OBSERVATOIRE LOI SAPIN IMPACTS DES PROCEDURES DE MISE EN CONCURRENCE DES DELEGATIONS DE SERVICE PUBLIC

Documents pareils
OBSERVATOIRE DES SERVICES PUBLICS D EAU ET D ASSAINISSEMENT RAPPORT NATIONAL DES DONNEES SISPEA - SYNTHESE EDITION DE JUILLET 2015 DONNEES 2012

Les degrés de délégations de service public. Typologie des modes de délégation du service public

DÉPARTEMENT DE SEINE ET MARNE ARRONDISSEMENT DE TORCY COMPTE RENDU DE LA REUNION DU CONSEIL DE COMMUNAUTE DU 30 MARS 2015

Accord N 36 Le Compte Epargne Temps au GIE AtlantiCA En date du 25 septembre 2008

Appel à projets. Portage et animation des «Forums Citoyens» Contrat de Ville de Narbonne

CONVENTION DE DÉLÉGATION DE PAIEMENT MEDECINS GENERALISTES

PUBLIC CONCERNE Toute personne chargée de recruter dans le cadre du placement, du recrutement et de l intérim

28 mai 2014 Installation du nouveau comité syndical

La qualité des services mobiles en France métropolitaine

Projet de loi de mobilisation des régions pour la croissance et l emploi et de promotion de l égalité des territoires EXPOSÉ DES MOTIFS

Les communes et les intercommunalités sont compétentes pour assurer le service de la distribution d eau et l'assainissement.

SÉANCE DU 27 FEVRIER 2015

Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre?

CONSEIL MUNICIPAL DE LA VILLE DE SELESTAT 63E SEANCE ORDINAIRE DU 11 MAI 2006 A 19 H SALLE DE CONFERENCE SAINTE BARBE

TAXES & PARTICIPATIONS : quelques outils à la disposition des communes

ACCORD DU 9 DECEMBRE 2014 PORTANT MODIFICATION DE L ACCORD RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUEL DU 21 MARS 2007

ACCORD SUR L EGALITE PROFESSIONNELLE ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES

Montée en débit : la mise en œuvre de l accès à la sous-boucle et son articulation avec le développement des réseaux FttH

GUIDE POUR LA MISE SUR LE MARCHÉ DE DISPOSITIFS MÉDICAUX SUR MESURE APPLIQUE AU SECTEUR DENTAIRE

Mon métier, mon parcours

Délibération n 39 Conseil municipal du 29 juin 2012

Séminaire du 17 octobre 2014 «La gestion des milieux aquatiques dans la loi MAPTAM et le SAGE : quels enjeux pour la Baie de Saint Brieuc?

EXPERT FINANCIER POSITIONNEMENT DU POSTE DANS LA STRUCTURE. Poste de rattachement hiérarchique : Chef de service Conseil et Expertise Financière

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES

OFFRES TARIFAIRES AU PERSONNEL DE LA CEIDF

Comment remplir le dossier de demande subvention?

MARDI 3 JUILLET 2007 à 15 H 00. À la Salle Polyvalente de Ravières

COMPTE RENDU DE LA SEANCE DU CONSEIL MUNICIPAL DU 16 JUIN 2014

PROTOCOLE D ACCORD CONCERNANT LE COMPTE EPARGNE TEMPS

Bilan Protection Sociale & Rémunération. Etude réalisée pour Monsieur DUPONT. Le 25/04/2008

Assainissement des campings janvier 2011

ACCORD SUR LE COMPTE EPARGNE TEMPS

LA PARTICIPATION FINANCIERE DES COLLECTIVITES A LA PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE DE LEURS AGENTS

Unité territoriale Dordogne 94, rue du Grand Prat Saint-Pantaléon-de-Larche Tél :

REGIME APPLICABLE AVANT LE 1 ER JANVIER

CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE. Le partage de solutions

Les 3 solutions pour permettre au cabinet d'accéder au compte fiscal d'un client.

Enquête sur les ressources numériques en bibliothèque publique

Siège national. L'UNSA et internet. Les délégués du personnel. UNSA 21, rue Jules Ferry Bagnolet Cedex Tél : Fax :

NOTICE TELESERVICES : Gérer les contrats de paiement de l impôt sur le revenu

La Caisse nationale de solidarité pour l autonomie, Etablissement public administratif créé par la loi du 30 juin Recrute

Décrets, arrêtés, circulaires

Cahier des charges pour l appel d offres. février 2015 SOMMAIRE

SERVICE PUBLIC DE TRANSPORTS COLLECTIFS Synthèse du rapport annuel du Délégataire 2012

Dossier de presse. Adaptation des logements à la perte d autonomie : Des moyens renforcés pour Mars 2013

Valorisation des résultats de la recherche. Objet et domaine d application du manuel Qualité...2

autonome loi 1901 A. CREATION DE L ASSOCIATION Une Coopérative scolaire peut se constituer en Association autonome.

Notre retraite : prendre en main COLLECTIVEMENT notre avenir

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999)

certification Notice technique la certification professionnelle du ministère chargé de l emploi notice technique

ACCORD DE REACTUALISATION DU 1er JUILLET 2014 CC INDUSTRIES DU BOIS DE PIN MARITIME EN FORET DE GASCOGNEE (CC 172)

MARCHÉ PUBLIC DE PRESTATIONS INTELLECTUELLES RÈGLEMENT DE LA CONSULTATION

CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DE TRAVAIL DES ASSISTANTS MATERNELS DU PARTICULIER EMPLOYEUR

PREFECTURE DE LA ZONE DE DEFENSE SUD

- Les établissements publics à caractère industriel et commercial

CONTRAT DE LICENCE D UTILISATION DU LOGICIEL MORPH M SOUS LA FORME MORPH M PYTHON

Comité permanent du droit des marques, des dessins et modèles industriels et des indications géographiques

Les fiches thématiques Optimisation professionnelle Les mécanismes d épargne salariale

Aide au recrutement, à l accueil et à l intégration des nouveaux entrants Professionnalisation et fidélisation d un salarié Tutorat

FONDEMENTS JURIDIQUES

RETIRER DE L ARGENT DE VOTRE SOCIÉTÉ

Instructions relatives à la soumission d une question sur le sujet d étude

Concilier vie privée et vie professionnelle, un enjeu pour tous les acteurs de l entreprise

Délibération. 1. Contexte

NOR : DEV O C

Bilan Protection Sociale et Rémunération

Dans une étude, l Institut Randstad et l OFRE décryptent le fait religieux en entreprise

L actuariat et les nouveaux horizons de l assurance en Afrique

Enquête nationale sur la mise en place des Écoles supérieures du professorat et de l éducation

Rapport sur la politique de vote de La Francaise Asset Management Exercice des Droits de Vote en 2014

CONTRAT DE PRESENCE POSTALE TERRITORIALE

Édito. Bonne lecture! Catherine DI FOLCO, Présidente du Centre de gestion de la fonction publique territoriale du Rhône et de la Métropole de Lyon

APPEL A PROJETS PROGRAMME DE PRÉFIGURATION DU PLAN NUMÉRIQUE

Effectifs : 3 personnes

PRATIQUE ET POINTS DE VIGILANCE

BULLETIN OFFICIEL DES ARMÉES. Édition Chronologique n 35 du 6 août PARTIE PERMANENTE Administration Centrale. Texte 2

CIRSEE POLE INFORMATIQUE TECHNIQUE. Support et service après vente.

Synthèse du questionnaire en ligne

Missions des comités en détail

Flash économique. Agglomération de Montréal. Faits saillants. Septembre 2011

Organisation de la gestion de crise à Mayotte. Préfecture de Mayotte- SIDPC Mise à jour août 2011

Dossier de presse «Fais-nous rêver-fondation GDF SUEZ»,

INDIVIDUAL CONSULTANT PROCUREMENT NOTICE

BaroJOB. Une priorité : Donner Envie aux Jeunes. Le Baromètre des Compétences Informatique/TIC en Pays de Loire Edition #5 / Mars-Avril 2014

Nous constatons de nos jours

ETUDE SUR LES STAGIAIRES AYANT SUIVI UNE FORMATION DIPLOMANTE DANS LA BRANCHE DES ACTEURS DU LIEN SOCIAL ET FAMILIAL

PRESENTATION STRATEGIQUE

Accord relatif à l activité de portage salarial

LA RESPONSABILITE CIVILE ET PENALE EN MATIERE DE SANTE AU TRAVAIL : BREF ETAT DES LIEUX

Annexe IV : rapport du Président du Conseil d Administration

Les salariés et les Jeux Olympiques de 2024 à Paris

LES AIDES DU FONDS POUR L INSERTION DES PERSONNES HANDICAPEES DANS LA FONCTION PUBLIQUE (FIPHFP)

Journée technique ARRA Gestion quantitative de la ressource en eau

Mission d Observation de la Biomasse

APPRENTIS DU BTP. Ces droits qui vous concernent

COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE

COMPTE-RENDU DU BUREAU du 04 mai h30

Ill. Commentaire des articles p. S IV. Fiche financiere p.s v. Fiche d' impact p. 6

Transcription:

OBSERVATOIRE LOI SAPIN IMPACTS DES PROCEDURES DE MISE EN CONCURRENCE DES DELEGATIONS DE SERVICE PUBLIC SUR LES SERVICES D EAU ET D ASSAINISSEMENT - SYNTHESE EDITION DE FEVRIER 013 DONNEES 010 La loi n 93-1 du 9 janvier 1993 relative à la prévention de la corruption et à la transparence de la vie économique et des procédures publiques, dite «loi Sapin», limite la durée de tous les contrats de délégation de service public et prévoit une procédure de publicité et de mise en concurrence préalable à leur signature. La délégation de service public est un contrat par lequel une personne morale de droit public confie la gestion d un service public dont elle a la responsabilité à un délégataire public ou privé, dont la rémunération est substantiellement liée au résultat de l exploitation du service. Créé en 1999, l observatoire «loi Sapin» 1 analyse les procédures de délégation concernant les services d eau et d assainissement lancées à partir de 1998. Cette analyse se base sur le recensement exhaustif des publicités d appels offres parues au Bulletin officiel des annonces des marchés publics (BOAMP), au Journal officiel de l Union européenne (JOUE), dans le magazine spécialisé dans le bâtiment et les travaux publics Le Moniteur, et dans la presse locale. Une fois les publicités d appel d offres recensées, l observatoire transmet un questionnaire aux collectivités, et éventuellement à leurs conseillers, afin de collecter les informations sur le contexte concurrentiel, le conseil apporté aux collectivités, la durée des contrats et l évolution des prix. Ce document synthétise les principaux enseignements relatifs aux procédures lancées en 010 et les compare aux tendances observées depuis 1998. SOMMAIRE 1) UN NOMBRE DE PROCEDURES «LOI SAPIN» TENDANCIELLEMENT EN HAUSSE... ) UN NOMBRE MOYEN D OFFRES EN BAISSE... 3 3) UN RECOURS MASSIF AU CONSEIL POUR MENER LA PROCEDURE «LOI SAPIN»... 4 4) UNE DUREE DES CONTRATS QUI SE STABILISE AUTOUR DE 11 ANS... 4 5) DES PRIX EN BAISSE APRES PROCEDURE DE MISE EN CONCURRENCE... 5 NOTE METHODOLOGIQUE : PRESENTATION DE L ECHANTILLON D ANALYSE... 7 SYNTHESE L année 010 est marquée par un nombre important de procédures lancées (8), niveau le plus élevé enregistré depuis la création de l observatoire «loi Sapin». Comme en 009, une grande majorité de contrats remis en concurrence a déjà fait l objet d une procédure de mise en concurrence. Les nouveaux contrats intègrent très souvent des objectifs quantifiés de performance, assortis de pénalités en cas de non-respect. Le nombre moyen d offres par procédure reste limité (,3), en nette baisse par rapport à 009 (,7). En 010, comme les années précédentes, l observatoire met en évidence l effet de la taille des services délégués comme un facteur important d attractivité pour les opérateurs, ce qui permet aux collectivités de bénéficier d'un effet concurrentiel lors des négociations. Ainsi les services de moins de 10 000 habitants, et plus encore ceux de moins de 4 000 habitants, semblent moins attractifs et bénéficient donc moins de l effet concurrentiel. Toutefois, les procédures donnent lieu, dans la plupart des cas, à une diminution du prix payé au délégataire, diminution la plus importante depuis le début de l existence de l observatoire. Pour l usager, cette baisse de la part délégataire n est cependant pas toujours perceptible car elle est souvent associée à une hausse de la part de la collectivité. La durée moyenne des contrats, après procédure, se stabilise autour de 11 ans comme précédemment. Le conseil public est en net retrait, mais reste prépondérant auprès des services de moins de 10 000 habitants. Dans les plus grands services, le conseil privé prédomine. 1 En 1999, le laboratoire Gestion de l eau et de l assainissement de l Engref a mis en œuvre un observatoire, d abord avec le soutien de l agence de l eau Seine-Normandie puis avec celui du ministère chargé de l environnement, afin d analyser l impact des procédures «loi Sapin» de mise en concurrence des délégations de services publics sur les services d eau et d assainissement. 1

1) UN NOMBRE DE PROCEDURES «LOI SAPIN» TENDANCIELLEMENT EN HAUSSE Le nombre de procédures augmente tendanciellement, avec un maximum atteint en 010. Les creux relatifs observés en 001 et 008 pourraient être liés aux élections municipales, qui ne sont généralement pas des périodes propices pour lancer des procédures de délégation de service public. En effet, ces élections peuvent engendrer des changements politiques conséquents au sein des instances délibératives locales compétentes en matière d eau et d assainissement. Evolution du nombre de procédures de mise en concurrence entre 1998 et 010 Nombre de procédures 900 800 700 600 500 400 300 00 58 684 509 477 573 544 693 641 603 798 584 816 8 100 0 1998 1999 000 001 00 003 004 005 006 007 008 009 010 Années En 010, 8 procédures ont été lancées sur l ensemble du territoire. Logiquement, ces dernières sont davantage présentes dans les zones où la délégation de service public est bien implantée. Les deux-tiers des procédures concernent des services de moins de 4 000 habitants. Cependant, les grands services (plus de 0 000 habitants) représentent 60% des volumes facturés par les services ayant lancé une procédure. Cela signifie que les grands services, même s ils sont minoritaires en nombre, représentent plus de la moitié de la population desservie par les services ayant lancé une procédure. Répartition des procédures de mise en concurrence en fonction de la taille du service en 010 15% 8% Taille du service (nombre d'habitants) Moins de 4000 habitants De 4000 à 8000 habitants 1% 65% De 8000 à 0000 habitants Plus de 0000 habitants

) UN NOMBRE MOYEN D OFFRES EN BAISSE Dans le cadre d une procédure de délégation de service public, la collectivité dresse la liste des candidats admis à présenter une offre, après examen de leurs garanties professionnelles et financières, leur aptitude à assurer la continuité du service public, et leur aptitude à assurer l'égalité des usagers devant le service public. La collectivité adresse à chacun des candidats un document définissant les caractéristiques quantitatives et qualitatives des prestations, ainsi que les conditions de tarification du service rendu à l'usager. Les candidats font alors une offre, librement négociée par la collectivité délégante qui, au terme de cette négociation, choisit le délégataire. Le nombre moyen de candidatures par procédure est globalement stable depuis plusieurs années, quoique légèrement inférieur en 009 et 010. Alors qu on constatait une hausse tendancielle du nombre moyen d offres depuis 004, on observe une baisse nette en 010 (,3 offres par procédure). Evolution du nombre moyen de candidatures et d offres lors de la procédure entre 1999 et 010 Nombre 5 4,5 4 3,5 3,5 1,5 4,7 4,4 4,5 4,5 4,7 3,8 3,8 3,6 4, 4, 3,8 3,5,8,6,4,,7,4,5,3,3,1,,3 1999 000 001 00 003 004 005 006 007 008 009 010 Années Nombre moyen de candidatures reçues lors de la procédure Nombre moyen d'offres reçues lors de la procédure En 010, le taux de reconduction des délégataires sortants est de 87%. Ce résultat est conforme à la moyenne des années précédentes. Dans 60% des cas, les nouveaux contrats intègrent des objectifs quantifiés de performance, assortis très souvent de pénalités et plus rarement de primes. Ils prévoient également parfois des investissements de la part des opérateurs, pour des montants plus importants que dans les anciens contrats mais qui restent limités. La part des charges de renouvellement incombant au délégataire est constante par rapport à l ensemble des charges d exploitation (13%). Enfin, la plupart du temps, l évolution prévisionnelle des volumes facturés dans les contrats est nulle ou faible. Assez peu de contrats (11%) intègrent une baisse prévisionnelle des volumes facturés. Ils sont toutefois plus nombreux en 010 qu en 008. 3

3) UN RECOURS MASSIF AU CONSEIL POUR MENER LA PROCEDURE «LOI SAPIN» Dans la majorité des cas (96%), les services de l échantillon font appel à des conseillers spécialisés, publics ou privés, pour mener la procédure «loi Sapin». Le conseil public, réalisé par les services déconcentrés de l Etat, est davantage présent auprès des services de petite taille du fait de son coût moins élevé que le celui du conseil privé (bureau d études, consultant privé ). Par ailleurs, peu de services (environ 4%) n ont pas recours à un conseil extérieur. L impact du coût du conseil sur le prix de l eau demeure marginal. Recours au conseil en fonction de la taille du service en 010 Services de moins de 10 000 habitants Services de plus de 10 000 habitants 3% 30% Conseil privé Conseil public Sans conseil 67% 4) UNE DUREE DES CONTRATS QUI SE STABILISE AUTOUR DE 11 ANS Entre 1998 et 010, la durée des contrats, après procédure de mise en concurrence, est nettement réduite, conformément à un des objectifs de la loi Sapin. Evolution de la durée moyenne des contrats, avant et après mise en œuvre de la procédure, entre 1998 et 010 Années 18 16 14 1 10 8 6 4 0 Durée des contrats : Avant procédure Après procédure 1998 1999 000 001 00 003 004 005 006 007 008 009 010 Durée moyenne des contrats (en années) La durée moyenne des contrats avant procédure passe de 17 ans en 1998 à 13,7 ans en 010. Cette baisse s explique par le fait que ces dernières années, de plus en plus de contrats remis en concurrence ont déjà été conclus après une procédure de mise en concurrence en application de la loi Sapin. Les directions départementales des territoires (et de la mer) DDT(M) 4

La durée moyenne des contrats après procédure se stabilise autour de 11 ans en 010 comme sur la décennie précédente, et aucun nouveau contrat signé en 010 n a une durée supérieure à 0 ans. Durée des contrats, avant et après mise en œuvre de la procédure, en 010 Nombre de contrats 140 10 100 80 60 40 0 0 1-5 6-8 9-11 1-13 14-16 17-0 1-5 6-30 > 30 Durée du contrat (années) Durée moyenne des contrats avant procédure : 13,7 ans Durée moyenne après procédure : 10,7 ans Nombre de contrats Avant procédure Après procédure 5) DES PRIX EN BAISSE APRES PROCEDURE DE MISE EN CONCURRENCE Les procédures d appel d offres génèrent globalement une baisse de la part moyenne du prix de l eau perçue par le délégataire pour les services d eau potable (-4%), et ce quelle que soit leur taille. Toutefois la baisse est moins marquée pour les services de moins de 4000 habitants. 1,4 Part du prix moyen de l eau potable perçue par le délégataire (méthode recette/volume), avant et après mise en œuvre de la procédure, en fonction de la taille du service en 010 1, Part du prix perçue par le délégataire ( /m3) 1,0 0,8 0,6 0,4 0, Prix de l'eau perçu par le délégataire : Avant procédure - eau Après procédure - eau 0,0 0 à 4000 4000 à 8000 8000 à 0000 Plus de 0000 Nombre d'habitants 5

Pour les services d assainissement collectif, la situation est comparable (-0% en moyenne). On observe une diminution bien marquée de la part du prix perçue par le délégataire pour les services de plus de 4000 habitants. Pour les autres services, on observe également une baisse mais beaucoup moins forte. Part du prix moyen de l assainissement collectif perçue par le délégataire (méthode recette/volume), avant et après mise en œuvre de la procédure, en fonction de la taille du service en 010 1,4 Part du prix perçue par le délégataire ( /m3) 1, 1,0 0,8 0,6 0,4 0, Prix de l'assainissement collectif perçu par le délégataire : Avant procédure - assainissement Après procédure - assainissement 0,0 0 à 4000 4000 à 8000 8000 à 0000 Plus de 0000 Nombre d'habitants Si on considère ensemble "eau potable et assainissement collectif", l impact de la procédure «loi Sapin» sur la part du prix perçue par le délégataire est en moyenne de 0,47 / m 3. Cette baisse est surtout sensible dans les services de plus de 4000 habitants. Part du prix de l eau et de l assainissement collectif moyen perçue par le délégataire (méthode recette/volume), avant et après procédure, en fonction de la taille du service en 010,5 Part du prix perçue par le délégataire ( /m3),0 1,5 1,0 0,5 Prix de l'eau et de l'assainissement collectif perçu par le délégataire : Avant procédure - eau et assainissement Après procédure - eau et assainissement 0,0 0 à 4000 4000 à 8000 8000 à 0000 Plus de 0000 Nombre d'habitants La baisse observée de la part du prix de l eau et de l assainissement perçue par le délégataire confirme la tendance des années précédentes. Depuis 009, les niveaux de baisse sont même très importants (supérieurs à 0%). Néanmoins, en 010, la baisse est surtout sensible pour les services de plus de 4000 habitants. La baisse de la part délégataire n est pas systématiquement ressentie par l abonné. Lorsqu elle se produit (69% des cas), elle est le plus souvent compensée par une hausse de la part du prix perçue par la collectivité. Enfin, il est important de noter que la baisse de la part délégataire s accompagne parfois d une redéfinition du périmètre de prestations prévues au contrat, le nouveau périmètre ne correspondant pas nécessairement au périmètre du contrat précédent. 6

NOTE METHODOLOGIQUE : PRESENTATION DE L ECHANTILLON D ANALYSE L échantillon d analyse est constitué des données suivantes : Nombre de procédures lancées en 010 : 8 Nombre de réponses des collectivités à l enquête annuelle : 414 (50% des procédures) - délégations de service public avant et après procédure : 89 o nombre de réponses exploitables pour l analyse des prix : 0 Eau potable : 19 Assainissement : 91 o population complémentaire : 69 - autres situations : 15 dont o création de services : 11 o assainissement non collectif : 56 o marchés publics : 43 POUR EN SAVOIR PLUS Retrouvez ce document, et les données sur les services publics d eau et d assainissement sur : www.services.eaufrance.fr Trouvez toute l information sur l eau et les milieux aquatiques sur : www.eaufrance.fr Directeur de publication : Elisabeth Dupont-Kerlan, directrice générale de l Onema Coordination : Maria Salvetti (Onema), Janik Michon (Onema) Rédaction : Guillem Canneva (AgroParisTech), Maria Salvetti (Onema), Frédéric Bonnet (Synthéa Recherche) 7