Melissa Melaoui, erg., M. Sc. : Ergothérapeute Marie-Pier Bégin: Éducatrice spécialisée et détentrice d un certificat en toxicomanie à UL
Qu est-ce que les UTRI? Mission Quelques statistiques de notre clientèle Mesure non-volontaire Historique Ère de changement Réduction des méfaits Vignette clinique Retour en grand groupe sur la vignette clinique Questions
Crées en 2003, les unités de traitement et de réadaptation intensive (UTRI) de l Institut universitaire en santé mentale de Montréal ont pour mission de répondre aux besoins de personnes présentant une pathologie psychotique très complexe, dans l'espoir d'améliorer leur qualité de vie. Avec un mandat régional et suprarégional, les UTRI cherchent à repousser les frontières de la résistance au traitement, par le développement d'un programme surspécialisé inspiré des meilleures pratiques en santé mentale. Tiré de: PLAN D ACTION: Réviser le mandat des travailleurs sociaux aux unités de traitement et de réadaptation intensive (UTRI) 308 et 504. Dutrisac et Hamida, septembre 2013.
Offrir un service de traitement et de réadaptation intensifs et surspécialisés de moyen séjour, ainsi qu un environnement réadaptatif. Ce service est destiné à l usager pour qui les troubles psychotiques complexes et résistants, le niveau élevé d incapacités fonctionnelles, la symptomatologie et les problèmes de comorbidité ne permettent pas la reprise des rôles sociaux. Diminuer la symptomatologie. Améliorer les capacités fonctionnelles ainsi que les comportements adaptés. Développer de nouvelles avenues thérapeutiques soutenues par des recherches en pharmacologie et en réadaptation. Tiré de: PROGRAMME Troubles Psychotiques, Programmation clinique, Direction des services cliniques, Hôpital Louis-H. Lafontaine, 2009.
Sur 36 clients des UTRI: 21 clients ont une consommation active ou occasionnelle. 12 clients ont des antécédents de consommation. 12 clients sont sous TAQ. 23 client sont en ordonnance de traitement et d hébergement.
TAQ : Tribunal Administratif du Québec -Les clients peuvent être en détention ou en libération, avec ou sans modalités. Ordonnance de traitement et d hébergement. Pression de l entourage (famille, amis, emploi).
L approche de réduction des méfaits est une approche récente au sein de l Institut. Selon les anciens règlements de l Institut: toute personne qui était prise ou soupçonnée d être en consommation devait passer un test d urine et était gardée 7 jours à l unité, sans possibilité de sortie si le test était positif. Après 7 jours, la personne reprenait ses activités. La mentalité était que toute personne qui était prise à consommer devait en subir les conséquences et était considérée comme quelqu un qui ne voulait pas s aider. Les patients nous cachaient leur consommation. Nous étions dans une ère de tolérance zéro.
Les patients nous parlent plus ouvertement de leur consommation. Souvent, les patients nous informent même avant d aller consommer. Règle du 7 jours révolue au niveau de l Institut. Interdiction de vendre ou de promouvoir la drogue. La consommation n est plus source de représailles, mais les méfaits sont source d actions concrètes au PI et au PII. Un travail au niveau motivationnel est fait. Moins de consommation dans l unité. Moins de trafic de stupéfiants dans l unité. Moins de fouilles d agents de sécurité. Fonctionnement selon un traitement individualisé. Formation du personnel sur la philosophie de réduction des méfaits. Post-évènement.
Définition Une démarche de santé collective visant, plutôt que l élimination de l usage des psychotropes (ou d autres comportements à risques ou «addictifs»), à ce que les principaux intéressés puissent développer des moyens de réduire les conséquences négatives liées à leur comportements et aux effets pervers des contrôles sur ses comportements, pour eux-mêmes, leur entourage et la société, aux plans sanitaire, économique et social (Brisson 1997 & 2010). Exemples: Santé mentale, santé physique, relations interpersonnelles difficiles, problèmes judiciaires, alliance thérapeutique
Se centrer sur les méfaits engendrés par la consommation et non sur la substance en elle-même (pas de jugement de valeur). Cerner les risques et dangers en lien avec la consommation. Objectifs prioritaires et réalistes. Considérer les options possibles (abstinence, choix des substances, diminution (fréquence-quantité)). Tolérance face à la réalité de l usager. Soutien et empathie. Informer, sensibiliser, responsabiliser, faire réfléchir (plutôt que punir). Cohérence dans les interventions et entre les membres de l équipe... Denis et Chainey 2007- D arcy 2014
Contrôle de la consommation difficile. Sévérité de la dépendance, motivation, volonté. Dilemme éthique. Résistance de la part de l équipe. Ajuster le laxisme selon la situation pour ne pas induire l effet contraire. Doit être adaptée selon le milieu. Nécessite temps et efforts soutenus de tous.