Saint-Projet-Saint-Constant Le Champ des Ronces

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Transcription:

ADLFI. Archéologie de la France - Informations une revue Gallia Poitou-Charentes 2009 Saint-Projet-Saint-Constant Le Champ des Ronces Jérôme Rousseau Édition électronique URL : http://adlfi.revues.org/3025 ISSN : 2114-0502 Éditeur Ministère de la culture Référence électronique Jérôme Rousseau, «Saint-Projet-Saint-Constant Le Champ des Ronces», ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Poitou-Charentes, mis en ligne le 01 mars 2009, consulté le 03 mars 2017. URL : http://adlfi.revues.org/3025 Ce document a été généré automatiquement le 3 mars 2017. Ministère de la Culture et de la Communication, CNRS

1 Saint-Projet-Saint-Constant Le Champ des Ronces Jérôme Rousseau Identifiant de l'opération archéologique : 203946 Date de l'opération : 2009 (EX) 1 Lors du suivi archéologique des travaux du contournement de La Rochefoucauld, une équipe de l'inrap a découvert près de «La Bécasse» les vestiges d'une occupation médiévale. Silos, arases de bâtiment et fossés sont datés du Moyen Âge classique. 2 La fouille entreprise en juin 2009 sur 2 500 m 2 a permis de préciser la nature et la chronologie de ces premières découvertes. Une clôture légère, composée de plusieurs fossés interrompus, dessine un enclos d'environ 25 m de diamètre. Elle ceint plusieurs batteries de silos enterrés, un bâtiment sur solin de pierre qui abrite successivement l'entrée d'une salle souterraine et un four. Le bâtiment s'inscrit dans un quadrilatère de 10 m sur 7,5 m ; il est encore matérialisé par de solides fondations de pierres, montées à la terre et large de près de 1 m. Son plan originel dessine un «U», ouvert au nord. C'est de ce côté du bâtiment que s'amorce, par une rampe taillée dans le calcaire, l'entrée d'un souterrain inédit. 3 Elle conduit vers une descente souterraine de 7 m de long, en partie comblée, au cheminement peu aisé : un plan en chicane et une voûte abaissée à moins de 1,5 m de hauteur se combinent avec un emmarchement frustre et irrégulier taillée dans le rocher calcaire. Elle aboutit à plus de 3 m de profondeur à une salle rectiligne. Cette salle, longue de 9 m et haute de près de 2 m, ne comporte aucun aménagement particulier permettant d'identifier sa fonction. Lors de sa découverte, cette partie du souterrain, n'était comblée que par un niveau terreux organique peu épais, riche en débris de céramique et de faune. À son extrémité, signalé par un cône d'éboulis, un vaste puits cylindrique et vertical perce la voûte : il est destiné à faciliter l'extraction des matériaux issus de l'aménagement. La salle continue au-delà, mais le réseau s'enfonce à nouveau et est cette fois comblé

2 entièrement : l'exploration s'est arrêtée. La fouille partielle de ce souterrain, sans doute la partie aménagée d'un réseau naturel d'origine karstique, n'a pas livré sa fonction ; si l'entrée en chicane évoque une protection - mais aucun élément de fermeture n'a pu être identifié avec certitude -, cette volonté ne contredit pas une plus simple vocation de stockage. 4 À la surface, 14 silos sont dispersés à l'intérieur ou près des limites de l'enclos : ces fosses piriformes, découvertes comblées, sont creusées par groupe à l'intérieur de la clôture. Les mieux conservés accusent des profondeurs d'environ 1,5 m, pour un diamètre maximum d'un mètre. La nature des comblements, souvent issus des rejets de creusement de silos voisins, implique un renouvellement constant de ces fosses de stockage des récoltes. Certaines ont gardé, au fond de leur remplissage, les traces ténues, sous la forme de graines conservées, de l'activité agricole du lieu (étude en cours M. F. Dietsch-Sellami). 5 La transformation du bâtiment, accompagnée de l'abandon du souterrain, voit naître une autre activité : le simple abri de l'entrée du souterrain devient un fournil. Afin de recevoir le four, le bâtiment est fermé au nord par la construction d'un mur de facture plus légère et moins large que les murs gouttereaux du bâtiment. L'accès au souterrain est aussi condamné par un opercule en grandes dalles de calcaire et le puits comblé par un apport de terre. 6 Ce nouveau bâtiment accueille un four de près de 5 m de diamètre, assis sur de larges fondations de pierre. Au centre de cette construction arasée, la sole de cuisson, une simple plaque d'argile indurée, est néanmoins conservée. L'aménagement de l'alandier a nécessité la destruction du pignon sud du bâtiment et l'aire de travail, limitée par deux fossés, empiète sur le fossé de clôture. Une ouverture aménagée dans le mur pignon, au nord du bâtiment, rend aussi accessible l'arrière du four où un espace de circulation ou de stockage est encore matérialisé par les vestiges d'un sol composé de débris de calcaire damé. 7 Cette évolution radicale du site, concerne uniquement le bâtiment et le souterrain. L'utilisation des silos continue, avec le creusement de nouvelles fosses. 8 L'occupation et la transformation de cette petite exploitation agricole sont bien cadrées dans le temps grâce à la découverte, sous la forme de rejet dans la plupart des fosses et du souterrain ou dans les niveaux de destruction du bâtiment, de mobilier pertinent. Elles permettent de préciser un cadre chronologique court, environ un siècle, autour du XI e s. Le mobilier céramique, peu remarquable en dehors d'un fragment de cor de chasse, regroupe quelques pots à cuire et de rares cruches (étude B. Véquaud). Les objets métalliques (étude M. Linlaud, Landarc), découverts en petit nombre (16 objets) forment un panel varié de l'outil agricole (couteaux, houe, ou une clarine) en passant par l'artisanat (pièce de peigne à carder) ou des objets domestiques (serrurerie). Si le fer de trait découvert rappelle à nouveau une activité cynégétique, l'ensemble du lot évoque une exploitation agro-pastorale. Cette impression est confirmée par les résultats de l'étude de la faune (A. Baudry-Dautry). La découverte de cadavres d'un boeuf (dans un silo) ou de porcelets (dans le puits du souterrain) et le peu de rejet de consommation évoquent à nouveau une exploitation agricole, en partie dédiée à l'élevage, plutôt qu'un habitat ou site de consommation. 9 Ainsi se dessine, apparemment isolée le long d'un axe ancien de communication (l'actuelle RN 141), l'image d'une petite exploitation agricole, à la vocation essentielle de stockage, aucun vestige rappelant un habitat n'étant ici perceptible.

3 10 Elle s'éloigne du schéma des sites ruraux à souterrains comme Villiers-en-Plaine (Deux- Sèvres) ou Sainte-Hermine (Vendée), deux sites récemment fouillés ; l'ampleur de l'enclos, l'architecture soignée des bâtiments de surface ou du souterrain orientent l'interprétation, pour ces casprécis, vers des sites d'habitats élitaires. 11 Les données historiques et topographiques demeurent trop lacunaires pour appréhender pleinement la nature du domaine découvert au sein de la forêt de la Braconne. L'étude historique menée par E. Barbier aboutit toutefois à dégager quelques hypothèses : 12 - l aire géographique au sein de laquelle se tient le site du Champs des Ronces dépendait probablement du comte d Angoulême. Toutefois, l absence connue de structures d encadrement (alleutier, châtelain, etc.) potentiellement associée à cette puissance publique fait état d un réseau relativement lâche, voire inexistant ; 13 - cette donnée doit être confrontée avec l absence de référence à une quelconque entreprise collective et encadrée de défrichement sur le secteur, contrairement à d autres massifs forestiers charentais (la Boixe) ou saintongeais (le Baconais). 14 - un peuplement, cantonné aux lisières, se développe à la fin du XI e s. comme semblent l indiquer les deux paroisses de Saint-Projet et Saint-Constant. 15 Ces différentes observations se complètent avec les données issues de la fouille et renouvellent considérablement les connaissances relatives aux différentes formes d exploitation des domaines fonciers à partir de l an mil. Cette découverte implique tant une mise en culture des terres qu un stockage des récoltes complété plus tard par un four. 16 L initiative d une telle entreprise peut elle être le fait d une seule puissance publique, c'est-à-dire le comte pour le cas présent? 17 André Debord souligne «l importance de la petite propriété et la prédominance de la petite exploitation» tout en précisant pour les défrichements «qu une masse considérable d initiatives paysannes individuelles» sont assurées «d autant plus que beaucoup de paysans vivent encore en marge des contraintes seigneuriales» au début du XI e s. 18 Or, cette frange boisée de l Angoumois semble bénéficier d une occupation tardive. Dans ce cadre, l hypothèse fragile d une initiative individuelle de défrichement et mise en culture peut être privilégiée. Le groupement en batterie des silos et le souterrain peuvent s'inscrire dans ce schéma. 19 Une activité aussi resserrée autour de l'ensilage, marquée par les nombreux et exclusifs silos et peut-être le souterrain, dessine l'image d'une exploitation agricole à la vocation unique et pérenne de stockage. Ces exemples d'occupations où l'habitat est exclu et la part strictement agropastorale isolée restent rares : le site des Renclos à Pisany en Charente-Maritime illustre ce cas. A partir du XII e s., l'habitat, déplacé, est regroupé vers le bourg et laisse place, dans le cadre de la fouille, à d'uniques silos, implantés aussi auprès d'un axe de circulation. L'auteur insiste sur cette transition parallèle à «l'affirmation du pouvoir féodal». 20 La construction du four, tardive, marque une possible modification du statut de l'installation, contemporaine des nouvelles formes de peuplement dans le territoire étudié (églises de Saint-Projet et de Saint-Constant, seigneurie de La Rochefoucauld). Cette nouvelle installation et son abandon sans doute rapide tendent à illustrer la réorganisation administrative accompagnée d'une redistribution foncière, événements admis pour le XI e s. en Charente.

4 21 (Fig. n 1 : Vue aérienne du site) 22 CORNEC Thierry, BARBIER Emmanuel et PAINSONNEAU Simon ANNEXES Fig. n 1 : Vue aérienne du site Auteur(s) : Devis, A.. Crédits : Devis, A. (2009) INDEX operation Expertise (EX) Index chronologique : Moyen Âge Thèmes : céramique médiévale, édifice, élevage, enclos, exploitation agricole, faune domestiquée, fondation de bâtiment, fosse, fossé, four, karst, objet métallique, outil, outil agricole, silo, souterrain, stockage, vaisselle Index géographique : Poitou-Charentes, Charente (16), Saint-Projet-Saint-Constant AUTEURS JÉRÔME ROUSSEAU INRAP