PRISES EN CHARGE HÉMATOLOGIQUES PÉDIATRIQUES À DOMICILE. HAD IHOPe. Marie Cervos Véronique Veyet Anna Marcault-Derouard

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Transcription:

PRISES EN CHARGE HÉMATOLOGIQUES PÉDIATRIQUES À DOMICILE HAD IHOPe Marie Cervos Véronique Veyet Anna Marcault-Derouard

PATHOLOGIES HÉMATOLOGIQUES EN PÉDIATRIE

GÉNÉRALITÉS SUR LES LEUCÉMIES Les leucémies avec 8880 cas représentent presque 1/4 (23%) des nouveaux cas d hémopathies malignes. Chez les enfants (< 15 ans), les leucémies aigues représentent 29% des cancers. Dans 80% des cas ce sont des leucémies aiguës lymphoblastiques (LAL). Le pic d incidence se situe entre 2 et 10 ans. Chez les < 15 ans : la survie à 5 ans est de 90% pour les LAL et de 60% pour les LAM.

LEUCÉMIES DE L ENFANT Multiplication de cellules jeunes devenues anormales, cancéreuses, qui n ont plus les qualités et les fonctions des différentes cellules du sang et peuvent envahir différents organes tels que les ganglions, le foie, la rate et parfois les méninges. Leucémie aiguë lymphoblastique : LAL +++ Leucémie aiguë myéloblastique : LAM, plus rare Les symptômes : infections à répétition, hématomes, apparition de ganglions, asthénie, pâleur et douleurs osseuses. Traitements : la chimiothérapie, la greffe de cellules souches hématopoïétiques.

LEUCÉMIES DE L ENFANT Pathologies cancéreuses qui se caractérisent par une multiplication anormale des cellules immatures issues de la moelle osseuse hématopoïétique. Ces cellules jeunes devenues anormales, cancéreuses, n ont plus les qualités et les fonctions des différentes cellules du sang et peuvent envahir différents organes tels que les ganglions, le foie, la rate et parfois les méninges. Il existe deux types de leucémies aiguës : Leucémie aiguë lymphoblastique : LAL, la plus fréquente de l enfant Leucémie aiguë myéloblastique : LAM, beaucoup plus rare Les symptômes : infections à répétition, hématomes, apparition de ganglions, asthénie, pâleur et douleurs osseuses. Traitements : La chimiothérapie : médicaments utilisés pour lutter contre la prolifération des cellules blastiques. La greffe de cellules souches hématopoïétiques : injection en IV du greffon, c est-à-dire de souches issues de la moelle osseuse hématopoïétiques, du sang ou issues d un cordon ombilical et HLA compatibles avec le donneur, chez le receveur (le patient) après qu il ait subi un conditionnement (une chimiothérapie lourde +/- une radiothérapie). Ce greffon va coloniser la moelle du receveur. La nouvelle moelle va ensuite produire toutes les cellules normales du sang : globules rouges, globules blancs et plaquettes.

LYMPHOMES Le lymphome de Burkitt : lymphome malin dû à une prolifération des cellules souches lymphoïdes B (adolescents). Maladie de Hodgkin : prolifération maligne de cellules lymphoïdes. Initialement localisée à un territoire ganglionnaire, l affection s étend de proche en proche par voie lymphatique aux ganglions d autres territoires. Le lymphome non Hodgkinien : hémopathie maligne caractérisée par une prolifération de cellules lymphoïdes en un point de l organisme qu elles envahissent. Pour tous les lymphomes, les traitements reposent essentiellement sur la chimiothérapie et parfois sur la radiothérapie.

APLASIE MÉDULLAIRE Atteinte des trois lignées sanguines avec raréfaction ou disparition du tissu myéloïde par atteinte de la cellule souche. Atteinte de la lignée érythrocytaire (globules rouge) est responsable d une anémie. Atteinte de la lignée granulocytaire (globules blancs) entraîne une leucopénie qui peut favoriser les infections. Atteinte de la lignée plaquettaire entraine une thrombopénie qui peut se traduire par des hémorragies.

DRÉPANOCYTOSE Maladie due à une anomalie constitutionnelle de l hémoglobine. Cette maladie est héréditaire. Cette maladie se caractérise par Une hémolyse chronique Une hyperviscosité sanguine avec obstructions vasculaires responsables de crises douloureuses et d accidents vasculaires cérébraux Des infections graves (asplénie fonctionnelle)

QU EST-IL POSSIBLE DE FAIRE À DOMICILE? Chimiothérapies (Aracytine) Antibiothérapies et autres traitements IV Pansements complexes Nutrition entérale et parentérale Surveillance (post-chimiothérapie, post allogreffe, aplasie ) Education du patient et de son entourage Prise en charge de la douleur Soins palliatifs

TECHNIQUES DE SOINS UTILISÉES À DOMICILE Prélèvements sur VVC - Bouchons anti reflux : ne pas changer, ne pas piquer, visser la seringue luer lock ou le vacutainer. Asepsie du bouchon à la bétadine dermique ou alcoolique. - Port de masque et surblouse dès manipulation au plus près du point de ponction de la VVC. Les prélèvements sanguins à domicile pour prévoir les besoins transfusionnels, les cures de chimiothérapie, limite le nombre et le temps d hospitalisation. Pansement de VVC Chimiothérapie ( type cytarabine) en IVDL sur VVC. Les chimiothérapies à domicile sont toujours réalisées dans le cadre de l HAD

SHEMA D UN TRAITEMENT DE LAL VHR

CONSIGNES GÉNÉRALES DONNÉES AU PATIENT ET À SA FAMILLE POUR LE DOMICILE Hygiène Règles de vie - scolarité - sorties Alimentation Documentation

ENJEUX DE LA COORDINATION Hôpital < - > HAD Lien de confiance entre équipe référente et HAD / libéraux Utilité d informer de l évolution HAD < - > Libéraux Information claire et loyale sur la situation Réunion de mise en place Bonne communication nécessaire +++ HAD < - > Famille Rencontre dans le service de référence Etablir un lien de confiance Rencontre à domicile en contexte palliatif +++

CURATIF / PALLIATIF Etat d esprit différent En curatif : si évènement intercurrent hospitalisation dans le service de référent En palliatif : nécessiter d adaptation Dialogue triangulaire (soignants, parents, enfant) Anticipation +++ Prescriptions Transfert ou non en réanimation Lettre au SAMU Lien avec les différents acteurs pour former «un réseau» autour de la famille Viser une prise en charge «globale» (médico-psycho-sociospirituelle) Nécessité de disponibilité et de réactivité +++ Spécificités des prises en charge hématologique

MERCI DE VOTRE ATTENTION