FAO FIDA PAM. Travailler ensemble. pour combattre la faim et la pauvreté



Documents pareils
Oeuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté aux Comores

La gouvernance foncière Agissons pour sa mise en œuvre!

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE

ISBN (version imprimée) E-ISBN (PDF) FAO, 2013

PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC

DÉCLARATION SUR LES PROBLEMES ET ENJEUX FONCIERS EN AFRIQUE

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé

PJ 28/12. 7 février 2012 Original : anglais. Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni

Texte final de la Convention. Note du secrétariat

L Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l Environnement (PREMI)

FACTSHEET HAITI DEUX ANS APRES

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS.

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39

ACTED. Bien que les guerres soient officiellement terminées, il persiste des conflits localisés à l Est du territoire.

Le Conseil d administration. L Article VI du Statut du PAM définit comme suit les fonctions du Conseil:

Le système de protection sociale en santé en RDC

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT

F Distribution: GÉNÉRALE QUESTIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE. Point 5 de l'ordre du jour

Le HCR est pleinement conscient. Le budget du HCR pour l exercice Le processus de planification

FAO-Adapt. Programme-cadre sur l adaptation au changement climatique

CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE

Personne-ressource : Geoff Smith Directeur des Relations gouvernementales Tél. : Téléc. : smith@electricity.

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence

Vision transversale et action cohérente pour la protection de l Environnement

Qu est-ce que l adaptation au changement climatique?

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL

SOMMAIRE PARTIE 1 : POURQUOI «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES»?... 3 PARTIE 2 : EPARGNE/CREDIT DU SYSTEME FINANCIER INFORMEL...

ANNULATION DE LA DETTE EXTÉRIEURE POUR LES PAYS TOUCHÉS PAR LA MALADIE À VIRUS EBOLA

COOPERATION BELGIQUE - BURUNDI Programme 2012 de bourses d études et de stage hors-projet

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Agriculture paysanne durable: innovations et meilleures pratiques aux fins de transposition et de reproduction à plus grande échelle

AVANT-PROPOS. Directeur de la Division de la statistique de la FAO

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT)

Cadre d action de Hyogo pour : Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes

PLAN D ACTION MONDIAL POUR LES RESSOURCES ZOOGÉNÉTIQUES et la DÉCLARATION D INTERLAKEN

FONDS D INVESTISSEMENT CLIMATIQUES

POLITIQUE DE COHÉSION

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel

SYNTHESE DE PRESENTATION DU PPILDA

PLAN R E V A RETOUR VERS L AGRICULTURE

Règlement intérieur du Conseil d administration

Evaluation du projet Fonds pour la consolidation de la paix, Welthungerhilfe Butembo République Démocratique du Congo

Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena avril 2015

Formation des Partenaires en Fundraising/Récolte de fonds. Termes de référence

Deuxième Conférence internationale sur la nutrition. Rome, novembre Document final de la Conférence: Déclaration de Rome sur la nutrition

Cent huitième session. Rome, octobre 2011 FINANCEMENT DES ÉVALUATIONS - MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS DU CONSEIL

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP)

Alliance Public-Privé des Nations Unies pour le Développement Rural

Présentation de la réforme de la PAC

Les Principes fondamentaux

E/CN.6/2010/CRP.9. Compte-rendu de l animateur de la réunion. Distr. limitée 11 mars 2010 Français Original : anglais

Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD

diffusion externe les services d'orange pour l agriculture en Afrique

Conception et mise en œuvre de l Alerte Précoce par FEWS NET

REPUBLIQUE TOGOLAISE. Travail Liberate Patria MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L ELEVAGE ET DE LA PECHE -PNIASA - PLAN D ACTION DU VOLET NUTRITION

Cadre général du Forum sur les questions relatives aux minorités

Les personnes handicapées ont les mêmes droits

Négociation ministérielle pour un prêt de la Banque mondiale

MODULE II:Le cadre logique, et cadre de résultat comme outil de planification et de gestion axée sur les résultats du développement

Promulgue la loi dont la teneur suit : TITRE I

7 ème Edition des Assises de la Coopération Belge au Développement

Le FMI et son rôle en Afrique

Secrétariat d Etat auprès du Premier Ministre chargé des Technologies Nouvelles

INTÉGRATION DES SERVICES FINANCIERS DANS LES STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ Un aperçu Général

Promouvoir des synergies entre la protection des enfants et la protection sociale en Afrique de l Ouest et du Centre

République de Turquie Ministère Des Forêts et Des Affaires D eaux La Direction Générale de la Lutte Contre la Désertification et L érosion

Réunion mondiale sur l Éducation pour tous UNESCO, Mascate, Oman mai 2014

Expert International en Gestion des ressources en eau Coresponsable - Maroc

Deuxième Examen global de l Aide pour le commerce

NOS PRIORITÉS Les Objectifs stratégiques de la FAO

DONNER NAISSANCE NE DOIT PAS ÊTRE UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT

REPUBLIQUE DU BURUNDI. Cadre National Stratégique des Priorités d Intervention à Moyen Terme de la FAO au Burundi ( ) (NMTPF)

MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE SECURITE SOCIALE NOTE ANALYTIQUE SUR LE SECTEUR DE LA PROTECTION SOCIALE

Groupe de la Banque africaine de développement. ALLOCUTION D OUVERTURE DE M. OMAR KABBAJ Président du Groupe de la Banque africaine de développement

Convention-cadre sur les changements climatiques

République de Côte d Ivoire NOTE D INFORMATION UN INSTRUMENT PROFESSIONNEL AU CŒUR DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET DES FILIERES DE PRODUCTION

au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde

Accès des populations rurales au capital en Agroland

Comment évaluer la sécurité alimentaire? Guide pratique pour les Sociétés nationales africaines

Considérations sur la crise et le marché intérieur 1

Protocole d Accord de Coopération. Entre. Le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS)

Plan de travail du Bureau de l audit et de la surveillance du FIDA pour 2011

Plateforme d informations climatiques au Niger Présentation de l opportunité

L Assurance agricole au Sénégal

DUXTON ASSET MANAGEMENT

La création d une agence autonome présenterait les avantages et inconvénients suivants, recensés à travers l étude:

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable

PROFESSIONS AGRICOLES

VERS L AVENIR QUE NOUS VOULONS

CONGRES INTERNATIONAL SUR L ASSURANCE ET LA RÉASSURANCE DES RISQUES AGRICOLES. Partenariat Public Privé dans l Assurance Agricole

Les contributions des acteurs territoriaux à la promotion de la cohésion sociale et du développement durable aux niveaux local, national et mondial

Situation sanitaire dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est

Saint-Marin Allemagne. Monaco. Saint-Siège Andorre. Norvège. Slovaquie Autriche. Pays-Bas. Slovénie Belgique. Pologne. Suède Bulgarie.

Résumé. 1 Les chiffres du recensement général de la population et de l habitat (RGPH2) de 2009 sont en cours exploitation. Les données seront rendues

Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012

Uniterres. Rapprocher l aide alimentaire et les producteurs locaux

Charte. pour. de la coopération décentralisée. le développement durable

Plan d orientations stratégiques

Planification d urgence et gestion de crise en Belgique

Conseil économique et social

Transcription:

FAO FIDA PAM Travailler ensemble pour combattre la faim et la pauvreté

Notre engagement en faveur des pauvres buts communs De gauche à droite: Fawzi H. Al-Sultan, Président du FIDA; Catherine A. Bertini, Directeur exécutif du PAM; Jacques Diouf, Directeur général de la FAO La Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale a réaffirmé le droit fondamental de chacun à être à l abri de la faim. Pourtant, plus de 800 millions de personnes, dans le monde entier, mais surtout dans les pays en développement, n ont pas une nourriture suffisante pour satisfaire leurs besoins nutritionnels les plus élémentaires. Il est plus évident que jamais, en cette fin de siècle, que la coopération et la collaboration à tous les niveaux sont essentielles pour éradiquer la faim et la pauvreté. Un facteur clé à cet égard est la collaboration permanente et renforcée entre les trois organisations des Nations Unies établies à Rome, la FAO, le FIDA et le PAM, qui sont responsables au niveau mondial de l agriculture, de l alimentation, du développement rural, et de l éradication de la pauvreté. Nous sommes totalement unis dans notre engagement en faveur des objectifs du Plan d action adopté au Sommet mondial de l alimentation, qui vise à éradiquer la faim et la pauvreté dans tous les pays. La complémentarité de leurs mandats - qui sont axés respectivement sur la coopération technique, l aide financière et l aide alimentaire internationales - fait que, en travaillant ensemble, la FAO, le FIDA et le PAM peuvent accroître considérablement l impact de leur action. Nos trois organisations collaborent ainsi à la formulation de nouvelles politiques et d actions concrètes destinées à vaincre la faim, et à l élaboration de meilleures pratiques pour faire face aux crises et promouvoir le redressement et le développement. Si nous sommes déterminés à nous efforcer de donner toujours de nouvelles dimensions à notre collaboration, il importe néanmoins de dresser le bilan de nos réalisations passées et de nos résultats présents afin de gagner encore en efficacité. La FAO et le PAM collaborent à des évaluations communes de la vulnérabilité des populations pauvres aux crises alimentaires, et le PAM fournit l appui logistique nécessaire à la distribution en commun d une aide alimentaire, complétée par les semences et les intrants agricoles apportés par la FAO. La coopération technique de la FAO est souvent conjuguée à l aide financière du FIDA ou à l aide alimentaire du PAM. Inversement, le FIDA accorde des dons en faveur des activités d assistance technique et de recherche patronnées par la FAO et certains projets financés par le FIDA incluent des programmes d aide alimentaire ou de rétribution alimentaire du travail élaborés par le PAM. La FAO, par le truchement de son Centre d investissement, dispose d un service multidisciplinaire qui se charge d identifier et d examiner les projets susceptibles de bénéficier des concours financiers du FIDA et aide les pays en développement à établir leurs propositions de projets; les coûts correspondants sont répartis entre les deux organisations conformément à un accord officiel. Le Centre d investissement coordonne aussi les services techniques que la FAO fournit au PAM. PAM / S. Dougherty collaboration

Outre la collaboration multiforme que la FAO, le FIDA et le PAM mettent en œuvre sur le terrain, la coopération et le partage des coûts sont aussi très développés à Rome, notamment en matière de services de conférence, de traduction, d administration, de technologie de l information et de services de bibliothèque/documentation. Toutes trois partagent les installations et équipements de conférence et même, le cas échéant, le personnel de sécurité. Dans un vaste effort de réduction des coûts, de promotion de l efficacité et de partage de l information, elles collaborent régulièrement à l intégration de leurs technologies de l information et de leurs données afin d éviter tout double emploi. Ainsi, la base de données bibliographique du FIDA est hébergée sur l ordinateur central de la FAO et les études d évaluation sont partagées en ligne entre les organisations. Les prêts entre leurs bibliothèques, qu elles pratiquent depuis des années, mettent aujourd hui à la disposition de tout leur personnel des ressources exceptionnelles. Au cours des dernières années, les trois organisations, sorties renforcées du processus de réforme, ont pris des mesures importantes pour asseoir leur collaboration sur une base institutionnelle solide et permanente. Des réunions tripartites se tiennent régulièrement aux niveaux aussi bien décisionnel que technique, afin de déterminer les modalités de coopération mutuelle et de convenir des domaines et programmes spécifiques qui feront l objet d un suivi plus approfondi, ainsi que des opérations à entreprendre en commun ou parallèlement. Nos pays membres sont en droit d attendre de notre part les services les plus efficaces - renforcés par des partenariats innovants et efficaces entre nos organisations et tous les autres participants au processus de développement. Nous sommes convaincus que, oeuvrant ensemble, nous pouvons donner le maximum d impact à notre action et améliorer réellement le sort des pauvres et des affamés. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO Fawzi H. Al-Sultan, Président du FIDA Catherine A. Bertini, Directeur exécutif du PAM mandats différents Créée en 1945, la FAO a pour mandat de relever les niveaux nutritionnels et les niveaux de vie, d accroître la productivité de l agriculture et d améliorer les conditions de vie des populations rurales. Elle joue le rôle de chef de file pour toutes les questions techniques se rapportant à la sécurité alimentaire, à l agriculture, aux forêts, aux pêches et au développement rural, ainsi qu à la gestion durable des ressources naturelles, dont l importance à long terme est évidente. Le PAM, organisme responsable de l aide alimentaire au sein du système des Nations Unies, a vu le jour en 1963. L aide alimentaire qu il fournit sert à sauver des vies humaines dans les situations de crise, à améliorer l alimentation et la qualité de vie des personnes les plus vulnérables aux époques particulièrement critiques de leur existence, à contribuer à la construction d ouvrages d infrastructure et à promouvoir l autodépendance des communautés et des populations pauvres. Le FIDA a été établi en 1977 afin d aider les pays en développement à combattre la pauvreté rurale en mobilisant des ressources financières qu il accorde à des conditions de faveur pour la réalisation de projets de développement agricole et rural. Son mandat est unique en son genre au sein de la famille des institutions financières internationales: financer des projets de développement rural qui amélioreront le niveau nutritionnel et les conditions de vie des populations les plus pauvres des pays en développement.

Travailler Des secours au développement durable Au cours des dernières années, des catastrophes, de plus en plus dévastatrices et fréquentes, telles que sécheresses, inondations et tempêtes, ont sévi dans diverses parties du monde, tandis qu on assistait à une recrudescence des destructions et des souffrances causées par des crises complexes d origine humaine - par exemple, guerres civiles plongeant dans le chaos des pays entiers. L aide destinée à surmonter les crises doit être fournie dans un cadre bien défini, impliquant l évaluation de l impact, la détermination rapide des besoins et une claire perception des rôles respectifs des différents partenaires. Les trois organisations basées à Rome tout en agissant dans le cadre de leurs mandats et de leurs axes opérationnels respectifs, travaillent de concert et en coopération avec l ensemble du système des Nations Unies en vue du relèvement, de la reconstruction et du rétablissement durable des secteurs de l alimentation et de l agriculture. ens Rwanda Au Rwanda, la coopération des trois organisations basées à Rome était déjà étroite même avant les événements tragiques de 1994. Le plus important programme de développement rural exécuté au Rwanda était alors le projet de développement agricole au Gikongoro du FIDA, cofinancé par le PAM, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds d équipement des Nations Unies (FENU) et le Gouvernement rwandais. Le programme a été reformulé en 1995 et il est actuellement financé par le FIDA et le PAM. La FAO et le Ministère rwandais de l agriculture sont chargés de son application. Dès que le carnage s est apaisé, la FAO, le FIDA et le PAM ont rapidement rétabli et élargi leur collaboration sur le terrain. La FAO est l organe d exécution du volet agricole du programme de réinsertion des rapatriés au Rwanda, d un coût de 2,8 millions de dollars, qui est financé par le FIDA et exécuté par le Ministère rwandais du genre, de la famille et des affaires sociales. La FAO prend en charge l achat, le transport et la distribution locale des intrants destinés aux activités agricoles et pastorales, et évalue les résultats globaux du programme. Depuis 1994, des missions conjointes FAO/PAM d évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires sont dépêchées deux fois par an pour évaluer la production vivrière et estimer les besoins d importations alimentaires, y compris l aide alimentaire. La FAO et le PAM collaborent au transport et à la distribution gratuite de semences et d outillage agricole. Les trois organisations fournissent ensemble un appui aux groupes d agriculteurs dans le domaine crucial de la production semencière: un programme vivres-contre-travail du PAM soutient l amélioration des terres de production et la FAO fournit de son côté des intrants et conclut des accords de production avec des groupes financés par le FIDA afin d assurer l encadrement du programme et de fournir des conseils techniques. Secours alimentaires d urgence aux victimes du conflit en Angola PAM / T. Haskell

PROJETS emble FIDA / G. Pirozzi EN COMMUN Relance de l agriculture dans les régions du Rwanda ravagées par la guerre FIDA / G. Pirozzi Angola En 1996, les trois organisations ont élaboré en commun le projet de sécurité alimentaire d Uíge, financé par les ressources d un fonds fiduciaire de 4,8 millions de dollars accordé par le Gouvernement italien. Ce projet a pour objet d améliorer la sécurité alimentaire et d augmenter les revenus de 20 000 petits exploitants - tous victimes directes ou indirectes de la guerre - par l accroissement de la production des cultures vivrières (manioc, haricots, arachide) et de la principale culture commerciale, le café. Par des activités telles que la réfection des routes, le soutien des marchés, la mise en place d unités de transformation, et la fourniture de services de vulgarisation et de soutien aux agriculteurs et aux groupes communautaires, le projet met en pratique de nombreux principes stratégiques énoncés dans l examen des options et du relèvement de l agriculture en Angola, ainsi que dans le programme spécial de sécurité alimentaire de la FAO. En outre, il prend appui sur un projet financé par le FIDA, dont il est complémentaire, à savoir le projet de développement des cultures vivrières dans la région Nord, et élargit les programmes de secours exécutés par le PAM en Angola, en assurant le passage de l action d urgence aux activités de soutien du développement.

Travailler ensemble Terres arides En mai 1998, la FAO et le FIDA ont signé un mémorandum d accord portant sur la collaboration entre les deux organisations en vue de mettre en œuvre la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et la désertification, en particulier en Afrique. Cet accord encourage la coopération dans le domaine normatif en vue de la mise en valeur durable des terres arides. Les deux organisations aideront les pays à élaborer des programmes d action visant à combattre la désertification, à lancer des programmes d investissement et à mener à bien l examen technique des activités liées à la convention. Récolte du riz sur des terres irriguées au Niger FAO / 17450 / A. Odoul Pérou Dans les Andes péruviennes, le FIDA et le PAM travaillent en tandem à l amélioration de la capacité productive et des pratiques agricoles dans les zones affectées par des années de sécheresses, de gelées et d inondations, aggravées par un long conflit civil intérieur. Un projet du PAM a pour objectif de réparer les graves dégâts écologiques et de remédier à la perte de capacité productive dans 65 petits bassins versants. Environ 56 600 agriculteurs participent aux travaux de restauration, de conservation des sols et d aménagement des eaux, entièrement réalisés selon la formule vivres-contre-travail. L établissement de fermes semencières et le financement d activités de production vivrière visent à stimuler la croissance économique locale. En complément du projet du PAM, le FIDA a entrepris un projet d amélioration des pratiques agricoles qui offre des services de vulgarisation et une formation aux communautés des départements de Cajamarca, Puno, Moquegua et Tacna. Au total, 43 000 familles appartenant à 100 communautés bénéficieront du projet. Conservation des sols et lutte contre l érosion au Pérou

Le système mondial d information et l alerte rapide Le système mondial d information et d alerte rapide sur l alimentation et l agriculture (SMIAR) de la FAO, qui existe depuis 1975, est un forum ouvert servant à l échange d informations essentielles sur la sécurité alimentaire. Il permet à la FAO de rassembler et d analyser les données nécessaires à la surveillance de l offre et de la demande de produits alimentaires, de mener conjointement avec le PAM des missions d évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires et de publier régulièrement des bulletins sur la production et les marchés alimentaires mondiaux, ainsi que des rapports de situation au niveau régional et national. Son principal objectif est d aider les décideurs de la communauté internationale, y compris les organismes humanitaires, à intervenir à temps, en mettant à profit les informations les plus récentes sur tous les aspects de l offre et de la demande de produits alimentaires, et notamment de les prévenir des crises alimentaires imminentes. Dans le cadre du SMIAR, la FAO collabore avec le PAM à l analyse des opérations d urgence, ainsi que des demandes d aide alimentaire d urgence présentées par les gouvernements et qui, au-delà d un certain seuil, doivent être approuvées conjointement par la FAO et le PAM. Le SMIAR collabore avec le PAM à l occasion de réunions officielles de coordination et de contacts informels quotidiens. En mars 1997, la FAO et le PAM ont signé un accord de coopération technique portant sur le partage des bases de données et des systèmes d alerte rapide et d analyse de la vulnérabilité. En outre, un groupe de travail mixte FAO/PAM examine les projets de la publication bimestrielle du SMIAR Cultures et pénuries alimentaires, afin de veiller à ce que les données qu elle fournit sur l aide alimentaire soient toutes à jour. La collaboration avec le FIDA a commencé récemment, par exemple, à l occasion de la préparation des missions et des comptes rendus de fin de mission du FIDA en République populaire démocratique de Corée. FIDA / R. Grossman Missions d évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires La FAO et le PAM exécutent ensemble des missions d évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires dans les pays qui ont besoin d une aide alimentaire internationale ou qui sont confrontés à des pénuries causées par des catastrophes d origine naturelle ou humaine. Les deux organisations ont des responsabilités distinctes: la FAO évalue la situation des disponibilités alimentaires en se fondant sur l analyse de la production, des prix, des échanges marchands, des importations et des exportations, ainsi que la capacité des économies nationales et des gouvernements à faire face aux problèmes de ravitaillement. Le PAM évalue de son côté les besoins d aide lorsque ni les moyens de survie des ménages particulièrement vulnérables ni les ressources nationales ne sont suffisantes pour surmonter les pénuries alimentaires temporaires ou chroniques, et détermine la stratégie et la logistique des interventions d aide alimentaire. République populaire démocratique de Corée La FAO, le PAM et le FIDA travaillent ensemble, aux côtés des autorités nationales, dans un effort permanent visant à éviter une crise alimentaire nationale, à assurer la sécurité alimentaire et à augmenter les revenus des ménages en République populaire démocratique de Corée. Les trois organisations ont collaboré à l exécution d évaluations saisonnières des récoltes, à la fourniture d une aide alimentaire d urgence et d intrants agricoles, au renforcement de l agriculture, de l élevage et de l infrastructure, et à des enquêtes sur les besoins d investissement futurs. Depuis décembre 1995, la FAO et le PAM ont exécuté conjointement huit missions d évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires. Ces évaluations, seules études régulières de la situation alimentaire menées par les Nations Unies dans le pays depuis le début de la crise alimentaire, permettent à la FAO, au FIDA et au PAM de déterminer l impact de l aide alimentaire et des programmes de production agricole dans le pays et de planifier les interventions futures. En décembre 1995, le FIDA a approuvé le premier prêt international à la République populaire démocratique de Corée, destiné à un projet de développement de la sériciculture. En 1997, les trois organisations ont ensuite collaboré à la conception d un projet destiné à relancer à court terme la culture du riz et du maïs et à promouvoir le développement de l élevage en général. Le PAM étudie actuellement des moyens novateurs de soutenir ce projet et de renforcer son partenariat avec le FIDA aux fins des activités vivres-contre-travail consacrées au relèvement de l agriculture dans le pays. Aide alimentaire destinée aux enfants de la République populaire démocratique de Corée PAM / T. Haskell

Travail ensemble Travaux de terrassement pour accroître les cultures vivrières en Chine FIDA / L. Dematteis Système d information et de cartographie sur l insécurité et la vulnérabilité alimentaires En décembre 1997, les représentants de 21 organisations ont établi, afin d atteindre les objectifs énoncés par le Sommet mondial de l alimentation, un groupe de travail interinstitutions chargé de veiller à l élaboration coordonnée d un système d information et de cartographie sur l insécurité et la vulnérabilité alimentaires (SICIVA). La FAO joue le rôle de catalyseur, tandis que le FIDA et le PAM participent activement aux travaux du groupe de travail interinstitutions. Le FIDA a accueilli la deuxième réunion du groupe en avril 1998, et le PAM, à son tour, accueillera une future réunion. Le FIDA utilise les produits du SICIVA tels que les informations et les cartes sur l insécurité et la vulnérabilité alimentaires dans différentes parties du monde. Par ses activités d analyse et de cartographie de la vulnérabilité (ACV), le PAM apporte une contribution importante à ce programme. PAM / T. Haskell Combattre la vulnérabilité et l insécurité alimentaire en Chine Chine Les autorités chinoises ont donné leur accord pour que le PAM et le FIDA exécutent conjointement tous les futurs projets qu ils entreprendront dans le pays. À cette fin, les deux organisations travaillent à la constitution d une réserve de projets PAM/FIDA en s appuyant sur une étude de vulnérabilité qui utilise les logiciels mis au point par la FAO et la base de données SICIVA de la FAO pour la cartographie. Les trois organisations sont prêtes à collaborer à l élaboration d une stratégie de pays mettant à profit les atouts et les compétences spécifiques de chacune d elles. En 1995, les préparatifs en vue de l exécution conjointe de projets dans les provinces de Sichuan et de Qinghai ont été entamés. Pour améliorer le processus national de renforcement des capacités, des consultants essentiellement nationaux formant un vaste réseau reçoivent actuellement une formation en vue des futurs projets FIDA/PAM, avec le soutien financier du PNUD et l assistance technique de la FAO.

La lutte contre les organismes nuisibles et les maladies ler La collaboration entre la FAO et le FIDA en matière de lutte contre les parasites et les maladies des animaux au Proche-Orient et en Afrique du Nord remonte à 1989, époque à laquelle la lucilie bouchère avait fait son apparition dans la Jamahiriya arabe libyenne. Un programme pilote financé par le FIDA avec des cofinancements de la Banque africaine de développement (BAfD), le PNUD et la FAO a permis de tester une approche appliquant la technique de l insecte stérile (SIT). La FAO a établi à son siège le Centre d interventions d urgence contre la lucilie bouchère en Afrique du Nord (SECNA). Devant l éclatante réussite du programme pilote, un programme complet d éradication couvrant la totalité de la zone infestée a été mis en place, financé conjointement par la FAO, le FIDA et d autres donateurs; son action a culminé en juin 1992 avec la déclaration que l Afrique du Nord était officiellement indemne de la lucilie bouchère. Afin d étendre cette collaboration à d autres maladies animales ayant d importantes répercussions économiques dans la région - par exemple, fièvre aphteuse, peste bovine, peste des petits ruminants et brucellose - le FIDA a accordé à la FAO un don d assistance technique en vue de la création d un réseau régional de surveillance et de contrôle des maladies animales (RADISCON). Ce réseau a pour principal objectif de surveiller les maladies animales, de fournir à temps des informations précises sur les maladies, de donner rapidement l alerte, et d intervenir en cas de risque d épidémie en Afrique du Nord et au Proche-Orient. La FAO et le FIDA envisagent actuellement la possibilité d appliquer le système d alerte rapide et de réseau régional dans d autres régions. FAO / 15737 / S. Pierbattista Recherche sur la lucilie bouchère dans la Jamahiriya arabe libyenne Le réseau du CAC pour le développement rural et la sécurité alimentaire En avril 1997, le Comité administratif de coordination des Nations Unies (CAC) a créé le réseau sur le développement rural et la sécurité alimentaire, conçu conjointement par le FIDA et la FAO comme mécanisme novateur destiné à assurer le suivi du Sommet mondial de l alimentation et à soutenir la Coalition populaire pour éliminer la faim et la pauvreté établie sous l impulsion du FIDA. Cette initiative a vite attiré d autres partenaires. Ce réseau international, géré conjointement par le FIDA et la FAO en étroite coopération avec le PAM, comprend aujourd hui 20 organisations des Nations Unies. Axé sur les pays et destiné à répondre aux priorités et aux besoins nationaux, ce réseau permet aux différents acteurs de travailler ensemble à la réalisation d objectifs communs, sur la base d un engagement partagé en faveur de la promotion du développement rural et de l élimination de l insécurité alimentaire dans le monde. La FAO est chargée de la gestion courante du réseau, tandis que le FIDA promeut l échange des connaissances, des enseignements et des meilleures pratiques issus des résultats des évaluations. Les outils fournis par les nouvelles technologies de l information - listes de discussion par messagerie électronique, site Internet et forum spécialisé d évaluation en ligne (EVAK) - sont utilisés avec succès au sein du réseau du CAC. La Coalition populaire pour éliminer la faim et la pauvreté Le FIDA, la FAO et le PAM figurent parmi les membres fondateurs de la Coalition populaire pour éliminer la faim et la pauvreté. La Coalition est issue de la Conférence sur la faim et la pauvreté, convoquée en 1995, à Bruxelles, par le FIDA et un certain nombre de partenaires, dont la FAO, le PAM, la Banque mondiale, la Commission européenne et un grand nombre d organisations non gouvernementales, en particulier des pays en développement. L objectif primordial de cette conférence était d unir le secteur public et la société civile dans la lutte contre la pauvreté. En tant que membres du comité de la Coalition populaire, les trois organisations basées à Rome contribuent à la coordination de ses travaux, allant de l élaboration des principes directeurs de la Coalition à l établissement d un plan d action stratégique. Le PAM a fourni une contribution de 100 000 dollars au budget de la coalition et joue un rôle de premier plan dans la mise au point de stratégies de collaboration pour les activités de préparation aux crises, de prévention, ainsi que de relèvement et de reconstruction dans un certain nombre de pays.

Travailler ensemble FIDA / C. Nesbitt Femmes participant aux travaux de reboisement et de protection des sols au Nicaragua FAO / 20219 / L. Dematteis Coopérative agricole de femmes en Côte d Ivoire Les femmes: des protagonistes clés Lorsqu un pays est ravagé par la guerre civile, la sécheresse ou d autres catastrophes, les femmes et les enfants souffrent de façon disproportionnée de la faim et de la pauvreté qui en résultent. Les femmes, qui sont les principales victimes de ces catastrophes, sont aussi des protagonistes clés de l effort nécessaire pour les surmonter. La FAO, le PAM et le FIDA ont pris un engagement ferme en faveur de l accès des femmes aux actifs et à leur maîtrise, aux activités créatrices de revenus et aux moyens de satisfaire le besoin essentiel qu est la nourriture. Ces trois organisations disposent de plans d action concrets pour l égalité entre hommes et femmes et travaillent ensemble afin d assurer que tous les projets prennent en compte les besoins locaux des femmes. Burundi Au Burundi, le projet de développement rural de l Est-Mpanda, cofinancé par le PAM et le FIDA, met clairement l accent sur les besoins et les problèmes des femmes locales. L objectif général du projet est d augmenter et de diversifier la production vivrière, et d améliorer les conditions socioéconomiques de l ensemble de la population locale. La participation des femmes est considérée comme essentielle à la réussite globale du programme. Pour assurer que les femmes retirent tous les avantages du programme, le projet met l accent sur l alphabétisation et les activités créatrices de revenus à l intention des femmes. En outre, des garderies d enfants, une unité spécialisée pour les femmes et des séances d information, d éducation et de communication (IEC) commencent à se mettre en place.

Niger Depuis plus de 15 ans, la FAO et le PAM travaillent ensemble au Niger dans le cadre du projet de développement rural intégré de Keita, qui fait une place importante à la participation populaire et au rôle des femmes dans le développement respectueux de l environnement et la gestion des ressources naturelles. Les femmes ont joué un rôle prééminent dans l exécution et l évaluation du projet, par exemple, dans la gestion sur place, la formation des formateurs, l évaluation de la santé et de l éducation et les activités d alphabétisation. Les femmes, les hommes et les jeunes locaux ont consacré aux activités du projet plus de 12 millions de journées de travail en échange de produits alimentaires livrés par le PAM. Les Gouvernements nigérien et italien figurent, entre autres, parmi les principaux partenaires du projet. FAO/20440/A. Proto Distribution de semences dans le cadre de l aide d urgence apportée aux paysans victimes des inondations en Somalie FAO / 20172 / G. Diana Zambie En Zambie, comme dans d autres pays, la lutte contre la faim et la pauvreté mais aussi la détermination des contraintes particulières auxquelles sont soumises les femmes passent par une étroite coopération et par le partage de l information. La FAO et le PAM soutiennent ensemble le Programme de sécurité alimentaire des ménages dans la province méridionale, qui est financé par le FIDA. Le prêt du FIDA fournit les ressources nécessaires pour atteindre l objectif du projet, qui est de stabiliser l accès aux produits alimentaires locaux et d améliorer la capacité de résistance des cultures locales. Par la fourniture de produits alimentaires destinés à des programmes vivres-contre-travail, le PAM maintient parallèlement un filet de protection sociale. Il veille à ce que 25 pour cent de ces programmes soient consacrés à des activités créatrices d actifs dont bénéficient directement les femmes et à ce que, dans la mesure du possible, 80 pour cent de la quantité totale d aliments distribués soient remis à la doyenne du ménage. La FAO met ses compétences et ses connaissances techniques à disposition dans la zone du projet, y compris les informations provenant d une étude conjointe FAO/FIDA sur les outils et les pratiques culturales utilisés par les femmes dans la région. Amélioration des techniques agricoles pour assurer l approvisionnement alimentaire en Zambie

PAM / G. Kinch FAO / 20726 / J. Spaull Viale delle Terme di Caracalla - 00100 Rome, Italie Tél.: +39-06-57051 - Fax: +39-06-57053360 Site Web: www.fao.org Via del Serafico, 107-00142 Rome, Italie Tél.: +39-06-54591 - Fax: +39-06-5043463 - Telex: 620330 IFAD-I Courrier électronique: IFAD@IFAD.ORG - Site Web: www.ifad.org Couverture: Photo PAM / F. Mattioli Via Cesare Giulio Viola, 68-00148 Rome, Italie Tél.: +39-06-65131 - Fax: +39-06-6590632 - Telex 626675 WFP I Courrier électronique: wfpinfo@wfp.org - Site Web: www.wfp.org