Dossier de presse Le mercredi 12 février 2014 Angers, une ville où il fait bon vieillir Th. Bonnet Responsable des relations presse Ville d Angers Corine Busson Benhammou 02 41 05 40 33 06 12 52 64 98 corine.busson benhammou@ville.angers.fr
Trois questions à Frédéric Béatse, maire d Angers Quels sont les enjeux du vieillissement à Angers? Nous devons faire face à la croissance démographique des plus de soixante ans. S ajoute à cette question celle de l allongement de la durée de vie de cette population. Il nous faut donc accompagner les seniors dans les différentes étapes du vieillissement. Nous devons proposer dès aujourd hui une Ville adaptée et anticiper les besoins de demain. Un de nos objectifs essentiels est de limiter au maximum les sentiments de ruptures brutales lors des changements. Car nous savons que ces périodes de perte d autonomie sont des moments de grande fragilité pour les personnes âgées et pour leurs proches. Cette politique passe notamment par des actions volontaristes en matière de logement évolutif afin de favoriser le plus longtemps possible le maintien à domicile. Et au delà, nous continuerons à innover en matière d offres en termes d activités, de rencontres, de services de proximité, d aménagements urbains C est pour cela que la ville a adhéré à la démarche des villes amies des aînés La démarche de l organisation mondiale de la santé correspond parfaitement à notre état d esprit. Il s agit de proposer à la fois les aménagements indispensables mais également de favoriser un vieillissement actif et en bonne santé. A ce sujet, je tiens à insister sur le fait que ce que nous menons comme chantiers en faveur des personnes âgées profite en réalité à toute la ville et à tous les Angevins. C est une évidence mais une personne âgée qui garde des activités sociales, et donc qui vieillit bien, c est un plus pour toute sa famille et toute la société. Des aménagements pour mieux se déplacer ou se reposer, cela sert à toute la population, en particulier les familles avec poussette. Enfin, des retraités qui s investissent dans la vie associative, c est un plus pour toutes les autres générations. Un mot sur le prix de l Express qui classe Angers comme ville numéro un où il fait bon vivre pour les séniors Bien sûr je suis ravi de cette récompense qui vient reconnaître notre travail et celui de notre réseau de partenaires. Je tiens quand même à signaler que dans ce classement, Angers obtient également d excellents résultats dans les autres tranches d âges que sont les familles et les jeunes. Cela signifie également qu à Angers, personne n est seul et que nous prenons soin de tous ceux qui en ont besoin. C est une très bonne nouvelle que les retraités soient heureux de vivre à Angers et nous ferons tout pour que cela continue. Mais au delà de cet enjeu, Angers veut offrir une place à chacun. Notre objectif est vraiment dans cet équilibre. Jeunes, familles, retraités nos politiques ciblent toutes les tranches d âges avec l objectif essentiel de faire se croiser les populations, de favoriser toutes les mixités afin que tout le monde ait conscience de partager ensemble la même ville où il fait si bon vivre.
Une ville attentive aux seniors Angers est une ville où il fait bon vivre sa retraite. Pour que cet atout perdure, la collectivité adapte en permanence son offre de services et se prépare à faire face au boom démographique ainsi qu aux nouveaux besoins des populations âgées. Angers, ville amie des séniors Pour arriver à un tel résultat, la Ville déploie depuis de nombreuses années des actions en faveur de la qualité de vie des quelque 30 000 Angevins de plus de 60 ans. La ville possède un cadre de vie équilibré qui prend en compte la question du vieillissement, avec une offre de transports accessible, des initiatives d adaptation au logement, une offre de logements collectifs, un accompagnement de la perte d autonomie, un fort engagement citoyen des aînés, une activité culturelle et de loisirs pour tous. De nombreuses associations viennent également conforter cette offre riche. Une politique aux multiples facettes qui intègre la diversité des individus et de leurs choix. En effet, la retraite n est pas une période uniforme. Il existe bel et bien toute une série de nuances entre, d un côté, un jeune retraité à la recherche d activités et, de l autre, une personne en perte d autonomie qui s interroge sur la possibilité de rester chez elle ou d intégrer un établissement adapté. L autre donnée incontournable qu il faut bien mesurer est l évolution démographique. En 2009, un Angevin sur cinq avait plus de 60 ans. En 2020, ce sera un sur trois. Et au sein de cette population, celle des plus de 85 ans va plus que doubler. La question du très grand âge est donc un défi en soi : celui de l accompagnement de la perte d autonomie, un enjeu majeur pour la collectivité, la personne elle même et ses proches.
Un état des lieux exhaustif Il faut donc plus que jamais anticiper les besoins et les services à proposer. C est pourquoi la Ville a rejoint en 2012 la démarche ville amie des aînés de l organisation mondiale de la santé (OMS). En découle un recensement de tout ce qui se fait à Angers à destination des retraités. Cet audit urbain se veut le plus exhaustif possible en prenant en compte le maximum d éléments de la vie quotidienne : accessibilité des espaces extérieurs, transports, habitat, participation à la vie de la ville, information, accès aux droits, emploi, santé Ce vaste chantier complète le travail d observation gérontologique engagé par le CCAS depuis déjà dix ans. L analyse de toutes ces données aboutit à la présentation à ce conseil municipal d un plan d actions afin de préparer la ville au défi démographique du grand âge. L objectif final est évidemment de permettre à un maximum d Angevins de profiter d un vieillissement actif dans leur ville, tout en étant en bonne santé. Le Centre Communal d Action Sociale en quelques mots Le Centre Communal d Action Sociale (CCAS) remplit deux missions. Il accompagne les personnes en difficultés sociale et économique, et il coordonne la politique gérontologique de la Ville. Le tout en lien étroit avec ses usagers, le tissu associatif et les partenaires institutionnels. Le CCAS reçoit une grande diversité de publics : publics accompagnés dans le cadre du RSA, publics sollicitant des aides légales ou facultatives, personnes âgées fragilisées, dépendantes, personnes souffrant d un handicap, jeunes retraités, étudiants, jeunes en insertion, personnes isolées (avec ou sans enfant), personnes sans domicile fixe, demandeurs d asile, aidants d une personne dépendante Ces publics ne sont pas tous concernés par les mêmes types de problématiques. La Ville d Angers au travers du CCAS consacre plus de 4 millions d euros par an à l innovation sociale.
Aide aux aidants : la Ville d Angers reçoit le 1er prix de l innovation sociale locale par l UNCCAS Être là chaque jour, à chaque instant, pour aider un conjoint, un parent, un ami, c est la responsabilité des «aidants». Un rôle souvent difficile mais essentiel dans le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes. Labellisée Ville amie des aînés, la Ville d Angers au travers de son Centre communal d action sociale (CCAS) et du Centre Local d'information et de Coordination (CLIC) a fait de cette question l une des priorités de sa politique gérontologique. Ainsi, depuis 2008, elle développe des services adaptés aux aidants et leur offre des temps de répit précieux : accueil de jour, hébergement temporaire, information, ateliers et animations Un dispositif pour lequel la Ville d Angers a reçu aujourd hui le 1er prix de l innovation sociale locale par l Union Nationale des Centres Communaux d Action Sociale (UNCCAS). Pour la dixième année consécutive, l UNCCAS organisait le Prix de l innovation sociale locale. Ce prix récompense des initiatives exemplaires ou innovantes, qui gagnent à être remarquées, valorisées et partagées. Frédéric Béatse, maire d Angers, est donc très heureux et fier de voir l ambition de la Ville aujourd hui récompensée par le 1er prix. L aide aux aidants est un dispositif qui se veut riche et adapté aux aidants et qui constitue l un des axes majeurs de la politique menée auprès des séniors. «La volonté de vieillir chez soi est aujourd hui de plus en plus exprimée rappelle Fréderic Béatse, Maire d'angers. Devenir aidant est une tâche fatigante qui peut s avérer source de stress et pour laquelle les proches ne sont pas toujours préparés. Ces derniers jouent un rôle crucial dans le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes. Angers, Ville amie des Aînés, c est donc un label qui donne du sens à notre action. Du sens, d abord, dans une dimension individuelle, personnelle : chaque sénior doit pouvoir trouver à Angers les conditions de son bien vivre, de son bien vieillir, en bonne santé. Ce sont bien les missions qui guident aujourd hui le CCAS. Du sens également, dans une dimension plus collective. Toute l économie du bien vieillir, celle que l on nomme la «silver économie», est un gisement d emplois et un levier pour le développement économique. Angers s inscrit dans le projet du gérontopôle, promeut les innovations sociales, économiques, domotiques, pour permettre aux aînés de mieux profiter de leur temps. C est tout l enjeu de l adaptation dans le secteur des transports, du logement, des déplacements. En termes d emplois, je pense également à tous ces métiers d aide au maintien à domicile. Sur ce point, je veux dire clairement que la qualité maximum des prestations auprès des personnes âgées dépendantes doit être recherchée. Et que les seuls critères économiques et financiers pour juger de l octroi ou non de prestations ne peuvent suffire. Je souhaite que tous les acteurs institutionnels du territoire qui interviennent sur ce champ de la dépendance prennent chacun la part qui leur revient. Le maire que je suis ne rentrera pas dans une compétition où le seul gagnant serait le nivellement par le bas de la qualité, et le grand perdant, la personne âgée dépendante. Autre facteur de développement économique, qui permet le maintien en activité de nombreux séniors: le bénévolat dans les associations. Tout un secteur d activités, qui emploie de nombreux professionnels salariés, mais qui est également garant de lien social et de frein à l isolement des séniors.
Prévenir le vieillissement, favoriser l accès des séniors aux services, accompagner les aidants, adapter l environnement, promouvoir l économie du bien vieillir Autant d actions que la ville d Angers mène actuellement, sous le sigle de Ville Amie des Aînés. Une ville qui prend soin de tous ses habitants, du plus jeune âge, au plus bel âge, qui cultive l art du bien vivre et la modernité. Et qui justifie les récompenses qu elle reçoit». L espace Robert Robin : un lieu ressource pour les aidants Th. Bonnet Ville d Angers L Espace Robert Robin est, au delà d un établissement d hébergement pour personnes âgées autonomes (EHPAA), un espace ressource pour les personnes âgées et leur famille et un lieu ouvert sur le quartier. Il est ainsi animé par différents acteurs du secteur (CLIC, France Alzheimer 49, PASSAGE, services d aide et de soutien à domicile ) présents sur les lieux. En 2013, ce centre est devenu par ailleurs «espace des aidants», un lieu ressource pour les proches qui soutiennent au quotidien des personnes âgées malades ou fragilisées par l âge. Ce lieu vise à faciliter l information, l orientation mais également l accompagnement, notamment des familles. En novembre prochain, une plateforme de répit sera également inaugurée au sein de l EHPAD César Geoffray. Infirmière, psychologue, assistante de soins en gérontologie, assistante sociale la plateforme s appuiera sur un ensemble de professionnels proposant un accueil de jour aux aidés et aux aidants. Ces deux structures complémentaires constituent le cœur du dispositif d aide aux aidants développé sur la ville d Angers. Elles mettent en place un riche programme d ateliers et d animations pour le répit et le maintien de la vie sociale des aidés et des aidants allant même jusqu à programmer dans l année des voyages aidés aidants.
La nouvelle plateforme d accompagnement et de répit des aidants à la résidence César Geoffray La maladie d Alzheimer est un problème de santé publique avec près d un million de personnes atteintes en France. Sur Angers, un millier de personnes de plus de 65 ans serait concerné. Au delà de l impact sur la personne elle même, cette maladie a des conséquences sur l entourage, en particulier les proches qui viennent en aide au malade. Un tel accompagnement peut devenir pour l aidant source d épuisement et avoir un impact sur sa propre santé. Depuis fin novembre, une équipe de trois personnes composée d une coordinatrice, d une assistante de soins en gérontologie et d un psychologue, anime la nouvelle plateforme d accompagnement aux aidants au sein de l EHPAD César Geoffray. Cette dernière propose un ensemble de services adressés tout particulièrement à tous les aidants angevins de personnes âgées atteintes de la maladie d Alzheimer ou d une maladie apparentée. Cette plateforme entend fournir écoute, informations, conseils et soutien. Elle propose des Th. Bonnet Ville d Angers activités qui permettent de se ressourcer et ainsi d aborder le quotidien avec davantage de sérénité (yoga du rire, gym douce, matinée escapade ). Cette nouvelle offre complète celle déjà proposées par la Ville d Angers : des services d information, de soutien ainsi que de conférences et des formations proposés par les établissements du Centre Communal d Action Sociale (CCAS). Fruit d une convention passée entre le CCAS et l Agence Régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire, la Ville d Angers continue d élargir son dispositif d accompagnement des aidants débuté il y a un an avec l inauguration de l Espace des aidants Robert Robin. Le dispositif de César Geoffray s appuie sur l offre existante et l ensemble des partenaires au niveau local comme le réseau de santé gérontologique (CLIC et association PASS AGE), France Alzheimer 49, la Maison pour l Autonomie et l intégration des malades d Alzheimer, le Gérontopôle, la Mutualité française, les associations d aide à domicile, l UDAF, le Conseil Général de Maine et Loire, les accueils de jour de la ville d Angers, les professionnels de la santé L ARS est cofinanceur du dispositif à hauteur de 100 000.