES : PM2,5 (µg/m3) Période Année civile 2012 Directives européennes Mérthode de mesure STATIONS Date Moy an (2) Max Date Max Date TR TR début H J max J H max H J H Valeur limite annuelle 2012 : 27 µg/m3 2015 : 25 µg/m3 2020 : 20 µg/m3 (3) Valeur cible 25 µg/m3 Réglementation française Valeur limite annuelle 2012 : 27 µg/m3 2015 : 25 µg/m3 Valeur cible : 20 µg/m3 Objectif de qualité : 10 µg/m3 Urbaines et périurbaines (P) Lognes Melun (P) Moyenne agglomération parisienne PM2,5-2012 16 Rurales régionales Zone rurale Sud-Est - Forêt de Fontainebleau Zone rurale Nord-Est - Montgé-en-Goële Zone rurale Est - Saints Trafic (6) RN6 Melun 01-janv (1) 20 64 13-févr 118 13/02 10h 99% 98% Italique : TR < 90% (directives européennes) nr : TR < 75% ou élément non représentatif (1) : Mesure par méthode FDMS (2) : Norme US EPA = 15 µg/m3 en moyenne sur 3 ans ; recommandation de l'oms : 10 µg/m3 (3) : Révision par la Commission en 2013 : confirmation ou modification de la valeur limite indicative 2020 (Phase 2 de la directive 2008/50/CE) Il n y a pas de mesure de PM2.5 en situation de fond sur le département. Néanmoins, les cartes régionales précédentes permettent d estimer que seul l objectif de qualité est dépassé en situation de fond sur le département. Pour information, la moyenne annuelle de l agglomération, issue des mesures des quatre stations urbaines de Paris et de petite couronne, est de 16 µg/m 3 (17 µg/m 3 en 2011). Par rapport aux normes européennes de qualité de l'air énoncées dans la directive européenne 2008/50/CE du 21 mai 2008, cette moyenne de 16 µg/m 3 est inférieure à la valeur limite annuelle applicable en 2012 (27 µg/m 3 ) et à la valeur cible européenne (25 µg/m 3 ). Par rapport aux normes françaises de qualité de l'air énoncées dans le décret d application 2011-1250 du 21 octobre 2011, cette même moyenne est inférieure à la valeur limite annuelle applicable en 2012 (27 µg/m 3 ) et à la valeur cible française (20 µg/m 3 ), mais elle est supérieure à l objectif de qualité dont le seuil est fixé à 10 µg/m 3 en moyenne annuelle. Ces résultats confirment l estimation issue des cartes de concentrations. En situation de proximité au trafic routier, la moyenne annuelle de la station RN6 Melun est de 20 µg/m 3 (22 µg/m 3 en 2011). Elle atteint la valeur cible de la réglementation française (20 µg/m 3 ), mais est inférieure à la valeur cible européenne (25 µg/m 3 ) et à la valeur limite annuelle (27 µg/m 3 en 2012). A titre d information, les moyennes annuelles des stations du boulevard périphérique Porte d Auteuil et de l autoroute A1 Saint-Denis (93) sont respectivement de 29 et 32 µg/m 3. Elles dépassent toutes deux la valeur limite. La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 20

2.3 Ozone Ozone (O 3 ) L ozone n est pas directement émis dans l atmosphère, il s agit d un polluant secondaire. Il est principalement formé par réaction chimique entre des gaz «précurseurs», le dioxyde d azote (NO 2 ) et les Composés Organiques Volatils (COV), sous l effet du rayonnement solaire (UV). L ozone réagit chimiquement avec le monoxyde d azote, émis en grande partie par le trafic routier. Les teneurs en ozone sont donc très faibles à proximité immédiate du trafic routier. C est pourquoi ce polluant n est mesuré que sur les stations de fond et pas sur les stations trafic. La formation de l ozone nécessite un certain temps durant lequel les masses d'air se déplacent. C est pourquoi les niveaux moyens d'ozone sont plus soutenus en zone rurale que dans l'agglomération où leurs précurseurs ont été produits. Effets sur la santé : À des concentrations élevées, l'ozone a des effets marqués sur la santé de l'homme : problèmes respiratoires, déclenchement de crises d'asthme, diminution de la fonction pulmonaire et apparition de maladies respiratoires. Plusieurs études européennes ont signalé un accroissement de la mortalité quotidienne de 0,3% et des maladies cardiaques de 0,4% pour chaque augmentation de 10 μg/m 3 de la concentration en ozone [OMS, 2011]. Effets sur l environnement : - perturbation de la photosynthèse, conduisant à une baisse du rendement des cultures, - nécroses sur les feuilles et les aiguilles d arbres, - dégradation des matériaux de construction, - contribution à l effet de serre. Objectif de qualité Objectif à long terme Objectif de qualité Objectif à long terme Valeur cible Protection de la santé Protection de la végétation Protection de la santé 120 µg/m 3 en moyenne sur 8 heures AOT40* = 6000 µg/m 3.h sur une année 120 µg/m 3 en moyenne sur 8 heures, à ne pas dépasser + de 25 jours par an en moyenne sur 3 ans Valeur cible Protection de AOT40* = 18000 µg/m 3.h en moyenne sur 5 ans la végétation * pour «Accumulation Over Threshold», correspond à la somme des différences entre les mesures horaires d'ozone supérieures à 80 µg/m3 et la valeur de 80 µg/m3, relevées entre 9h et 21h légales, du 1er mai au 31 juillet de l'année considérée Dans le département Loin du trafic Tendances 1992 2012 2003 2012 OQ / OLT santé Normes non contraignantes Valeur Cible santé OQ / OLT végétation Valeur Cible végétation Dépassé Respectée Dépassé Respectée La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 21

A l échelle de l Ile-de-France Les cartes de la figure 6 présentent le nombre de jours de dépassement du seuil de 120 µg/m 3 sur 8 heures (objectif de qualité : seuil à ne pas dépasser en cours d année). 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Figure 6 : nombre de jours de dépassement de l objectif de qualité en ozone (O 3 ) (seuil de 120 µg/m 3 sur 8 heures à ne pas dépasser) en Ile-de-France de 2007 à 2012 Elles montrent que l objectif de qualité relatif à la protection de la santé (120 µg/m 3 sur une période de 8 heures) est dépassé chaque année sur l ensemble de la région. Le nombre de jours de dépassement varie d une année à l autre, en fonction des conditions météorologiques dominantes de l année, en particulier les conditions estivales. La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 22

La valeur cible pour la protection de la santé, établie en moyenne sur 3 ans, était dépassée jusqu'en 2007 dans les zones rurales du sud-ouest et du nord de la région. La succession de cinq étés peu propices à des forts niveaux d'ozone a induit une baisse sensible de la moyenne calculée sur trois ans. Depuis la période 2006-2008, la valeur cible n'est plus dépassée en Ile-de-France. Cela se confirme sur la période 2010-2012. En Seineet-Marne, on observe jusqu à 18 jours de dépassements du seuil de la valeur cible, le nombre de jours à ne pas dépasser étant de 25. Valeur cible : 25 jours en moyenne sur 3 ans 2010-2012 Figure 7 : situation de l Ile-de-France au regard de la valeur cible en ozone (O 3 ) pour la santé (seuil de 120 µg/m 3 sur 8 heures à ne pas dépasser plus de 25 jours en moyenne sur 3 ans) période 2010-2012 Zoom sur les stations de mesure Les deux tableaux suivants présentent les éléments statistiques pour l ozone dans le département de la Seineet-Marne (glossaire en annexe 3). Concentrations en µg/m 3 POLLUANT OZONE (O 3 ) (µg/m3) Période Année civile 2012 Nbre J Nbre J Nbre D avec avec TR TR STATIONS Date Max Date Max Date 120 8H>=120 8H>=120 hiver été TR TR début J max J 8H max 8H 8H 2012 2010-2012 H H J 8H Directives européennes Objectif à long terme (0 j.) Valeur cible (25 j.)(1) Réglementation française Valeur Objectif de cible pour qualité pour la santé la santé (0 j.) (25 j.)(1) Urbaines et périurbaines (P) Lognes 01-janv 136 26-juil 190 26/7 10-18h 63 12 16 99% 98% 99% 99% Melun (P) (2) 01-janv nr nr nr nr nr nr 8 97% 96% 97% 97% Rurales régionales Zone rurale Sud-Est - Forêt de Fontainebleau 01-janv 134 26-juil 163 26/7 8-16h 73 11 16 99% 98% 99% 99% Zone rurale Nord-Est - Montgé-en-Goële 01-janv 155 26-juil 177 26/7 9-17h 112 12 18 99% 99% 100% 100% Zone rurale Est - Saints 01-janv 126 26-juil 173 26/7 9-17h 28 4 8 99% 99% 100% 100% Trafic RN6 Melun Italique : TR < 90% (directives européennes) nr : TR < 75% ou élément non représentatif (1) : En moyenne sur 3 ans (2) : L'analyseur d'ozone de Melun n'a pas fonctionné du 24 au 27 juillet, lors d'un épisode de pointe, ce qui rend non représentatifs plusieurs de ses éléments statistiques. La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 23

Pour la protection de la santé, l objectif de qualité (seuil de 120 µg/m 3 en moyenne 8 heures à ne pas dépasser en cours d année) est dépassé sur les 5 stations de fond du département, de même que sur toutes les stations franciliennes. Il est dépassé au cours de 4 à 12 journées selon les stations. En revanche, la valeur cible (seuil de 120 µg/m 3 en moyenne 8 heures, à ne pas dépasser plus de 25 jours en moyenne sur 3 ans) est respectée sur le département, de même que sur l ensemble de la région Ile-de-France : le nombre de jours de dépassement de ce seuil en moyenne sur 2010-2012 est de 8 à 18 selon les stations. Pour la protection de la végétation, l objectif de qualité (6000 µg/m 3.h) est dépassé sur 3 des 5 stations de fond du département (la station rurale Est Saints ne dépasse pas le seuil, et la quantité de données de la station périurbaine de Melun n est pas représentative sur l année 2012). Ce seuil est dépassé sur la majorité des stations d Ile-de-France. En revanche, la valeur cible (18000 µg/m 3.h en moyenne sur 5 ans) est respectée sur le département, de même que sur l ensemble de la région Ile-de-France. Il y a, à l échelle de la région, un dépassement récurrent de l objectif de qualité en ozone, tant pour la santé que pour la végétation. POLLUANT Période Concentrations en µg/m 3 OZONE (O 3) (µg/m3) Année civile 2012 Nbre J Nbre J Nbre J Moy AOT40 AOT40 Nbre D Nbre D Nbre D Nbre D avec avec avec TR TR STATIONS Date an AOT40 végétation végétation Max Date 180 240 300 360 1H 3H 3H AOT40 AOT40 TR début H forêt 2012 2008-2012 H max H H H H H >=180 >=240 >=300 forêt végétation H Directives européennes Objectif à long terme 6000 µg/m3.h Valeur cible 18000 µg/m3.h (1) Seuil Seuil d'alerte d'information 3h consécutives Réglementation française Objectif de qualité pour la végétation 6000 µg/m3.h Valeur cible pour la végétation 18000 µg/m3.h (1) Seuil d'information Seuil d'alerte 1 3h consécutives Seuil d'alerte protection sanitaire 1h Seuil d'alerte 2 3h consécutives Seuil d'alerte 3 1h Urbaines et périurbaines (P) Lognes 01-janv 41 12880 7729 10326 202 26/7 12h 9 0 0 0 2 0 0 97% 98% 98% Melun (P) (2) 01-janv 39 nr nr 7926 nr nr nr 0 0 0 0 0 0 96% 95% 97% Moyenne agglomération parisienne O3-2012 40 Rurales régionales Zone rurale Sud-Est - Forêt de Fontainebleau 01-janv 50 16366 7781 11246 177 26/7 12h 0 0 0 0 0 0 0 98% 97% 99% Zone rurale Nord-Est - Montgé-en-Goële 01-janv 52 15017 8724 11025 192 26/7 10h 3 0 0 0 1 0 0 99% 99% 99% Zone rurale Est - Saints 01-janv 46 10351 5636 8604 180 26/7 14h 0 0 0 0 0 0 0 98% 99% 99% Trafic RN6 Melun Italique : TR < 90% (directives européennes) nr : TR < 75% ou élément non représentatif (1) : En moyenne sur 5 ans (2) : L'analyseur d'ozone de Melun n'a pas fonctionné du 24 au 27 juillet, lors d'un épisode de pointe, ce qui rend non représentatifs plusieurs de ses éléments statistiques. En situation de fond, les moyennes annuelles d ozone sur le département sont de 41 µg/m 3 et 39 µg/m 3 respectivement sur la station urbaine de Lognes et la station périurbaine de Melun. Elles sont du même ordre de grandeur que la moyenne de l ensemble des stations de l agglomération (40 µg/m 3 ). La moyenne annuelle est plus élevée en zone rurale : - 50 µg/m 3 en forêt de Fontainebleau (zone rurale sud-est) - 52 µg/m 3 à Montgé-en-Goële (zone rurale nord-est) - 46 µg/m 3 à Saints (zone rurale est) Elles sont à peu près stables par rapport à 2011 (on observe une très légère diminution). A l inverse des polluants précédents, les concentrations d ozone ont tendance à augmenter à mesure que l on s éloigne du centre de l agglomération (effet de titration par le monoxyde d'azote fortement émis dans le centre de l agglomération, et temps de formation de l ozone suite à l émission de ses précurseurs). La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 24

2.4 Benzène Benzène (C 6 H 6 ) Le benzène est un Hydrocarbure Aromatique Monocyclique (HAM). C'est un polluant émis majoritairement par le trafic routier, plus particulièrement les véhicules à motorisation essence dont les 2 Roues Motorisés. Effets sur la santé : Le benzène est cancérogène pour l homme [IARC, 2012]. De plus, sa dégradation dans l atmosphère produit des composés de type phénols, nitrophénols, nitrobenzène, péroxyacetyl nitrate qui ont également des effets toxiques et/ou cancérogènes. Effets sur l environnement : Le benzène a un effet indirect sur l environnement puisque c est un précurseur d ozone qui perturbe la photosynthèse et a un impact négatif sur la végétation. Valeur limite Protection de la santé 5 µg/m 3 en moyenne annuelle Objectif de qualité Protection de la santé 2 µg/m 3 en moyenne annuelle Dans le département 3 Tendances Normes à respecter 1994 2012 2003 2012 Valeur limite annuelle Normes non contraignantes Objectif de qualité Loin du trafic Respectée Respecté Le long du trafic Respectée Dépassement possible 3 Estimation basée sur les outils de modélisation en l absence de mesure de benzène dans le département La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 25

A l échelle de l Ile-de-France Les cartes de la figure 8 présentent, à l échelle de la région, la concentration moyennee annuelle de benzène, en µg/m 3, de 2007 à 2012, ainsi qu un zoom sur le département en 2012. 2007 2008 2009 2010 µg/m 3 2011 Objectif de qualité (2 µg/m 3 ) Figure 8 : concentration moyenne annuelle de benzène en Ile-de-France, fond et proximité au trafic routier, de 2007 à 2012 La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 26

D une manière générale, les concentrations sont plus élevées à proximité des axes de circulation, et plus particulièrement près des axes parisiens où les conditions de circulation et de dispersion sont plus difficiles : configuration des axes, vitesses plus faibles, congestion du trafic, proportion importante de moteurs froids Les concentrations de benzène en situation de fond sont légèrement plus élevées dans le cœur dense de l agglomération parisienne. On constate une décroissance des niveaux au fur et à mesure que l on s éloigne du centre de l agglomération. A l échelle du département Compte tenu des faibles niveaux en situation de fond, et du nombre de points de mesure préconisé par la réglementation, il n y a pas de sites de mesure du benzène dans plusieurs départements de la grande couronne, dont la Seine-et-Marne. En l absence de sites de mesure, la moyenne annuelle peut être estimée en tout point de la région à l aide des cartes de concentrations ci-dessus. Ces éléments permettent d estimer que le niveau moyen annuel de benzène dans le département, en situation de fond, est inférieur à la valeur limite annuelle (5 µg/m 3 en moyenne annuelle), et à l objectif de qualité (2 µg/m 3 en moyenne annuelle). Pour information, la moyenne annuelle de l agglomération, issue des mesures des stations de fond existantes, est de 1.1 µg/m 3 en 2012. En situation de proximité au trafic routier, les outils de modélisation montrent que le dépassement de l objectif de qualité en benzène (2 µg/m 3 ) concerne quelques kilomètres de voirie au voisinage immédiat des grands axes, sur plus de 3000 km d axes routiers modélisés dans le département. Compte-tenu des incertitudes de la méthode d estimation employée, cette faible proportion n est pas significative. Par ailleurs, les axes majeurs du département ne sont pas visibles sur les cartes de concentrations annuelles. A titre d information, sur le site de grande couronne RN20 Montlhéry (91), la moyenne annuelle en 2012 est de 1.9 µg/m 3 (2.6 µg/m 3 en 2011). Comprise entre l objectif de qualité et la valeur limite annuelle en 2011, elle passe au-dessous de l objectif de qualité en 2012. Les normes européennes et françaises de qualité de l'air relatives au benzène sont respectées en situation de fond, et probablement aussi en situation de proximité au trafic routier. En grande couronne, la plupart des axes de circulation majeurs ont fait l objet d aménagements afin de protéger la population en évitant le passage de ces axes à proximité immédiate des habitations. De ce fait, la superficie et le nombre d habitants concernés par ce dépassement sont très faibles pour l année 2012. La qualité de l'air dans le département de la Seine-et-Marne Année 2012 27