ART. 13 N 2217 ASSEMBLÉE NATIONALE 27 mars 2015 SANTÉ - (N 2673) AMENDEMENT. présenté par le Gouvernement ARTICLE 13

Documents pareils
PROCEDURE SUR DEMANDE D UN TIERS OU EN CAS DE PERIL IMMINENT

Le niveau 3 - alerte canicule correspond à une vigilance météorologique orange pour le paramètre canicule.

Les procédures médico-légales d hospitalisation

CAHIER DES CHARGES Pour la mise en œuvre d une maison de santé pluridisciplinaire En Lot-et-Garonne

Tarifs de l hôpital universitaire pédiatrique de Bâle (UKBB)

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. MINISTÈRE DE l'emploi ET DE LA SOLIDARITE. Paris, le

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient

sociales (pour information) CIRCULAIRE DGS(SD6/A)/DGAS/DSS/2002/551 / du 30 octobre 2002 relative aux appartements de coordination thérapeutique (ACT)

1. Consolider l emploi dans les entreprises d insertion

Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris)

Les attestations. Auxerre, le 19 avril Fabien AURIAT. Florian SÉMENTA. CETE de Lyon/DLA/GBA/CIBEE. 27 septembre 2010

«FLOTTE AUTOMOBILE & AUTO-MISSION»

Accessibilité des personnes handicapées et à mobilité réduite, aux installations et établissements recevant du public.

L ACCESSIBILITÉ DU CADRE BÂTI

AVANT-PROJET DE LOI. Portant diverses dispositions relatives au droit de la famille. Chapitre 1er Dispositions relatives à l autorité parentale

RESPONSABILITÉ INDEMNITAIRE

Prestations de nettoyage et d entretien des locaux, y compris la vitrerie de la Maison des Services Publics (MSP)

Aide à l installation des Maisons de Santé Pluridisciplinaires en zones médicalement sous équipées

GUIDE POUR LA MISE SUR LE MARCHÉ DE DISPOSITIFS MÉDICAUX SUR MESURE APPLIQUE AU SECTEUR DENTAIRE

Nouveaux rôles infirmiers : une nécessité pour la santé publique et la sécurité des soins, un avenir pour la profession

Bilan de la démarche. de certification V Haute-Normandie

ASSEMBLÉE NATIONALE 3 novembre 2014 AMENDEMENT

ASSEMBLÉE NATIONALE 17 mars 2015 AMENDEMENT

Ce texte peut être retrouvé maquetté dans la Revue du Praticien, 20, 50, Décembre 2000,

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

FICHE DE DESCRIPTION DE POSTE SOUS DIRECTION DES PERSONNELS CONTRACTUELS BUREAU DES VOLONTAIRES INTERNATIONAUX RH3D DESCRIPTION DU POSTE

ARRÊTÉ du. relatif au cahier des charges de santé de la maison de santé mentionné à l article L du code de la santé publique.

Loi sur l enseignement privé (version en vigueur jusqu'au 31 décembre 2014)

GMS-Santé 2008 La Responsabilité du médecin du travail

Décrets, arrêtés, circulaires

Le décret du 2 mars 2006 a institué le Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique de niveau V.

Procédure relative à la protection juridique des majeurs vulnérables

Séquence 1 : La place du MSP et de l ISP

Domaine Santé. Plan d études cadre Modules complémentaires santé. HES-SO, les 5 et 6 mai PEC Modules complémentaires santé

VILLE DE FROUARD PRESTATIONS NETTOYAGE DES VITRES DES BATIMENTS COMMUNAUX CAHIER DES CLAUSES ADMINISTRATIVES PARTICULIERES (C.C.A.

Projet de loi n o 30 (2003, chapitre 25)

ACCORD DU 27 NOVEMBRE 2013

NOTE D INFORMATION sur la formation sociale préparatoire au Diplôme d Etat d AIDE MEDICO-PSYCHOLOGIQUE

INFORMATION SUR LES ASSURANCES

Principes généraux. mars Les enjeux des Agendas d Accessibilité Programmée (Ad AP) en 9 points

CLASSEMENT des MEUBLES de TOURISME EN DORDOGNE

CAHIER DES CLAUSES PARTICULIERES. Transports sanitaires

Assurances collectives

TERRITOIRES ET SANTE

N 728 SESSION EXTRAORDINAIRE DE Enregistré à la Présidence du Sénat le 31 juillet 2012 PROPOSITION DE LOI

CONTRAT DE DOMICILIATION Spécimen sans valeur légale

CONVENTION TRIENNALE D OBJECTIFS POUR LES QUARTIERS POPULAIRES 2013 / entre LA MINISTRE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTÉ,

La réglementation «accessibilité» en vigueur

BREVET DE TECHNICIEN SUPERIEUR

Publication des liens

LES DROITS DE LA PERSONNALITE

Charte d éthique de la vidéosurveillance

CAHIER DES CLAUSES ADMINISTRATIVES PARTICULIERES (CCAP) COMMUN AUX 5 LOTS

Projet de communication

RESTAURATION SCOLAIRE

LE FINANCEMENT. MSPD Eric Fretillere Conseil Régional de l Ordre des Médecins d Aquitaine CDOM 47Page 1

d intervention prioritaires de l Etat et les modalités de cette intervention.

2.1 - Améliorer l offre de soins sur le Pays

CONSEIL D'ETAT statuant au contentieux N RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. UNION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE SANTÉ A DOMICILE et autre

L intergénérationnel, un enjeu pour tous

SÉNAT PROPOSITION DE LOI

Compte Epargne Temps (CET), les textes sont publiés au Journal officiel, l administration doit nous fournir le mode d emploi!

JORF n 0076 du 31 mars Texte n 24

Protection Maternelle et Infantile Santé scolaire (33b) Professeur Dominique PLANTAZ Septembre 2004

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest

ASSURANCE-INVALIDITE Notions de bases

NOTICE SUR LA PROTECTION DES DONNÉES À l'intention DES LOGOPÉDISTES

Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux

Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux

Édition du 4 mars 2011 Annule et remplace l édition précédente

3 ème édition actualisée

#accessibleatous AGENDA D ACCESSIBILITÉ PROGRAMMÉE. Questions/réponses sur les agendas d accessibilité programmée (Ad AP)

APPEL A PROJET ARS DE CORSE GROUPE D ENTRAIDE MUTUELLE POUR PERSONNES CEREBRO LESEES CAHIER DES CHARGES

COMMISSIONS DE SECURITE ET D'ACCESSIBILITE DANS LES ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

CONTRAT EDUCATIF LOCAL

CONTRAT DE SOUSCRIPTION «ALERTES par SMS ou » Compléter les zones grisées, signer et renvoyer à l adresse suivante :

Loi modifiant la Loi sur l assurance automobile

Maintenance des parcs informatiques des écoles de Charente-Maritime. Charte de référencement des prestataires informatiques

Projet de loi n o 21 (2009, chapitre 28)

COMPTE-RENDU D ACCREDITATION DE LA CLINIQUE LA LIRONDE. Saint-Clément-de-Rivière Saint-Gély-du-Fesc

d infirmières et d infirmiers Pour être admissible au répit spécialisé sur référence Des services spécialisés intégrés en

Françoise TRUFFY, Présidente de la CDAPH 94. Bonjour,

CONTRAT DE DOMICILIATION

Décrets, arrêtés, circulaires

Cahier des charges des maisons de santé pluri-professionnelles pouvant bénéficier d un soutien financier

Conditions générales du contrat Dynatic-Vol de Atral-Services

La réforme Accessibilité du cadre bâti des ERP : L ajustement de l environnement normatif

ORIENTATIONS DES ACTIONS SOCIO-EDUCATIVES DU CEL

CONTRAT LOCAL DE SANTE Entre Le président de la Communauté d'agglomération de Marne et Chantereine,

LA RESPONSABILITE DU MEDECIN DU SPORT. par le Dr. Marc LEWINSKI EXPERTISES MEDICALES 5bis, rue ANTOINE CHANTIN PARIS

TRANSPORT SANITAIRE. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l auteur Mise à jour : 15/09/2014 1

PROJET VIVRE, HABITER ET TRAVAILLER DANS LYON ET LE GRAND LYON

Les mentions et abréviations employées se lisent donc de la façon suivante :

PROJET DE DELIBERATION EXPOSE DES MOTIFS

LA FORMATION DES AGENTS DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

01_15. Directive sur la poursuite contre un mineur

Introduction au droit La responsabilité professionnelle

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

Assurance des auxiliaires

Projet de loi RSA et politiques d insertion Observations et propositions d amendements de l Uniopss

Transcription:

ASSEMBLÉE NATIONALE 27 mars 2015 SANTÉ - (N 2673) Commission Gouvernement AMENDEMENT N o 2217 Rédiger ainsi cet article : «Le code de la santé publique est ainsi modifié : présenté par le Gouvernement ---------- ARTICLE 13 «1 La première phrase du c du 2 de l article L. 1431-2 est complétée par les mots : «et assurent la mise en place du projet territorial de santé mentale mentionné à l article L. 3221-2 ; «2 À la fin du second alinéa de l article L. 3211-1, les mots : «tant à l intérieur qu à l extérieur du secteur psychiatrique correspondant à son lieu de résidence» sont remplacés par les mots : «, qu il s agisse ou non de l équipe pluri professionnelle assurant la mission de psychiatrie de secteur visée à l article L. 3221-3» ; «3 À la première phrase de l article L. 3211-2-3, les mots : «exerce pas la mission de service public mentionnée au 11 de l article L. 6112-1» sont remplacés par les mots : «assure pas, en application de l article L. 3222-1, la prise en charge des personnes faisant l objet de soins psychiatriques au titre des chapitres II à IV du présent titre ou de l article 706-135 du code de procédure pénale» ; «4 L'article L. 3212-5 est ainsi modifié : «a) Le I est ainsi rédigé : «I. Le directeur de l établissement d accueil transmet sans délai au représentant de l État dans le département ou, à Paris, au préfet de police, et à la commission départementale des soins psychiatriques mentionnée à l article L. 3222-5 toute décision d admission d une personne en soins psychiatriques en application du présent chapitre. Il transmet également sans délai à cette commission une copie du certificat médical d admission, du bulletin d entrée et de chacun des certificats médicaux mentionnés aux deuxième et troisième alinéas de l article L. 3211-2-2.» ; «b) Le II est abrogé. 1/7

«5 Au dernier alinéa de l article L. 3212-7, les mots «au représentant de l État dans le département ou, à Paris, au préfet de police, et» sont supprimés ; «6 Au deuxième alinéa de l article L. 3212-8, les mots : «, les procureurs de la République mentionnés au II de l article L. 3212-5» sont supprimés ; «7 L article L. 3213-9 est ainsi rédigé : «Art. L. 3213-9. Le représentant de l État dans le département avise dans les vingt-quatre heures de toute admission en soins psychiatriques prise en application du présent chapitre ou du chapitre IV du présent titre ou sur décision de justice, de toute décision de maintien et de toute levée de cette mesure : «1 Le maire de la commune où est implanté l établissement et le maire de la commune où la personne malade a sa résidence habituelle ou son lieu de séjour ; «2 La commission départementale des soins psychiatriques mentionnée à l article L. 3222-5 ; «3 La famille de la personne qui fait l objet de soins ; «4 Le cas échéant, la personne chargée de la protection juridique de l intéressé. «Le représentant de l État dans le département informe sans délai les autorités et les personnes mentionnées aux 1 à 4 de toute décision de prise en charge du patient sous une autre forme que celle d une hospitalisation complète.» ; «8 À la deuxième phrase du II de l article L. 3214-1, la référence : «II» est remplacée par la référence : «I» ; «9 Au 1 de l article L. 3215-1, les mots : «du dernier alinéa de l article L 3212-8 ou» sont supprimés ; «10 L'intitulé du chapitre I er du titre II du livre II de la troisième partie est ainsi rédigé : «Politique de santé mentale et organisation de la psychiatrie» ; «11 Les articles L. 3221-1 à L. 3221-4 sont ainsi rédigés : «Art. L. 3221-1. La politique de santé mentale, à laquelle l ensemble des acteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux concernés, notamment les établissements autorisés en psychiatrie, contribue, est mise en œuvre par des actions de prévention, de diagnostic, de soins, de réadaptation et de réinsertion sociale. «Art L. 3221-2. I. Un projet territorial de santé mentale, dont l objet est l amélioration continue de l accès des personnes concernées à des parcours de santé et de vie de qualité, sécurisés et sans rupture est élaboré et mis en œuvre à l initiative des professionnels et établissements travaillant dans le champ de la santé mentale à un niveau territorial suffisant pour permettre l association de 2/7

l ensemble des acteurs mentionnés à l article L. 3221-1 et l accès à des modalités et techniques de prise en charge diversifiées. «Il tient compte des caractéristiques socio démographiques de la population, des caractéristiques géographiques des territoires et de l offre de soins et de services contribuant à la réponse aux besoins des personnes souffrant de troubles psychiques. «En l absence d initiative des professionnels, le directeur général de l agence régionale de santé prend les dispositions nécessaires pour que l ensemble du territoire de la région bénéficie d un projet territorial de santé mentale. «II. Le projet territorial est défini sur la base d un diagnostic territorial partagé en santé mentale établi par les acteurs de santé du territoire. Le projet territorial associe notamment les représentants des usagers, les professionnels et établissements de santé, les établissements et services sociaux et médico-sociaux, les organismes locaux d assurance maladie et les services et les établissements publics de l État concernés, les collectivités territoriales, ainsi que les conseils locaux de santé, les conseils locaux de santé de santé mentale ou toute autre commission créée par les collectivités territoriales pour traiter des sujets de santé mentale, dès lors qu ils comprennent en leur sein les représentants des usagers et les professionnels de santé, sociaux et médico-sociaux. «Les diagnostics et projets territoriaux tiennent compte des projets des équipes de soins primaires mentionnées à l article L. 1411-11-1 et des communautés professionnelles territoriales de santé mentionnées à l article L. 1434-11. «Le diagnostic, qui comprend un état des ressources disponibles, a pour objet d identifier les insuffisances dans l offre de prévention et de services sanitaires, sociaux et médico-sociaux et dans l accessibilité, la coordination et la continuité de ces services, et de préconiser des actions pour y remédier. «III. Le projet territorial de santé mentale organise la coordination territoriale de second niveau. Il définit les actions à entreprendre afin de répondre aux besoins identifiés par le diagnostic territorial partagé. «Il organise les conditions d accès de la population : «- à la prévention, et en particulier au repérage, au diagnostic et à l intervention précoce sur les troubles ; «- à l ensemble des modalités et techniques de soins et de prises en charge spécifiques ; «- aux modalités d accompagnement et d insertion sociale. «À cet effet, il organise l accès de la population à un ensemble de dispositifs et de services répondant à des priorités définies par voie règlementaire. «Il précise les objectifs poursuivis, les évolutions de l offre de soins et de services et des organisations nécessaires ainsi que les indicateurs de suivi du projet. Il s appuie sur la transmission 3/7

et le partage des savoirs acquis et des bonnes pratiques professionnelles, le développement professionnel continu et le développement de la recherche clinique. «La coordination territoriale de second niveau est déclinée dans l organisation des parcours de proximité pour assurer à chaque patient, et notamment aux patients pris en charge dans le cadre de la mission de psychiatrie de secteur, l accès à cet ensemble de dispositifs et de services. «IV. Le diagnostic territorial partagé et le projet territorial de santé mentale sont arrêtés par le directeur général de l agence régionale de santé après avis des conseils locaux de santé mentale et du conseil territorial de santé mentionné à l article L. 1434-9. Le diagnostic et le projet territorial de santé mentale peuvent être révisés ou complétés à tout moment. «Le directeur général de l agence régionale de santé informe des diagnostics et projets territoriaux de santé la conférence régionale de la santé et de l autonomie et assure leur publication. «V. Les actions tendant à mettre en œuvre le projet territorial de santé mentale font l objet d un contrat territorial de santé mentale conclu entre l agence régionale de santé et les acteurs du territoire participant à la mise en œuvre de ces actions. «Le contrat territorial de santé mentale définit l action assurée par ses signataires, leurs missions et engagements, les moyens qu ils y consacrent et les modalités de financement, de suivi et d évaluation. «Selon leur territoire d application, ces actions peuvent être déclinées au sein de conseils locaux de santé mentale. «VI. Les établissements de service public hospitalier signataires d un même contrat territorial de santé mentale peuvent constituer entre eux une communauté psychiatrique de territoire pour la définition et la mise en œuvre de leur projet médical d établissement selon des modalités définies par décret. «Art. L. 3221-3. I. Au sein de l activité de psychiatrie, la mission de psychiatrie de secteur, qui concourt à la politique de santé mentale mentionnée à l article L. 3221-1, consiste à garantir à l ensemble de la population : «1 Un recours de proximité en soins psychiatriques, notamment par l organisation de soins ambulatoires de proximité, y compris sous forme d intervention à domicile, assuré par des équipes pluri professionnelles, en coopération avec les équipes de soins primaires mentionnées à l article L. 1411-11-1 et les communautés professionnelles de territoire mentionnées à l article L. 1434-11 ; «2 L accessibilité territoriale et financière des soins psychiatriques ; «3 La continuité des soins psychiatriques, notamment pour les patients dont les parcours de santé sont particulièrement complexes, y compris par recours à l hospitalisation, avec ou sans consentement, en assurant si nécessaire l orientation vers d autres acteurs afin de garantir l accès à des prises en charge non disponibles au sein des établissements assurant la mission de psychiatrie de secteur. 4/7

«La mission de psychiatrie de secteur se décline de façon spécifique pour les enfants et les adolescents. «II. Les établissements de santé assurant la mission de psychiatrie de secteur participent aux actions menées, en matière de prévention, de soins et d insertion dans le cadre du projet territorial de santé mentale et par les équipes de soins primaires et les communautés professionnelles territoriales de santé de territoires. «Art. L. 3221-4. Le directeur général de l agence régionale de santé désigne, parmi les établissements de santé autorisés en psychiatrie et assurant le service public hospitalier défini à l article L. 6112-1, les établissements de santé assurant la mission de psychiatrie de secteur et sa déclinaison pour les enfants et les adolescents. Afin que l ensemble de la région soit couvert, il affecte à chaque établissement ainsi désigné une zone d intervention. Sur cette zone, l établissement s engage à travailler en partenariat avec les autres acteurs. «Le directeur général de l agence régionale de santé organise également avec ces établissements les modalités de réponse aux besoins des personnes en situation de précarité ne disposant pas d une domiciliation stable dans la zone d intervention considérée. «Chaque établissement détermine dans le projet d établissement mentionné à l article L. 6143-2 ou dans les documents définissant la politique médicale mentionnée à l article L. 6161-2-2, les modalités d organisation et de fonctionnement de cette activité dans la zone qui lui a été affectée.» «12 L intitulé du chapitre II du titre II du livre II de la troisième partie est ainsi rédigé : «Établissements de santé chargés d assurer les soins psychiatriques sans consentement» ; «13 L article L. 3222-1 est ainsi rédigé : «Art. L. 3222-1. I. Le directeur général de l agence régionale de santé désigne, après avis du représentant de l État dans le département concerné, un ou plusieurs établissements autorisés en psychiatrie chargés d assurer les soins psychiatriques sans consentement en application des chapitres II à IV du titre I er du présent livre ou de l article 706-135 du code de procédure pénale. «II. La zone géographique dans laquelle l établissement de santé ainsi désigné exerce ces missions est définie dans le contrat pluriannuel d objectifs et de moyens mentionné à l article L. 6114-1. «III. Les moyens mis en œuvre pour l exercice de ces missions et les modalités de coordination avec l activité de psychiatrie de secteur mentionnée à l article L. 3221-3 sont précisés dans le projet d établissement mentionné à l article L. 6143-2 ou dans les documents fixant la politique médicale mentionnée à l article L. 6161-2-2. «Lorsque l établissement de santé désigné en application du I n est pas chargé de la mission de psychiatrie de secteur dans la même zone géographique, les modalités de coordination font l objet d une convention tripartite entre l établissement de santé désigné au titre du I du présent article, l établissement de santé désigné au titre de l article L. 3221-4 et le directeur général de l agence régionale de santé. 5/7

«IV. Dans les établissements n assurant pas le service public hospitalier, tout patient faisant l objet de soins psychiatriques en application des chapitres II à IV du titre I er du présent livre II ou de l article 706-135 du code de procédure pénale bénéficie des garanties prévues au I de l article L. 6112-2.» ; «14 L article L. 3222-1-1 A devient l article L. 3221-5-1 ; «15 À la fin du premier alinéa de l article L. 3311-1, les mots : «, sans préjudice du dispositif prévu à l article L. 3221-1» sont supprimés ; «16 Le premier alinéa de l article L. 6143-2 est complété par une phrase ainsi rédigée : «Dans les établissements désignés pour assurer la mission de psychiatrie de secteur en application de l article L. 3221-4, il précise les modalités d organisation de cette mission au sein de la zone d intervention qui lui a été affectée.» L amendement réécrit intégralement l article 13. EXPOSÉ SOMMAIRE La mesure prend en compte la réorientation de l article 12 qui a eu un impact important sur les dispositions de l article 1. Le présent amendement met en place, en sus de la coordination organisée en proximité autour de la psychiatrie de secteur, une coordination de 2 ème niveau (nommée projet territorial) associant l ensemble des acteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux, doté de diagnostics, projets et contrats désormais spécifiques. L amendement crée l obligation pour les projets territoriaux d organiser un ensemble de dispositifs et services permettant de garantir aux personnes concernées l accès à tous les soins que leur état de santé requiert et à l accompagnement adapté à leur situation sociale. Le texte prévoit pour conforter cette garantie l obligation pour les projets territoriaux d organiser leur réponse à des thématiques prioritaires qui seront déterminées par voie règlementaire (par exemple : insertion des personnes handicapées psychiques, réponses aux troubles addictifs, prise en charge des troubles mentaux fréquents, psychiatrie de la personne âgée, psychiatrie des adolescents, etc.). L amendement prévoit que les établissements signataires d un même contrat territorial de santé peuvent constituer entre eux une communauté psychiatrique de territoire pour la mise en œuvre d un projet médical commun. L amendement intègre également la contribution des conseils locaux de santé (mentale) dans l élaboration des diagnostics et projets territoriaux. L amendement porte également quelques modifications sur la psychiatrie de secteur, désormais qualifiée de mission et non plus d activité, terme qui prêtait à interprétation. Il précise que cette mission est assurée par des équipes pluri professionnelles, ce qui est en effet une des caractéristiques de la sectorisation, et spécifie qu elle se décline de manière particulière pour les enfants et adolescents. Il stipule également que les prises en charge en hospitalisation concernent aussi bien les soins libres que sans consentement, pour éviter tout risque de cantonnement de la psychiatrie de secteur aux soins sans consentement. 6/7

L amendement propose également de supprimer le rôle du préfet en matière de contrôle des soins sans consentement sur décision des chefs d établissement de santé, le préfet ayant, dans les termes actuels du code, le pouvoir de lever une telle décision dont les fondements ne lui paraîtraient plus réunis. Cette disposition ayant été interprétée par la jurisprudence comme une obligation et non une simple faculté, sa suppression, sans remettre en cause les droits des patients, permettrait d éviter que les contentieux s accumulent sur ce point, obligeant les préfets à mettre en place une veille coûteuse et peu utile sur le sujet, dans la mesure où cette disposition n était pour ainsi dire jamais suivie de décision de levée. Les droits des patients demeurent bien, en tout état de cause, contrôlés tant par le juge des libertés et de la détention que par les commissions départementales des soins psychiatriques. L amendement propose également que soit supprimée la transmission des mêmes documents au procureur de la République. 7/7