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TITRE I : DÉMOGRAPHIE Les dynamiques démographiques Lille Métropole Communauté Urbaine : une métropole de plus d un million d habitants Une population accrue avec les communes transfrontalières : En 1999, la population de Lille Métropole Communauté Urbaine compte 1 091 438 habitants dans 85 communes. Elle se place au quatrième rang national, derrière Paris (10,5 millions d habitants), Lyon (1,6 millions d habitants) et Marseille (1,4 millions d habitants). Avec les communes belges transfrontalières, l agglomération nordiste atteint 1,66 million d habitants. Elle se situe alors en seconde position, derrière l agglomération parisienne. Un poids démographique inégalement réparti sur le territoire communautaire : L espace communautaire de Lille Métropole recouvre des disparités démographiques importantes. Les zones les plus peuplées se situent au centre et au nord-est de l agglomération, le long de l axe historique du Grand Boulevard, ainsi qu à l est, dans la ville nouvelle de Villeneuve d Ascq. Quatre grandes villes regroupent près de 43% de la population : Lille-Hellemmes-Lomme, Roubaix, Tourcoing et Villeneuve d Ascq. La commune de Lille-Hellemmes-Lomme concentre notamment 19,5% de la population de la C.U.D.L. (17% de la population de l agglomération au sens de l INSEE). Le poids de la ville centre est cependant assez faible par rapport à d autres agglomérations françaises ; pour comparaison, 57% des habitants de l agglomération marseillaise vivent dans la commune de Marseille. Huit communes ont entre 20 000 et 50 000 habitants et rassemblent 20.2% de la population. Elles se situent toutes dans la zone agglomérée, sauf Armentières qui constitue une ville centre importante à l Ouest de l espace communautaire. Autour du noyau aggloméré, une quinzaine de villes moyennes comptent chacune entre 10 000 et 20 000 habitants, et comprennent 20% de la population. Il s agit de villes se situant dans la continuité de l agglomération ou formant des centres urbains particuliers, tels que Comines, Seclin, Halluin A l inverse, plus de la moitié des communes (46) a moins de 5 000 habitants et regroupe moins de 9% de la population communautaire. Ces bourgs se trouvent en majorité en périphérie de l agglomération, dans des zones à caractère rural plus marqué : dans le secteur des Weppes, surtout, dans la région de la Lys, et à l Est de la communauté, dans le Mélantois 1

Population sans double compte, par territoire, en 1999 Population sans double compte en 1999 Part de la population communautaire en % Lille-Hellemmes-Lomme 212 597 19,5% Territoire roubaisien 226 850 20,8% Territoire Tourquennois 158 626 14,5% Couronne Sud 102 681 9,4% Couronne Nord 133 017 12,2% Territoire Est 111 904 10,3% Weppes 61 498 5,6% Lys 84 265 7,7% COMMUNAUTE 1 091 438 100,0% Au cœur de l agglomération, le territoire de Lille-Lomme-Hellemmes compte environ 212 600 habitants. Dans le territoire Roubaisien, les villes de Roubaix (96 984 habitants) et Wattrelos (42 753 habitants) regroupent près des deux tiers de la population du territoire. Les sept autres communes du territoire ont des tailles diverses, comprises entre 1700 et 20 000 habitants. Il s'agit de Toufflers, Croix, Wasquehal, Hem, Lannoy, Lys-lez-Lannoy, Leers. Dans le territoire Tourquennois, les villes de Tourcoing et d'halluin regroupent à elles seules les deux tiers de la population du territoire (respectivement 93 540 et 18 997 habitants). Les autres villes - Mouvaux, Neuville-en-Ferrain, Bondues et Roncq - ont des poids de populations compris entre 9 500 (Neuville-en-Ferrain) et 13 200 habitants (Mouvaux). Dans le territoire Est, la ville nouvelle de Villeneuve d'ascq concentre plus de 65 000 personnes. Mons-en-Baroeul constitue également une commune au poids démographique important, avec 23 000 habitants. Les autres communes du territoire ont toutes moins de 5 000 habitants et ont conservé un caractère rural plus ou moins marqué. Il s'agit de Forest-sur-Marque, Willems, Tressin, Chéreng, Baisieux, Gruson, Sainghin-en-Mélantois, Bouvines, Anstaing, Peronne-enMélantois, Lezennes et Sailly-lez-Lannoy. La Couronne Sud constitue un territoire hétérogène. Les communes urbaines, agglomérées à Lille ont une forte densité (Loos, Ronchin, Wattignies, Fâches-Thumesnil). Les communes de Lesquin, Vendeville, Templemars, à caractère péri-urbain, sont moins peuplées. Houplin-Ancoisne, Noyellesles-Seclin, Emmerin et Fretin sur les marges de ce territoire constituent des communes rurales. Seclin qui forme une ville-centre, a un poids de population plus marqué. Dans la Couronne Nord, en limite de Lille, se trouvent les communes suburbaines les plus peuplées : Lambersart, Saint-André, Marquette, La Madeleine, Marcq-en-Baroeul. Au-delà de cette première couronne, les autres communes ont gardé un caractère plus rural. Il s'agit de Capinghem, Premesques, Lompret, Verlinghem, Wambrechies et Pérenchies. Dans le territoire de la Lys, la ville d'armentières a 25 000 habitants et forme avec les villes d'houplines, de La Chapelle d'armentières, de Frelinghem et d'erquinghem-lys un pôle urbain. Le reste du territoire, correspondant à la plaine du Nord de la Lys, est constitué de communes à dominante rurale (Wervicq-Sud, Bousbecque, Deulémont, Warneton) dominées par Comines, Quesnoy-sur-Deûle et Linselles. Enfin, dans le territoire des Weppes, quatre villes principales de plus de 5 000 habitants se distinguent : La Bassée, Wavrin, Sainghin-en-Weppes, Haubourdin. Les autres communes du territoire sont Ennetières-en-Weppes, Englos, Escobecques, Erquinghem-le-Sec, Beaucamps-Ligny, Don, Hallennes-les-Haubourdin, Santes, Fournes-en-Weppes, Marquillies, Hantay, Salomé, Herlies, Illies, Wicres et Sequedin. 2

Population par commune, en 1999 Sources : Agence de développement et d'urbanisme - S.D.D.U. 2001 3

Une densité de population très forte mais contrastée : Les 85 communes de Lille Métropole Communauté Urbaine couvrent une superficie de 611, 45 km². La densité de population y est égale à 1 785 habitants par km2 en 1999. Cette densité moyenne est beaucoup plus forte que celles des autres grandes agglomérations françaises. Pour comparaison, l agglomération de Marseille a une densité moyenne équivalente à 651 habitants par km2. Cette densité se répartit toutefois de façon hétérogène sur le territoire communautaire. Sur les 85 communes de la Communauté, 25 villes ont une densité supérieure à la moyenne. Elles correspondent : - aux principales communes de la zone agglomérée : Lille-Hellemmes-Lomme, Roubaix, Tourcoing, - aux villes limitrophes de Lille, dans les couronnes Nord et Sud (Lambersart, La Madeleine, Marcq-en-Baroeul, Loos, Saint-André-lez-Lille, Fâches-Thumesnil, Ronchin, Wattignies, Marquette-lez-Lille), ainsi que dans les Weppes (Haubourdin), - aux communes situées à l Est et Nord-Est de l agglomération, sur les territoires Est, Roubaisien et Tourquennois (Villeneuve d Ascq, Mons-en-Baroeul, Wasquehal, Croix, Hem, Leers, Mouvaux, Lys-lez-Lannoy, Lannoy, Wattrelos), - à 2 villes isolées : Armentières (territoire de la Lys), Pérenchies. Densité de population, par territoire, en 1999 Densité de population Superficie en km2 habitants/km2 Lille-Hellemmes-Lomme 39,51 5381 Territoire Roubaisien 58,85 3855 Territoire Tourquennois 61,74 2569 Couronne Sud 83,25 1233 Couronne Nord 69,79 1906 Territoire Est 73,47 1523 W eppes 108,97 564 Lys 115,87 727 COMMUNAUTE 611,45 1785 Depuis 1975, une population en faible croissance Une croissance démographique faible, mais qui s accentue au fil des années : La population sans double compte de la Communauté Urbaine a augmenté d environ 48 600 personnes entre 1975 et 1999, soit une augmentation globale de 4,7% sur 24 ans, avec un taux de croissance annuel de 0,20%. Durant la même période, la population de l arrondissement de Lille (au sens de l INSEE), comptant 125 communes, a augmenté de 6,1%. Les communes périphériques à la C.U.D.L ont donc connu une croissance démographique plus marquée que celles de la communauté. 4

Evolution de la population entre 1990 et 1999 dans l aire d influence de Lille-Métropole Evolution annuelle moyenne de la population (en %) 1,5-3 1-1,5 0,5-1 0-0,5-2 - 0 Limite de la C.U.D.L. 0,28 moyenne de l'arrondissement Source : INSEE - Recensements de la population 1990 et 1999 5

La hausse de la population semble faible comparativement à l évolution démographique des autres agglomérations françaises de plus d un million d habitants. Ainsi, dans les agglomérations lyonnaise et marseillaise, entre 1975 et 1999, la population a augmenté respectivement de 17% et de 9%. Toutefois, depuis 1975, l augmentation de la population se révèle plus importante que celle de la population régionale (4,7% contre 2,1%). De plus, elle s est confortée au cours des années. Evolution des taux de croissance démographique annuel communautaires et régionaux 0,23% 0,25% Région 0,06% 0,10% 0,09% Communauté urbaine de Lille 0,30% 0,25% 0,20% 0,15% 0,10% 0,05% 0,00% 0,07% Taux de croissance annuel 1975-1982 Taux de croissance annuel 1982-1990 Taux de croissance annuel 1990-1999 Des évolutions démographiques territoriales de plus en plus homogènes au sein du territoire communautaire : La croissance démographique depuis 1975, à l échelle communautaire, cache des disparités spatiales, qui semblent toutefois s être atténuées au cours des dernières années. La périurbanisation remarquée entre 1975 et 1982 au sein de la communauté (forte baisse démographique des villes centres anciennes, au profit des territoires plus ruraux ou de la ville nouvelle de Villeneuve d Ascq) s amenuise. Les villes centres anciennes, qui avaient subi de fortes pertes de population entre 1975 et 1982, voient leur évolution démographique s améliorer (même si le nombre d habitants baisse encore légèrement à Roubaix et à Tourcoing). A l inverse, il faut souligner un ralentissement de la croissance des territoires de la Lys ou des Weppes. Evolution du taux de croissance annuel, par territoire 1975-1982 1982-1990 1990-1999 Lille-Hellemmes-Lomme -1,54% 0,13% 0,75% Territoire Roubaisien -0,56% -0,06% -0,01% Territoire Tourquennois 0,15% 0,13% 0,10% Couronne Sud 0,85% 0,23% 0,10% Couronne Nord -0,16% 0,42% 0,24% Territoire Est 3,81% 0,58% 0,08% Weppes 0,92% 0,57% 0,35% Lys 0,46% 0,55% 0,33% COMMUNAUTE 0,06% 0,23% 0,25% Lille-Hellemmes-Lomme a connu une très importante hémorragie de sa population entre 1975 et 1982. Une reprise démographique s amorce ensuite, et se conforte entre 1990 et 1999, période durant laquelle le taux de croissance annuel atteint 0,75%. Même si la ville n a pas retrouvé son niveau de population de 1975, elle gagne durant cette dernière période intercensitaire environ 14 000 habitants supplémentaires, ce qui représente 58% de la croissance de la C.U.D.L.. La population du territoire Roubaisien continue à diminuer. Toutefois, cette baisse est infime entre 1990 et 1999, correspondant à une quasi stagnation (- 179 habitants). La ville centre de Roubaix perd encore de la population, mais son taux de variation annuel est passé de 1,08% entre 1975 et 1982, 6

à 0,09% entre 1990 et 1999, ce qui traduit une nette amélioration. Deux autres communes sur le territoire connaissent par contre une perte constante de la population depuis 1975 : Wattrelos et Hem. Dans le territoire Tourquennois, la population est en augmentation. Néanmoins, cette croissance s est légèrement ralentie durant la dernière période intercensitaire. Le taux de variation annuel est passé de 0,13% entre 1982 et 1990 à 0,10% entre 1990 et 1999. La ville centre de Tourcoing subit une diminution démographique depuis 1975, mais cette perte de population s est ralentie de façon considérable durant la dernière période intercensitaire (-0,03% par an, contre - 0,76 % par an entre 1975 et 1982). Mouvaux et Neuville-en-Ferrain ont également vu leur population décroître durant cette période, contrairement aux années précédentes. Dans le territoire Est, la croissance démographique connaît un ralentissement. Cette régression s explique par l évolution démographique de la ville centre de Villeneuve d Ascq. Jusqu en 1990, cette commune a bénéficié d une très importante croissance. Entre 1975 et 1990, son nombre d habitants est passé de 36 800 à 65 300. A partir de 1990, cette tendance démographique s est inversée, et Villeneuve d Ascq a perdu des habitants (-300). Les communes de la Couronne Sud ont également connu une évolution démographique positive entre 1990 et 1999 (hormis les villes de Wattignies, Seclin et Noyelles-les-Seclin). Toutefois, cette croissance s est ralentie depuis 1975. A l inverse, les communes de la Couronne Nord ont vu leur situation s améliorer depuis cette même année. La tendance démographique négative est devenue positive entre 1982 et 1990. Cette croissance s est toutefois ralentie pendant la dernière période intercensitaire, avec un taux de variation annuel équivalent à 0,24% par an. Enfin, la population des territoires des Weppes et de la Lys est en augmentation constante depuis 1975. Toutefois, cette hausse s est ralentie au cours des dernières années, surtout pour la région des Weppes, où le taux de croissance est passé de 0.92% par an entre 1975 et 1982, à 0.35% entre 1990 et 1999. Durant cette même période, le territoire de la Lys a également connu un taux de croissance annuel important (0.34%). La croissance est particulièrement forte dans les communes de Deûlemont, de Frelinghien et de Quesnoy-sur-Deûle. La population de la ville centre d Armentières se maintient depuis 1975. Une péri-urbanisation qui s étend au-delà de la Communauté Urbaine : Si la péri-urbanisation s est poursuivie au sein du territoire communautaire entre 1990 et 1999, elle s est développée dans les communes situées sur les franges de l espace communautaire, dans l aire d influence résidentielle de Lille-Métropole. Dans cette aire d influence, entre 1990 et 1999, les zones de forte croissance démographique (avec des taux de croissance annuels supérieurs à 1.2%) se situent en majorité dans le sud-est, plus rural. Le secteur de la Scarpe, à l extrémité sud, autour de Marchiennes et d Orchies, ainsi que le Pévèle, autour de Cysoing ont le plus bénéficié de cette hausse de population. Une natalité qui compense de nombreux départs A l échelle de la communauté, le très faible taux de croissance relevé depuis 1975 s explique à la fois par un fort déficit migratoire, et par un accroissement naturel élevé. De nombreux habitants ont quitté le territoire communautaire, mais la forte natalité a permis de compenser cette perte de population. 7

MOUVEMENTS NATURELS MIGRATOIRES DANS L'AIRE D'INFLUENCE DE L.M.C.U. Solde naturel entre 1990 et 1999 Taux de variation annuel dû au solde naturel (en %) 1,2-1,5 0,9-1,2 0,6-0,9 0,3-0,6 0-0,3 Limilte de la C.U.D.L. 0,74 moyenne de l'arrondissement SOLDE MIGRATOIRE ENTRE 1990 ET 1999 Taux de variation annuel de la population dû au solde migratoire (en %) 1,2-1,5 0,9-1,2 0,6-0,9 0,3-0,6 0-0,3 Limilte de la C.U.D.L. -0,46 moyenne de l'arrondissement Source : INSEE - Recensements de la population 1990 et 1999 8

Evolution des différents taux de variation annuels, à l'échelle communautaire 8 octobre 2004 1,00% 0,80% 0,60% 0,40% 0,20% 0,00% -0,20% -0,40% -0,60% -0,80% 0,75% 0,82% 0,74% 0,23% 0,25% 0,06% 1982 1990 1999-0,52% -0,62% -0,71% Taux de variation annuel global en % Taux de variation annuel dû au solde naturel en % Taux de variation annuel dû au solde migratoire en % Evolution des différents taux de variation annuels, par territoire Taux de variation annuel dû au solde naturel Taux de variation annuel dû au solde migratoire 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1975-1982 1982-1990 1990-1999 Lille-Hellemmes-Lomme 0,61% 0,80% 0,83% -2,23% -0,72% -0,08% Territoire Roubaisien 0,69% 0,75% 0,78% -1,31% -0,86% -0,84% Territoire Tourquennois 0,70% 0,73% 0,71% -0,58% -0,64% -0,65% Couronne Sud 0,82% 0,75% 0,58% 0,03% -0,55% -0,51% Couronne Nord 0,62% 0,77% 0,65% -0,81% -0,36% -0,43% Territoire Est 1,74% 1,44% 1,06% 2,28% -0,95% -1,07% Weppes 0,61% 0,71% 0,56% 0,32% -0,14% -0,22% Lys 0,53% 0,61% 0,49% -0,07% -0,07% -0,17% COMMUNAUTE 0,75% 0,82% 0,74% -0,71% -0,62% -0,52% Un solde migratoire majoritairement déficitaire, au profit surtout des communes périphériques à la Communauté Urbaine de Lille Dans l espace communautaire, le solde migratoire est déficitaire depuis 1975, mais ce déficit a tendance à se réduire au cours des dernières années. Géographiquement, ce solde migratoire déficitaire concerne tous les territoires de la Communauté Urbaine. Entre 1990 et 1999, il est toutefois particulièrement marqué sur les territoires Roubaisien et Tourquennois, ainsi que dans la Couronne Sud. Le territoire Est souffre également d un important déficit migratoire, après avoir été fortement bénéficiaire durant la période 1975-1982. Ce phénomène est dû à un nombre important de départs depuis la ville centre de Villeneuve d Ascq. A l inverse, pendant la dernière période intercensitaire, Lille-Hellemmes-Lomme a un taux de variation dû au déficit migratoire très faible (-0,08% par an), ainsi que le territoire de la Lys (-0,17%) et celui des Weppes (-0,22%). Le noyau central et les territoires les plus ruraux de la communauté s avèrent donc les plus attractifs. Les communes situées en dehors de la C.U.D.L., dans l arrondissement de Lille, accueillent une partie de la population communautaire. 9

Entre 1990 et 1999, les zones où les soldes migratoires sont positifs se situent majoritairement dans les régions de la Pévèle et de la Scarpe, ainsi que dans le Bas-Pays (mais de façon moins marquée). Une forte natalité, compensant le solde migratoire négatif Dans l ensemble de l espace communautaire, le solde naturel est positif. Un excédent de naissances sur les décès permet de compenser le fort déficit migratoire. Lille Métropole bénéficie en effet d une natalité plus dynamique qu à l échelle régionale, et d un taux de mortalité faible, en diminution constante. Cette conjoncture s explique par la structure par âge de la population. Toutes les communes de Lille Métropole ont des soldes naturels positifs. Durant la dernière période intercensitaire, le taux de variation annuel naturel est particulièrement élevé dans le territoire Est (supérieur à 1%). Cette situation très favorable est due à la ville centre de Villeneuve d Ascq, où ce taux atteint 1,33 %. Taux de natalité et de mortalité, par territoire, en 1999 Taux de natalité en 1999 pour 1000 habitants Taux de mortalité en 1999 pour 1000 habitants Lille-Hellemmes-Lomme 17,25 8,88 Territoire Roubaisien 16,96 8,90 Territoire Tourquennois 15,30 7,98 Couronne Sud 14,13 8,18 Couronne Nord 15,10 8,47 Territoire Est 16,41 5,33 Weppes 13,87 8,24 Lys 14,20 9,23 COMMUNAUTE 15,83 8,26 En 1999, le taux brut de natalité * de la Communauté atteint 15,83, ce qui est supérieur au taux relevé à l échelle régionale. Il est cependant en baisse ces dernières années. A l échelle des territoires, les taux de natalité restent particulièrement importants : - à Lille-Hellemmes-Lomme (17,25 ), - dans le territoire Roubaisien (16,96 ), surtout dans la ville centre de Roubaix (20,5 ), - et dans le territoire Est (16,41 ). Ils sont au contraire plus faibles que la moyenne communautaire dans les territoires des Weppes (13,87 ), de la Lys (14,20 ) et dans la Couronne Sud (14,13 ). Le taux brut de mortalité * a diminué ces dernières années. Il est de 8,26 en 1999 et est moins important qu à l échelle régionale. * Le taux brut de natalité correspond au rapport du nombre de naissances vivantes au cours d une période à la population totale au milieu de la période. * Le taux brut de mortalité correspond au rapport du nombre de décès au cours d une période à la population totale au milieu de la période. 10

En 1999, il est particulièrement faible sur le territoire Est (5.33 ), surtout dans la ville centre de Villeneuve d Ascq (4,3 ). Il est également inférieur à la moyenne communautaire dans le territoire Tourquennois (7.98 ), dans la Couronne Sud (8.18 ) et dans les Weppes (8.24 ). Le territoire de la Lys a par contre un taux de mortalité moyen plus élevé (9,23 ). Ces profils particuliers sont à mettre en corrélation avec la structure par âge. Une structure par âge qui traduit un vieillissement de la population La population de l espace communautaire comporte une forte proportion de personnes jeunes. Néanmoins, une tendance au vieillissement de la population se remarque. Proportion en % 35 30 25 20 15 10 5 0 Structure par âge en 1999 à l'échelle de la Communauté, du département et de la France 28,26 28,1 24,6 32,11 29,5 28,1 23,16 24,3 0-19 ans 20-39 ans 40-59 ans 60-74 ans plus de 75 ans 26 10,74 12 13,6 5,73 6 7,7 COMMUNAUTE DEPARTEMENT France Evolution de la structure par âge dans la communauté Proportion en % 35 30 25 20 15 10 32,12 32,11 20,28 15,48 30,36 32,64 20,84 16,14 28,26 32,11 23,16 16,47 0-19 ans 20-39 ans 40-59 ans Plus de 60 ans 5 0 1982 1990 1999 Années 11

La part des 0 à 19 ans diminue entre 1990 et 1999, tandis que les personnes âgées de plus de 40 ans sont en augmentation. Structure par âge, par territoire, en 1999 0-19 ans 20-39 ans 40-59 ans 60 ans et + 0% 50% 100% Lille-Hellemmes-Lomme 24,3% 42,4% 19,1% 14,2% Territoire Roubaisien 31,0% 29,4% 22,7% 16,9% Territoire Tourquennois 30,2% 28,6% 24,1% 17,1% Couronne Sud 26,9% 29,4% 25,2% 18,5% Couronne Nord 26,9% 29,0% 25,1% 19,1% Territoire Est 29,4% 34,4% 23,9% 12,4% Weppes 28,9% 28,2% 25,5% 17,5% Lys 29,4% 28,2% 24,6% 17,9% COMMUNAUTE 28,3% 32,1% 23,2% 16,5% Lille-Hellemmes-Lomme se caractérise par une très forte proportion de jeunes adultes, de 20 à 39 ans Cette prédominance est notamment liée à la présence de nombreux étudiants sur son territoire. La part des personnes âgées (plus de 60 ans) est à l inverse faible. Les territoires Roubaisien et Tourquennois ont des profils d âge assez similaires. Ils se caractérisent à la fois par la forte proportion de jeunes (0-19 ans) et par un pourcentage relativement élevé des plus de 60 ans. Les villes centre de Roubaix et de Tourcoing concentrent notamment beaucoup de jeunes de moins de 19 ans. La Couronne Nord et la Couronne Sud ont également des profils très proches. La part des personnes âgées de plus de 60 ans est élevée. Le pourcentage des personnes de moins de 40 ans est moins important que sur l ensemble de la communauté. Le territoire Est se caractérise à l inverse par la présence d une forte proportion de jeunes. La ville centre de Villeneuve d Ascq explique cette situation. Les territoires des Weppes et de la Lys ont à la fois des proportions de jeunes (moins de 19 ans) et de personnes âgées de plus de 60 ans assez élevées. A l inverse, la tranche d âge des 20 à 39 ans y est assez faible. Un nombre de ménages * en augmentation mais dont la taille diminue Dans l ensemble de la Communauté Urbaine, le nombre de ménages est en forte augmentation. En 1999, il atteint 420 920 unités. Cette hausse s accompagne d une baisse générale de la taille des ménages (2,53 personnes en 1999). Taille des ménages à l'échelle communautaire 2,9 2,8 2,7 2,79 2,69 2,6 2,5 2,53 2,4 * ménage : Définition de l INSEE 1982 : un ménage 1990 est constitué 1999 par l ensemble des individus vivant dans une même résidence principale, qu il y ait ou non un lien de parenté entre eux. 12

TAILLE MOYENNE DES MENAGES DANS L'ESPACE COMMUNAUTAIRE, PAR COMMUNE, EN 1999 RAPPORT ENTRE LA POPULATION DES MÉNAGES ET LE NOMBRE DE MÉNAGES 2,9-0,5 2,6-2,9 2,3-2,6 2-2,3 1,5-2 Limite de la C.U.D.L. 2,56 MOYENNE DE L'ARRONDISSEMENT Source : INSEE, Recensement de la population 1999 13

Cette évolution est similaire à celle notée dans les autres grandes villes françaises, ainsi qu à l échelle nationale. Ce phénomène s explique par : - la diminution de la fécondité, - le recul de l âge moyen des femmes à la maternité, - l augmentation du nombre de célibataires, - le développement des familles monoparentales, - l augmentation du nombre de personnes vivant seules et notamment des personnes âgées. Toutefois, l agglomération lilloise reste une des capitales régionales où la taille des ménages est la plus élevée. Pour comparaison, en 1999, ce nombre moyen de personnes par résidence principale atteint 2,42 dans l agglomération lyonnaise, et 2,35 dans celle de Marseille. Nombre moyen de personnes par résidence principale, par territoire, en 1999 Nombre moyen de personnes par ménage Lille-Hellemmes-Lomme 2,06 Territoire Roubaisien 2,75 Territoire Tourquennois 2,76 Couronne Sud 2,55 Couronne Nord 2,51 Territoire Est 2,68 Weppes 2,77 Lys 2,77 COMMUNAUTE 2,53 En 1999, le nombre moyen de personnes par ménage est particulièrement bas à Lille-Hellemmes- Lomme (2,06). Ce nombre très faible n est pas représentatif de ce qui est observé dans la plupart des communes de la Communauté. Mis à part la Couronne Nord, où le nombre moyen d occupants par résidence principale atteint 2,51, tous les autres territoires de la C.U.D.L. ont des nombres moyens d occupants par résidence principale assez élevés, supérieurs à 2,53. Les mutations sociales Les catégories socioprofessionnelles et les formations Une grande diversité sociale du territoire communautaire Les catégories socioprofessionnelles de la population communautaire ont évolué ces dernières années. La part des agriculteurs, des ouvriers, des commerçants, des chefs d entreprise a diminué au profit de celle des employés, des professions intermédiaires, des cadres, des professions intellectuels supérieurs et des retraités. Les agriculteurs sont peu présents sur le territoire communautaire. Leur proportion représente 0.1% de la population, contre 0,4% à l échelle départementale. Elle a baissé depuis 1990, année durant laquelle elle atteignait 0,2%. La part des artisans, commerçants et chef d entreprises est également faible et en baisse depuis 1990, ayant passé 2,3% à 1,9%. 14

La proportion des ouvriers a aussi baissé depuis 1990 (12,3% contre 13,8%), mais elle reste non négligeable. Les personnes sans activités professionnelles, tout âge confondu, représentent 42,7% de la population en 1999, contre 44,6% en 1990. Cette diminution est à mettre en corrélation avec une augmentation du taux d activité féminin. A l inverse, le pourcentage des cadres, des professions intellectuelles supérieures, des professions intermédiaires et des employés a connu une progression au cours de la dernière période intercensitaire, passant de 25,2% à 28,5%. La proportion des retraités est également en hausse. Répartition des catégories socio-professionnelles de la population, par territoire, en 1999 Agriculteurs exploitants Artisans commerçants chef d'ent Cadres professions intellect sup Professions intermédiaires Employés Ouvriers Retraités Autres pers sans act prof Lille-Hellemmes-Lomme 0,02% 1,71% 7,84% 10,32% 12,72% 9,52% 12,33% 45,55% Territoire Roubaisien 0,04% 1,75% 3,25% 8,03% 12,16% 15,74% 14,61% 44,53% Territoire Tourquennois 0,05% 2,06% 4,14% 8,78% 11,43% 15,14% 14,66% 43,74% Couronne Sud 0,10% 1,79% 4,95% 10,44% 13,56% 10,46% 15,74% 42,96% Couronne Nord 0,15% 2,12% 8,45% 11,13% 11,49% 8,08% 15,23% 43,36% Territoire Est 0,19% 1,84% 8,33% 13,42% 14,64% 10,48% 12,16% 38,94% Weppes 0,47% 2,40% 5,10% 12,38% 15,84% 14,67% 17,53% 31,60% Lys 0,54% 2,03% 3,78% 9,91% 13,04% 15,29% 16,61% 38,81% COMMUNAUTE 0,13% 1,90% 5,73% 10,09% 12,69% 12,33% 14,43% 42,69% La répartition des catégories socioprofessionnelles diffère selon les territoires. A Lille-Hellemmes-Lomme, dans les Couronnes Nord et Sud et dans le territoire Est, la proportion des ouvriers est faible. Celle des cadres, des professions intermédiaires et des professions intellectuelles supérieures est supérieure à la moyenne. A l inverse, dans les territoires Roubaisien et Tourquennois, ainsi que dans celui de la Lys et des Weppes, la part des ouvriers est importante, supérieure à la moyenne. Un niveau de formation supérieur à celui de la région Bien que restant à conforter, le niveau de formation dans le territoire communautaire est globalement plus élevé que celui de la région. Ainsi, la proportion de la population de plus de quinze ans titulaire d aucun diplôme est plus faible sur l ensemble de la Communauté Urbaine de Lille (21,27%), qu à l échelle départementale (22,58%) et régionale (23,32%). Elle reste cependant plus importante qu à l échelle nationale, où le taux est inférieur à 20%. Par ailleurs, la proportion des personnes disposant des diplômes les plus élevés est plus importante dans la Communauté Urbaine que dans le département, la région et l ensemble de la France. Cette importance est à mettre en relation avec la présence sur le territoire communautaire d un peu plus de la moitié des étudiants de la région. Dans la Communauté Urbaine, près de 32,2% des personnes de plus de quinze ans disposent d un diplôme de niveau brevet professionnel ou baccalauréat minimum, contre moins de 26,7% dans le Nord, 24,8 % dans la région et 29,8% en France. Toutefois, des disparités existent entre les différents territoires. 15

Niveau de diplôme de la population de plus de 15 ans, par territoire, en 1999 Aucun diplôme en % CEP en % BEPC en % CAP BEP en % Bac Brevet professionnel en % Bac + 2 en % Diplôme de niveau supérieur en % Lille-Hellemmes-Lomme 21,4 13,5 7,3 17,6 11,6 11,0 17,6 Territoire Roubaisien 27,1 17,0 8,0 23,9 10,7 7,2 6,0 Territoire Tourquennois 23,6 17,0 7,9 24,1 11,8 8,6 6,9 Couronne Sud 18,2 19,0 8,8 24,2 12,0 9,7 8,3 Couronne Nord 15,6 15,5 8,5 19,6 13,1 12,1 15,5 Territoire Est 15,6 13,9 8,1 21,5 13,6 12,1 15,2 Weppes 18,1 19,9 8,6 25,9 12,0 9,3 6,2 Lys 23,6 18,8 7,8 24,6 11,0 8,8 5,5 COMMUNAUTE 21,27 16,36 8,03 22,18 11,85 9,7 10,61 Dans les territoires de Roubaix, de la Lys, de Tourcoing, la population de plus de 15 ans qui ne dispose d aucun diplôme est relativement plus importante qu à l échelle communautaire. Les personnes disposant d un brevet professionnel, d un baccalauréat ou plus sont les moins représentées. Dans les autres territoires, la proportion de la population la plus diplômée est nettement plus importante que dans l ensemble du département ; C est notamment le cas du territoire de Lille- Hellemmes-Lomme, mais aussi du territoire Est et de celui de la Couronne Nord, dans lesquels la présence d étudiants est la plus importante. Les indicateurs de revenus Les revenus des ménages dans la moyenne nationale A l échelle de l arrondissement lillois, le revenu moyen des foyers fiscaux de la métropole (13 903,66 ), en 1998, est inférieur à la moyenne nationale (14 358,41 ). Il se trouve en position médiane par rapport aux autres métropoles régionales (supérieur à celui de Marseille - Aix mais inférieur à celui de Bordeaux, Strasbourg et Lyon). Les différences de revenus entre les ménages sont de moindre amplitude dans l ensemble de l agglomération lilloise que dans d autres agglomérations en France, telles celles de Lyon, de Bordeaux ou Marseille. Toutefois, au cœur de la Communauté Urbaine, la ville centre de Lille se situe au rang des plus «pauvres», comparée aux autres villes centres françaises. En 1998, le revenu moyen fiscal de ses habitants s élève en moyenne à 11 902, 76. Il reste inférieur à celui de Marseille (12 432, 83 ), de Bordeaux (14 160, 38 ), de Strasbourg (14 779, 47 ) et de Lyon (15 952, 11 ). De plus, au sein de la Communauté Urbaine, une grande diversité entre les communes est mise en évidence. En effet, un rapport d environ un à quatre du revenu moyen des ménages en 1998 est relevé entre le plus bas à Roubaix et le plus élevé à Gruson.! Les revenus fiscaux net moyens les plus faibles concernent la population de Roubaix (8 923, 60 ), puis Tourcoing, Armentières, Wattrelos et Lannoy (entre 10 000, 00 et 11 300, 00 ).! A l inverse, les revenus les plus élevés se trouvent à Gruson (35 415, 89 ), puis Lompret, Escobecques et Bondues (30 437, 97 et 35 100, 17 ). Entre 1989 et 1998, le revenu moyen le plus bas reste sensiblement le même. Toutefois, durant la même période, l analyse de la progression du revenu moyen par commune laisse supposer une concentration progressive des populations les plus riches dans quelques communes. 16

Un taux de non-imposition proche de la moyenne nationale Dans le territoire communautaire, la moitié des ménages est non imposable (49,1%). Cette proportion est légèrement plus importante qu à l échelle du territoire national (46,7%). Le taux de non-imposition permet de préciser les éventuelles disparités de revenus des foyers au sein d une même commune. Dans la Communauté Urbaine, ce taux s échelonne de 23% à 68%, selon les communes. Le rapport établi entre le revenu moyen des foyers imposables et celui des non imposables en 1998 met en évidence de grandes variations entre les communes :! Les communes où l écart entre les foyers aisés et les plus pauvres est important sont Bondues, Escobecques, Lompret et Gruson (avec un rapport entre le revenu des imposables et celui des non imposables respectif compris entre 6,88 et 5,74 ).! Les communes caractérisées par une plus grande homogénéité du revenu des ménages, présentent des ratios inférieurs à 2,7, telles Lannoy, Wattrelos, Hantay, Don, Deûlémont et Pérenchies. Indicateurs sur le revenu des ménages de la Communauté Urbaine Revenu moyen fiscal net moyen 98 en F % foyers fiscaux non imposés 98 Lille-Hellemmes-Lomme 78 204 51,5 Territoire Roubaisien 79 614 56,4 Territoire Tourquennois 93 622 50,8 Couronne Sud 94 256 43,8 Couronne Nord 117 955 39,3 Territoire Est 102 114 45,1 Weppes 95 357 45,8 Lys 89 139 49,8 COMMUNAUTE 91 202 49,1 Le revenu fiscal net moyen le plus élevé se trouve dans le territoire de la Couronne Nord. Le pourcentage des foyers fiscaux imposés y est moins important que dans les autres territoires de l aire communautaire. A l inverse, dans les territoires Roubaisien, de Lille-Hellemmes-Lomme et de la Lys, le revenu fiscal moyen se situe en dessous de la moyenne communautaire. Dans les territoires Roubaisien, Tourquennois et de Lille-Hellemmes-Lomme, la part des foyers fiscaux non imposés est plus importante que celle des foyers imposés. 17

Des allocataires du RMI plus nombreux qu à l échelle nationale Dans l ensemble de l Agglomération lilloise, le nombre de personnes allocataires du revenu minimum d insertion en 1999 représente 2,5 % de la population. Ce taux est supérieur à celui de l ensemble de la France (1,96%), mais aussi des principales agglomérations françaises, hormis celle de Marseille où le taux atteint 3.98%. Proportion des bénéficiaires du RMI par rapport à la population dans les grandes villes françaises en 1999 Part des bénéficiaires du RMI en % par rapport à la population de 1999 Bordeaux 2,17 Lille 2,22 Lyon 1,68 Marseille 3,98 Strasbourg 1,94 Hauts-de-Seine 2,38 France 1,96 La répartition de la population allocataire du RMI sur le territoire de la Communauté Urbaine de Lille s avère très inégale. Ainsi, la part des RMIstes est proportionnellement plus importante dans six communes que dans l ensemble de l aire communautaire : Roubaix (6,02 %) ; Lille (4,59 %) ; Tourcoing (3,20%) ; Hem (3,04 %) ; Saint-André-lez-Lille ( 2,99 %) et Mons-en-Baroeul ( 2,88 %). Proportion des bénéficiaires du RMI par rapport à la population communautaire, par territoire, en 1999 Nombre de bénécficaires au 01.03.99 Part des bénécficaires Lille-Hellemmes-Lomme 9 031 4,2% Territoire Roubaisien 7 888 3,5% Territoire Tourquennois 3 492 2,2% Couronne Sud 1531 1,5% Couronne Nord 1 758 1,3% Territoire Est 1 862 1,7% Weppes 630 1,0% Lys 1 039 1,2% COMMUNAUTE 27 231 2,5% 0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 9031 (4,2%) 7888 (3,5%) 3492 (2,2%) 1531 (1,5%) 1758 (1,3%) 1862 (1,7%) 630 (1%) 1039 (1,2%) 18

Les territoires de Lille-Hellemmes-Lomme et de Roubaix comptent une population de bénéficiaires du RMI proportionnellement plus importante que la moyenne communautaire. Le territoire Tourquennois se caractérise par une proportion de personnes bénéficiaires du RMI légèrement plus faible que la moyenne communautaire, en dépit d une part de RMIstes particulièrement élevée dans la ville de Tourcoing. Les territoires Est, de la couronne Nord, la Couronne Sud, de la Lys et surtout celui des Weppes ont également des proportions de bénéficiaires du RMI assez faibles. Les emplois aidés Mis en œuvre depuis octobre 1997, le programme «emplois-jeune» vise à faire émerger de nouveaux secteurs d activités et à lutter contre le chômage. En 1999, 11 360 emplois aidés (emplois jeunes-ces) ont été dénombrés dans la Communauté Urbaine de Lille, soit 2,8% des actifs ayant un emploi. La comparaison avec le taux relevé à l échelle nationale (2,1% de la population active occupée) informe d un dynamisme certain concernant ces emplois dans la Communauté Urbaine. Toutefois, ce taux s inscrit dans un département et une région où la part des emplois aidés parmi la population active occupée est encore plus importante (respectivement plus de 3.6% et 3.8%). Proportion des emplois aidés par rapport à la population active, par territoire, en 1999 Actifs ayant un emploi Total des CES emplois-jeunes Nombre % Lille-Hellemmes-Lomme 74 531 2784 3,7% Territoire Roubaisien 75 586 2613 3,5% Territoire Tourquennois 56 997 1441 2,5% Couronne Sud 39 987 1036 2,6% Couronne Nord 53 351 1088 2,0% Territoire Est 43 796 1024 2,3% Weppes 24 618 548 2,2% Lys 31 740 826 2,6% COMMUNAUTE 400 606 11360 2,8% Hormis le territoire de la Couronne Nord, les différents territoires présentent tous une proportion d'emplois aidés plus importante qu'à l échelle nationale. Les taux n atteignent cependant pas la moyenne de 3,8% relevée à l échelle de la région. 19

Une population de nationalité étrangère en diminution Sur l ensemble du territoire de la Communauté Urbaine de Lille, le nombre des personnes de nationalité étrangère n a cessé de diminuer, entre 1982 et 1999, contrairement à la population totale qui connaît une augmentation continue. Cependant, en 1999, la proportion des personnes de nationalité étrangère est plus importante dans l espace communautaire (5,83 % de la population totale), qu à l échelle départementale (4,2 %) ou nationale (5,6%). Proportion d'étrangers par rapport à la population totale, par territoire, en 1999 Proportion d'étrangers en 1982 Proportion d'étrangers en 1990 Proportion d'étrangers en 1999 Lille-Hellemmes-Lomme 8,39% 8,70% 7,08% Territoire Roubaisien 13,85% 10,62% 8,76% Territoire Tourquennois 11,22% 8,92% 7,17% Couronne Sud 3,12% 3,72% 3,06% Couronne Nord 3,85% 3,37% 2,82% Territoire Est 6,40% 6,20% 5,05% Weppes 1,28% 1,01% 0,96% Lys 7,17% 6,46% 4,95% COMMUNAUTE 8,27% 7,16% 5,83% La baisse générale de la proportion des personnes de nationalité étrangère a concerné tous les territoires. De plus, les personnes de nationalité étrangère sont inégalement réparties dans l espace communautaire. Les territoires des Weppes, de la Couronne Nord et de la Couronne Sud ont ainsi des proportions d étrangers très faibles. 20

Projections démographiques d ici 2010 A l échelle de la Communauté Urbaine de Lille L INSEE a réalisé des projections de population à l horizon de 2010, pour la Communauté Urbaine de Lille. Ces projections correspondent au «scénario central» de la méthode dite «Omphale» (logiciel de projections démographiques utilisées par l INSEE, et à partir d un calcul des quotients migratoire par territoire, dont les tendances observées au cours de la période 1990-1999 ont été prolongées. Les choix d hypothèses faits par l INSEE pour la réalisation de ces projections sont les suivantes : Hypothèse sur le taux de fécondité Hypothèse sur le quotient de mortalité Hypothèse sur les quotients migratoires Les taux de fécondité sont maintenus au niveau moyen de la période 90/99. Les quotients de mortalité par âge évoluent selon la tendance 90/99. Les quotients migratoires par âge sont maintenus au niveau moyen 90/99. L INSEE a appliqué ses méthodes de projection à l échelle de chacun des huit territoires du P.L.U. Projections démographiques, par territoire, pour l'année 2010 1999 2010 Taux de variation annuel en % Lille-Hellemmes-Lomme 212391 226662 0,59% Territoire Roubaisien 228275 228150 0,00% Territoire Tourquennois 166306 166527 0,01% Couronne Sud 117636 117416-0,02% Couronne Nord 159445 160827 0,08% Territoire Est 86955 86544-0,04% Weppes 42869 43737 0,18% Lys 76257 78386 0,25% COMMUNAUTE 1 090 134 1108249 0,15% A partir de ces hypothèses, l espace communautaire devrait compter environ 1 108 250 habitants en 2010, avec une croissance annuelle équivalente à + 0,15%. 21

NOMBRE DE LOGEMENT PAR COMMUNES DANS L'ESPACE COMMUNAUTAIRE Sources : Agence de développement et d'urbanisme - S.D.D.U. 2001 INSEE - RPG 1999 DRE 22