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Transcription:

REDACTION DE LA FEUILLE DE ROUTE Plan I. Présentation du système statistique national II. La production statistique au Burundi III. Objectifs et Résultats espérés IV.Mode d organisation des travaux V. Chronogramme des activités VI. Moyens nécessaires et sources de financement 1

I. Présentation du système statistique national I.1 Nature et composition du système Le Système Statistique National (SSN) du Burundi est un système décentralisé mais non intégré, constitué d unités indépendantes entre elles. Le noyau central du système est constitué par l Institut de Statistiques et d Etudes Economiques du Burundi (ISTEEBU). L ISTEEBU a pour mission de collecter, centraliser, traiter et diffuser les statistiques nécessaires à l élaboration et à la conduite des politiques économiques et sociales de l Etat d une part, à l information et à la prise de décisions des entreprises publiques et privées et de la société civile d autre part. Il est chargé de la production d une grande partie des statistiques macroéconomiques courantes, des grandes enquêtes auprès des ménages et des entreprises et des recensements généraux de la population. Enfin, il est chargé d assurer la coordination du système statistique national. Outre l ISTEEBU, le système statistique national du Burundi comprend les services statistiques créés au sein des ministères et de certains organismes publics ou parapublics. Ces services collectent, traitent et diffusent les statistiques sectorielles relevant de leurs compétences. Les principaux sont situés au sein des ministères en charge des secteurs suivants : éducation, santé et emploi. Ils comptent en général très peu de statisticiens en leur sein et disposent de moyens matériels et financiers très limités. La balance des paiements et les statistiques monétaires sont établies par la Banque de la République du Burundi (BRB) tandis que les statistiques des finances publiques le sont par les services du Ministère des finances. Le système statistique national est peu sensible aux besoins des utilisateurs et fonctionne beaucoup plus sous l impulsion des bailleurs de fonds que sur une demande intérieure. Il est aussi caractérisé par l absence d un cadre législatif réglementant l activité statistique. Cette absence, ajoutée à l émiettement du système, ne facilite pas la coordination des travaux statistiques réalisés. En effet, plusieurs administrations sont amenées à conduire les mêmes travaux sans concertation entre elles. L insuffisance, voire l absence de la coordination statistique se traduit, dans certains cas, par la production de statistiques non comparables sur un même domaine ou dans le temps à cause souvent de l utilisation de concepts, définitions, nomenclatures et méthodes différents. 2

Dans ces conditions, l ISTEEBU ne joue que partiellement son rôle d organe central du système. Cette administration est également confrontée à d autres problèmes importants. Elle manque de vision globale de ses missions, dispose de très peu d effectifs d agents qualifiés et est dotée d un budget à peine suffisant pour faire face aux salaires peu motivants du personnel. L insuffisance des effectifs en nombre et en quantité dans la plupart des structures statistiques reste d ailleurs un des facteurs qui influe négativement sur le renforcement des capacités de l appareil statistique national. La production du système statistique national est un reflet de la situation institutionnelle. Elle est faible, irrégulière et peu documentée. En plus, elle ne couvre pas tous les domaines de la vie socio-économique du pays. I.2 Evaluation du système statistique burundais Le Burundi dispose depuis 2003 d un Document Intérimaire de Stratégie de Réduction de la Pauvreté. L élaboration de ce document et les mécanismes de suivi-évaluation dudit document ont a mis à nu les lacunes de la production statistique et les faiblesses du système statistique national qu on peut caractériser par : - l absence d une législation statistique ; - l insuffisance de la coordination statistique ; - l insuffisance qualitative et quantitative des données produites au regard des exigences de la demande ; - l insuffisance de l analyse et de l utilisation des données ; - l absence d une politique des ressources humaines pour pallier à l insuffisance du nombre de statisticiens qualifiés et offrir des conditions de travail et des plans de carrière attractifs. II. La production statistique au Burundi La production du système statistique national est peu diversifié et irrégulière. Elle souffre de lacunes en terme de quantité, de qualité, de couverture,d analyse et de diffusion,notamment en raison de l insuffisance des ressources humaines,matérielles et financières mises à disposition par l Etat. Les recensements et les grandes enquêtes par sondage sont généralement financés par les bailleurs de fond extérieurs qui ne coordonnent pas toujours les interventions au risque de créer des doubles emplois sources de gaspillage.l insuffisance, l absence de la coordination statistique se traduit, dans certains cas, par la production de 3

statistiques non comparables sur un même domaine ou dans le temps à cause souvent de l utilisation de concepts, définitions,nomenclatures et méthodes différents.par ailleurs beaucoup de statistiques produites le sont à un niveau de désagrégation insuffisant pour les besoins de l analyse et des politiques de décentralisation.l accent mis sur la lutte contre la pauvreté qui est maintenant au centre des politiques de développement dans la plupart des pays d Afrique subsaharienne engendre une nouvelle demande en données statistiques à laquelle le système statistique a beaucoup de difficultés à répondre. III. Objectifs et résultats espérés La rédaction de la feuille de route vise essentiellement deux types d objectifs : - un objectif général, - des objectifs spécifiques III.1 Objectif général L objectif général visé par la rédaction d une FR est la formulation d une SNDS pluriannuelle.cette SNDS vient dans le prolongement et se situe dans le cadre du plan d action statistique national actuel ment en cours d exécution et qui couvre la période 2004-2007. III.2 Objectifs spécifiques A côte de l objectif général, les objectifs spécifiques sont entre autres : - l établissement des mécanismes de coordination du système statistique national ; - la formulation d un plan statistique national ; - l amélioration de la qualité de la production statistique nationale ; - la promotion de la culture statistique - l amélioration de l accès et la diffusion des données statistiques IV. Mode d organisation des travaux La feuille de route tout comme la formulation de la SNDS sera le produit d un travail d équipe plurisectorielle et sera réalisée par étapes.et parmi ces dernières,on peut citer : - les consultations avec toutes les parties prenantes dans le système statistique en vue d obtenir leur adhésion au programme ; - l élaboration de la feuille de route ; - l adoption de la feuille de route ; - la formulation de la SNDS ; - l adoption de la SNDS ; - la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre des activités s inscrivant dans le cadre de la SNDS. 4

V. Chronogramme des activités Le calendrier d exécution des travaux en rapport avec la rédaction de la FR et de la formulation de la SNDS sera arrêté en concertation avec les partenaires. Néanmoins,en tenant compte du plan d action en cours d exécution,le programme indicatif devrait correspondre aux échéances ci-après : - 2004-2007 : Exécution du plan d action déjà adopté par le comité de pilotage du système statistique - 2004-2005 : Elaboration du projet de la feuille de route pour la SNDS et son adoption - 2005-2006 : Finalisation de la formulation de la SNDS et son adoption VI. Moyens nécessaires et sources de financement La formulation de la SNDS et la mise en œuvre du plan d action arrêté dans le cadre de la SNDS nécessiteront des moyens humains, matériels et financiers très importants dont la définition résultera d une concertation préalable avec les partenaires en matière statistique. 5