Homme 56 ans, douleurs abdominales à J11 d une DPC sur ADK du pancreas mai d'équilibre

Documents pareils
Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE

Apport de l IRM dans la

IRM du Cancer du Rectum

Référentiel régional Prise en charge des cancers du rein Version 1 Mars 2013

Compte-rendu d examen anatomo-pathologique - hépatite chronique

CORRELATION RADIO-ANATOMIQUE DANS LE CARCINOME HEPATOCELLULAIRE TRAITE PAR TRANSPLANTATION HEPATIQUE : IMPACT SUR LA RECIDIVE

F JABNOUN, H BERMENT, R KHAYAT, M MOHALLEM, Y BARUKH, P CHEREL Institut Curie Hôpital René Huguenin, Saint Cloud JFR 2010

De la chirurgie du nodule aux ganglions

Artéfact en queue de comète à l échographie hépatique: un signe de maladie des voies biliaires intra-hépatiques

Cancer du sein in situ

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

Imagerie TDM et IRM des obstacles du bas cholédoque

Cancer du sein in situ

Images en «franc» hypersignal T2 du pelvis féminin Atlas iconographique

L infarctus veineux hémorragique (IVH) du nouveau-né, une pathologie mal connue. À propos de 19 patients.

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

compaction ventriculaire gauche sur la fonction ventriculaire chez l adulte

Christian TREPO, MD, PhD

IRM hépatique: ce que le manipulateur doit savoir

Pierre OLIVIER - Médecine Nucléaire

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

A Belarbi, ZC Amir, MG Mokhtech, F Asselah Service d Anatomie et de Cytologie Pathologique CHU Mustapha Alger

Cancer du sein. Du CA15-3 à la tomographie à émission de positons.

GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. La prise en charge du cancer du rein

Cancers de l hypopharynx

G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge de votre mélanome cutané

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

TRAITEMENT DES TUMEURS DU REIN PAR RADIOFRÉQUENCE

Moyens d étude de la peau

Résultat du traitement de la varicocèle chez l'adolescent par l'association coils-sclérosants.

Pathologies tumorales thoraciques : intérêt de l IRM de perfusion et de diffusion avant biopsie

Actualités IRM dans la SEP Thomas Tourdias 1, 2

LES CONTUSIONS DU REIN

Développement d'une nouvelle interface utilisateur multi-modalité en scanner interventionnel

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Guide du parcours de soins Titre ACTES ET PRESTATIONS AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques?

Qu est-ce qu un sarcome?

Coordinateur scientifique: Prof. Univ. Dr. Emil PLEŞEA. Doctorant: Camelia MICU (DEMETRIAN)

Les différents types de cancers et leurs stades. Dr Richard V Oncologie MédicaleM RHMS Baudour et Erasme La Hulpe 1/12/07

ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG. Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité

Chapitre 7 : Structure de la cellule Le noyau cellulaire

Cirrhoses et étiologie des cirrhoses (228) Professeur Jean-Pierre ZARSKI Avril 2003 (Mise à jour Mars 2005)

Quels sont les facteurs qui font augmenter les risques de cancer du rein?

Définitions. MALADIES GRAVES Protection de base Protection de luxe. PROTECTION MULTIPLE pour enfant

Les sciences de l ingénieur appliquées à la prise en charge du

Foscolo (1), J Felblinger (2), S Bracard (1) CHU Hôpital central, service de neuroradiologie, Nancy (1) CHU BRABOIS, Centre d investigation clinique

UROLOGIE DCEM III. Professeur Pierre PLANTE Professeur Michel SOULIE

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 23 mai 2007

Peut-on ne pas reprendre des marges «insuffisantes» en cas de Carcinome canalaire infiltrant

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

SYNOPSIS INFORMATIONS GÉNÉRALES

M Cancer du colon et du rectum. Coordination : Pr Hahnloser

Radiologie Interven/onnelle sur les nodules pulmonaires. J. Palussière, X. Buy Département imagerie

Essai Inter-groupe : FFCD UNICANCER FRENCH - GERCOR

Définitions. PrioritéVie Enfant MC. Assurance contre le risque de maladie grave

Définitions. PrioritéVie MC. Votre assurance contre le risque de maladie grave

G U I D E P A T I E N T - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge du cancer du foie

Dr N. BOUCHAOUR,Dr L.STOF, Pr B.MANSOURI Service d Imagerie Médicale CHU Beb-el-Oued Alger

neurogénétique Structures sensibles du crâne 11/02/10 Classification internationale des céphalées:2004

Lymphome non hodgkinien

POLY-PREPAS Centre de Préparation aux Concours Paramédicaux. - Section Orthoptiste / stage i-prépa intensif -

Les grands syndromes. Endoscopie trachéo-bronchique. Professeur D. ANTHOINE CHU de NANCY

schémas du by-pass gastrique pour obésité morbide

Assurance maladie grave

GUIDE - AFFECTION LONGUE DURÉE. Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique. Cancer du rein de l adulte

DERMATOSES ECZEMATIFORMES LICHENOIDES ET ERYTHEMATO-SQUAMEUSES

Biométrie foetale. Comité éditorial pédagogique de l'uvmaf. Date de création du document 01/ Support de Cours (Version PDF) -

Les traitements du cancer du rein

Le cancer du rein. Carcinome des cellules rénales. Une information de la Ligue contre le cancer pour les personnes concernées et leurs proches

Veraviewepocs 3De Le Panoramique dentaire qui répond à tous vos besoins en imagerie tridimensionnelle (3D)

Leucémies de l enfant et de l adolescent

SERVICE PUBLIC FEDERAL, SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT COMMISSION DE BIOLOGIE CLINIQUE RAPPORT GLOBAL

Prise en charge des dysplasies et carcinomes in situ de la surface oculaire au CHT de Nouvelle-Calédonie

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

Sujets présentés par le Professeur Olivier CUSSENOT

Cas clinique 2. Florence JOLY, Caen François IBORRA, Montpellier

TRAITEMENT DES TUMEURS HEPATIQUES. Paul Legmann Radiologie A Pôle Imagerie

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

Le traitement de l'insuffisance cardiaque chez le chien

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

Dr Pascale Vergne-Salle Service de Rhumatologie, CHU de Limoges. Membre enseignant chercheur EA 4021

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques

UE2 CANCEROLOGIE Place de la Médecine Nucléaire

SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES. Spondylarthrites. Décembre 2008

Recommandation Pour La Pratique Clinique

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S

HEL de Des maladies dépistées grâce aux examens préventifs

Marchés des groupes à affinités

IRM APRES TRAITEMENT RADICAL OU FOCAL du cancer de prostate. Raphaële Renard Penna Emmanuel Banayan Hôpital Pitié Salpétrière

DOSSIER DE PRÉSENTATION

Faut-il encore modifier nos pratiques en 2013?

Métastase unique d un NPC: Une question singulière? Jean Louis Pujol - Xavier Quantin Mohammad Chakra Fabrice Barlési

INFORMATION & PRÉVENTION. Le cancer de la vessie

INVESTIR DANS LA NOURRITURE

UN PATIENT QUI REVIENT DE LOIN. Abdelmalek AZZOUZ GRCI 29/11/2012 Service de Cardiologie A2 CHU Mustapha. Alger Centre. Algérie

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis.

Transcription:

Homme 56 ans, douleurs abdominales à J11 d une DPC sur ADK du pancreas mai 2009 Lésion rénale G solide, unique hypervascularisée, à la phase artérielle; "cicatrice" centrale, homogénéisation à la phase Clémence,Burgain IHN d'équilibre

Juillet 2013 rehaussement précoce, massif "en rayons de roue" de l'ensemble de la lesion, à l'exception de la zone centrale homogénéisation progressive

juin 2009 hypersignal T2 modéré de type "cellulaire" hétérogène prise de contraste hétérogène

IRM août 2013 Caractéristiques inchangées / augmentation de taille modérée 30mm de grand axe vs 25mm, soit 5 mm en 4 ans Octobre 2013 : biopsie scanoguidée

Prolifération tumorale d architecture essentiellement tubulaire, caractérisée par de petits tubes bordés par une assise de cellules cylindriques ou aplaties, parfois cytoplasme clarifié, le noyau refoulé au pole apical. + petits massifs de cellules claires. Noyaux ronds, peu atypiques, très faiblement nucléolés. Absence de macrophages spumeux, de calcifications ou de mucus extra cellulaire Immunohistochimie : Ac anti cytokératine 7 + Vimentine+ EMA+ Ac Anti CD10 -, P504S -,P63-,WT1- Carcinome papillaire à cellules claires, de grade II de Führman

Tumeur bénigne rare (3 à 7% des tumeurs rénales solides); 2 ème en fréquence après angiomyolipome Syn, adeńome oncocytaire, adeńome tubuleux proximal du rein, adeńome a cellules reńales Age médian : 65 ans H > F Unilatéral, 5% bilatéral, 1,4% multifocal Clinique : Découverte fortuite car asymptomatique : 60 à 85% des cas Parfois : douleurs lombaires, hématurie, sd infection, ( masse paplpable : rare

en imagerie, difficultés de faire la différence entre les tumeurs rénales malignes et bénignes Anatomopathologie nécessaire Découverte fortuite échographie ou scanner Deux présentations en fonction de la taille : >3cm plus spécifique -vascularisation radiaire en rayons de roue spoke wheel - cicatrice centrale : fibrose +tissu conjonctif hyalin compression des vx En théorie, pour les volumineuses lésions, en pratique aussi ds les petites Pas de calcification ( mais )

Développé à partir des cellules intercalaires de type A des tubes collecteurs. Macroscopie = caractéristique Tumeur compacte et homogène, bien limitée, Couleur : brun foncé acajou +/- cicatrice fibrohyaline centrale stellaire : 35 à 55% Absence de remaniements nécroticohémorragiques Remaniements oedemateux myxoides du stroma

Microscopie = architecture particulière avec nombreuses variantes Travées dans un fond fibromyxoïde parfois inexistant, parfois abondant et contenant quelques débris de tubes rénaux. Oncocytes = cellules de grande taille, à cytoplasme éosinophile très riche en mitochondries avec un noyau central rond, régulier et nucléolé.

Echographie Masse tissulaire homogène Iso échogène (échogénécité proche parenchyme sain) +/- Cicatrice centrale hypo échogène Hypervacsularisation en doppler en rayon de roue 18 s après injection Cinétique de réhaussement en écho de contraste : Rayon de roue à la phase artérielle, cicatrice centrale à la phase retardée 2 minutes après injection

Cinétique de rehaussement typique d un gros oncocytome

2 éléments à étudier : -Cicatrice centrale # nécrose centrale hypodense des carcinomes à cellules claires Hypodense au tps néphrographique Centrale ou excentrée, régulière, plusieurs formes -Parenchyme rénal autour de la cicatrice : réhaussement intense et homogène

Scanner oncocytome < 3cm Scanner oncocytome > 3cm Art Portal Tardif

Carcinome rénal à cellules claires Carcinome chromophobe : tumeur hypodense, peu réhaussée, cicatrice 7%, coloration de Hale Carcinome papillaire : tumeur hypovasculaire, réhaussemet très tardif métastase : lésion homogène

Au total -Aucun critère radiologique de certitude pour la caractérisation d un oncocytome par l imagerie mais des éléments de forte présomption: hypervascularisation intense et précoce "en rayon de roue" cicatrice centrale de forme variable, à bords nets tissu tumoral environnant, homogène sans calcifications -Nécessité d une biopsie +++ car comme dans le cas rapporté, on peut avoir des aspects pratiquement superposables et une croissance tumorale très lente dans un carcinome papillaire du rein