NOUVEAUX PAYSAGES. Du métal dans la prairie Respiration troglodytique Un, deux, trois, construisons en bois Aimables clôtures Le Jardin Bleu



Documents pareils
UN NOUVEAU CADRE DE VIE...

Domaine. à Bayonne. Une nouvelle vie pour un nouveau quartier

Conseils déco express Comment éclairer une pièce, décorer vos murs, habiller vos fenêtres?

Le Confidentiel Appel gratuit depuis un poste fixe. LNC.fr

La Joconde. ( , 0,77x 0,53 m) de Léonard de Vinci TEMPS MODERNES

Ywood Les Docks Libres à Marseille

SOMMAIRE. Des dallages de caractère pour des piscines très exclusives RUSTIQUE BULLÉE 04 ABBAYE 12 PIERRE DU LOT 10 COLLÉGIALE 16

Une autre façon de vivre à Lyon BBC. Bâtiment Basse Consommation

nouvel horizon Quartier Beauregard Une vue sur le soleil, une vue sur la ville

Le château de Versailles Architecture et décors extérieurs

un lieu d exception pour goûter l art de vivre en bretagne

m biles jardins Les by SINEU GRAFF dans votre ville pour la ville & les territoires de demain

LIVRET DE RESTITUTION

Présentation renouveau école Georges Pamart

Un univers coloré et vivant

Si c était une machine, ce serait un ordinateur génial pour voyager dans le temps et vers les autres continents.

Bureau D Accueil des Artistes et Professionnels Etrangers (BAAPE)

B U S S Y- S A I N T- G E O R G E S S E I N E & M A R N E. Le Domaine du Val

De La Terre Au Soleil

OMBTOD Villa - OMBTOD Italie» Ombrie» Todi 8 Personnes - 4 Chambres. Description de la propriété

LIVRET DE VISITE. Autoportraits du musée d. musée des beaux-arts. place Stanislas

Prades-le-Lez. Le Domaine del Prada. Imaginez une vie faite de soleil et de sérénité L AVENIR VOUS APPARTIENT

Maison au bord de l eau 5 chambres Piscine Jacuzzi Dock A proximité immédiate du Normandy Shores Golf Club.

LIVRET JEUNE PUBLIC (3-12 ans)

Perpignan : entre tradition et modernité

ACADÉMIE D ORLÉANS-TOURS NOTE D INFORMATION n 21

Mandelieu-La Napoule

Des espaces prestigieux pour des instants magiques

LA NÉCESSITÉ D UNE VILLE PLUS VERTE LA DÉMARCHE COMMENT ÇA MARCHE?

#46 DESIGN ARCHITECTURE UNE CULTURE //

Nouvelle Vague. Design et direction artistique : Emmanuel Gallina

ÉLANCOURT Filigranes

un nouveau quartier pour une qualité de vie durable Le domaine uni-vert Saint-pierre-du-perray / 91

Au printemps, les activités fleurissent au château du Haut-Kœnigsbourg!

Restructuration des façades d un immeuble de bureau avenue Parmentier à Paris

LE W, UN ÎLOT VIVANT DANS LA VILLE

Xavier Bouffart pour blaq ARCHITECTURES

LQCM. Enquête sur la qualité d usage des logements. Expérimentation «Didier DAURAT» Le Polygone à Valence (Drôme)

Exceptionnellement et pour longtemps

AGORA 2014 Appel à idées Habiter les toits à Bordeaux Et pour compléter

Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire

Le financement du projet

DISPOSITIONS APPLICABLES A LA ZONE N

RESTRUCTURATION DE LA BIBLIOTHEQUE DE TOURS

DOSSIER DE PRESSE FAITES VOS JEUX! AV E C SAINT- H ONORÉ-LES-BAIN S. infos Exposition photographique jusqu au 1 er septembre 2010

C H Â T I L L O N L I M M O B I L I E R D E D E M A I N

un certain recouvrement Michaële Andrea Schatt Parc du palais de Compiègne

PORTRAITS DE PARCS E X P O S I T I O N P H O T O G R A P H I Q U E

La micro be. Image Sébastien PLASSARD, Baigneuse 2014

NaNtes NaNtes VERS PARIS VERS RENNES Erdre Domaine De l erdre NANTES

les nouveaux espaces publics des quartiers nord

axel schoenert architectes

Le logement dans tous ses états. Définition : le logement et l'habitat

Guide des autorisations d urbanisme

PROCES VERBAL DE DESCRIPTION

Profitez au mieux de votre logement économe en énergie. Bâtiment basse consommation. Ce qu il faut savoir et comment vous adapter

Une résidence exploitée par Euro Disney Associés S.C.A. Un référencement

Appartements T2 T3 T4

Atelier de participation à la lecture de notre cadre de vie et de ses mutations. à destination des membres des CCATM et des CLDR

Pessac, ville moderne et attractive

PORTFOLIO ETUDES D ARCHITECTURE LOUISE LEONARD

Bancs publics. Problématiques traitées : FICHE

LE MOST DU 17 e HEADQUARTERS

GITE D'ETAPE "chez Mimile"

Plan Climat énergie Territorial. notre défi pour l avenir du territoire!

Epargne immobilière Nue-propriété Immobilier neuf. Nice. au pied de la Corniche Fleurie

Appel à financement participatif

TOUT SAVOIR SUR LE FUTUR MIROIR D EAU

LIVRET DE RESTITUTION

Place à votre nouvelle vie!

ET LA DOMOTIQUE VOUS SIMPLIFIE LA VIE

Poser un carrelage mural

inspiration Annecy-le-Vieux

Salon de Provence CÔTÉ. Bastides LES VIOUGUES

Château des Ducs de Bretagne, France : l accessibilité permet la réappropriation par les habitants de Nantes du château-musée

Brou-sur-Chantereine Elaboration du PLU Compte-rendu de la réunion publique de présentation du diagnostic 20 janvier

Le Centre Georges Pompidou, Paris.

l'escalier bois & menuiserie d'intérieure

PROJET DE RESTAURATION DE L ANCIEN COUVENT DE LA VISITATION. Monument Historique. Place de la République LE MANS

C était un très, très ancien

CONCEPT. Une nouvelle approche L idée est de combiner un procédé naturel de nettoyage avec un espace innovant pour ce type d activité.

Vous avez soigneusement choisi chaque couleur, chaque tissu, chaque détail, tout pour rendre votre maison chaleureuse.

Un pavillon se compose de murs et d'un toit qui peuvent être réalisés de différentes façons suivant le budget donné :

L architecture de Neuilly Collection est fortement inspirée des résidences de standing de Neuilly-sur-Seine et des beaux quartiers de l Ouest

Marc GEORGEAULT, Maternité

Galerie de photos échantillons SB-910

Depuis Bureaux d exception à louer ( De 250 à m 2 )

NOTRE PERE JESUS ME PARLE DE SON PERE. idees-cate

Tout au long de l année

Évry (91) - Architectes : Cabinet Îles. Souriez, vous êtes chez vous

Collection de photos échantillons

LE LAVOIR DE LA MONTAGNE - RAPPORT DE PRESENTATION - DOSSIER PHOTOGRAPHIQUE

Entourée d un beau parc arboré, avec piscine, en campagne avec vue dégagée, à 10 minutes d Eymet

AVIS. Objet : Demande de permis de lotir à Franc- Waret (FERNELMONT) Réf. : CWEDD/05/AV.276. Liège, le 14 mars 2005

Regard sur le béton. Maison «Mannaz» à Wasseiges

Schréder partenaire des villes et communes. Nivelles grand place


Le Château de Kerjean est classé monument historique

Transcription:

NOUVEAUX PAYSAGES Du métal dans la prairie Respiration troglodytique Un, deux, trois, construisons en bois Aimables clôtures Le Jardin Bleu Trimestriel gratuit Eté 2012 www.villadeco-lemag.fr

VOIR ENTENDRE TOUCHER SENTIR GOÛTER le magazine 100% Habitat 100 % Déco en touraine Val de Loire APPEL A COLLABORATION ET PARTAGE : Vous aussi, architectes, décorateurs, designers, artisans, amateurs, vous souhaitez réagir ou proposer un article, alors retrouvez nous sur le site www.villadeco-lemag.fr

Sommaire Les reportages Signature 9 Du métal dans la prairie Osez 12 Respiration troglodytique Eté 2012 Manufacture 16 Un, deux, trois, construisons en bois Archi Déco 24 Le Jardin Bleu L'étude Horizon jardin 21 Aimables clôtures Les carnets Blague à part 8 A propos des ronds-points... Mosaïque 18 Beaulieu-lès-Loches, ville à l'esprit créatif Zone Franche 20 Nouveaux Villages Focus Immo 27 Laissez-vous engranger Les découvertes Atmosphère 6 La quadrature du cercle Reg'ART 28 A la lisière des champs Escapade 29 Temps de pose au Petit Pausailleur Méli-Mélo 31 La sélection de Paula Les cahiers du mag Expos, livres 32 Carnet d adresses 34 LES EDITIONS ATMOSPHERES 72 rue Louis Blot - 37540 SAINT-CYR-SUR LOIRE R.C.S. TOURS 749 859 799 www.villadeco-lemag.fr Directeur de la publication : Christian Lison Directeur de la rédaction : Xavier Guillon Directeur artistique et technique : François Lison Secrétaire de rédaction : Emmanuel Brousse Rédaction et photo papier et web : Lucie Cluzan, Paula Pinheiro, Emmanuel Brousse, Marie Huart, Gaspar Païva, François Lison, Catherine Lumier, Dominique Beauchesne et Xavier Guillon Photographie couverture : François Lison Crédits photos : Fotolia, DR, Guy Périer, Valérie Fournier, Galerie Béranger et Brice Berthault Illustrations : Urban'ism et Renart - www.renartbd.com Contact rédaction : contact@villadeco-lemag.fr Régie publicitaire : 06 08 57 31 77 ou contact@villadeco-lemag.fr Dépôt légal ISSN en cours - Toute reproduction ou citation est interdite sans accord préalable.

Edito Xavier Guillon Directeur de la rédaction Nouveaux Paysages Il y a dans l'été l'envie pour chacun de réveiller les paysages, d'habiter la nature, de se l'approprier ; des chantiers sont en cours, d'autres s'achèvent, des projets fleurissent... La nature nous enseigne la simplicité. Elle nous ramène à l'essentiel. Dans son «paysage», l'homme construit dans une esthétique qui tient compte du temps, du lieu, de l'espace. La place de la nature est immense : tout autour et au centre, elle s intègre dans nos espaces résidentiels, dans nos villes, dans nos campagnes, dans nos espaces domestiques. Elle est le matériau privilégié de nos projets. Car la nature n est pas que décor, n est pas que d infinis paysages pour l architecte Frédéric Bonnet et la philosophe Chris Younès, «les territoires naturels et construits se fondent en un seul objet complexe, que le projet interroge et remodèle, dans une perpétuelle genèse». Alors, «comment l architecture fait-elle œuvre avec ce qui l environne, et comment à son tour la nature agit-elle sur l objet architectural?», c est la question qui devrait guider tout un chacun pour une intégration de son projet de construction. Pas d arbitraire, mais plutôt un désir de préserver la singularité des lieux. Il n y a qu à habiter l'espace, ce bien commun et territoire partagé. Dans ce réservoir d'émotions, nous avons voulu visiter des paysages supports d expressions. Qu'ils soient urbains ou plus sauvages, ces décors familiers traduisent plusieurs façons d'habiter notre région. Photo François Lison 5

Atmosphère La quadrature du cercle Photos François Lison 1 2 3 4 20 6 5

6 7 8 9 On passe devant régulièrement sans leur prêter attention. Saurez-vous retrouver l'emplacement de ces paysages familiers? Réglement du jeu en page 33. 10 7

BLAGUE A PART Chronique décalée d'emmanuel Brousse Tout commence un soir d'été. Parti effectuer une visite chez la belle-famille ou des amis résidant dans un petit patelin perdu, vous filez au volant de votre bolide. Dehors, le paysage défile et vous observez d'un oeil distrait tout ce décor familier que vous connaissez par coeur. Quand soudain, les yeux se plissent, vous avez un instant d'hésitation et une petite voix se fait entendre dans un coin de vôtre tête : «mais qu'est ce que c'est que ce truc?» Ce «truc», c'est un nouveau rond-point. Une espèce invasive qui pousse un peu partout au gré des lubies et caprices des mairies de France. On trouve des ronds-points de tailles et formes variées. Certains sortent du lot grâce à des spécificités remarquables. Tout d'abord, il y a le rond-point «design». Fruit de l'imagination d'un conseil municipal un brin mégalo, il se distingue par ses sculptures plus ou moins réussies généralement immenses et tente d'impressionner l'automobiliste par son originalité et son aspect improbable. Du cornet de glace géant jusqu'à la statue stylisée de ragondin écrasé, ses formes sont multiples et impossibles à énumérer. Le rond-point «vert» est un autre classique. Permettant de concilier trafic routier et bonne conscience écologique, il comporte quelques arbres rachitiques et des plantations clairsemées de géraniums ou pétunias s'épanouissant avec difficulté au milieu des pots d'échappement. Enfin, le rond-point inutile. Cette sous-espèce particulièrement détestée est construite en priorité à un endroit incompréhensible. En sa présence, l'automobiliste est obligé de tourner comme au manège enchanté pour permettre à un éventuel tracteur de déboucher par une petite route qui n'a probablement pas été utilisée depuis la guerre de 14-18. Nombreuses sont les autres catégories de ronds-points qui hantent les routes de l'hexagone : le rond-point désertique intégralement bétonné, le rond-point XXL avec ses 6 voies où chacun prie pour épargner son pare-choc ou encore le rond-point régional avec son immense bouteille de pinard en PVC. La prochaine fois que vous partirez par monts et par vaux, regardez-donc ces étranges bestiaux avec l'oeil du naturaliste. Faute de vous faire gagner du temps, vous trouverez peut être l'occasion de rire en attendant la priorité.

Signature Du métal dans la prairie Dans la gâtine du nord de l Indre-et-Loire, l architecte Victor Viot de l agence RVL a conçu une maison peu énergivore, ouverte sur la campagne environnante. Sans se soumettre à l hégémonie d un style pseudo-régionaliste, elle affiche une vêture de métal à l instar d un hangar agricole. Un caractère contemporain qui n est pas seulement l apanage des villes. Texte Lucie Cluzan Photos DR 9

Quand Péggy et Mathieu décident de faire construire leur maison, c'est tout naturellement qu'ils choisissent Semblancay. Un endroit où ils se sentent bien et sont impliqués. Ils souhaitent un lieu de vie et de travail conçu pour eux et leurs deux enfants. Malgré un budget initial «léger», ils tiennent à faire appel à un architecte à qui sera donnée carte blanche. L envie d une maison adaptée à leurs besoins et ne souffrant pas d humidité est là, et ils réaliseront le second œuvre eux-mêmes. Une intégration subtile Dans le hameau, longères traditionnelles, petits bâtiments agricoles et maisons neuves «forment un ensemble cohérent dans sa diversité», explique l architecte du projet, Victor Viot (Agence RVL). Et ce n est pas une maison au caractère industriel qui viendra perturber cet ensemble hétéroclite. Pour un impact paysager le moins conséquent possible, l architecte a dessiné un volume simple, comme une réponse aux lignes de la campagne alentour. L arrivée dans la maison se fait par la façade nord, la plus basse et la plus opaque. Seules quelques ouvertures s y dessinent, horizontales et de petite taille. La maison se protège des vents froids mais autorise une ventilation croisée en été. Choisi dans un premier temps par les clients, le métal a offert à l architecte l occasion de s exprimer pour la première fois avec ce matériau. Il a apprécié la souplesse qu il donne à la structure : les portées sont plus importantes et permettent donc des ouvertures plus vastes. Les portiques de la structure ont été préparés en atelier. Le chantier n'en est que plus rapide et écologique : dit «sec», il consomme moins d énergie et produit moins de déchets. 10

Un idéal à atteindre Un aspect primordial de la demande des clients était que la maison soit «ouverte, intelligente, bioclimatique, voire passive (cf encadré)», raconte la propriétaire. La maison n est ni labellisée, ni totalement étanche, mais la conception est telle que même au cours de cet hiver des plus frisquets, le chauffage électrique par le sol n a été allumé que pendant une quinzaine de jours! Ici, l orientation plein sud et une bonne isolation suffisent à assurer le confort thermique en hiver. L été, le débord de toiture stoppe les rayons du soleil les plus chauds et les espaces peuvent être ventilés grâce à des ouvertures sur les façades nord et sud. L'habitat passif est une notion désignant un bâtiment dont la consommation énergétique au m² est très basse, voire entièrement compensée par les apports solaires et / ou les calories émises par les apports internes (matériel électrique et habitants). Pour être «passive» une maison doit réduire d'environ 80 % ses dépenses d'énergie et de chauffage par rapport à une maison neuve construite selon les très exigeantes normes allemandes d'isolation thermique de 1995. Des espaces adaptés Les 125 mètres carrés de la maison sont pour une grande partie dédiés aux espaces de vie en commun. La circulation placée au nord dessert la salle de bains et les chambres. Celles-ci profitent de la double hauteur générée par la mono-pente de la toiture. Cuisine et séjour composent une pièce unique ouverte au maximum sur l extérieur. À terme, le bureau aujourd hui installé dans une alcôve du séjour deviendra un espace TV, quand l atelier prévu à l extérieur sera réalisé, dans le même esprit que la maison : tout de métal dans la prairie. 11

Osez RESPIRATION TROGLODYTIQUE Texte Xavier Guillon et Paula Pinheiro Photos François Lison A près une formation de paysagiste à Angers, Guillaume découvre la pierre en Savoie lors de la construction d un jardin. De retour dans sa région du Loir, il va chercher à l apprendre, à en comprendre la texture. Il redécouvre les caves,la présence du rocher, ses failles et les coulées d argile. Lorsqu'il décide d acheter sa propre maison semi-troglodytique, il y a d abord l envie de poursuivre l histoire d un lieu et de ceux qui avant lui l ont habité. La mémoire et les traces sont partout. Il faut parfois les effacer, en préserver le sens, en comprendre la raison. En projection, la ruine qu il acquiert, se reconstruit déjà. Elle conserve le souvenir de la vieille femme qui y habitait il y a seulement quelques années. Elle ajoute à présent une nouvelle famille, Guillaume, Laetitia et Carmen. La greffe Une maison semi-troglodytique est en quelque sorte une greffe. Pour la faire respirer, il faut constamment préserver l équilibre entre la nature et le construit. C est une maison vivante, née de la nature végétale et minérale. La pierre, c est le rocher dans laquelle elle s insère, la fondation même du logis. La végétation, c est elle que l on doit entretenir pour qu il n y ait pas d effritement sans pour autant la laisser trop libre. Elle a ses repères et ses marques. Tout un «écosystème» s est installé au fil du temps. 12

Il faut donc en accepter les règles, la comprendre pour partager avec elle et établir une complicité : couper, élaguer, abattre, protéger Cela fait trois ans déjà que les travaux ont débuté. Au début, il n y avait que les 50 m² habitables qu offrait le seul étage de la maison. La toiture est tombée, l humidité ruisselle pour en finir la destruction. En bordure, dans le rocher, une maçonnerie ancienne témoigne de l existence d un cellier. Le reste ressemble à de simples caves ouvertes pour l extraction de la pierre. Le tout est encombré de barriques défoncées, vieux bois, bouteilles vides et ferrailles inutiles. Pour relever le logis, Guillaume devient maçon, charpentier, couvreur, électricien, plombier, carreleur. La maison nait d échanges de matériaux, de main-d œuvre. De vieilles poutres et de nouveaux blocs de pierre sont apportés pour la nouvelle élévation. Les matériaux récupérés sur place sont réutilisés. Une maison-jardin Pour Guillaume, la nature du troglo doit être soigneusement travaillée en conservant un désordre apparent. Au-delà même de sa nécessaire cohabitation, l idée est que rien ne puisse déséquilibrer l ensemble. La végétation, les voûtes et le rocher forment une maison-jardin. Dans cet ensemble discret, les salles s ouvrent et se croisent. Elles viennent se perdre dans le sous-bois en haut de rocher, structurent le jardin et se l approprient. Une végétation d ombrage s y est installée. Le sol est couvert d un tapis de lierre, de fougères, de mahonias, de petits houx, de violettes, de primevères, de pervenches, d ancolies et de campanules. Encombrement témoin présences et complicité les salles s ouvrent et se croisent 13

Témoignage d'une vie antérieure Châpeau! 14 En terrasse en demi-coteau, la cour est en prairie naturelle. Elle est la partie ouverte du troglo, pour l accueil des amis. Les coquelicots, les jonquilles, les perce-neiges, les primevères et les anémones s y sont installées en complète évidence. Le volume est créé par la présence de petits bosquets d acacias, de noisetiers et de lilas. Devant la maison, un grand seringa a été préservé. A la porte, une treille de chasselas invite la gourmandise. L ensemble reste «nature», un succédané de liberté que les escargots de bourgogne apprécient. Sur la hauteur, profitant d un ensoleillement Sud-Est, des arbres fruitiers poussent, un cerisier est encouragé à grandir. La végétation est gauloise. Des pommiers, des érables champêtres, des chênes, de petits ormeaux et de l épine noire en structurent l esprit. En trace encore de la présence durable de l homme, une vieille lessiveuse est devenue le chapeau protecteur de la cheminée principale. L espace troglodytique L ensemble du sol en rez-de-jardin, est en carrelage céramique coloré dans des teintes de roches schisteuses et de terres. Il apporte un soutien à l architecture rupestre. D anciennes cloisons sont abattues pour laisser respirer l ensemble. De nouveaux espaces s ouvrent dans le rocher. 120 m² sont ainsi ajoutés. Dans une première alcôve, un grand salon est créé. A proximité d une ancienne coulée d argile, le caveau est creusé en fond de salle. Il n y a pas besoin d y descendre. Le vin est à température. Dans une des vieilles cheminées qui avait été antérieurement bouchée, le nouveau chauffage à bois a trouvé naturellement sa place. Au fil du temps, des niches se sont ouvertes ou fermées, servant de placards, de rangements. Dans l'une d'elles, trois bouteilles et un capuchon de verre étaient là bien avant que la nouvelle famille ne s installe. Elles y ont été laissées, comme une trace. D autres trous témoignent de la présence d un ancien plancher à hauteur nécessaire au litage et à l existence de petits greniers. L espace nuit Progressivement, la maison s agrandit. Deux chambres et une salle de bains sont à l étage dans la partie non troglodytique. Le rocher en est protecteur. Il est l écrin de l espace nuit. Dans la salle d eau, la pierre chaulée joue avec une vasque en pierre de l Atlas et apporte de la fraicheur. De la grotte à l étage vasque dans son écrin

En fond de cave Harmonie «minérale-végétale» La volonté pour Guillaume et Laetitia est de poursuivre l'aménagement de leur habitation troglodytique dans le respect d une harmonie «minérale végétale». Le petit nid se construit dans la conservation des matériaux qui appartiennent au lieu. D autres s y ajoutent sans aucune apparente ordonnance. Le «troglo» se compose dans le respect d'un certain protocole. Il est de pierre, de bois d œuvre, de végétal, mais aussi de terres et de sables qui se côtoient, de matériaux que l on travaille à la main. succedané de liberté

Manufacture UN, DEUX, TROIS, CONSTRUISONS EN BOIS Texte Emmanuel Brousse Photos : EB et Guy Périer 16 12800 petits bâtons de 3x3 millimètres d'épaisseur, 12 essences de bois et 8 mois de labeur, la reproduction du Franc-Palais de Joué-lès-Tours est le fruit d'un travail de fourmi. Pour l'heure, elle n'est pas encore protégée par sa vitrine et trône sur le bar du nouvel atelier de Guy Périer, à Saint Antoine du Rocher. Maquettiste professionnel, cet artisan s'est créé une spécialité unique au monde : la reproduction de bâtiments en baguettes de bois massif. Cerise sur le gâteau : chaque maquette doit être réalisée sans peinture : seule la sélection des différents bois doit permettre à la copie de reproduire l'aspect et la couleur du bâtiment. La passion du détail La passion de Guy Périer ne date pas d'hier : après avoir passé son enfance à bricoler les traditionnelles maquettes d'avion, le loisir a fini par devenir un métier. Sorti d'une école parisienne de maquettisme, il tombe directement dans le grand bain en participant à la création des modèles du parc des mini-châteaux. Reproduire les cheminées de Chambord lui donne de la suite dans les idées. Il décide de continuer à imiter le réel, mais en utilisant un matériau plus noble et plus exigeant : le bois. Le bois dans tous ses états Depuis, Guy Périer a perfectionné son art. Son atelier comprend plus de 230 bois différents afin de reproduire le plus fidèlement possible les différentes couleurs et textures. Chêne, hêtre et charme côtoient des bois exotiques comme l'acajou ou le gayak. Et mettre la main sur l'essence parfaite nécessite parfois d'aller chercher loin. A chaque voyage en Afrique ou en Nouvelle-Calédonie, ce sont plusieurs dizaines de kilos de bois qui font leur arrivée dans la réserve. Mais parfois, il faut aller chercher encore plus loin...guy Périer se souvient encore du casse-tête pour imiter les ardoises des toits : «j'ai fait de nombreux essais mais difficile de trouver quelque chose qui ressemble vraiment à de l'ardoise. Finalement j'ai fini bonheur grâce à un arbre enfoui au fond d'un marais. Le temps et l eau avaient pratiquement fossilisé le bois en lui donnant une couleur sombre presque parfaite. Je l'ai fait identifier au carbone 14 par les spécialistes du Louvre qui m ont expliqué qu il s agissait d un chêne centenaire coupé vers 1635 et abandonné sous la vase depuis cette époque. Quatre cent ans plus tard, j'utilise ce bois un peu brillant et parfaitement noir pour reproduire les toits».

Un travail d'orfèvre... L'anecdote révèle bien le souci du détail omniprésent dans la réalisation des maquettes. Des contours des fenêtres jusqu'à l'éclairage, tout est fait avec minutie jusqu'à créer une pièce d'art unique et de grande valeur. Chaque bâtiment reproduit nécessite des centaines d'heures de travail réparties sur plusieurs mois. Une fois terminée, la maquette est placée dans une vitrine et se voit adjoindre une plaque en or au nom de son heureux propriétaire qui devra quand même débourser plus de 10 000 euros. Conscient de travailler dans le secteur du luxe, Guy Périer part présenter ses créations bien loin de son atelier de St Antoine du Rocher. Amsterdam, Abu Dhabi, Londres : les maquettes font le tour du monde, voyageant en containers au gré des salons et des expositions. Même si la publicité et le marketing ne font pas partie des aspects les plus agréables du métier, c'est néanmoins le prix à payer pour remplir son carnet de commandes et espérer pouvoir vivre de sa passion. Mais pour l'heure, Guy Périer est loin d'avoir le temps de chômer : avec un nouvel atelier à aménager et plusieurs projets de maquettes dans les tiroirs, les prochains mois risquent d'être bien occupés. Les maquettes de Guy Périer respectent deux règles d'or : Elles sont réalisées en petites baguettes de bois massif de 3x3 millimètres d'épaisseur collées entre elles. Concrètement, cela diffère des maquettes en bois «traditionnelles» et de la marqueterie puisqu'aucune plaque de bois n'est collée par-dessus et qu'aucune pièce n'est découpée pour représenter un élément de décor. Ainsi, pour représenter une fenêtre, il faudra assembler plusieurs dizaines de petits bâtonnets et non pas découper une fenêtre dans un morceau de bois. Elles cherchent à imiter au mieux la texture et la couleur du vrai bâtiment en utilisant uniquement les essences du bois. Chaque pierre sera représentée par un bois différent : le tuffeau de Touraine sera imité par les bois de charme, le granit par le hêtre... 17

Mosaïque Beaulieu-lès-Loches Ville à l'esprit créatif Texte et photos Lucie Cluzan Il est des villes qui portent leur histoire comme une femme une robe : avec grâce et distinction. Riche d un patrimoine bâti incroyable et d un cadre naturel d'exception, Beaulieu-lès-Loches fait parti de celle-ci. Portrait d'une ville qui sait conjuguer le passé au futur. 18 Cité puissante du moyen-âge, Beaulieu-lès-Loches pouvait s'enorgueuillir de quatre moulins et d'un riche monastère. Mais avec les années, la ville a souffert de la présence d'une envahissante petite soeur. Quand Loches, mieux protégée récupère le marché au moment des Guerres de religion, l économie décline et la population avec elle. La ville évolue, devient ouvrière, puis est devenue avec le temps une sorte de cité dortoir. Aujourd hui, Sophie Métadier, urbaniste et maire de cette bourgade, est «favorable à la mise en place d un développement de l urbanisme, d un centre-ville à l urbanisation plus dense». De fortes contraintes géographiques L urbanisme, et par extension le développement d une ville, ne peuvent se comprendre que si l on se penche un peu sur la géographie des lieux. Avec ses 388 hectares, Beaulieu-lès-Loches est une commune de petite superficie, contrainte par la vallée de l Indre et une vaste prairie inondable, «Les Prairies du Roy». Cette zone classée «espace naturel sensible», voit son caractère sauvage protégé par une gestion responsable du site. De l autre côté, le coteau est creusé tout du long de caves immenses. La division parcellaire de la ville issue du maraîchage lui offre malgré tout la possibilité de se renouveler en son centre, se densifier. Une richesse naturelle et bâtie En juillet 2010 a été créée une Aire de mise en valeur de l architecture et du patrimoine (AMVAP), remplaçant les ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager). Quoi qu il en soit, il s agit de protéger la trame urbaine et architecturale de la ville et d établir un repérage du bâti exceptionnel, avec un règlement sur ce qu il est possible de mettre en œuvre ou non. L AMVAP introduit quant à elle la notion de développement durable. En pratique, cela veut par exemple dire que des matériaux sains doivent être utilisés dans la réhabilitation du bâti ancien. Une préoccupation réelle pour une ville de cette échelle qui compte sur sa commune 17 bâtiments inscrits ou classés! Et le patrimoine ne se limite pas à ce qui date du XIe siècle. Le XXe a lieu aussi de bons restes. Tel le patrimoine industriel qui ici ne s éteint pas. Le site de l ancienne usine Aérazur, relocalisé depuis 2005 à Loches a été réhabilité (et continue de l être) pour accueillir aujourd hui la Maison de l emploi ou encore des salles de sport. La moitié des bâtiments est aujourd hui occupée. La réhabilitation contemporaine dont ces bâtiments ont été l objet s intègre très bien dans son contexte. Tous les symptômes d une ville décomplexée, dynamique, inscrite dans son temps. De loisirs en cultures Une vision urbaine n est rien si l on ne considère pas l aspect social. Le monde associatif de la ville participe grandement à cette dynamique. En témoigne la création de jardins associatifs, Les Petits jardins de Beaulieu : pour suite d une identité historique, mais aussi occasion de mettre en valeur des zones autrement inexploitables. Avec l installation de nouveaux artisans et artistes, la ville se donne une dynamique qui ne s inscrit pas dans l idée d un produire pour produire mais dans un esprit de création et de renouveau.

Zone Franche Nouveaux villages Lorsque le paysage et l'environnement deviennent la priorité des aménageurs fonciers. Texte Xavier Guillon Illustration de l agence URBAN ism 20 D epuis les années 1950, le nombre de lotissements ne cesse de grandir et certains urbanistes, pour une meilleure prise en compte de la notion d étalement urbain, cherchent à trouver des solutions intermédiaires entre «ville dense» et lotissement. L'objectif est de réduire l'empreinte écologique des nouveaux projets. Certains affirment encore que le lotissement d'habitation, en tant que modèle urbain, est menacé dans son développement, voire dans sa survie. Pourtant aujourd hui, le lotissement est encore pour les familles, la forme urbaine privilégiée d'habitat ; la maison individuelle est l aspiration de 80 % des français. L étude réalisée par le CERTU* en mai 2010 confirme que les familles qui font le choix d acquérir une maison dans le péri-urbain le font en raison de quatre critères : posséder une maison avec jardin avoir un accès rapide aux pôles économiques avoir une qualité de vie alliant services et commerces de proximité avoir la possibilité de personnaliser et de faire évoluer sa maison. Une esthétique joyeuse et désordonnée... Alors, quel peut être l avenir de cet urbanisme périphérique? Un avenir durable, très certainement, mais qui doit devenir l aboutissement d un travail cohérent entre collectivités territoriales, techniciens de l environnement, lotisseurs / constructeurs, et futurs propriétaires. Les aspirations individuelles et collectives doivent pouvoir se concilier. Dans tout projet de lotissement, il y a d abord le contexte, et puis des espaces publics et privés à organiser. L espace public est pérenne ; il est la respiration du lotissement. Le bâti, lui évolue avec le temps : «A mesure qu on s approche, c est de plus en plus une esthétique joyeuse et désordonnée, le laboratoire d un individualisme modeste où chaque pavillon devient singulier, différent des autres par un effet de composition, un tissu de réappropriations individuelles au sein d un lotissement malgré tout collectif puisqu il est aussi un réseau de voisinage, parfois d entraide, toujours de regards», écrit Pierre Zaoui, reprenant les propos de l architecte Michel Perrot**.... dans un esprit de voisinage De plus en plus, de communes chargent des agences d urbanisme d initier la réflexion pour concevoir de nouveaux quartiers. Progressivement aussi, des aménageurs fonciers affirment «avoir une responsabilité et une action directe sur l environnement des nouveaux quartiers d habitation***». Pour Sophie Clerc de l agence URBAN ism, «il y a dans tout projet une logique d intégration dans le patrimoine existant». Alors, par ce travail en amont, le lotissement change de visage ; il n y a plus «des maisons posées les unes à côté des autres, chacune au milieu de sa parcelle», mais un nouveau village qui se construit en pleine cohérence. Il ne s agit pas de contrainte dans cette nouvelle façon de faire mais d un travail avec tous ceux qui feront le «nouveau quartier». Les élus deviennent moteurs. Les constructeurs sont sensibilisés. Les futurs propriétaires comprennent que leur projet s insère dans un esprit de voisinage. Dans ces nouveaux villages, ajoute Sophie Clerc, «les parcelles deviennent plus petites ; il reste encore à créer les volumes, à rapprocher les maisons les unes des autres comme savaient le faire les anciens». * CERTU : Ministère de l Ecologie, du Développement et de l Aménagement durables Centre d Etudes sur les Réseaux, les Transports, l Urbanisme et les constructions publiques ** Michel Perrot : Président de la Maison d Architecture d Île de France et ancien directeur adjoint de Plaine Commune, communauté d agglomération francilienne, dans un article paru dans le numéro 42 de la revue Vacarme (hiver 2008) *** Extrait de la plaquette «la politique environnementale de Nexity Foncier Conseil» (avril 2009)

HorizonJardin Une approche nature du jardinier paysagiste Dominique Beauchesne Photos Xavier Guillon, François Lison et Brice Berthault Dans le numéro 178 de ART & DECORATION de mai-juin 1974, Sébastien Nomina écrivait : «Si une mode d origine américaine, issue de la tradition du Far West conduit à l amenuisement et même à la disparition des clôtures, en France l amour de la propriété privée poussait à entourer maison et terrain de barrières protectrices. Les clôtures les plus nouvelles manifestent la préoccupation de tempérer la rigueur de l enceinte par un aspect agréable, si ce n est accueillant. Elles ne sont pas soignées exclusivement du côté du propriétaire, elles dénotent aussi le souci d offrir un visage séduisant au passant. La recherche n est pas qu esthétique. La clôture essaie encore de symboliser une autre idée que la défense absolue. Des végétations la doublent, l adoucissent, la font participer au paysage, déviant la rigidité des séparations inanimées, constructions minérales ou compositions en bois.» Il avait choisi pour titre de son article «Aimables clôtures», nous en avons aimé le clin d œil et l idée. Il nous est apparu qu il y avait encore bien à dire aujourd hui. C est le sujet de cette étude. Aimables clôtures 21

Se protéger, de quoi, de qui? La clôture n est pas qu une simple marque de la propriété. Elle est d abord utile. Elle protège du vent, du soleil, du regard, des vues disgracieuses. Elle est aussi une protection contre les dangers avoisinants... Une inscription dans la limite Bien que la clôture puisse être d abord définie comme tout obstacle naturel ou fait de la main de l homme et suivant tout ou partie du pourtour d un terrain afin de matérialiser ses limites ou d empêcher des personnes ou des animaux d y entrer ou d en sortir, elle est aussi un élément architectural structurant le jardin. Elle organise l espace et participe au dessin du jardin en l affirmant dans un plan vertical. Cette clôture : comment l aborder, comment l affirmer, comment l oublier? De simples poteaux d acacia, des barbelés, du grillage, des murets, des murs, des haies vives, des arbres fruitiers en palissade, un tressage en osier. Et pourquoi pas encore une clôture lumineuse? Une palissade d eau? Une douce limite? Ou plus simplement une réplique au paysage environnant. Un espace de partage entre voisins. C est l affaire de chacun, sans appropriation. 22 Un prolongement du jardin, en réponse au paysage environnant La clôture participe au paysage, tant côté jardin que côté rue. Dans son environnement, il y a peut-être des clôtures agricoles, des haies naturelles, des fossés, des murs ou murets de maçonnerie ou de pierre En prolongement du jardin, pourquoi ne pas dépasser la clôture, en créant des massifs en bordure des trottoirs, des talus et en fleurissant les bandes de terre situées à ses pieds?