Tableau de bord mensuel Février 2017

Documents pareils
Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord mensuel. Janvier 2015

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014

Le 4 ème trimestre 2014 et les tendances récentes

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013

L Observatoire Crédit Logement / CSA Observatoire du Financement des Marchés Résidentiels. Note de méthode

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

FRANCE Immobilier résidentiel Évolutions récentes et perspectives

Baromètre France générosités- CerPhi Evolution des dons des particuliers et du profil des donateurs & 2011

Evolution des risques sur les crédits à l habitat

L OBSERVATOIRE DES CREDITS AUX MENAGES

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013

COMMENTAIRE LES CANADIENS SONT-ILS PRÉPARÉS À UNE HAUSSE DES TAUX D INTÉRÊT? Services économiques TD

Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 2014

Un climat des affaires conforté

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

Le présent chapitre porte sur l endettement des

Tendances récentes dans les industries automobiles canadiennes

Immobilier en France : Léger mieux dans le neuf en 2015

BAROMETRE DE CONJONCTURE DE L HEBERGEMENT D ENTREPRISES

CONJONCT URE. +1 point. Intentions de recrutements de cadres : entre prudence et reprise de confiance

Amundi Immobilier. Le marché de l immobilier en France 4 e trimestre Tendances. Le contexte macroéconomique

Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes?

3C HAPITRE. 56 Les actifs financiers des résidents 58 Les passifs financiers des résidents 62 La masse monétaire et ses contreparties

Enquête annuelle sur le financement de l habitat en 2011

La Fnac progresse en 2013 : Résultat opérationnel courant en progression de 13% Résultat net positif

Les entreprises en France en 2012 : dégradation des performances mais consolidation des équilibres financiers

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

La confiance des chefs d entreprise continue de se renforcer en mai

RESULTATS ET ACTIVITE DE LA BANQUE POSTALE 1 ER SEMESTRE 2015

Annexe 1. Stratégie de gestion de la dette Objectif

PIERRE MOSCOVICI, MINISTRE DE L ÉCONOMIE ET DES FINANCES, PRÉSENTE SON PLAN POUR LE RENFORCEMENT DE LA TRÉSORERIE DES ENTREPRISES

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE

L analyse des marchés immobiliers par Crédit Foncier Immobilier sur les 9 premiers mois de 2013

Marché de l occasion et exigences de rénovation énergétique. Rencontre de l Observatoire 21 mai 2015

Étude sur les taux de revalorisation des contrats individuels d assurance vie au titre de 2013 n 26 mai 2014

Un climat des affaires incertain

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015

BAROMETRE DE CONJONCTURE DE L HEBERGEMENT D ENTREPRISES

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada

Activité au 30 septembre 2009

Bulletin trimestriel de conjoncture n 59

L élaboration de ce dossier a été coordonnée par le Pôle commerce extérieur de la Direction générale du Trésor, avec les contributions des

Dans le prolongement de l observatoire Finances, l APVF et LOCALNOVA ont actualisé l étude

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario

C O M M U N I Q U É D E P R E S S E

L année immobilière 2014

TAUX FIXE, TAUX INDEXE

Présenté par Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics. Christian Eckert, Secrétaire d État chargé du budget

[ les éco_fiches ] Situation en France :

La Banque Postale, une banque «pas comme les autres»

Conseil Spécialisé Horticole

Corefris RAPPORT ANNUEL Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France?

COURS GESTION FINANCIERE SEANCE 4 CHOIX DU NIVEAU DU FONDS DE ROULEMENT PLANS DE TRESORERIE FINANCEMENTS ET PLACEMENTS A COURT TERME

Investissements et R & D

POINT D INFORMATION SUR LE FINANCEMENT DU LOGEMENT AU 13 DECEMBRE 2012

TROISIÈME RAPPORT DU COMITÉ DE SUIVI DE LA RÉFORME DE L USURE

CHAPITRE VI : INTERMEDIATION DU SECTEUR BANCAIRE

L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH»

ANALYSE FINANCIERE DES COMPTES ANNEXES D EAU ET D ASSAINISSEMENT DE LA CAB!

Le baromètre. Dauphine-Crédit Foncier. de l immobilier résidentiel. Tendance globale

Les systèmes de cash pooling consistent à optimiser les frais financiers d un groupe de sociétés.

Baromètre Ventes et cessions de commerces et d industries en France du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2010

> ÉDITION mars 2015 DONNÉES Achats de fruits et légumes frais par les ménages français

Consultation publique

Dans la plupart des économies avancées, les prix immobiliers ont fortement

M_CONTRAN Contrats nouveaux

Très légère hausse de la confiance des chefs d entreprise en février

FICHE RECAPITULATIVE SUR LE DISPOSITIF DU PASS-FONCIER,

D un tsunami à l autre. Etat des lieux de la générosité des français. «Défricher les nouveaux champs de la générosité» 3 décembre 2009

Flash économique. Agglomération de Montréal. Faits saillants. Septembre 2011

Loi de finances rectificative pour 2010 et Loi de finances pour Loi de finances pour 2011

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES

11 juin Dossier de presse à l occasion de la présentation du PLFR 2014

Crédit hypothécaire : croissance durable

I. S. F. ET DELOCALISATIONS FISCALES UN IMPACT DIFFICILE A MESURER FAUTE D UN TABLEAU DE BORD SATISFAISANT

COMMUNIQUÉ DE PRESSE. Sèvres, le 28 avril 2015

Études. Y a-t-il un risque de bulle immobilière en France?

L enquête de la Banque du Canada auprès des responsables du crédit

CONSOMMATION ÉVOLUTION DU DROIT DE LA CONSOMMATION

RENSEIGNEMENTS Rachat de Crédits (Locataire & Propriétaire)

FORTUNA di GENERALI. Fiche info financière assurance-vie pour la branche 23. FORTUNA di GENERALI 1

CAMELEON JUNIOR CAMELEON Dynamico JUNIOR

Rapport de Russell sur la gestion active

La dette extérieure nette du Canada à la valeur marchande

Effet «La Marseillaise»

Dossier de presse. 1) Adoption du Compte administratif 2013

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES :

Le financement de l habitat en 2013

Bilan électrique français ÉDITION 2014

Recueil des formulaires et des instructions à l'intention des institutions de dépôts

Bilan année 1 et 2 OPAH maîtrise de l énergie Syndicat Mixte Arlysère. Comité de pilotage du 02/10/2014

BILAN ÉCONOMIQUE PRÊT-À-PORTER FÉMININ 1 ER SEMESTRE 2014

Pacte de responsabilité et de solidarité. Réunion du date Ville

Publication de comptes financiers du secteur privé non-financier

Les mécanismes de transmission de la politique monétaire

Transcription:

Tableau de bord mensuel Février 2017 Avertissement : les indicateurs mensuels repris dans le «Tableau de bord» ne deviennent définitifs qu avec la publication des résultats trimestriels : exemple = M est définitif et donc M11-16 et M12-16 aussi ; mais M et M02-17 sont provisoires. I. L ENSEMBLE DES MARCHÉS I.1. L environnement des marchés : les conditions de crédit Les taux d intérêt sur les prêts du secteur bancaire (taux nominaux, hors assurance et coût des sûretés) 6 Les taux des crédits immobiliers aux particuliers (en %) Ensemble des marchés 5 4 3 2 1 En février 2017, les taux des crédits du secteur concurrentiel (hors assurance et coût des sûretés) se sont établis à 1.49 %, en moyenne (1.55 % pour l accession dans le neuf et 1.51 % pour l accession dans l ancien). Depuis décembre 2016, les taux remontent : ils ont repris 18 points de base (dont 11 points en février). A leur niveau actuel, ils ont donc retrouvé leur niveau d août 2016, alors considéré comme particulièrement favorable à la réalisation des projets immobiliers par les ménages. En outre, le rythme de l inflation qui était proche de zéro en août 2016 s est sensiblement redressé depuis le début de l année. La hausse des taux des crédits immobiliers reste donc très modérée, bien en deçà de celle des taux des obligations et toujours plus lente que les remontées qui s étaient constatées par le passé, lors d épisodes comparables de tension sur les marchés obligataires. 1/8

La faiblesse actuelle des taux des crédits soutient donc toujours la demande. Et la solvabilité de cette dernière est préservée, aucun des marchés n ayant eu à subir une dégradation brutale des conditions de crédit. Bien au contraire puisque l allongement récent de la durée des crédits octroyés compense largement la remontée des taux, d ailleurs, par comparaison avec février 2016, les taux affichent toujours une baisse de 57 points de base sur le marché de l ancien (pour 1.50 % en février), de 61 points de base sur le marché du neuf (pour 1.52 % en février) et de 66 points de base sur celui des travaux (pour 1.42 % en février). On remarque alors que la remontée des taux constatée depuis décembre 2016 se produit à un rythme comparable sur toutes les catégories de prêts. Les durées les plus longues ne sont pas plus affectées que les autres : par exemple, la hausse des taux a été de 16 points de base sur les prêts à 25 ans, contre 15 points sur les prêts à 15 ans. Les ménages les plus jeunes ou les plus modestes, faiblement dotés en apport personnel, ne sont donc pas plus impactés par la remontée des taux que les autres. ------------------------------------------------------------------------------- TAUX FIXES Prêts du secteur concurrentiel Taux moyens (en %) Ensemble de la production Sur 15 ans Sur 20 ans Sur 25 ans Décembre 2012 3,22 3,13 3,40 3,70 Décembre 2013 3,08 3,03 3,33 3,65 Décembre 2014 2,38 2,21 2,50 2,83 Décembre 2015 2,20 2,03 2,31 2,65 Janvier 2016 2,13 2,01 2,29 2,63 Février 2016 2,07 1,90 2,17 2,52 Novembre 2016 1,31 1,15 1,37 1,63 Décembre 2016 1,34 1,18 1,40 1,65 Janvier 2017 1,38 1,25 1,47 1,73 Février 2017 1,49 1,30 1,52 1,79 -------------------------------------------------------------------------------- Enfin, toutes les tranches de taux bénéficient encore de conditions nettement meilleures qu en février 2016, même les prêts des groupes 1 supérieurs de taux (notamment, le 4 ème groupe). Par exemple pour les emprunteurs sur 25 ans, les taux sont en février 2017 de 75 points de base inférieurs à leur niveau d il y a un an pour le 4 ème groupe, contre 72 points de base pour le 1 er groupe. ---------------------------------------------------------------------------------------------- FEVRIER 2017 FEVRIER 2016 Prêts du secteur concurrentiel TAUX FIXES Sur 15 ans Sur 20 ans Sur 25 ans Sur 15 ans Sur 20 ans Sur 25 ans 1er groupe 1,04 1,22 1,40 1,61 1,84 2,12 Taux moyens 2ème groupe 1,22 1,45 1,68 1,79 2,06 2,43 (en %) 3ème groupe 1,34 1,58 1,86 1,94 2,21 2,62 4ème groupe 1,63 1,84 2,19 2,26 2,57 2,94 Ensemble 1,30 1,52 1,79 1,90 2,17 2,52 ---------------------------------------------------------------------------------------------- La durée des prêts bancaires accordés En février 2017, la durée des prêts s est établie à 214 mois, en moyenne (237 mois pour l accession dans le neuf et 227 mois pour l accession dans l ancien). Les durées se maintiennent donc à un niveau élevé : elles se sont même allongées de 3 mois, depuis le début de l année. Aussi, les conditions de crédit actuelles permettent à tous les ménages de rentrer sur le marché de l accession, sur des durées longues, sans que cela ne les pénalise : la progression 1 Le 1 er groupe rassemble les 25% d emprunteurs dont le taux est le plus bas (valeurs des taux inférieures au 1 er quartile, Q1). Et le 4 ème groupe, les 25% d emprunteurs dont le taux est le plus élevé (valeurs des taux supérieures au 3 ème quartile, Q3). Le 2 ème groupe rassemble donc les 25% d emprunteurs dont le taux est compris entre Q1 et la médiane. Et le 3 ème groupe, les 25% d emprunteurs dont le taux est compris entre la médiane et Q3. 2/8

des flux de la primo accession des ménages jeunes ou modestes qui se constate depuis deux années en témoigne. 228 La durée des crédits immobiliers aux particuliers (en mois) Ensemble des marchés 204 180 156 Ainsi, dans le cas des prêts à l accession, la part de la production à plus de 25 ans s est établie à 26.7 % en février 2017 (60.2 % à plus de 20 ans). Et les prêts de moins de 15 ans ne représentent que 14.3 % de la production. La structure de la production reflète la déformation qui a opéré depuis 2013 au bénéfice des prêts les plus longs : permettant à une forte demande de ménages jeunes ou modestes de réaliser ses projets d accession, sans risque majeur. ---------------------------------------------------------------------------------------------- Les durées (en années) Structure de la production - de 10 10 à 15 15 à 20 20 à 25 25 à 30 30 et + Ensemble Accession 2010 4,8 15,7 26,6 29,0 23,0 1,0,0 2011 5,1 15,8 25,3 29,7 23,0 1,2,0 2012 5,2 17,3 30,6 30,0 16,2 0,7,0 2013 5,0 17,2 33,2 28,5 15,5 0,5,0 2014 4,9 16,6 33,3 30,1 14,4 0,6,0 2015 4,0 14,3 31,8 32,4 16,9 0,5,0 2016 2,1 10,4 29,0 34,3 24,1 0,2,0 T4-16 0,8 6,7 26,3 36,0 30,0 0,2,0 M12-16 0,8 6,9 26,7 36,1 29,3 0,1,0 M 2,7 11,7 24,2 33,9 27,2 0,2,0 M02-17 2,8 11,5 25,4 33,5 26,5 0,2,0 ----------------------------------------------------------------------------------------------- I.2. Les conditions d expression de la demande Le coût relatif des opérations immobilières financées par emprunt Après avoir progressé à un rythme soutenu en 2016 (+ 4.6 %), le coût des opérations réalisées par les ménages augmente encore rapidement (+ 6.7 % sur le 1 er bimestre, en glissement annuel). Le coût relatif s établit alors à 4.02 années de revenus en février 2017 (contre 3.82 années de revenus il y a un an, à la même époque). Le coût relatif s établit ainsi à un de ses niveaux les plus élevés constaté depuis le début des années 2000. En effet, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations ne progressent toujours que modérément (+ 1.3 % sur le 1 er bimestre, en glissement annuel, après + 0.6 % en 2016), à un rythme très inférieur à celui auquel le coût des opérations s accroît. Cette dernière évolution est logique dans le contexte d une reprise des marchés à laquelle contribuent le développement de la primo accession et le retour des ménages modestes. 3/8

Le coût relatif des opérations (en années de revenus) Ensemble des marchés 4,0 3,5 3,0 2,5 L indicateur de solvabilité de la demande réalisée Après plusieurs années d une dégradation prononcée, le niveau de l apport personnel s élève maintenant rapidement (+ 4.2 % sur le 1 er bimestre, en glissement annuel, après - 1.4 % en 2016). L'indicateur de solvabilité de la demande (base en 2001) Ensemble des marchés 105 95 90 Aussi, et en dépit de la hausse du coût des opérations réalisées, l indicateur de solvabilité de la demande se stabilise, à un de ses niveaux les plus élevés constatés depuis le début des années 2000. I.3. L activité du marché des crédits Après un début d année 2016 assez calme, la production de crédits immobiliers avait retrouvé plus de vigueur avec l arrivée du printemps. Mais après un très bon mois de mai, la demande a commencé à hésiter en juin, en dépit de conditions de crédits exceptionnelles. Et le mois de juillet habituellement très actif a été empreint de morosité : la demande qui avait déjà été très perturbée par les inondations, puis par les manifestations et les difficultés d approvisionnement en essence a été ébranlée par les attentats. C est dans ce contexte que le mois d août traditionnellement tranquille, l avait été un peu plus qu à l habitude. Néanmoins, dès septembre, le marché a retrouvé de la vigueur : et le rebond s est confirmé depuis. Ainsi en décembre 2016, l activité du marché des crédits a progressé à un rythme exceptionnellement élevé, alors qu habituellement elle se replie (souvent assez vite), annonçant l endormissement de la demande pour l hiver. Depuis le début de l année 2017, la tendance s est confirmée : la demande est toujours très dynamique et l activité progresse à un rythme très rapide, rarement observé à cette période de l année. En effet, et à la différence de la situation observée durant l hiver 2016, le rythme d évolution en glissement annuel 4/8

de l activité (hors rachats de créances) mesurée en trimestre glissant est soutenu : avec en février, + 40.0 % pour la production et + 31.1 % pour le nombre de prêts. 130 L'indicateur d'activité : nombre des prêts accordés / ensemble du marché Niveau annuel glissant (base en 2010) 70 40 1-2009 4-2009 7-2009 10-2009 1-2010 4-2010 7-2010 10-2010 1-2011 4-2011 7-2011 10-2011 1-2012 4-2012 7-2012 10-2012 1-2013 4-2013 7-2013 10-2013 01-2014 04-2014 07-2014 10-2014 01-2015 04-2015 07-2015 10-2015 01-2016 04-2016 07-2016 10-2016 01-2017 Ainsi, les tendances du marché qui se sont infléchies durant l automne 2016 se renforcent encore. Et l année 2017 qui avait très bien commencé affiche une activité mesurée en niveau annuel glissant en augmentation rapide, en février : le rythme d évolution en glissement annuel est ainsi de + 12.1 % pour la production et + 3.4 % pour le nombre de prêts bancaires accordés. II. Les spécificités des marchés Le marché du neuf Le coût relatif des opérations (en années de revenus) : marché du neuf 5,0 4,5 4,0 3,5 3,0 Après s être nettement renforcée en 2016, la tension ne se relâche pas sur le coût relatif des opérations réalisées dans le neuf : il était de 5.00 années de revenus en février 2017 (contre 4.77 années de revenus il y a un an, à la même époque), se maintenant à un de ses niveaux les plus élevés constatés depuis le début des années 2000. En effet, le coût moyen des opérations réalisées augmente toujours à un rythme soutenu (+ 7.6 % sur le 1 er bimestre, en glissement annuel, après +5.0 % en 2016). Pourtant, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations augmentent maintenant à un rythme plus rapide que par le passé (+ 1.9 % sur le 1 er bimestre, en glissement annuel, après + 0.9 % en 2016), en dépit de l augmentation des flux de la primo accession associée à l amélioration du PTZ et aux conditions de crédit actuelles. 5/8

En outre, après plusieurs années de recul rapide, l apport personnel augmente rapidement (+ 6.3 % sur le 1 er bimestre, en glissement annuel, après - 5.0 % en 2016). Ainsi, l indicateur de solvabilité de la demande se maintient à haut niveau, malgré l augmentation du coût des opérations réalisées. L'indicateur de solvabilté de la demande : marché du neuf (base en 2001) 120 115 110 105 95 90 Après une année 2015 de reprise de la production de crédits, le marché du neuf a bénéficié, dès février 2016, de l amélioration du PTZ et de conditions de crédit exceptionnelles. Pourtant en juin, l activité avait commencé à se tasser, pour fléchir dès juillet. Le climat anxiogène qui s était nourri des grèves, des manifestations, puis des attentats avait contribué à cela. Mais après un mois d août très calme, comme à l habitude, l activité s est nettement redressée dès septembre 2016 : elle a alors bénéficié du rebond de la demande qui se constate habituellement à la rentrée. Ce rebond s est amplifié depuis : à partir de novembre, la demande s est montrée particulièrement active et l activité est restée très soutenue depuis le début de l année, alors que les mois d hiver sont presque toujours très calmes. Le rythme d évolution en glissement annuel de l activité mesurée en trimestre glissant en témoigne, avec des progressions peu fréquentes à cette période de l année : avec + 33.0 % pour la production et + 22.6 % pour le nombre de prêts. 130 L'indicateur d'activité : nombre des prêts accordés / marché du neuf Niveau annuel glissant (base en 2010) 70 40 1-2009 4-2009 7-2009 10-2009 1-2010 4-2010 7-2010 10-2010 1-2011 4-2011 7-2011 10-2011 1-2012 4-2012 7-2012 10-2012 1-2013 4-2013 7-2013 10-2013 01-2014 04-2014 07-2014 10-2014 01-2015 04-2015 07-2015 10-2015 01-2016 04-2016 07-2016 10-2016 01-2017 Aussi, les conséquences du trou d air constaté au début de l été 2016 sont maintenant gommées. Et l année 2017 confirme le dynamisme du marché, avec une activité mesurée en niveau annuel glissant en augmentation rapide : le rythme d évolution en glissement annuel est ainsi de + 15.0 % pour la production et de + 8.2 % pour le nombre de prêts bancaires accordés. 6/8

Le marché de l ancien Après une augmentation déjà rapide en 2016 (+ 4.7 %), les coûts des logements anciens achetés par les ménages progressent à un rythme soutenu depuis le début de 2017 (+ 7.5 % sur le 1 er bimestre, en glissement annuel). Comme dans le même temps, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations immobilières n augmentent que doucement (+ 0.2 % sur le 1 er bimestre, en glissement annuel, après + 0.3 % en 2016), le coût relatif des opérations s est établi à 4.74 années de revenus en février 2017 (contre 4.47 années de revenus, il y a un an à la même époque), à un de ses niveaux les plus élevés observés depuis le début des années 2000. 5,0 Le coût relatif des opérations (en années de revenus) : marché de l'ancien 4,5 4,0 3,5 3,0 En outre, après plusieurs années de recul, le niveau de l apport personnel mobilisé remonte rapidement depuis le début 2017 (+ 4.8 % sur le 1 er bimestre, en glissement annuel, après - 0.3 % en 2016). Aussi, en dépit de conditions de crédit excellentes, l indicateur de solvabilité de la demande se dégrade depuis un an, en réponse à la poussée du coût des opérations réalisées. L'indicateur de solvabilité de la demande : marché de l'ancien (base en 2001) 95 90 85 Après une reprise vigoureuse du marché de l ancien en 2015, l activité avait été affectée par la faiblesse saisonnière de la demande, jusqu au début du printemps 2016. Le marché a alors commencé à se redresser. Mais durant l été 2016, en dépit de conditions de crédit exceptionnelles, l activité avait été décevante, même au mois de juillet, habituellement un des meilleurs de l année. Comme le marché du neuf, celui de l ancien a en effet été perturbé par les évènements du début de l été. En août, comme cela est habituel à cette période de l année, le marché a été très calme. 7/8

L activité a cependant commencé à se ressaisir dès la fin de l été : elle s est d ailleurs établie durant l automne à un niveau rarement observé à cette période de l année. La vitalité du marché ne s est pas démentie depuis, alors qu avec l arrivée de l hiver, le marché retrouve normalement plus de calme. Depuis le début de l année 2017, le marché fait preuve d un dynamisme inhabituel à cette période de l année. Le rythme d évolution en glissement annuel de l activité (hors rachats de créances) mesurée en trimestre glissant l illustre : avec + 34.0 % pour la production et + 22.3 % pour le nombre de prêts. Rarement un début d année n aura connu une telle augmentation de l activité : il faut d ailleurs remonter en 2010 pour retrouver de tels rythmes de croissance, mais alors le marché sortait de la grande dépression! Pour autant, cette reprise du marché n est pas encore suffisante pour totalement gommer les conséquences des hésitations constatées durant l été. L année 2017 commence doucement : le rythme d évolution en glissement annuel de l activité mesurée en niveau annuel glissant est de + 9.3 % pour la production et de + 0.7 % pour le nombre de prêts bancaires accordés. 130 L'indicateur d'activité : nombre des prêts accordés / marché de l'ancien Niveau annuel glissant (base en 2010) 70 40 1-2009 4-2009 7-2009 10-2009 1-2010 4-2010 7-2010 10-2010 1-2011 4-2011 7-2011 10-2011 1-2012 4-2012 7-2012 10-2012 1-2013 4-2013 7-2013 10-2013 01-2014 04-2014 07-2014 10-2014 01-2015 04-2015 07-2015 10-2015 01-2016 04-2016 07-2016 10-2016 01-2017 8/8