Rédaction d une note de synthèse à partir d un dossier d actualité suivie de la présentation d une note formulant des propositions argumentées sur une question posée au candidat Durée 4 heures coefficient 4 Sujet et corrigé Sous direction des sapeurs pompiers et des acteurs du secours Bureau des statuts et du management mars 2006 DIRECTION DE LA DEFENSE ET DE LA SECURITE CIVILES
Concours externe de lieutenant de SPP, session 2005 LES URGENCES MEDICALES EN France (Note de synthèse) PROPOSITION DE CORRIGE (Plan) Sont-ils «corvéables à merci»? Les médecins urgentistes français font souvent l objet d articles et de commentaires dans la presse. De manifestations en revendications, ils s insurgent contre les difficultés qu ils rencontrent au quotidien. Cette constatation permet de comprendre comment le fonctionnement inhérent à la médecine urgentiste provoque un isolement et surtout un manque de reconnaissance de la part de l ensemble du corps médical. I. Radioscopie des urgences médicales en France. I.1 Qui fréquente les urgences? I.1.1 Evolution historique et géographique I.1.2. Un piont de vue sociologique I.2. La spécificité de la vie aux urgences I.2.1 Un travail particulier I.2.2 Des difficultés quotidiennes II. Les urgences : «fille malade du système médical français». II.1. Des services mal reconnus, victimes d une organisation cloisonnée II.1.1. Un métier qui manque de reconnaissance II.1.2. Les urgences françaises isolées des autres services de soins II.2. Une mauvaise coordination du travail qui génère un engorgement des services d urgence. II.2.1 Les services d urgence et de soins ne travaillent pas «ensemble» II.2.2. Les urgences françaises : un goulot d étranglement. Ainsi, les urgences sont devenues en 40 ans l unité de soins la plus fréquentée par les couches sociales défavorisées. Faisant face chaque jour, à la fois à la maladie et à la pauvreté, les médecins ne peuvent apporter que des réponses brèves et incomplètes face à la montée de cette misère sociale. Correction de la note de synthèse : Page 1/3
L ORGANISATION DES SECOURS FACE A L ENGORGEMENT DES SERVICES D URGENCE (note formulant des propositions) Messieurs les Directeurs départementaux des services d incendies et de secours. La forte augmentation annuelle (5 à 6 %) de la fréquentation des urgences conjuguées à leur fonctionnement à flux tendu abouti à un engorgement problématique de ces services. Si la canicule de 2003 a remis sur le devant de la scène des problèmes d organisation, ils ont aussi accéléré une réflexion collective autour d une amélioration de ces unités. I. La réduction de l engorgement passera par un nouveau fonctionnement. I.1. Réduire les barrières entre les soins ambulatoires permanents et les services d urgence : - par une centralisation des appels ; - par une collaboration étroite entre les médecins libéraux et les urgentistes ; - par la création de «maisons médicales». Les différents service d urgence doivent travailler ensemble : - par la mise en commun des équipes d urgentistes ; - par la mutualisation des moyens médicaux des SMUR, SAMU et autres services ; Une coordination entre les services d urgence et les autres services hospitaliers : - par une contractualisation de la prise en charge des patients entrant aux urgences, notamment par l instauration d un cahier de soins. Cela permettrait une meilleure exploitation et traçabilité des dossiers médicaux ; - une participation accrue des médecins spécialistes dans le diagnostic établi aux urgences ; - une notation des équipes de garde. I.2. La mise en place coordonnée du dispositif - mise en réseau du SAMU afin d assurer un maillage du territoire par les SMUR ; - l interconnexion entre le 15 et le 18 ; - un accueil du patient avant son entrée aux urgences qui servirait de filtre «au tout venant» et réduirait l attente ; - une organisation plus rationnelle des transports. Correction de la note de synthèse : Page 2/3
II. une refonte du système en profondeur II.1. une restructuration géographique - par le projet de régionalisation des hôpitaux prévu par le plan «hôpital 2007» soutenu par Jean-François Mattéi qui fut Ministre de la Santé, et cela afin de mieux traiter les particularités locales ; - en reconvertissant les petits hôpitaux ou les services d urgence trop isolés en maisons d accueil spécialisées, en pédiatrie par exemple. ; - en créant des «maisons médicales» pour les cas légers. II.2. Une nouvelle gestion avec de nouveaux acteurs. - L Etat doit avoir une influence sur les budgets, il doit fixer des priorités, établir un cahier des charges afin de rester garant du dispositif ; - L Etat doit apprendre à mieux déléguer aux collectivités territoriales pour tenir compte des spécificités locales ; - Les hôpitaux devraient être dirigés par des médecins qui connaissent la problématique hospitalière et non plus par un personnel de formation administrative. Ainsi, nous avons compris qu une réorganisation totale des services d urgence est nécessaire. En effet, ces services sont soumis chaque année à des mécanismes inflationnistes qui ont abouti à la situation de crise que nous connaissons. Si dans l avenir l hôpital doit prendre en compte sérieusement la question des urgences, il faut remettre à plat la gestion hospitalière afin d aboutir à une gestion économique efficiente. Correction de la note de synthèse : Page 3/3