Evolution du coût. d'un compte à vue. du au

Documents pareils
Le service de mobilité bancaire entre en application dans les banques belges.

La Solution Crypto et les accès distants

Code de conduite relatif au service de mobilité interbancaire

NC 06 Norme comptable relative aux Immobilisations incorporelles

Tarifs. des opérations bancaires les plus fréquentes pour les personnes physiques en vigueur au 1/12/2014

Le point sur le service bancaire de base, cinq ans après son introduction

Tarifs et taux valables pour la clientèle < 30 ans en vigueur au

Code de conduite relatif au service de mobilité interbancaire

Observation des modalités et performances d'accès à Internet

Le nouveau régime de compte épargne temps

REGLEMENT CRELAN-ONLINE.BE

crédit-logement prospectus n 7 le crédit-logement d application à partir du 26 février 2010

Le taux d'actualisation en assurance

Cas n COMP/M CREDIT MUTUEL / COFIDIS. RÈGLEMENT (CE) n 139/2004 SUR LES CONCENTRATIONS

CONDITIONS PARTICULIERES RELATIVES A LA FACILITE DE CAISSE I - En vigueur à partir du 23 mars 2015

Retentissement de la réforme de l'ircantec 2008 sur la retraite des Praticiens Hospitaliers.

Crédit hypothécaire : croissance durable

Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013

Chapitre III : Qui gère la monnaie? Le cas de la France

Coûts, avantages et inconvénients des différents moyens de paiement

L état du numérique dans l enseignement en Wallonie

l'internet banking professionnel dans un environnement multibancaire Le meilleur de chaque banque

Instituut van de Bedrijfsrevisoren Institut des Réviseurs d'entreprises

La culture financière des Français

Tarif Public. Sage BOB 50 PME Mode Licence

COMMUNICATION N D. 134

Le chèque : Informations et Recommandations

Comment ouvre-t-on un compte bancaire?

Centrale des crédits aux entreprises

N Facture : Client : Date : Récapitulatif du au RUE DU VILLAGE LIEGE

Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique

La crise n'a pas entamé la générosité des belges

A V I S N Séance du mercredi 1er avril

APPLICATION DU SCN A L'EVALUATION DES REVENUS NON DECLARES DES MENAGES

CONSEIL SUPERIEUR DES INDEPENDANTS ET DES PME

OBSERVATOIRE DES TARIFS BANCAIRES IEDOM

Etablissement et dépôt des comptes consolidés et du rapport de gestion consolidé

La Création de Valeur Durable des Constructeurs Automobiles

Une circulaire "Technique" sur la syndicalisation et la trésorerie mais qui ne concerne pas que les trésoriers

DEMANDE D OUVERTURE D UN COMPTE D EPARGNE FORTUNEO PLUS - FORTUNEO PLUS FIDELITY

OBSERVATOIRE DES TARIFS BANCAIRES IEOM

Réduire l effet de levier des banques, un impact néfaste sur notre économie? (2/2)

Entretien avec Jean-Paul Betbéze : chef économiste et directeur des études économiques du Crédit agricole, est membre du Conseil d'analyse économique

CONDITIONS TARIFAIRES

Copropriété: 31, rue des Abondances Boulogne-Billancourt

Demande de Modification d abonnement

Les intérêts notionnels (déduction pour capital à risque) et la réserve d investissement. Les intérêts notionnels (déduction pour capital à risque)

La banque solide comme La Poste

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue!

CIRCULAIRE. Notion de rémunération ONSS : appareils IT S. 2015/013. Résumé. 30 avril 2015

AUTORISATION D OUVERTURE DE COMPTE D ÉPARGNE POUR UN MINEUR

Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition

DEMANDE D OUVERTURE DE COMPTE

DEMANDE D OUVERTURE D UN COMPTE PERSONNE MORALE (1)

Texte de l'arrêté "Site e-business"

M_CONTRAN Contrats nouveaux

Règlement du Concours! 1. Ce concours est organisé par la S.A. Renault Retail Group Belgium, dont le siège social est établi à 1050 Ixelles,

Par ailleurs, il donne lieu à un relevé de compte au moins une fois par mois, si des opérations sont effectuées.

GARANTIES ET SERVICES : LES ATTENTES DES SALARIES ET DES ENTREPRISES

CEC Centre d'echange et de Compensation ASBL Arrondissement judiciaire de Bruxelles TVA BE boulevard de Berlaimont Bruxelles

Introduction à la finance d'entreprise. Université Paris XIII

Découvrez Business Blue, LE compte à vue all-in pour entrepreneurs intelligents. FINTRO. PROCHE ET PRO.

PC Banking PRO FINTRO. PROCHE ET PRO.

Chapitre 4 : les stocks

RÉSOLUTION DE SYSTÈMES À DEUX INCONNUES

Comité sectoriel du Registre national. Avis RN n 01/2013 du 11 décembre 2013

Conditions générales de vente et d utilisation

Définition du compte courant

Facture annuelle p. 1/9 - Electrabel. Votre code Zoomit : Votre identifiant : ( 00/BE ZFRBC 5 B-W2-L9

REVUE DE PRESSE Rencontres Parlementaires sur la Consommation Mardi 12 février 2013

STRICTEMENT CONFIDENTIEL

du 23 février Le Département de l'economie,

crédits à la consommation prospectus n 3 d application à partir du 17ème décembre 2007

LA RÉGULARISATION DES CHARGES EN FIN D EXERCICE

Questions et réponses relatives aux extraits au format A4 dans PC banking

WARRANTS TURBOS CERTIFICATS. Les Warrants. Découvrir et apprendre à maîtriser l effet de levier

Tarifs aux personnes physiques et assimilés

CONDITIONS TARIFAIRES

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ

CARTE DE BANQUE: information précontractuelle

INDICES DE PRIX EXPÉRIMENTAUX DES SERVICES FINANCIERS

La trésorerie d'une association notions fondamentales

Europe P aiements en

liste des tarifs AXA Banque

"ÉMISSIONS TRADING" ET CONTROLE DES REJETS DE POLLUANTS ATMOSPHERIQUES ISSUES DE CENTRALES THERMIQUES * SYNTHESE

DOSSIER DE PRESSE AVRIL 2015

Loi n 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants

Note expresse

TP Service HTTP Serveur Apache Linux Debian

Bienvenue dans votre FIBENligne

Article L52-4 Article L52-5 Article L52-6

Obligation de publication des comptes annuels et consolidés de sociétés étrangères

Le paiement de votre parking maintenant par SMS

Étude : Épargne nationale au Canada et aux États-Unis, 1926 à 2011 Diffusé à 8 h 30, heure de l'est dans Le Quotidien, le jeudi 26 juin 2014

Partie 2 : Qui crée la monnaie?

Observatoire des tarifs bancaires aux particuliers dans les COM du Pacifique

Tarifs en vigueur à partir du 14/03/2014 (sujets à modifications) Applicables aux comptes Hello bank! à usage privé (Pour les consommateurs)

Le compte bancaire est un compte ouvert. Foire aux questions. Le COMPTE et son fonctionnement. Trouvez des réponses à vos questions.

Règlement du jeu télévisé «Luna-Park»

Transcription:

Evolution du coût d'un compte à vue du 01.01.2011 au 01.01.2016

Cette étude a été clôturée le 26 mai 2016 Auteurs : Jean-Paul Theunissen, Mathias Ingelbrecht, Peter Van Herreweghe SPF Economie, P.M.E, Classes moyennes et Energie Direction générale des Analyses économiques et de l Economie internationale Rue du progrès 50 1210 Bruxelles Tél. : 0800 120 33 Editeur responsable : Jean-Marc Delporte Président du comité de direction Rue du Progrès 50 1210 Bruxelles Version internet. 2

Sommaire 1. Introduction... 4 2. L'évolution du prix d'un compte à vue entre 2011 et 2016... 4 2.1. Méthode... 4 2.2. Résultats... 7 2.2.1. Analyse du prix si le comportement de paiement est adapté et en appliquant des coefficients de pondération différents aux profils d'utilisateur et aux banques en 2015 et 2016 par rapport à 2011 (scénario 1)... 8 2.2.2. Analyse du prix si le comportement de paiement reste inchangé et en appliquant les mêmes coefficients de pondération aux profils d'utilisateur et aux banques en 2015 et 2016 qu'en 2011 (scénario 2)... 9 Conclusion... 11 3

1. Introduction Fin septembre 2015, le SPF Economie a analysé l'évolution du prix d'un compte à vue entre le 01.01.2011 et le 01.01.2015. Cette analyse répondait à la demande du ministre de l'economie, en réaction à une question parlementaire. Le SPF Economie a actualisé cette analyse au 01.01.2016, à la suite de la publication par les banques de leurs listes tarifaires 2016 pour les services bancaires. 2. L'évolution du prix d'un compte à vue entre 2011 et 2016 2.1. Méthode Nous considérons comme un compte à vue un compte en euros destiné aux particuliers (un ou plusieurs titulaires) pour lequel des frais de gestion sont facturés et sur lequel un certain nombre d'opérations sont effectuées. Un compte à vue peut être un compte ordinaire, un compte électronique ou un compte offrant une formule complète de services, mais pas un compte pour jeunes, un compte de placements, un compte d'investissements ou un compte relevant des services bancaires de base. Nous partons du principe qu'un utilisateur d'un compte à vue peut avoir quatre profils possibles : un profil électronique, L utilisateur ayant un profil électronique n'effectue ni retraits d'argent au guichet ni virements papier. un profil standard se situe entre le profil électronique et le profil traditionnel, un profil traditionnel effectue le plus de retraits d'argent au guichet et de virements papier. un profil avec carte de crédit équivaut au profil électronique, mais inclut une carte de crédit. 4

Tableau 1. Nombre d'opérations par transaction pertinente par profil Profil Transactions pertinentes Nombre d'opérations Profil électronique Profil standard Profil traditionnel Profil avec carte de crédit Retraits d'argent en Belgique à un distributeur d'une autre banque En nombre. 01.01.2011 01.01.2015 01.01.2016 7 8 8 Retraits d'argent au guichet 0 0 0 Virements papier 0 0 0 Abonnement au service d'internet banking Oui Oui Oui Carte de crédit Non Non Non Retraits d'argent en Belgique à un distributeur d'une autre banque 8 9 10 Retraits d'argent au guichet 2 1 1 Virements papier 7 3 2 Abonnement au service d'internet banking Oui Oui Oui Carte de crédit Non Non Non Retraits d'argent en Belgique à un distributeur d'une autre banque 9 10 11 Retraits d'argent au guichet 6 3 2 Virements papier 12 6 4 Abonnement au service d'internet banking Non Non Non Carte de crédit Non Non Non Retraits d'argent en Belgique à un distributeur d'une autre banque 7 8 8 Retraits d'argent au guichet 0 0 0 Virements papier 0 0 0 Abonnement au service d'internet banking Oui Oui Oui Carte de crédit Oui Oui Oui Source : SPF Economie, Febelfin, BCE, calculs propres. Les profils se distinguent par le nombre d'opérations effectuées chaque année pour trois transactions pertinentes (retraits d'argent aux distributeurs d'autres banques, retraits d'argent au guichet et virements papier). Ils se distinguent également par le fait que l utilisateur dispose ou non d'une carte de crédit et d'un abonnement au service d'internet banking. Les transactions pertinentes sont des transactions pour lesquelles le nombre d'opérations effectuées peut avoir un impact sur le prix d'un compte à vue dans une banque. Selon les banques, le nombre d'opérations pour une transaction pertinente n'est pas toujours inclus de manière illimitée dans le prix d'un compte à vue 1. Les utilisateurs d'un compte à vue effectuent également d'autres transactions comme des paiements avec une carte de débit, des domiciliations, des ordres permanents, des virements électroniques, des retraits d'argent aux distributeurs de billets de leur propre banque 1 Un utilisateur traditionnel qui effectue un grand nombre de virements papier peut, en fonction de la banque dont il est client, payer nettement plus pour un compte à vue qu'un utilisateur électronique qui ne fait que des virements électroniques. 5

et d'autres transactions. Ces transactions sont cependant non pertinentes car le nombre d'opérations effectuées pour ces transactions n a pas d influence sur le prix. En effet, elles sont incluses de manière illimitée dans le prix d un compte à vue. Les transactions de ce type n'ont dès lors pas été prises en considération dans le calcul du prix. Le nombre d'opérations par transaction pertinente a été établi pour 2011 et 2015 à partir de statistiques de la Banque Centrale Européenne (BCE) et de Febelfin 2. Etant donné que ces statistiques n'étaient pas encore disponibles pour 2016, les données de 2016 ont été calculées sur la base de l'évolution moyenne annuelle du nombre de transactions pertinentes entre 2011 et 2015. La pondération des différents profils pour l'année 2011 est identique à celle appliquée dans une publication précédente du SPF Economie 3 (pondération sur la base d'estimations de banques interrogées). Pour 2015 et 2016, ces coefficients de pondération (de 2011) ont été extrapolés de manière linéaire (voir tableau 2) sur la base de l'évolution des coefficients de pondération entre 2008 et 2011 (dans la publication de 2012). Tableau 2. Pondération des différents profils d'utilisateurs Profil Pondération profil (%) 01.01.2011 01.01.2015 01.01.2016 Profil électronique 29,8 37,0 38,8 Profil standard 22,1 17,0 15,8 Profil traditionnel 30,1 27,2 26,4 Profil avec carte de crédit 18,0 18,9 19,2 Source : SPF Economie, Febelfin, diverses banques, calculs propres La sélection des banques s'est effectuée sur la base du nombre de comptes à vue recensés chez elles en 2011, 2015 et 2016 (voir tableau 3). L'ensemble des banques retenues devait représenter une partie substantielle du nombre total de comptes à vue en Belgique. Fin 2010, 2014 et 2015, sept banques détenaient respectivement 78,7 %, 81,1 % et 81,6 % de l'ensemble des comptes à vue. Ces banques ont été pondérées entre elles sur la base du nombre total de comptes à vue. Le nombre de comptes à vue au 01.01.2016 est une estimation. Il a été déterminé sur la base de l'évolution moyenne annuelle du nombre de comptes entre 2011 et 2015. En %. 2 Le nombre de retraits d'argent aux distributeurs et le nombre de retraits d'argent au guichet proviennent de statistiques (internes, non accessibles au public) de Febelfin tandis que le nombre de virements électroniques et papier est issu d'une statistique accessible au public de la Banque Centrale Européenne (BCE). 3 SPF Economie, Le prix d un compte à vue en Belgique - Analyse pour la période 2008 jusqu à 2011, 13.07.2012. 6

Tableau 3. Nombre de comptes à vue En nombre ou en %. 01.01.2011 01.01.2015 01.01.2016 Nombre % total Nombre % total Nombre % total Comptes à vue auprès des 7 banques. 10.637.947 78,7 12.190.404 81,1 12.578.518 81,6 Comptes à vue auprès d'autres 2.884.406 21,3 2.846.978 18,9 2.837.621 18,4 b Nombre total de comptes à vue 13.522.353 100,0 15.037.382 100,0 15.416.139 100,0 Sources : SPF Economie, Febelfin, calculs propres Dans l'analyse du SPF Economie de 2012, pour déterminer l'évolution du prix d'un compte à vue entre 2008 et 2011, le compte à vue le moins cher a été sélectionné pour chaque année, chaque profil d'utilisateur et chaque banque. L'idée sous-tendant cette démarche reposait sur le postulat que l'utilisateur recherche chaque année le compte à vue le moins cher. Comme base de départ à l'étude actuelle, le SPF Economie a utilisé le compte à vue le moins onéreux en 2011 au sein de chaque banque. Dans le cas où ce compte à vue existait encore en 2015 et en 2016, son coût en 2015 et en 2016 a été calculé sur la base des listes de tarifs des banques sélectionnées et du nombre d'opérations par profil d'utilisateur. Si ce compte à vue n'existait plus en 2015 ou 2016 ou s'il ne pouvait plus être utilisé pour certaines transactions, un nouveau compte à vue le moins cher a été sélectionné. Le prix de ce compte en 2015 et 2016 a ensuite été calculé. 2.2. Résultats Sur la base des listes de tarifs de sept banques, le prix d'un compte à vue a été calculé en 2011, 2015 et 2016 par profil ainsi qu'une moyenne pondérée globale des différents profils (voir tableau 4). Deux scénarios ont été retenus : scénario (1) : conformément aux statistiques de Febelfin et de la BCE, l'utilisateur d'un compte à vue a adapté son comportement de paiement en 2015 et 2016 par rapport à 2011 en effectuant moins de virements papier et plus de retraits d'argent aux distributeurs de billets. De plus, les profils électronique et avec carte de crédit ont gagné en importance en 2015 et 2016 par rapport à 2011 (voir tableaux 1 & 2). scénario (2) : le comportement de paiement de l'utilisateur d'un compte à vue et la pondération des différents profils et des banques restent identiques en 2015 et 2016 par rapport à 2011 (voir tableaux 1 & 2). 7

2.2.1. Analyse du prix si le comportement de paiement est adapté et en appliquant des coefficients de pondération différents aux profils d'utilisateur et aux banques en 2015 et 2016 par rapport à 2011 (scénario 1) Si l'utilisateur d'un compte à vue adapte son comportement de paiement (comme le montrent les statistiques de la BCE et de Febelfin) et si les profils électronique et avec carte de crédit gagnent en importance au détriment des profils standard et traditionnel, alors le prix global moyen pondéré d'un compte à vue baisse de 1,23 euro, soit de 4,3 % : de 28,54 euros en 2011 à 27,31 euros en 2016 (voir tableau 4). En 2016, un utilisateur ayant le profil avec carte de crédit payait le plus pour un compte à vue et l'utilisateur ayant un profil électronique le moins. En 2016, l'utilisateur ayant un profil standard paie (par rapport à 2011) 4,8 % (soit 1,32 euro) de plus pour son compte à vue tandis que les utilisateurs ayant un profil électronique, traditionnel ou avec carte de crédit paient moins, à savoir respectivement 0,5 % (0,10 euro), 1,9 % (0,56 euro) et 8,8 % (3,63 euros) de moins. Il peut aussi y avoir des différences significatives entre les différentes banques sélectionnées. Le coût moyen pondéré du compte à vue suivi pour un utilisateur ayant un profil électronique est passé de 20,06 euros en 2011 à 19,96 euros en 2016 (-0,10 euro, soit -0,5 %). Les prix pour ce profil fluctuent, en 2011, entre 0 euro et 31,20 euros et, en 2016, entre 0 euro et 36,52 euros. Trois banques en 2011 et quatre d entre elles en 2016 proposaient un compte à vue gratuit. Le prix d'un compte à vue est resté identique dans cinq banques mais a diminué dans une banque et a augmenté dans une autre. Le coût moyen pondéré d'un compte à vue pour un utilisateur ayant un profil standard est passé de 27,62 euros en 2011 à 28,94 euros en 2016 (+1,32 euro, soit +4,8 %). Les prix pour ce profil fluctuent, en 2011, entre 0 euro (une banque) et 33,90 euros et, en 2016, entre 0 euro (pour une banque) et 42 euros. Le prix d'un compte à vue a augmenté dans trois banques, a diminué dans deux d entre elles et est resté identique dans deux autres banques. Le coût moyen pondéré d'un compte à vue pour un utilisateur ayant un profil traditionnel est passé de de 29,99 euros en 2011 à 29,43 euros en 2016 (-0,56 euro, soit -1,9 %). Les prix pour ce profil fluctuent, en 2011, entre 0 euro (une banque) et 40,34 euros et, en 2016, entre 0 euro (une banque) et 42,02 euros. Le prix d'un compte à vue a augmenté dans trois banques, a diminué dans deux d entre elles et est resté identique dans deux autres banques. Le coût moyen pondéré d'un compte à vue pour un utilisateur ayant un profil avec carte de crédit est passé de 41,30 euros en 2011 à 37,67 euros en 2016 (-3,63 euros, soit -8,8 %). Les prix pour ce profil fluctuent, en 2011, entre 0 euro (une banque) et 50,70 euros et, en 2016, entre 0 euro (une banque) et 54 euros. Le prix d'un compte à vue a diminué dans quatre banques, a augmenté dans deux d entre elles et est resté identique dans une banque. Entre 2015 (27,23 euros) et 2016 (27,31 euros), le prix global moyen pondéré d'un compte à vue, si le comportement de paiement a changé, est en légère augmentation (voir tableau 4). Bien qu'une banque ait relevé ses tarifs bancaires début 2016 (avec un effet haussier sur les prix dans tous les profils, y compris le profil traditionnel), la hausse de prix moyenne pondérée globale s'est limitée à 0,08 euro, soit 0,3 %. La baisse du nombre de transactions manuelles effectuées par le profil traditionnel en 2016 (par rapport à 2015) a en effet fait dimi- 8

nuer le prix d'un compte à vue au sein de ce profil, bien qu'une banque ait majoré ses tarifs. Par conséquent, la hausse de prix de l'ensemble des profils est restée limitée. Dans les autres banques, les tarifs sont restés inchangés. La baisse du prix global moyen pondéré d'un compte à vue peut toutefois résulter d'une adaptation du comportement de paiement de l'utilisateur et des coefficients de pondération des profils d'utilisateur et des banques entre 2011 et 2016. Afin d'exclure ces facteurs d'explication, le comportement de paiement des utilisateurs ainsi que les coefficients de pondération des profils d'utilisateur et des banques sont maintenus constants en 2015 et 2016 par rapport à 2011 (voir point 2.2.2. ci-dessous). 2.2.2. Analyse du prix si le comportement de paiement reste inchangé et en appliquant les mêmes coefficients de pondération aux profils d'utilisateur et aux banques en 2015 et 2016 ainsi qu'en 2011 (scénario 2) Si le comportement de paiement de l'utilisateur (le nombre d opérations par transaction pertinente par profil) ainsi que les coefficients de pondération des différents profils et des banques restent inchangés entre 2011 et 2016, la moyenne pondérée globale du prix d'un compte à vue augmente de 2,71 euros soit de 9,5 %. Elle passe en effet de 28,54 euros en 2011 à 31,25 euros en 2016 (voir tableau 4). Dans ce scénario, en 2016, un utilisateur ayant le profil avec carte de crédit continue de payer le plus pour un compte à vue et l'utilisateur avec un profil électronique le moins. Les utilisateurs ayant un profil électronique, standard ou traditionnel paient plus pour leur compte à vue en 2016 par rapport à 2011, respectivement 4,9 % (0,98 euro), 14,7 % (4,06 euros) et 21,9 % (6,58 euros) de plus, tandis que l'utilisateur ayant un profil avec carte de crédit paie moins (-6,2 % soit -2,56 euros). Il peut aussi y avoir des différences significatives entre les banques sélectionnées. Le coût moyen pondéré d'un compte à vue pour un utilisateur ayant un profil électronique passe de 20,06 euros en 2011 à 21,04 euros en 2016 (+0,98 euro soit +4,9 %). Les prix pour ce profil fluctuent, en 2011, entre 0 euro et 31,20 euros et, en 2016, entre 0 euro et 36,02 euros. Trois banques en 2011 et même quatre d entre elles en 2016 proposaient un compte à vue gratuit. Le prix d'un compte à vue est resté identique dans cinq banques mais a augmenté dans une banque et a diminué dans une autre. Le coût moyen pondéré d'un compte à vue pour un utilisateur ayant un profil standard est passé de 27,62 euros en 2011 à 31,68 euros en 2016 (+4,06 euros soit +14,7 %). Les prix pour ce profil fluctuent, en 2011, entre 0 euro (une banque) et 33,90 euros et, en 2016, entre 0 euro (une banque) et 42,77 euros. Le prix d'un compte à vue a augmenté dans quatre banques mais a diminué dans une. Il est resté identique dans deux banques. Le coût moyen pondéré d'un compte à vue pour un utilisateur ayant un profil traditionnel est passé de 29,99 euros en 2011 à 36,57 euros en 2016 (+6,58 euros soit +21,9 %). Les prix pour ce profil fluctuent, en 2011, entre 0 euro (une banque) et 40,34 euros et, en 2016, entre 0 euro (une banque) et 49,02 euros. Le prix d'un compte à vue a augmenté dans cinq banques mais est resté identique dans deux banques. Le coût moyen pondéré d'un compte à vue pour un utilisateur ayant un profil avec carte de crédit est passé de 41,30 euros en 2011 à 38,74 euros en 2016 (-2,56 euros, soit -6,2 %). Les 9

prix pour ce profil fluctuent, en 2011, entre 0 euro (une banque) et 50,70 euros et, en 2016, entre 0 euro (une banque) et 54 euros. Le prix d'un compte à vue a diminué dans quatre banques, a augmenté dans deux et est resté identique dans une banque. Entre 2015 (30,12 euros) et 2016 (31,25 euros), la moyenne globale pondérée du prix d'un compte à vue, si le comportement de paiement n'a pas changé, a augmenté de 1,13 euro, soit de 3,8 % (voir tableau 4). Cette hausse sensible du prix est à mettre principalement à l'actif d'une banque, qui a relevé ses tarifs bancaires début 2016 (avec un effet haussier sur le prix de tous les profils mais en particulier du profil traditionnel). Les conséquences de cette hausse de prix sont d'autant plus importantes si l'on sait que le nombre de transactions manuelles est resté inchangé en 2016 par rapport à 2011 et 2015. Dans une autre banque, le prix des transactions manuelles a augmenté, ce qui a aussi entraîné une hausse du coût pour le profil traditionnel dans cette banque. Dans les autres banques, les tarifs sont restés inchangés. Tableau 4. Prix d'un compte à vue par profil d'utilisateur et prix global (moyenne pondérée) En euros, sauf mention contraire. Scénario (1) : le nombre d'opérations par transaction pertinente ainsi que la pondération des différents profils et des banques évoluent entre 2011 et 2016 01.01.2011 01.01.2015 01.01.2016 Variation entre 2011 et 2016 Variation entre 2015 et 2016 En euros En euros En % En euros En % Prix compte à vue profil électronique 20,06 19,62 19,96-0,10-0,5 +0,34 +1,7 Prix compte à vue profil standard 27,62 28,46 28,94 +1,32 +4,8 +0,48 +1,7 Prix compte à vue profil traditionnel 29,99 29,86 29,43-0,56-1,9-0,43-1,4 Prix compte à vue profil avec carte de crédit 41,30 37,10 37,67-3,63-8,8 +0,57 +1,5 Moyenne globale pondérée du prix d'un compte à vue 28,54 27,23 27,31-1,23-4,3 +0,08 +0,3 Scénario (2) : le nombre d'opérations par transaction pertinente ainsi que la Variation entre 2011 Variation entre pondération des différents 01.01.2011 01.01.2015 01.01.2016 et 2016 2015 et 2016 profils et banques restent constants en 2015 et 2016 par rapport à 2011 En euros En euros En % En euros En % Prix compte à vue profil électronique 20,06 20,43 21,04 +0,98 +4,9 +0,61 +3,0 Prix compte à vue profil standard 27,62 30,62 31,68 +4,06 +14,7 +1.06 +3,5 Prix compte à vue profil traditionnel 29,99 34,70 36,57 +6,58 +21,9 +1,87 +5,4 Prix compte à vue profil avec carte de crédit 41,30 37,89 38,74-2,56-6,2 +0,85 +2,2 Moyenne globale pondérée du prix d'un compte à vue 28,54 30,12 31,25 +2,71 +9,5 +1,13 +3,8 Source : SPF Economie, Febelfin, BCE, diverses banques, calculs propres. 10

Conclusion Compte tenu de l'évolution du comportement de paiement (davantage électronique) de l'utilisateur moyen, la moyenne pondérée globale du prix d'un compte à vue a diminué de 4,3 % entre 2011 et 2016. Cette baisse est en grande partie due à l'évolution des parts de marché des banques et aux variations des pondérations des différents profils d'utilisateurs. Dans le cas, moins probable, où l'utilisateur n'aurait pas modifié son comportement de paiement par rapport à 2011 et si les coefficients de pondération des profils d'utilisateur et des banques étaient restés constants, la moyenne pondérée globale du prix d'un compte à vue aurait augmenté de 9,5 % entre 2011 et 2016. Au cours de la même période, l indice des prix à la consommation a crû de 4,9 %. En montants absolus et selon le scénario (modification du comportement de paiement ou pas), la baisse (de 1,23 euro) ou la hausse (de 2,71 euros) du prix d'un compte à vue est restée somme toute limitée. Pour chaque profil et pour chaque type de comportement de paiement (modifié ou non), le prix maximum (dans la banque la plus chère) a augmenté entre 2011 et 2016, tandis que le prix minimum dans la banque la moins chère est resté fixé à 0 euro. Pour les clients qui n'ont pas modifié leur comportement de paiement depuis 2011, on constate entre 2015 et 2016 une forte hausse de la moyenne globale pondérée du prix (+1,13 euro, soit +3,8 %), principalement à cause d'une banque qui a majoré ses tarifs bancaires (début 2016). Selon le profil d'utilisateur, il existe toujours un ou plusieurs comptes à vue gratuits (uniquement pour le profil électronique). Il est donc très important que le consommateur compare attentivement les tarifs. 11