EXPLORATION DES LIPIDES ET LIPOPROTEINES



Documents pareils
1.3 Recherche de contaminants au cours de la production de Saccharomyces boulardii

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

Les dyslipidémies, leurs prises en charge, et l éducation thérapeutique du patient à l officine.

LES FACTEURS DE RISQUE

Le VIH et votre cœur

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon

PREMIERE CAUSE DE MORTALITE: /an

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

Tout ce qu il faut savoir pour comprendre le cholestérol et l alimentation lipidique Les questions que l on se pose

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

SANTÉ. E-BOOK équilibre. stop. cholesterol diabete hypertension. Réduire le cholestérol, l hypertension et le diabète SANS MEDICAMENT!

Utilisation des substrats énergétiques

Femmes, prenez soin de votre cœur! LIVRET DE PREVENTION

ntred 2007 Résultats de l étude Description des personnes diabétiques

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013

Les Jeudis de l'europe

LE PSORIASIS ET SES CO-MORBIDITES PARTICULIEREMENT LE DIABETE

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

Le VIH et votre apparence physique

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

«Boire un verre de vin par jour augmente la longévité.»

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

Chapitre II La régulation de la glycémie

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

Biologie Appliquée. Dosages Immunologiques TD9 Mai Stéphanie Sigaut INSERM U1141

Diabète et risque cardiovasculaire: Le syndrome métabolique en question

Hémochromatose génétique non liée à HFE-1 : quand et comment la rechercher? Cécilia Landman 11 décembre 2010

Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? (FA)

Le traitement pharmacologique du diabète de type 2 : que devez-vous savoir?

Aspect qualitatif et quantitatif des lipoprotéines sériques chez les agriculteurs utilisant les pesticides dans la région de Tlemcen

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

Les formalités médicales ci-dessous sont celles prévues aux conditions générales du contrat assurance emprunteur çaassure n 24.

Cazenove & Stédo. départ pour : RCV. Nous ne sommes pas que des super héros, nous sommes avant tout des Hommes comme les autres! Scénario.

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque

Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

Les tests thyroïdiens

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

II - DIABETE DE TYPE 1 : ÉPIDÉMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE - DIAGNOSTIC- DÉPISTAGE

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

Carte de soins et d urgence

Le diabète de type 1 UNSPF. Ségolène Gurnot

FORMATION CONTINUE. L obésité abdominale NUMÉRO 19

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE DU PATIENT DYSLIPIDÉMIQUE ARGUMENTAIRE

TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

La prise en charge de votre maladie, l accident vasculaire cérébral

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

Obésité et psoriasis Données actuelles et questions au spécialiste en nutrition

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

Guide du parcours de soins Titre ACTES ET PRESTATIONS AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

epm > nutrition Formation & Conseil

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.

Contraception après 40 ans

Catherine Prost Squarcioni Centre de Références Maladies Rares NET-DBAI-IDF Hôpital Saint Louis et hôpital Avicenne

éviter UNE RÉCIDIVE APRÈS UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC

PROGRESSEZ EN SPORT ET EN SANTÉ. Mieux vivre avec ma maladie chronique, Me soigner par l activité physique Programmes Santé

maladies des artères Changer leur évolution Infarctus du myocarde Accident vasculaire cérébral Artérite des membres inférieurs

Ordonnance collective

Atelier N 2. Consultation de patientes porteuses d une maladie générale

F.Benabadji Alger

Cordarone et Thyroïde par François Boustani

Migraine et Abus de Médicaments

Les tests génétiques à des fins médicales

La transplantation rénale avec donneur vivant Aspects particuliers dans le cadre des maladies rénales transmises génétiquement


Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée

CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

ORDONNANCE COLLECTIVE

Nouvelles lignes directrices sur les lipides mieux cibler pour mieux traiter

GUICHET D ACCÈS À UN MÉDECIN DE FAMILLE

Les personnes âgées et le système de santé : quelles sont les répercussions des multiples affections chroniques?

Psoriasis et travail dans le BTP. Pr E. Delaporte

LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES

Le don de moelle osseuse

Bien manger pour mieux vieillir. Aline Pageau Lauzière Dt.P., M.A. diététiste-nutritionniste

Symposium des Société Française d Angéiologie (SFA) et Société Francophone de Médecine Sexuelle (SFMS), Paris, Journées internationales Francophones

Le don de moelle osseuse :

Dr Laurence FAYARD- JACQUIN Cœurs du Forez Mise à jour

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars Psoriasis. Rapport du Secrétariat

CRITERES DE REMPLACEMENT

ACTUALITES THERAPEUTIQUES DANS LE DIABETE DE TYPE 2. Docteur R.POTIER

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

Sport et maladies métaboliques (obésité, diabète)

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC

Cours de Mme Ollivier. Le

Le diabète de type 2 ou diabète non insulinodépendant

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

E04a - Héparines de bas poids moléculaire

Le diabète en France L épidémie silencieuse du XXI ème siècle. Optimiser la prise en charge du diabète afin de limiter son expansion et son coût

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie

Un diabète de type 2. Vers un programme Sport Santé pour les personnes vivant avec. Atelier animé par :

Transcription:

Faculté de médecine Laboratoire de biochimie EXPLORATION DES LIPIDES ET LIPOPROTEINES S.A HAMMA PLAN DU COURS I- INTRODUCTION II- BILAN LIPIDIQUE 1- Bilan lipidique systématique 2- Bilan lipidique orienté 3- Paramètres lipidiques 3-1- Aspect du sérum 3-2- Dosage des triglycérides 3-3- Dosage du cholestérol 3-4- Dosage du cholestérol HDL 3-5- Evaluation du cholestérol des LDL 3-6- Dosage des apoprotéines AI et B 3-7- Dosage de la Lp(a) 3-8- Electrophorèse des lipoprotéines III- PRINCIPALES HYPERLIPIDEMIES A- LES HYPERLIPIDEMIES PRIMITIVES B- LES HYPERLIPIDEMIES SECONDAIRES Références bibliographiques 1

I- INTRODUCTION L importance du métabolisme des lipoprotéines est liée à la fréquence des hyperlipoproteinémies et à leur implication à coté des autres facteurs de risque (hypertension artérielle, tabagisme, obésité, sédentarité) dans les atteintes cardiovasculaires (coronaropathies, accidents vasculaires cérébraux, artériopathies des membres inférieurs). A titre préventif, il est donc indispensable de sélectionner les individus chez qui le bénéfice du traitement sera le plus important et de privilégier l approche diététique. Le diagnostic des hyperlipidémies repose sur quatre données essentielles : - L analyse des antécédents - L examen clinique : recherche les dépôts extra- et intra-vasculaires. - Le bilan biologique. II- BILAN LIPIDIQUE Il doit être réalisé à 12 heures de jeûne, à distance d une affection aiguë susceptible de modifier le bilan (viroses, hépatite virale, infarctus myocardique, intervention chirurgicale) et en période métabolique stable. 1-Bilan lipidique systématique Compte tenu de la prévalence élevée des maladies cardiovasculaires, un bilan de santé doit être prescrit dés l enfance dans les familles à risque et vers 18-25 ans chez les autres sujets. Ce bilan comprend la détermination des paramètres suivants : L aspect du sérum à jeun. Le dosage des triglycérides. Le cholestérol total. Le cholestérol HDL. Le cholestérol LDL. 2- Bilan lipidique orienté Il permet : - une confirmation diagnostique après une anomalie dans le bilan systématique. - la surveillance de traitement. - de rechercher une hyperlipémie secondaire. Il comprend en plus du bilan systématique : - une électrophorèse des lipoprotéines. - un dosage de l apo AI et l apo B. - dosage de la Lp (a) (éventuellement). 3- Paramètres lipidiques 3-1- Aspect du sérum L aspect du sérum constitue pour le biologiste le premier élément de l exploration d une anomalie lipidique. Physiologiquement, en état de jeûne (12 heures) le sérum doit être limpide (faible taux de VLDL et sans chylomicron). Il devient opalescent jusqu à lactescent en présence de VLDL et de chylomicrons. 2

Pour contrôler la présence effective de chylomicrons, le sérum est conservé 24 heures à + 4 C et les chylomicrons forment alors une crème à la surface du sérum (test de crémage). 3-2- Dosage des triglycérides Des techniques enzymatiques sont utilisées par la majorité des laboratoires. Elles reposent sur le dosage enzymatique du glycérol libéré après action de la lipase. La technique la plus utilisée est celle utilisant le couple oxydase peroxydase : Triglycérides lipase Glycérol + 03 Acides gras Glycérol + ATP Glycérol kinase Glycérol 3 phosphate + ADP. Glycérol oxydase Glycérol 3 phosphate Dihydroxyacétone phosphate + H 2O 2 Peroxydase 2 H 2O 2 + Phénol + amino 4 phénazone Quinone imine colorée + 4 H 2O Lecture colorimétrique à 540 nm Taux normaux < 1,50 g/l Pour établir un régime et/ou un traitement le seuil pathologique sera égal ou supérieur à 2g/l. 3-3- Dosage du cholestérol Le cholestérol peut être dosé par de très nombreuses méthodes. La plus utilisée est la méthode enzymatique faisant intervenir une cholestérol estérase, une cholestérol oxydase et l amino 4 phénazone comme chromogène. Cholestérol estérifié Cholestérol estérase Cholestérol libre + Acide gras Cholestérol oxydase Cholestérol libre Cholesténe- 4,one 3 + H 2O 2 Peroxydase 2 H 2O 2 + Phénol + amino 4 phénazone Quinone imine ( rose ) + 4 H 2O Lecture colorimétrique à 540 nm Taux normaux < 2 g/l 3-4- Dosage du cholestérol HDL Il s effectue après précipitation sélective des LDL et VLDL avec un complexe polyanion- cations ou l acide phosphotungstique en présence de cations bivalents. Le cholestérol HDL est dosé sur le surnagent après centrifugation par technique enzymatique. Des techniques récentes utilisent des anticorps anti apo B pour bloquer les LDL et VLDL. 3

Taux normaux hommes > 0.45 g/l Taux normaux femmes > 0.55g/l Le rapport cholestérol totale / cholestérol HDL (indice d athérogénicité) est utilisé comme facteur de risque cardiovasculaire et doit être < 4.9 chez l homme et < 4.2 chez la femme. 3-5- Evaluation du cholestérol des LDL Le dosage par précipitation sélective des LDL est peu utilisé. La formule de friedewald permet de calculer le cholestérol LDL à condition que les triglycérides soient inférieurs à 3.5 g/l. CHOL LDL (g / l) = CHOL TOTAL (CHOL HDL + TRIGLYCERIDES / 5) Taux normaux < 1.6 g /l. Pour établir un régime et/ou un traitement, c est le taux de cholestérol LDL qui sera retenu mais le seuil pathologique est différent selon le nombre de facteurs de risque présentés par le patient : Taux du cholestérol HDL< 0.35 g / l, hypertension artérielle, tabagisme en cours, diabète, antécédents coronariens familiaux ou artériopathies, l age ( 45 ans chez l homme, 55 ans chez la femme ), ménopause précoce. 3-6- Dosage des apoprotéines AI et B Différentes techniques immunologiques sont utilisées pour le dosage de ces deux principales apoprotéines avec antisérums spécifiques et étalons purifiés (immunonéphélémétrie, immunoturbidimétrie, électroimmunodiffusion.). Taux normaux : apob = 0.6-1.40 g / l apoai > 1.10 g / l 3-7- Dosage de la Lp(a) Ce dosage utilise des techniques immunologiques (immunonéphélémétrie, immunoturbidimétrie). Taux normaux < 0.30 g / l. 3-8- Electrophorèse des lipoprotéines Examen de deuxième intention, apporte des informations complémentaires dans le cas de sérums troubles avec hypertriglycéridémie ou hyperlipémie mixte. Il permet un typage plus précis de ces hyperlipoprotéinémies. Cet examen est pratiqué sur sérum frais et sur agarose ou sur gel de polyacrylamide (voir figure n 1). Après migration électrophorétique des lipoprotéines et coloration il permet de visualiser qualitativement : - une surcharge en chylomicrons au point de dépôt. - Une augmentation des VLDL et / ou des LDL. - La présence d IDL et de la Lp (a). - Une diminution relative des HDL. 4

Figure n 1 Electrophorèse des lipoprotéines III- PRINCIPALES HYPERLIPIDEMIES Les hyperlipidémies sont classées en formes primaires, comprenant des pathologies d origine génétique et en formes secondaires (acquises). A- LES HYPERLIPIDEMIES PRIMITIVES La classification de Fredrickson définie 06 classes d hyperlipidémies.il s agit d une classification phénotypique, reposant sur les anomalies du métabolisme lipidique objectivées par l électrophorèse des lipoprotéines. 1- Les hyperlipidémies de type I : hyperchylomicronémies ou hypertriglycéridémie dépendantes des graisses alimentaires Regroupent deux hyperlipidémies rares, à transmission autosomique récessive caractérisées pour l une par un déficit de la lipoprotéine lipase et pour l autre par un déficit de l apo CII. La pathologie se déclare dés l enfance. - Xanthomes éruptifs. - Douleurs abdominales post-prandiales. - Risque de pancréatite. - Absence de risque athérogène. - Augmentation des triglycérides (souvent 10 g/l) (présence de chylomicrons à l électrophorèse). - cholestérol normal ou augmenté. - Sérum lactescent. 2 - Les hyperlipidémies de type IIa : les hypercholestérolémies essentielles Ce sont l hypercholestérolémie familiale à transmission autosomique dominante monogénique et l hypercholestérolémie «commune» (polygénique) influencée par des facteurs environnementaux (alimentation). L hypercholestérolémie familiale est caractérisée par sa fréquence, elle se déclare dés 5

l enfance. Elle est due à différentes mutations pouvant affecter la synthèse des LDL, le transport, la liaison au ligand, l internalisation et le recyclage mais aussi des mutations du gène de l apo B. - Arc cornéen. - Xanthomes tendineux (tendon d'achille, des doigts). - Xanthélasma. - Risque athérogène très important. - Cholestérol total très élevé (plus augmenté dans la forme familiale que dans la forme polygénique), augmentation des LDL à l'électrophorèse. - Cholestérol HDL bas. - Triglycérides normaux. - sérum clair. 3- Les hyperlipidémies de type IIb : les hyperlipidémies mixtes de types IIb L hyperlipidémie mixte de types IIb est fréquente, La nature des anomalies génétiques est encore inconnue. Il ya une surproduction hépatique de l apo B et des VLDL, donc une augmentation des LDL. - Dépôts moins fréquents que dans le type IIA - Arc cornéen - Xanthélasma - Risque athérogène très important. - Augmentation du Cholestérol Total (Augmentation des LDL à l'électrophorèse) - Diminution du Cholestérol HDL - Augmentation des triglycérides (Augmentation des VLDL à l'électrophorèse) - Sérum opalescent 4- Les hyperlipidémies de type III : L hyperlipidémie mixte ( dysbétaliprotéinémie ) de type III La dysbétaliprotéinémie est rare, elle s exprime à l âge adulte. Elle est associée au phénotype E-2/E-2, qui détermine un défaut de captation des IDL par le foie. D autres facteurs interviennent, ce sont l obésité, l alcoolisme, l hypothyroïdie et le diabète. - xanthomes des plis palmaires - xanthomes tubéreux - Risque athérogène très important. - Augmentation du Cholestérol total (présence des IDL et remnants de chylomicrons à l'électrophorèse : Broad ß) - Diminution du cholestérol LDL et cholestérol HDL - Augmentation des triglycérides (augmentation desvldl à l'électrophorèse) - Sérum opalescent 5- Les hyperlipidémies de type IV : L hypertriglycéridémie endogène L hypertriglycéridémie endogène est fréquente.les bases moléculaires sont incertaines ; il ya une augmentation de la synthèse hépatique des VLDL. La transmission est autosomique dominante. 6

- Asthénie post-prandiale. - Céphalées, troubles dyspeptiques. - Absence de risque athérogène. - Augmentation des triglycérides (augmentation des VLDL à l'électrophorèse) - Cholestérol total normal ou augmenté - Cholestérol HDL diminué - Sérum opalescent 6- Les hyperlipidémies de type V : L hypertriglycéridémie majeure endogène et exogène L hypertriglycéridémie majeure endogène et exogène associe les mécanismes du type I et IV - Xanthomes éruptifs. - Risque de pancréatite. - Augmentation des triglycérides (présence de chylomicrons et augmentation des VLDL à l électrophorèse). - Cholestérol normal ou augmenté. - Sérum lactescent. AUTRES HYPERLIPOPROTEINEMIES PRIMITIVES Certaines hyperlipoprotéinémies n entrent pas dans la classification de Fredrickson, elles comprennent : 1- Les hypoalphalipoprotéinémies Plusieurs causes rares de déficiences sévères en HDL, avec une concentration inférieure à 0,1mg/l ont été décrites. Malgré, les taux effondrés des HDL, ces syndromes ne semblent pas associés à un risque accru d athérosclérose précoce. Parmi les défauts identifiés : - Mutations du géne de l apoai. - Déficit en lécithine cholestérol acyltransférase (LCAT). - Mutations du géne du récepteur ABCA1 (ATP-binding cassette A1) impliqué dans le transfert du cholestérol des cellules vers les HDL (maladie de Tangier). 2- L hyperalphalipoprotéinémie Ces sujets présente une augmentation de la fraction HDL, et présentent donc un risque cardiovasculaire diminué. 3- L hyperlipidémie combinée familiale L hyperlipidémie combinée familiale est due à une surproduction hépatique de l apo B, conduisant à une augmentation de la sécrétion des VLDL et à la conversion des LDL à partir des VLDL ; le cholestérol et/ou les triglycérides plasmatiques peuvent être élevés. Son mode de transmission est probablement autosomique dominant. 4- Augmentation de le la Lp(a) Le risque athérogène est très élevé. 7

B- LES HYPERLIPIDEMIES SECONDAIRES Les hyperlipidémies secondaires sont la conséquence de nombreuses pathologies ou de prise de certains médicaments. Elles peuvent régresser par le seul traitement de l agent causal. Les plus fréquentes sont représentées dans le tableau n 1. Pathologie Métabolique Diabète (type I ou II ) Obésité Hyperuricémie, goutte Cholestase intra- ou extrahépatique Insuffisance rénale chronique Type selon Fredrickson IV ou IIb IV IV ou IIb IIa ou IIb IV Activité de la LPL ( insuline ) Synthèse des VLDL ( insuline ) Caractéristiques VLDL L association :Obésité, hypertention, diabéte type II Est dénommée syndrome X, caractérisé par : cholestérol HDL risque cardiovasculaire Lipoprotéines anormales : lipoprotéine X activité LCAT ( présence des sels biliaires?) Synthèse VLDL Catabolisme des VLDL ( apociii, déficit de la lipase hépatique ) Syndrome néphrotique Pathologies hormonales Hypothyroïdie Hyperliprotéinémies iatrogénes β bloquants Corticoïdes IV ou IIb IIa ou IIb IV IV ou IIb Synthèse VLDL et Catabolisme des VLDL ( activité de la lipase hépatique ) catabolisme des LDL et du cholestérol activité LPL Tableau n 1 Les hyperlipidémies Secondaires Références bibliographiques (1)Biochimie clinique, P.Valdiguié, coord., (3) Biochimie pathologique, J.Delatre et al. 8

Editions médicales internationales, Médecine-Sciences Flammarion, Paris (2000). Paris (2003). (2)Traité de nutrition clinique de l adulte, (4) Biochimie médicale, WJ.Marshall et al. A.Basdevant et al. Médecine-Sciences Elsevier SAS(2005). Paris (2001). 9