Fiche Technique. Septembre 2008

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Fiche Technique Production Développée en Languedoc-Roussillon Filière Oléo-Protéagineux Septembre 2008 Pois, Fèves, Lupin Rédigée par : Christophe BONNEMORT Chambre d Agriculture de l Aude Potentiel des marchés Production Principaux pays producteurs Le marché mondial des protéagineux regroupe : Les pois secs : autour de 10 millions de tonnes Les fèves et les fèveroles : autour de 5 millions de tonnes Les lupins : autour de 1, 2 millions de tonnes En pois sec, le débouché principal est l alimentation animale, mais le marché est également tiré par la demande en pois jaune en provenance du sous continent indien pour l alimentation humaine. Les principaux pays exportateurs sont le Canada, la France, les Etats-Unis, l Australie et l Ukraine. La Chine, l Inde et la Russie sont également producteurs mais leur production est consommée localement. Le Canada reste, de loin, le 1 er exportateur mondial de pois, principalement vers le sous continent indien. Cela provoque la diminutions des importations vers l Europe et l utilisation de pois baisse également du fait de la diminution générale de la production, et en particulier en France. En féverole, les 2 marchés alimentation animale (Europe) et alimentation humaine (Chine, Maghreb) coexistent. Production, à retenir... Principaux exportateurs en Pois le Canada avec 3 millions de tonnes en 2007 France, Etats-Unis et Australie avec 0,5 à 0,6 Mtonnes chacun Ukraine avec 0,35 Mtonnes Principaux producteurs de Féveroles Chine : 2 millions de tonnes en 2007 Royaume Uni : 0.7 millions de tonnes en 2007 Ethiopie, Egypte, France, Australie avec 0.3 à 0.4 millions de tonnes chacun Principal producteur de Lupin : Australie avec 80% de la production mondiale La Chine est le principal pays producteur (2 millions de tonnes), suivie du Royaume uni (0,7 Mtonnes), puis de l Ethiopie, de l Egypte, de la France et de l Australie qui oscillent chacun entre 0,3 et 0,4 Mtonnes. La France exporte principalement sur l Egypte. En lupin, l Australie domine largement le marché mondial, avec 80% de la production. Production en France En pois, la production française moyenne a chuté de 3 millions de tonnes dans les années 1995-2000, à 1,5 millions de tonnes en 2000-2005 pour tomber à moins de 0,7 Mtonnes en 2007. Cette diminution de la production est due à une diminution des surfaces, qui ont été divisées par 2 entre 2004 et 2007 (170 000 ha). Les rendements sont Synthèse régionale «Alternatives Agricoles à l arrachage de la vigne» 1

également en diminution, les zones de production se déplaçant vers des parcelles à plus faibles potentiels et des systèmes de culture moins intensifs. Les principales régions productrices sont la Picardie, la Beauce et la Champagne Crayeuse. En féverole, après une hausse quasi continue entre 2000 et 2005 (102 000 ha), les surfaces ont baissé en 2006 (78 000 ha) et 2007 (56 000 ha), la production passant à 325 000 tonnes en 2006 et 272 000 Tonnes en 2007, malgré un rendement record (47,5 q/ha), s expliquant par une spécialisation de la culture sur le Nord Ouest de la France, avec une bonne maîtrise technique. La production nationale de lupin est beaucoup moins importante, avec 6 000-6 500 ha situés majoritairement dans l ouest de la France. En Languedoc-Roussillon, la production de pois est de 6000 tonnes sur 1 900 ha avec un rendement de 32 q/ha en 2007, en diminution. La production de féverole ne représente que 20 ha recensés. La production de lupin est insignifiante, cette culture n étant pas adaptée aux sols calcaires de la région. Organisation commerciale Les protéagineux régionaux sont soit collectés, soit autoconsommés sur les exploitations d élevage. La part de la production en Agriculture Biologique (AB) n est pas négligeable. Son utilisation est essentiellement régionale, principalement dans les usines de Fabricants d Aliments pour Bétail (FAB). Ceci étant, les prix payés aux producteurs ont été moins élevés (155 /tonne) car des volumes importants avaient été vendus avant la flambée des prix. Pour la fèverole, les prix du marché alimentation humaine pour l exportation vers l Egypte est en forte hausse depuis 1 an du fait de la pénurie d offres australiennes et anglaises. Ils ont atteint 253 /tonne. Mais les critères de qualité sont très exigeants, notamment au niveau de la couleur, de la taille des grains et de l absence de bruches. Le prix pour l alimentation animale est en deçà, autour de 159 /tonne. Il y a peu d éléments de prix concernant le lupin, qui est proche en général de celui du pois. Synthèse La production régionale est faible car ce sont des cultures peu adaptées aux sols séchants ou caillouteux, et du fait de l échec du plan protéines régional 2000-2004. Ces productions subissent la concurrence des oléagineux dans l assolement des agriculteurs, et se trouvent en concurrence également avec les tourteaux de soja importés. Cependant, ces légumineuses nécessitent peu d intrants et permettent aux éleveurs locaux de renforcer leur autonomie. La mise en place de contrats de production avec les éleveurs locaux, et le développement de marchés «alimentation humaine» vers les pays de l Euroméditerrannée pourraient présenter des opportunités intéressantes. Prix Pour le pois protéagineux, le prix est en général lié à celui du blé et du tourteau de soja, qu il complète dans les rations des FAB. Ainsi en 2007, le prix du pois a suivi la flambée du prix du blé, avec un écart de 20 /tonne en faveur du pois, pour atteindre 280 /tonne en juillet 2007. Synthèse régionale «Alternatives Agricoles à l arrachage de la vigne» 2

Impact environnemental Impact des intrants Culture nécessitant peu d intrants, tant au niveau fertilisants (60 unités/ha maxi de P et K) qu en produits phytosanitaires (peu de maladies, notamment en conditions méditerranéennes). Impact sur la ressource en eau Cultures d hiver évitant les sécheresses estivales, mais sensibles aux manques d eau au printemps. Impact sur les paysages Fort, car ces cultures apportent des touches de couleur blanche ou violette durant la floraison au printemps. Impact sur la biodiversité Elevée, car permet d allonger les assolements céréales/oléagineux avec des légumineuses. Synthèse Effet environnemental positif. Contraintes agronomiques et techniques Type de sols Pois : Culture bien adaptée aux sols régionaux mais à éviter : sur les affleurements trop calcaires sur les sols caillouteux car les pierres peuvent remonter dans la moissonneuse au moment de la récolte sur les sols qui s engorgent d eau Féverole : idem, mais plus adaptée aux sols caillouteux (graines plus hautes sur la plante). Lupin : culture non adaptée aux sols argilo calcaires car calcifuge. A réserver aux sols siliceux de piémont ou de montagne granitique (Pyrénées) et/ou silicieuses (Montagne Noire, Cévennes). Topographie Culture nécessitant de la mécanisation (semis, traitement, récolte), donc impossible sur des pentes > 7%. Adaptation au climat Pois : culture bien adaptée au climat méditerranéen, à condition de privilégier les semis de décembre avec des variétés de pois de printemps tolérantes au froid. Eviter les sols trop séchants sans irrigation. Féverole et Lupin : cultures peu adaptée au climat méditerranéen car tardive et à floraison indéterminée (sans fin..), à réserver aux zones de piémont ou de montagne. Implantation de la production Pois protéagineux La préparation culturale est de la même nature que pour un blé dur, mais il faudra lui accorder une attention toute particulière car le pois craint les sols trop compactés ou avec un excès d eau, limitant l apparition de nodosités et l enracinement. Synthèse régionale «Alternatives Agricoles à l arrachage de la vigne» 3

Semis : du 10 novembre au 10 décembre pour les variétés d hiver, du 10 décembre au 20 janvier pour les variétés de printemps Densité de semis : Type hiver : de 80 à 100 grains/m² (soit environ 140 kg à 190 kg/ha selon le Poids de Mille Grains) Type printemps : de 80 à 90 gr/m² (soit 230 à 250 kg/ha) Ecartement et profondeur de semis : Semoir à céréales tout rang ouvert Un bon recouvrement des graines à 3-5 cm de profondeur est recommandé Le roulage après semis est justifié en présence de grosses mottes ou de sols caillouteux Conduite de la production Pois protéagineux Désherbage en présemis (incorporé), ou en post semis prélevé recommandé sur les parcelles en fort «salissement» en dicotylédones. Le désherbage en post levée doit se faire tôt, avant le stade 3 feuilles des adventices. Fertilisation de fond (P et K) au semis. Pas d apport d azote. La protection contre les ravageurs se fait en végétation contre les sitones, les pucerons. La protection contre les maladies est essentiellement préventive, par traitement de semences (contre le mildiou) ou en végétation (contre l antharcnose et l oïdium) et cendrés et les bruches, dans le cadre d une lutte raisonnée avec des seuils d intervention. La récolte se fait de mi-juin à début juillet, avant le blé, avec une barre de coupe équipée de doigts releveurs, avec des réglages bien précis. juin). Elle peut être pilotée avec des méthodes adaptées (ex : IRRINOV) Contrainte de main d oeuvre Peu de besoin car culture mécanisée Contrainte foncière C est une contrainte importante car il faut un parcellaire adapté à la mécanisation, ce qui n est souvent pas le cas des parcelles viticoles de coteaux. Un minimum de 1.50 ha est requis de forme rectangulaire, avec un accès pour des engins agricoles de minimum 3 m de large. Mécanisation Mécanisation identique à celle du blé dur sauf semoir et réglage moissonneusebatteuse. Sensibilité au précédent vigne Faible, hormis le fait que sur ces sols les risques de sols trop caillouteux ou trop calcaires sont plus importants. Irrigation Le pois valorise bien l irrigation, dans des périodes de faible utilisation des réseaux. En effet, les périodes de forte sensibilité se situent pendant la floraison (avril-mai) et la formation du grain (mi- Synthèse régionale «Alternatives Agricoles à l arrachage de la vigne» 4

Dispositif réglementaire auquel la production est soumise Les protéagineux sont soumis au régime PAC (cf. fiche «aides PAC») 3 types d aide sont possibles : Une aide découplée : les protéagineux permettent d activer les DPU Une aide couplée : les protéagineux permettent d activer une aide couplée en céréale sec Une aide spécifique protéagineux L octroi de ces aides est lié au respect de la conditionnalité. Risque financier et intérêt économique pour l exploitant Résultats économiques et facteurs de risque Les marges brutes de cette culture, pour un rendement moyen autour de 30 q/ha (hors Ouest audois qui se situe plutôt autour de 40 q/ha), étaient jusqu à présent faibles, de l ordre de 200 à 300 /ha (hors DPU) : Exemple = 30 q/ha x 130 /q + 80 à 140 /ha d aides couplées+ aide directe (si terres éligibles) 200 à 250 /ha (charges). Avec un prix à 200 /q, cette marge brute passe à une fourchette de 400 à 600 /ha, et permet d envisager des marges directes positives. Mais la concurrence d autres cultures risque de pénaliser le re-développement de cette culture dont les marchés locaux et régionaux sont pourtant assurés. Besoins de trésorerie La période de culture est courte, avec un faible investissement en culture (environ 200 à 250 /ha) entre décembre et juin et un retour de trésorerie dès début juillet. Les DPU et les aides couplées sont versés vers novembre décembre. Cette culture permet une rentrée de trésorerie un peu avant le blé dur. Cependant, sans irrigation, le rendement reste limité (25-30 q/ha) et le produit brut peu élevé jusqu à présent (prix moyen de 130 /q). Risque financier lié aux investissements Idem blé dur. Les équipements spécifiques pour le semis sont à raisonner collectivement (entraide, CUMA) ou en sollicitant une Entreprise de Travaux Agricoles. De même, l irrigation doit être amortie sur d autres cultures. Synthèse régionale «Alternatives Agricoles à l arrachage de la vigne» 5

Personnes ressources Chambres d Agriculture : C. BONNEMORT ; JM GILLOT (Est Audois) ; JL VERGE (Centre Audois) ; G. BOYER (Ouest Audois) ; G. TERRES (Ouest Audois) ; F. ROZIS (Ouest Audois) - Chambre d'agriculture de l'aude - ZA de Sautes a Trebes CARCASSONNE cedex 9 C. FABRE ; A. ALLIES ; C. LAFON - Chambre d Agriculture de l Hérault - Mas de Saporta CS 10010 34 875 Lattes Cedex T. PIANETTI - Chambre d Agriculture du Gard - Mas de l Agriculture BP 80054 30023 Nîmes Cedex9 M. GASPARD Chambre Régionale d Agriculture Languedoc Roussillon - Mas de Saporta CS 30012 34 875 Lattes Cedex Institut techniques et offices : P. BRAUN Arvalis Institut du Végétal - Domaine de la Bastide - route de Generac 30900 NIMES S. VALADE - Arvalis Institut du Végétal (Ouest Audois) J-L. VERDIER, ingénieur régional - ARVALIS-UNIP - 6, Chemin de la Cote Vieille 31450 BAZIEGE Offices nationaux interprofessionnels : F. CAUSSANEL Responsable orientation et suivi des filières ONIGC - 12 rue Rol Tangy 93550 Montreuil Sous Bois cedex Organisations professionnelles et inter-professionnelles : M. HAEFLIGER (céréales AB) BIOCIVAM 11 - ZI de Sautès 22 rue Industrie 11800 TREBES Ainsi que l ensemble des organismes économiques régionaux de la filière Bibliographie Doc technique ARVALIS - UNIP / Quoi de neuf pois novembre 2007 Docs ONIGC régionaux et nationaux Doc PROLEA «de la production à la consommation France Europe - Monde» 2006-2007 Marges brutes à la récolte Chambre d agriculture de l Aude (publications annuelles) Lettre régionale électronique ARVALIS - UNIP Flash UNIP Sud Ouest CDROM GNIS protéagineux et fourrages Liens Internet : Site du GNIS : www.gnis.fr Site de Prolea : www.prolea.com/unip Site d Arvalis : www.arvalisinstitutduvegetal.fr Site de l Institut de l élevage : www.inst.elevage.asso.fr Synthèse régionale «Alternatives Agricoles à l arrachage de la vigne» 6