12. Les chiffres du VIH/Sida en Belgique Nouvelles contaminations : le nombre le plus élevé depuis le début de l épidémie.

Documents pareils
Liste des principales abréviations

VIH : Parlons-en franchement!

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Implication des Corevih dans l arrivée des ADVIH: Expérience du Corevih LCA

Sida : «Avant d arrêter le préservatif, faites le test»

Z I G U I N C H O R SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Ziguinchor

IST et SIDA : s'informer pour se protéger!

La Mutuelle Des Etudiants, 10 ans de lutte contre le VIH

VIH et hépatites Profil des consultants 4 ème trimestre 2000

Détection et prise en charge de la résistance aux antirétroviraux

Le Livre des Infections Sexuellement Transmissibles

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici

D A N S L E S PAY S F R A N C O P H O N E S

Rapport 2014 sur la lutte contre la tuberculose dans le monde

Programme «maladie» - Partie II «Objectifs / Résultats» Objectif n 2 : développer la prévention

Des soins après avortement : Amis des Jeunes. Cartes à conseils 1-6

LE VIH AU CANADA TENDANCES ET ENJEUX QUI AFFECTENT LA PRÉVENTION DU VIH, LES SOINS, LE TRAITEMENT ET LE SOUTIEN...

Que faire devant un résultat positif, négatif ou indéterminé? Elisabeth Bouvet Atelier IGRA VIH JNI Tours 13 Juin 2012

SONDAGE NATIONAL DES MÉDECINS 2014

Définition de l Infectiologie

Infection VIH et Grossesse Rédigée par : Laurichesse Hélène, C Jacomet

_GUIDE À L ATTENTION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ_

Hépatite C une maladie silencieuse..

Rendre les résultats d un test VIH, communiquer les messages pour refaire le test et fournir un conseil à l adulte

Restitution de l 'atelier 1 Protocoles thérapeutiques et aspects médicaux de la PTME

SIDA News. éditorial. Contaminations en Belgique : VIH/sida et Infections Sexuellement Transmissibles (IST) en hausse.

La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002.

l hépatite b Une maladie qui peut être grave.

NOUS SOIGNONS CEUX QUE LE MONDE OUBLIE PEU A PEU

Etablissement Français du Sang

Le VIH et votre foie

Tests de détection de l interféron γ et dépistage des infections tuberculeuses chez les personnels de santé

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES

DASES Réseau tuberculose 10 janvier 2006

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient!

1 ère manche Questions fermées

L accès au suivi et au traitement pour les personnes atteintes de l hépatite C au Québec 1

Optimiser le dépistage et le diagnostic de l infection par le virus de l immunodéficience humaine

Dépistage de l infection par le VIH en France

Vaccination des voyageurs dont la sérologie VIH est positive.

Pierre-Yves Comtois, Marc Leclerc, Bruno Lemay, Karina Ortega Révision scientifique : Benoît Lemire, pharmacien

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

Pourquoi inclure la fourniture de services dans la proposition? Eléments à prendre en compte dans l analyse de situation

Des déficiences présentes

P.S.E. 1 ère situation d évaluation

Acteur majeur de la lutte contre le sida Antenne genevoise de l Aide Suisse contre le Sida Membre de la Coalition internationale PLUS

Infection par le VIH/sida et travail

Crédit hypothécaire : croissance durable

DOSSIER DE PRESSE. «TUP : Trouver Un Préservatif» 1 ère application smartphone de géolocalisation de préservatifs. Un partenariat HF Prévention / MSD

Le VIH-sida, qu est-ce que c est?

BILAN D ACTIVITES PLAN D ACTION Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul de Yamoussoukro

Vivre avec le VIH. Point de départ

Liste de vérification pour la planification des services d approche

Tests rapides d orientation diagnostique Expérience du CASO de Cayenne

CROPSAV POITOU-CHARENTES. Section spécialisée domaine vétérinaire Tuberculose bovine

FINANCEMENT DE LA STRATEGIE LIEE AU VIH: L EXEMPLE DU REGIME OBLIGATOIRE D ASSURANCE MALADIE AU GABON. Par la Direction Générale de la CNAMGS

Novembre Dépistage anonyme et gratuit du VIH Profil des consultants de CDAG en Enquête épidémiologique transversale

Combien coûtent vos soins dentaires?

Les contre-indications au don de sang

ÊTES-VOUS SÛRS DE TOUT SAVOIR sur le VIH

Les jeunes non mariés

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

pour les citoyens non communautaires

Prophylaxie infectieuse après exposition professionnelle

Surveillance épidémiologique : application à la détection et la prédiction des épidémies

exigences des standards ISO 9001: 2008 OHSAS 18001:2007 et sa mise en place dans une entreprise de la catégorie des petites et moyennes entreprises.

LA CAISSE PRIMAIRE D ASSURANCE MALADIE (CPAM) COMMENT ÇA MARCHE?

Surveillance du VIH chez les nourrissons et les enfants de moins de 18 ans. sur la surveillance mondiale du VIH/sida et des IST

Stratégies de dépistage des bactéries multirésistantes. Qui? Pourquoi? Comment? Après? L exemple des MRSA

FICHE D INFORMATION AVANT UNE TRANSFUSION

Vaccinations pour les professionnels : actualités

LE MALI L HÔPITAL GABRIEL TOURE L HÔPITAL DU POINT G INTRODUCTION 2 INTRODUCTION 1 DISPENSATION DES ARV DANS LES HÔPITAUX DU POINT G ET GABRIEL TOURE

Le Data WareHouse à l INAMI Exploitation des données

Chez les étudiantes consommatrices de cannabis, 2 fois plus de recours à la pilule du lendemain et 4 fois plus d IVG

Article 1654 Le mariage est un contrat solennel entre deux personnes de sexe opposé qui souhaitent s unir et former une famille.

Le point 2013 de l OMS sur le traitement de l infection à VIH dans le monde : résultats, impact et opportunités. Juin 2013

Outil d évaluation basée sur le genre des interventions nationales de lutte contre le VIH/SIDA

Nathalie Colin de Verdière Centre de vaccinations internationales Hôpital Saint-Louis

RAPPORT DE SITUATION A L INTENTION DE LA SESSION EXTRA ORDINAIRE DES NATIONS UNIES SUR LE VIH/SIDA (UNGASS)

Guide à l intention des familles AU COEUR. du trouble de personnalité limite

28.6 À PROPOS DU MEDICINES PATENT POOL

Nouvellement diagnostiqué? Voici un guide pour bien vivre avec le VIH. Numéro 2, mars 2010.

ACCIDENTS D EXPOSITION AU RISQUE VIRAL. Dr David Bruley Service de Maladies Infectieuses CHU Grenoble

L investigation chez la personne infectée par le VIH

TITRE : On est tous séropositif!

Protocole. [anonyme et gratuit] Avec la Région, on en parle, on agit.

Programme DPC des infirmiers

Evaluation des coûts de dépistage d Entérocoques Résistants aux Glycopeptides : Résultats préliminaires

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

Qualité des soins Campagne de sensibilisation

First Line and Maintenance in Nonsquamous NSCLC: What Do the Data Tell Us?

Observatoire Gleeden de l infidélité

Agenda du plaidoyer mondial des personnes vivant avec le VIH

La vie écrit les questions Nous cherchons les réponses

Garantie Senior Régime général ou local Sécurité Sociale

CAHIER DES CLAUSES PARTICULIERES. Transports sanitaires

Très légère hausse de la confiance des chefs d entreprise en février

Formule Fixe : Bien-être Régime général ou local Sécurité Sociale

WHA63.12 Disponibilité, innocuité et qualité des produits sanguins 4,5

INFORMATIONS pour le médecin qui contrôle et complète le formulaire

Transcription:

12. Les chiffres du VIH/Sida en Belgique Nouvelles contaminations : le nombre le plus élevé depuis le début de l épidémie. Avec 1.196 nouveaux cas diagnostiqués en Belgique en 2010, le nombre de contaminations par le VIH a, une nouvelle fois, battu un triste record en atteignant le niveau le plus élevé depuis le début de l épidémie 1. Quant au nombre de diagnostics de IST (infections sexuellement transmissibles), il se maintient à un niveau élevé. Des chiffres qui confirment l évolution des dernières années : on se protège de moins en moins lors des rapports sexuels. Sur l ensemble des nouveaux cas de contamination par le VIH diagnostiqués en Belgique en 2010, on constate une confirmation de la proportion élevée d homo/bisexuels masculins. Elle est égale à 45,6% (contre 23,6% en 2002), ce qui est disproportionné si l on considère la taille de ce groupe population par rapport à l ensemble de la population de la Belgique. Ceci dit, avec 49,5%, la contamination par rapport hétérosexuels reste en première position. Nous sommes donc tous concernés : même si le VIH et les IST sont plus répandus dans certains groupes que dans d autres, ils sont néanmoins présents dans l ensemble des groupes de la population. Il faut donc continuer à mettre l accent sur l information, la prévention à l égard de la contamination par le VIH et les IST et le dépistage. On ne le répètera jamais assez! Il est primordial se protéger lors des rapports sexuels. Et il faut aussi se faire dépister s il y a eu comportement à risque, et ce tant pour le VIH que pour les IST. Car on peut être contaminé par le VIH ou par une IST sans présenter de symptômes et donc contaminer ses partenaires. Les dépistages peuvent être pratiqués dans les Centres de planning et les Centres de dépistage - dont certains peuvent être anonymes et gratuits - par les médecins généralistes, gynécologues 1 Source : rapport annuel situation au 31 décembre 2010- disponible sur Internet à l adresse suivante: http://www.wiv-isp.be ou par courrier à l adresse ci-dessous. Dr André Sasse ou Ruth Verbrugge Institut scientifique de Santé publique (ISP), rue Juliette Wytsman, 14 B-1050 Bruxelles Tél. : +32(0)2.642.50.39 (André Sasse) +32(0)2.642.57.05 (Ruth Verbrugge) Fax : +32(0)2.642.54.10 Courriels : andre.sasse@wiv-isp.be ruth.verbrugge@wiv-isp.be

L importance d un diagnostic précoce Il convient aussi d insister sur l importance de la précocité du diagnostic. Parce qu elle permet, en cas de contamination avérée, une prise en charge médicale plus rapide et une modification du comportement sexuel. Les recommandations actuelles préconisent de façon générale de commencer le traitement à partir du moment où la personne infectée présente un taux de lymphocytes T4 inférieur à 350 T4/mm 3. Pour rappel, ce taux est lié à l immunité et peut être considéré comme un marqueur biologique du stade de l infection, étant d autant plus faible que l infection est avancée. Il est généralement situé aux environs de 1000 T4/mm 3 chez les personnes en bonne santé et inférieur à 200/mm 3 chez les personnes infectées par le VIH lors du passage au stade Sida. On parle donc de diagnostic tardif lorsque, au moment où le diagnostic de la séropositivité est établi, la personne présente un taux de lymphocytes inférieur à 350/mm 3. En 1998, parmi les patients belges 2, 62% des infections VIH étaient diagnostiquées tardivement ; en 2010, cette proportion était de 32%. Certes, la diminution observée au cours du temps suggère une évolution favorable en ce qui concerne la précocité du diagnostic VIH. Mais il faut bien constater qu un tiers des patients belges est encore diagnostiqué tardivement. Un pourcentage qui reste très important. I. Nouveaux diagnostics d infection VIH en 2010 Au total, entre le début de l épidémie et le 31 décembre 2010, 24.646 personnes ont été reconnues infectées par le VIH en Belgique. Depuis 1986, le nombre de nouvelles infections VIH diagnostiquées dans le pays a évolué dans un intervalle compris entre 1,8 et 3,3 (en 2010) nouveaux diagnostics en moyenne par jour. En 2010, 1.196 infections par le VIH ont été diagnostiquées en Belgique. Il s agit du nombre le plus élevé enregistré depuis le début de l épidémie. Et, fait nouveau, il marque aussi une augmentation par rapport aux incidences relativement stables observées chaque année depuis 2003. Par rapport à 1997, le nombre de nouveaux cas d infection VIH diagnostiqués en 2010 a augmenté de 70%. Cette augmentation d abord très marquée entre 1997 et 2000 (+ 36% en 3 ans) s est ensuite poursuivie à un rythme plus modéré. 2 Pour les patients non belges, le diagnostic établi en Belgique est moins significatif en termes de précocité car les patients peuvent déjà avoir été diagnostiqués à l étranger.

Quel mode de contamination? Les contacts hétérosexuels restent le mode de transmission le plus fréquemment rapporté en Belgique. Ils comptent pour 49,5% des infections diagnostiquées en 2010. La proportion d infections liées à ce mode de transmission, qui était de 67,1% en 2002 a donc diminué ces dernières années. En même temps, la proportion de contacts homo/bisexuels a augmenté, passant de 23,6% à 45,6%. Soit de près d un quart à près de la moitié. Les autres voies de transmission, bien que toujours existantes, sont en diminution. L'utilisation de drogues en injection intraveineuse est rapportée par moins de 2% des personnes diagnostiquées récemment; cette proportion avoisinait les 8% en début d'épidémie. Ce n est toutefois pas une raison pour relâcher les efforts de prévention à l égard de ce groupe-cible car ce pourcentage peut évoluer très vite au sein d un groupe de population qui échange du matériel d injection. Quelques éléments de profil des personnes séropositives En ce qui concerne la répartition par sexe, la proportion d hommes parmi les nouveaux diagnostics VIH est en hausse, quoique stable depuis l an dernier. Après avoir fluctué entre 51 et 60% pendant la période 1994-2005, cette proportion était de 62% en 2007 et de 66% en 2009 et 2010. La proportion de personnes de nationalité belge parmi les nouveaux cas diagnostiqués a augmenté entre 2004 et 2010, passant de 33,1 à 43,3% des patients pour lesquels la nationalité est connue. Considérant l évolution sur 25 ans, les patients diagnostiqués récemment sont plus âgés de 4 ans en moyenne en comparaison des patients diagnostiqués en début d épidémie. Les groupes d âge les plus touchés sont ceux de 30-39 ans chez les hommes et ceux de 25-34 ans chez les femmes. (années 2008-2010). Parmi les hommes belges diagnostiqués en 2010, les contacts homo/bisexuels constituent la voie de transmission de loin la plus importante (81,1%). Chez les femmes, la transmission hétérosexuelle est rapportée dans 90,6% des cas. Parmi les patients non-belges diagnostiqués entre 2008 et 2010, le rapport hommes/femmes est beaucoup plus proche de l unité que pour les Belges. Ceci s explique par la nette prédominance de la transmission hétérosexuelle dans ce groupe. II. Évolution du nombre de nouveaux malades du Sida Parmi les 24.646 personnes pour lesquelles le diagnostic d infection à VIH a été posé, un total cumulé de 4.130 personnes ont été diagnostiquées malades du Sida au 31 décembre 2010. Parmi celles-ci, 1.942 étaient décédées, 524 ont été perdues de vue, et 1.664 étaient en vie et suivies médicalement à fin 2010.

De 1991 à 1995, il y avait une moyenne de 255 nouveaux cas de sida diagnostiqués par an. Cette incidence a diminué brutalement au cours des années 1996 et 1997 (- 50%) grâce à l'utilisation des nouvelles associations d'antirétroviraux. Depuis 1998, elle s est stabilisée et, ces cinq dernières années, l incidence corrigée fluctue entre 88 et 129 nouveaux cas par an. Pour l année 2010, 74 nouveaux cas ont été notifiés à ce jour; l incidence corrigée pour les délais est de 88 cas. L arrêt de la décroissance de l'incidence du Sida depuis 1998 semble lié, du moins partiellement, à la proportion importante de malades qui, en raison d un dépistage tardif, découvrent leur séropositivité au moment du diagnostic du Sida, et qui n ont pas bénéficié des thérapies combinées antirétrovirales pendant la phase de séropositivité pré-sida. Le nombre de décès liés à la maladie est en diminution : pendant la période de 1992 à 1995, 176 décès étaient rapportés en moyenne annuelle. En 2008, 2009 et 2010, le nombre de décès notifiés a été respectivement de 25, 9 et 16 (donnée non corrigée pour le délai de notification). Cette importante diminution de la mortalité est à mettre en relation avec l utilisation des nouvelles associations d'antiviraux qui a débuté durant l année 1996. Elle explique en partie l augmentation de la prévalence, c est-à-dire du nombre de personnes vivant avec l infection. Au cours de l année 2010 en Belgique, 1.196 personnes ont été reconnues infectées par le VIH (séropositives) soit le nombre le plus élevé de contaminations diagnostiquées par an dans notre pays. Ce nombre, élevé depuis plusieurs années, ne cesse d augmenter : citons notamment 1.068 infections diagnostiquées en 2005, 1069 en 2007 et 1135 en 2009. Parmi les nouveaux cas d infection, le pourcentage d homosexuels masculins est également en augmentation. 88 personnes ont été reconnues malades du Sida (incidence corrigée pour les délais de notification). 16 décès liés à la maladie ont été notifiés. 11.984 patients infectés par le VIH étaient suivi médicalement au 31 décembre. Le pourcentage de diagnostics tardifs (près d 1/3) est en diminution mais reste encore inquiétant.

III. Infections sexuellement transmissibles (IST) 3 Tendances générales Les laboratoires vigies de microbiologie suivent les tendances des infections à Chlamydia, gonorrhée et syphilis. Pour ces trois infections, ils ont, en 2009, enregistré respectivement 2.942 cas, 712 cas et 488 cas, sur base d une participation de 62% du nombre total de laboratoires de routine. On observe une tendance à la hausse pour les trois infections, la plus frappante étant l augmentation de l incidence de l infection à Chlamydia, observée dans l ensemble du pays. Résultats du réseau sentinelle de cliniciens Ce réseau se compose de 46 sites (cabinets privés, services d hôpital, centres médicaux ) répartis dans l ensemble du pays. Il permet de récolter diverses données relatives au profil des personnes atteintes d une IST. En 2009, 838 diagnostics d IST ont été enregistrés par le réseau sentinelle de cliniciens. Chez 7% des patients, plusieurs IST ont été diagnostiquées au même moment. La moitié (51%) des patients masculins était homo/bisexuels (HSH) 4. L infection à Chlamydia était le diagnostic IST le plus fréquent chez les hommes et les femmes hétérosexuels. La syphilis était l IST la plus fréquemment diagnostiquée chez les HSH. L infection à Chlamydia est plus fréquente chez les jeunes femmes (15-24 ans), tandis que la syphilis est plus fréquente chez les hommes âgés entre 45 et 54 ans. La comparaison des années 2005 à 2009 montre une augmentation du nombre d infections à Chlamydia dans tous les groupes d âge parmi les femmes, et surtout chez les femmes âgées de moins de 35 ans. Cette infection étant courante chez les personnes hétérosexuelles, la sensibilisation de la population générale à cette infection et à ses éventuelles complications est recommandée. Les résultats indiquent qu il subsiste une nécessité d adopter des mesures adéquates ciblant les HSH, et plus particulièrement les HSH VIH positifs. Quelles mesures? Les campagnes de sensibilisation, le counseling sexuel, le dépistage des IST, la vaccination contre l hépatite B Enfin, la proposition d un test VIH est recommandée à tous les patients présentant un nouvel épisode d IST, y compris les patients testés VIH négatifs quelques mois auparavant. 3 Source : «les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et leurs déterminants résultat du réseau sentinelle de cliniciens 2009 - ISP 4 HSH : Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes