Projection : Robinson. Définition : Spatiale : le cadre de la carte est un planisphère du monde. Thématique :

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Transcription:

Projection : Robinson Définition : Spatiale : le cadre de la carte est un planisphère du monde Thématique : Réaliser une carte localisant les lieux et les pays concentrant le plus de sièges sociaux des 100 premières entreprises mondiales. En tirer d éventuelles remarques sur les espaces et lieux de la globalisation ; réfléchir sur la dissociation entre management et production ; en conclure sur les lieux et espaces de pouvoir. La problématique : Où se situent les concentrations des plus grandes entreprises mondiales? Comment les croiser avec la notion de globalisation? Quelle part de l Europe, des Etats Unis et de l Asie? Peut-on en déduire des remarques sur la notion d émergence? Quelle évolution dans les localisations de ces espaces entre 2004 et 1996? Quels changements dans les secteurs d activité? Les critères : Pour réaliser cette carte nous avons utiliser le classement des cent premières entreprises mondiales en fonction de leur chiffre d affaire en 1996 et 2004. C est la localisation du siège social de l entreprise qui est utilisée pour situer géographiquement l entreprise. Enfin nous avons opéré un classement en fonction du secteur d activité de l entreprise en 1996 et 2004. Dans le cadre d une analyse de la mondialisation, la géographie des lieux est de plus en plus présente. La notion de " ville globale " est aujourd hui largement utilisée se fondant en particulier sur leur capacité de commandement au niveau mondial. Les critères d appréciations sont multiples (politique, culturel, financier ) ; nous nous attachons ici à travailler sur la notion de commandement lié au management des plus grandes entreprises mondiales. Le commandement s appuie alors aussi bien sur la taille financière de la transnationale que sur son secteur d activité (Zürich capitale bancaire par exemple). Ces " villes globales " interviennent dans l élaboration des ruptures et continuités dans le " système mondial ", dans la notion d émergence (exemple de Beijing), de marginalisation. C est donc un des critères importants pour définir le " système monde ". Le protocole d étude et ses limites : Le travail mené est tributaire de la qualité des données économiques sur les entreprises fournies par les magazines " Fortune " et " L Expansion " (http://www.fortune.com et http://www.lexpansion.fr "). Le croisement de ces deux sources d information permet comparaison et hiérarchisation.

Les données : 2004 0-10 11-25 26-50 51-70 71-100 TOTAL 1996 0-10 11-25 26-50 51-75 75-100 TOTAL Etats Unis 5 6 7 5 12 35 Etats Unis 5 3 6 9 9 32 Japon 1 3 4 1 5 14 Japon 3 4 5 2 7 21 Allemagne 1 3 3 3 5 15 Allemagne 3 3 5 1 12 France 1 2 2 2 3 10 France 5 1 3 9 Royaume Uni 1 0 3 2 1 7 Corée Sud 1 1 1 2 5 Pays Bas 1 1 1 1 4 Italie 2 1 1 4 Suisse 2 1 1 4 Pays Bas 1 1 1 3 Italie 0 2 1 1 4 Suisse 2 1 3 Chine 1 2 3 Royaume Uni 1 1 2 Corée Sud 1 1 2 Suède 1 1 2 Mexique 1 1 Mexique 1 1 Vénézuela 1 1 Vénézuela 1 1 Espagne 1 1 Espagne 1 1 Canada 1 1 Brésil 1 1 Belgique 1 1 Norvège 1 1 Sources : Fortune 2004, l Expansion n 560 Classe 0-10 : entreprises classées entre 1è et 10è place mondiale Tableau 1 : Répartition des 100 premières entreprises mondiales par pays et par classe en 2004 et 1996

2004 1996 ETATS UNIS - A.NORD 35 33 EUROPE 45 38 ASIE 19 26 A M. LATINE 2 3 Sources : Fortune 2004, l Expansion n 560 Tableau 2 : Répartition des 100 premières entreprises mondiales par continent en 2004 et 1996 TOKYO 11 Washington 4 Beijing 3 Stuttgart 2 PARIS 10 San Francisco 3 Cincinatti 2 Osaka 2 NEW YORK 8 Amsterdam-La Haye 3 Chicago 2 Seoul 2 LONDRES 6 Düsseldorf 3 S.Antonio 2 Münich 4 Zürich 3 Detroit 2 Sources : Fortune 2004 Tableau 3 : Répartition des sièges sociaux par villes en 2004 (villes ayant au moins 2 sièges sociaux) Tokyo Paris N.York Londres Münich Washington S.Francisco Dusseldorf Zurich Beijing Nb.sièges sociaux 11 10 8 6 4 4 3 3 3 3 Nb sièges sociaux pays 14 10 35 7 15 35 35 15 3 3 indice concentration* 79% 100% 23% 86% 27% 11% 9% 20% 100% 100% (*) l indice est obtenu en divisant le nombre de sièges sociaux des villes par celui de leur pays. Tableau 4 : niveau de polarisation des villes dans leur pays

Un essai de typologie ville PARIS TOKYO N.YORK LONDRES MUNICH Amsterdam S.Francisco Washington Detroit nombre 10 11 8 6 4 3 3 4 2 A 100 100 100 100 200 B 150 150 225 75 75 150 C 100 150 50 150 50 50 50 D 50 25 25 50 25 50 E 30 50 30 10 total 430 375 330 300 250 225 150 110 200 indice 4300 4125 2640 1800 1000 675 450 440 400 ville Zurich Beijing Dusseldorf Stuttgart Osaka Seoul Cincinatti Chicago S.Antonio nombre 3 3 3 2 2 2 2 2 2 A 100 B C 50 50 50 100 D 50 50 25 25 25 25 E 10 10 10 10 10 20 total 100 100 85 110 100 35 35 35 20 indice 300 300 255 220 200 70 70 70 40 Sources : Fortune 2004 Calcul de l indice : 5 classes en fonction du rang mondial de l entreprise : (A)1er à 10è = 100pts, (B)11 à 25 = 75 pts, (C) 26 à 50 = 50 pts, (D) 51 à 75 = 25 pts, (E) 76 à 100 = 10pts l indice est obtenu en multipliant le nombre d entreprises dans une classe par les points correspondants, multiplié par le nombre total d entreprise classées dans les 100 premières. Exemple : Paris : 1 entre 1 et 25= 100 pts, 2 entre 11et 25 = 150, 2 entre 26 et 50 = 100, 2 entre 51 et 75 = 50, 3 entre 76 et 100 = 30, soit un total de 430 multiplié par 10 entreprises = 4300 Tableau 5 A : Classement des villes ayant au moins deux sièges sociaux parmi les 100 premières entreprises mondiales en 2004

villes 1/10 10/25 25/50 50/75 75/100 PARIS Total (10) Axa (13), Carrefour (22) Peugeot (39),BNP (48) France Telecom(59), EDF(62) Credit Agricole (78), Suez(80), Renault(89) TOKYO Nippon Telegraf(16), Hitachi(23), Honda (25) Sony(30), Nissan(32), Toshiba(65), Dai-Chi-Insurance(79), Meiji Insurance(82), NEC(85), Tokyo Electric(87), Fujitsu (90) N.YORK Citigroup(18), IBM(19), American Ins.Group (20), Verizon com(28), Altria group(40), Pfizer(77), JP.Morgan(81), Time Warner(83) LONDRES BP(2) Aviva(42), HSBC(47), Vodafone(49) Tesco(60), Unilever (70) MUNICH Allianz(11), Siemens(21) Munich Re Group(44) BMW(74) AMSTERDAM Shell(4) ING(17) Royal Ahold(37) S.FRANCISCO Chevron Texaco(12), Hewlett Packar(24) McKesson(26) WASHINGTON USPostal(27) FannieMae(57), Bank of America (72) Cotsco Wholesale(88) DETROIT General Motors(5), Ford Motor(6) ZURICH Credit Suisse(45 Zurich Financial(61), UBS(73) BEIJING State Grid(46) China Petroleum (52), Sinopec(54) DUSSELDORF Metro(41) E.ON(67) ThyssenGrupp(97) (1) classement mondial de l entreprise Tableau 5 B :Les sièges sociaux des entreprises et leurs villes globales en 2004

secteurs d'activité 2004 secteurs d'activité 1996 PETROLE 13 PETROLE 20 ASSURANCES 13 ELECTRONIQUE 15 ELECTRONIQUE 12 AUTOMOBILE 15 AUTOMOBILE 12 INDUSTRIE 11 BANQUE SERVICES 11 COMMERCE 10 Sources : Fortune 2004, l Expansion n 560 Tableau 6 : Les principaux secteurs d activités (ayant au moins 10 citations) en 2004 et 1996

Un petit commentaire et une première analyse : Généralités 1. A l échelle planétaire (tableaux 1 & 2) Le classement des cent plus grandes entreprises mondiales révèle de grandes disparités entre la première compagnie Wall Mart Stores (drugstores, hypermarché et négoce) qui totalise un CA de 263 milliards $ et la centième BASF avec " seulement " 37,7 milliards $, l écart est de 1 à 7 alors qu il était de 1 à 10 en 1996 (General Motors et Statoil). En 2004 ces entreprises " globales " sont installées dans 14 pays sur 45 sites alors qu en 1996 ils étaient 18 ; le club donc se restreint, la globalisation renforce les plus puissants. Un seul pays est nouveau dans le classement actuel par rapport à 1996: la Chine Ce renforcement des pays majeurs entre 1996 se confirme en 2004 : Les Etats Unis (35 contre 22), l Allemagne (15 contre 12), la France (10 contre 9). Il est remarquable de constater un recul significatif des pays asiatiques : le Japon (14 contre 21), la Corée du Sud (2 contre 5) à l exception de la Chine qui fait son entrée avec 3 entreprises. Pour beaucoup d analystes il s agit des conséquences de la crise asiatique, des difficultés des grandes entreprises japonaises (ex.nissan) et de l effondrement du système bancaire. 1. A l échelle régionale Les Etats Unis Les sièges sociaux se répartissent en 18 villes concentrées dans le Nord Est plus particulièrement sur la côte Atlantique (New York, Washington) et dans la région des Grands Lacs (Chicago, Detroit) ainsi que dans l état du Texas. Trois villes globales se détachent : New York, Washington et San Francisco. L Europe : L Europe concentre davantage de sociétés que les Etats Unis selon une croissante forte entre 1996 et 2004 (de 38 à 45), unique pour l ensemble des espaces étudiés. Cependant cette évolution se fait dans le cadre d un resserrement des pays (7 en 2004 contre 10 en 1996). Place plus forte de l Europe mais plus concentrée. Comme aux Etats Unis 18 villes se partagent les sièges sociaux concernés avec une polarisation très forte sur des lieux : Paris et Londres. L Allemagne est dans une situation particulière avec une distribution plus forte : Münich, Stuttgart, Bonn, Düsseldorf et l absence de la capitale Berlin (cas unique). L Asie : Le phénomène le plus remarquable est dans l évolution de la Chine et de sa capitale Beijing qui s installe dans le classement. Voici un critère important dans la définition de la notion d émergence avec la nécessité d une ville globale inséré dans le système monde. 2. A l échelle des villes (tableau 3) La répartition des villes " globales "propose deux types de situation (tableau 4): D une part une dispersion forte de ces villes aux Etats Unis selon une diagonale allant du Texas aux Grands Lacs et en Allemagne pour l Europe deux pays à structure fédérale- où aucune ville ne dépassent 30% des sièges sociaux Et d autre par une très forte concentration (polarisation) sur trois capitales (Paris, Tokyo et Londres) rassemblant la quasi totalité des sièges sociaux du pays (plus de 75%). Afin d affiner la comparaison entre ces villes globales nous utilisons un indice synthétique (voir tableau 5) qui permet de tenir compte du niveau des entreprises installées dans ces villes. Ainsi Paris est la ville la mieux classée bien qu elle abrite moins d entreprises que Tokyo; ces entreprises ont globalement une plus forte influence dans le monde. Detroit n ayant que deux entreprises est cependant bien classées car elles sont toutes deux dans les 10 premières mondiales (Ford et General Motors). Cet indice synthétique permet donc d ajouter aux seules considérations quantitatives des considérations qualitatives. Au niveau des secteurs d activité (tableau 6) La comparaison entre 2004 et 1996 montre l évolution considérable des secteurs d activités des 100 plus grandes entreprises mondiales. En 1996 les entreprises industrielles (automobile+ industrie) faisaient partie des secteurs leaders (26 entreprises) alors qu aujourd hui ce sont les secteurs de services (commerce, banque, assurances) qui dominent (38 entreprises). Cette " tertiairisation " du classement mondial est une donnée très forte de la mondialisation avec la mise en place de transnationales à activités multiples ( à l exemple de ce qu était Vivendi). Le secteur des assurances (Allianz, Axa ) est leader en rapport avec le rôle de plus en plus grand des fonds de pension. La forme conglomérale des entreprises mondiales se développe dans le cadre de la mondialisation..

LES GRAPHIQUES graphique 1 : Répartition des 100 premières entreprises mondiales par pays et par classe (2004) graphique 2 : Répartition des 100 premières entreprises mondiales par pays et par classe (1996)

graphique 3 : comparaison par pays entre 2004 et 1996 Graphique 4: graphique 1 : Répartition des 100 premières entreprises mondiales par pays et par classe