Vidéoapsule Endoscopique (VCE) et maladie de Crohn. Vidéocapsule endoscopique

Documents pareils
Lettre circulaire aux Gastro-Entérologues

Faut-il encore modifier nos pratiques en 2013?

Artéfact en queue de comète à l échographie hépatique: un signe de maladie des voies biliaires intra-hépatiques

Janvier 2003 PLACE DE L ENDOSCOPIE DANS LES COLITES MICROSCOPIQUES RECOMMANDATIONS DE LA

GASTRO-ENTEROLOGIE. Variabilité. A des entrées. B des sites anatomiques. C inter-individuelle. D intra-individuelle

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Dépistage du cancer colorectal :

Chapitre 1 Evaluation des caractéristiques d un test diagnostique. José LABARERE

Hépatites Auto-Immunes. Critères et Scores Diagnostiques

Lombalgie inflammatoire. François Couture Rhumatologue Hôpital Maisonneuve Rosemont Avril 2010

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Recommandation Pour La Pratique Clinique

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT. Bisolax 5 mg comprimés enrobés contient 5 mg de bisacodyl par comprimé enrobé.

La présente règle coloscopie (avec. l endoscope. coloscopie en. nécessaire et DIRECTIVES. b. Assurer le. e doit :

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

Incontinence anale du post-partum

Que faire devant un résultat positif, négatif ou indéterminé? Elisabeth Bouvet Atelier IGRA VIH JNI Tours 13 Juin 2012

Les formes cliniques. Maxime Breban

Livret d accueil des stagiaires

Que représentent les Spondyloarthrites Axiales Non Radiographiques? Pascal Claudepierre CHU Mondor - Créteil

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

Ouverture d un pavillon médical : Mesures mises en œuvre pour la mise en eau et suivi bactériologique

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

Ordonnance du DFI sur les prestations dans l assurance obligatoire des soins en cas de maladie

Maladies inflammatoires chroniques intestinales: une approche globale

Evalua&on tests diagnos&ques. Arnaud Fontanet

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE

Infestation par Dipylidium caninum,

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

La recto-colite hémorragique

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR).

Module digestif. II. Prévention du reflux gastro-œsophagien :

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Création de procédures inter-services pour la gestion des essais de phase I à l Institut Gustave Roussy

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

LA RECHERCHE INFIRMIERE: une exigence professionnelle / cas concret. La recherche infirmière. Cas concret : où se déroule-t-il?

INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper

Actualités IRM dans la SEP Thomas Tourdias 1, 2

INFORMATIONS AU PATIENT SUR LA COLOSCOPIE

Greffe de moelle osseuse: Guérir ou se soigner?

Cancer du sein in situ

Présenté par Mélanie Dessureault, inf. clin. et Caroline Fortin, AIC radio-oncologie

Traitement de l hépatite C: données récentes

Exemple de recherche documentaire

Gastric Bypass, Mini-Gastric Bypass et Sleeve Gastrectomy

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT

La maladie de Takayasu

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers

Cancers de l hypopharynx

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S

MALADIES INFLAMMATOIRES DE L INTESTIN :

des banques pour la recherche

Toxicité intestinale des AINS

Prise en charge des déchirures périnéales obstétricales sévères. Courjon M, Ramanah R, Eckman A, Toubin C, Riethmuller D.

Entérocolpodéfécographie associée à l'étude du temps de transit colique: procédure diagnostique pour exécution en même temps.

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG. Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité

Innovations thérapeutiques en transplantation

Accidents des anticoagulants

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

CONTROVERSE : IDR OU QUANTIFERON LORS D'UN CONTAGE EN EHPAD?

Docteur, j ai pris froid!

«Quelle information aux patients en recherche biomédicale? Quels enseignements en retirer pour la pratique quotidienne?»

d anatomo-pathologiste

Une avancée majeure dans le domaine de l implantologie. Roxolid SLActive Moins invasif pour de nouveaux standards

I Identification du bénéficiaire (nom, prénom, N d affiliation à l O.A.) : II Eléments à attester par un médecin spécialiste en rhumatologie :

Feuille d instructions destinée aux agents quant à la façon de remplir le questionnaire médical VacanSanté

Voyager avec sa mici.

PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT CE QU IL FAUT SAVOIR

Troubles de la vigilance au travail. Tests d aide à la décision d aptitude et structures de dépistage du syndrome d apnées du sommeil à Grenoble

De la chirurgie du nodule aux ganglions

Céphalées. 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée. APP du DENAISIS

Carte de soins et d urgence

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES

Leucémies de l enfant et de l adolescent

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

Collection Soins infirmiers

Lombalgies inflammatoires de l homme jeune

ECHOGRAPHIE EN GYNECOLOGIE ET EN OBSTETRIQUE

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris

PLEINS FEUX SUR LE RC EXAMENS SYSTEMATIQUES ET PREVENTION

FORMULAIRE DE DECLARATION DU RISQUE PERTE DE PROFESSION INSTRUMENTISTE ARTISTE LYRIQUE LUTHIER

Traumatologie en odontostomatologie du sport

Dossier de partenariat «Endoscopie en un clic»

L ATROPHIE DU SPHINCTER ANAL EXTERNE en ENDOSONOGRAPHIE TRIDIMENSIONNELLE. Vincent de PARADES PARIS

Transcription:

Vidéoapsule Endoscopique (VCE) et maladie de Crohn Arnaud Bourreille Institut des Maladies de l Appareil Digestif - Nantes Vidéocapsule endoscopique? de maladie de Crohn : Vidéocapsule versus transit du grêle (1) Scapa et al 22 n 13 Indications Suspicion MC, coloscopie N VCE (%) 46 TG (%) Fireman et al 23 Fireman et al 24 Herrerias et al 23 Eliakim et al 24 17 21 21 35 Douleurs, anémie, perte de poids, coloscopie N (iléon vu 6 fois) Suspicion MC Douleurs, diarrhée, perte de poids Douleurs, diarrhée, perte de poids 71 52 43 77 23 Ge et al 24 2 Douleurs, diarrhée, endoscopies N 65 Arguelles-Arias et al 24 12 Douleurs, perte de poids, fi èvre coloscopie N (iléon vu 6/12) 58 1

de maladie de Crohn : Vidéocapsule versus transit du grêle (2) Guilhon de Ajaujoet al 25 Chong AK et al 25 Dubcenco et al 25 Albert et al 25 n 2 21 22 39 27 25 Indications Douleurs, perte de poids Douleurs, diarrhée MC connue Douleurs, diarrhée, perte de poids ou MC connue MC connue Suspicion de MC VCE (%) 5 2 85 67 93 92 TG (%) 19 2 59 28 de maladie de Crohn : Vidéocapsule versus Scanner ou IRM Eliakim et al 23 Eliakim et al 24 Albert et al 25 Gölder et al 25 Volderholzer et al 25 n 2 35 27 25 18 41 Indications Douleurs (95 %), diarrhée (75 %) Suspicion MC MC connue Suspicion de MC Suspicion MC MC connue VCE (%) 7 77 93 92 72 Grêle 61 I. Term 43 Scanner IRM (%) 35 (5?) - ND 26 - ND ND - 81 ND - 77 ND 5 29 - ND 49 - ND Le rendement de la Vidéocapsule est supérieur à celui des autres techniques mais La plupart des études sont rétrospectives et le TG n a été fait que pour éliminer des sténoses. Les critères cliniques et biologiques de suspicion de MC ne sont pas définis associant douleurs, diarrhée, anémie, inflammation ou perte de poids. La visualisation de l iléon terminal en ileocoloscopie n est que de 6 % dans les études où cela est précisé. Le «rendement diagnostique» de la VCE en cas de douleur abdominale chronique isolée est < à 5 % 1. Il n existe pas de classification des lésions endoscopiques spécifiques de MC dans l intestin grêle. La significativité des lésions étant laissée au libre choix du lecteur. 1 Bardan E et al. Endocopy 23;35:688. 2

Quelle est la spécificité des lésions visualisées? Lésions élémentaires : érythème dénudation érosion ulcération hyperplasie Les érosions ( «mucosal break») ne sont pas sp écifiques de la MC. Etude prospective multicentrique. Lésions induites par celecoxib vs naproxen + omeprazole versusplacebo pendant deux semaines. 14 % des sujets sains asymptomatiques avaient des érosions avant le début des AINS. Le naproxen induisait significativement plus de lésions que le celecoxib et le placebo (55 vs 16 vs 7 %). Goldstein JL et al. Clin Gastroenterol Hepatol 25;3:133. Lewis Capsule Endoscopy Scoring table Lésions : érythème, œdème, nodularité, ulcères, sténoses. Fréquence : unique, peu nombreuses, multiples. Distribution : localisée, irrégulière ou diffuse. Extension : court segment, long segment, région anatomique. Atteinte circulaire, linéaire, irrégulière Score non publié, non validé. Kornbluth A et al. Inflamm Bowel Dis 24;1:278. Conduite à tenir en cas de suspicion de MC ICCE consensus Suspicion de maladie de Crohn Résultat négatif Ileo-coloscopie Résultat positif Signes cliniques de sténose Oui Transit du grêle Scanner enteroscanner Non Vidéocapsule endoscopique Impact? Kornbluth A et al. Endoscopy 25;37:151. 3

Quel est l impact de la capsule endoscopique sur la prise en charge des patients? Eliakim 23 n 12 Traitement Amélioration 12/12 Suivi (mois) ND Fireman 23 12 1/12 8 Herrerias 23 9 9/9 3 Ge 24 13 11/13 ND Arguelles 24 7 7/7 (3-12) Volderholzer 25 15 Prednisone AZA 15/15 ND Quel est l impact de la capsule endoscopique sur la prise en charge des patients? L amélioration clinique n était pas un objectif de ces études et n a pas été défini clairement. Aucun score d activité de la maladie n a été utilisé. Les différents traitements ne sont pas détaillés. La durée du suivi est soit courte, soit inconnue. La réponse clinique a un traitement empirique n est pas une preuve du diagnostic de maladie de Crohn. Quels sont les futurs champs d investigation de la vidéocapsule dans les MICI? Validation d un score endoscopique. Faut-il adapter le traitement aux l ésions détectées dans l intestin grêle? Spécificité des petites lésions visualisées et conséquences cliniques. Doit-on obtenir la cicatrisation des lésions visualisées après traitement et définir un nouvel objectif thérapeutique? 1 Peut-on distinguer les MC des RCH et des colites inclassées? Peut-on dépister les patients à haut risque de récidive post-opératoire? 1 Debinski HS et al. ICCE 24:A33. 4

Résection iléo-caecale n = 32 Vidéocapsule et récidive postopératoire 3 à 6 mois Capsule Iléo-coloscopie n = 31 2 lecteurs (capsule) 1 endoscopiste Lésions élémentaires : érythème dénudation érosion ulcération Récidive selon le score de Rutgeerts. Récidive si ilécoloscopie + ou si VCE + pour les deux lecteurs. Multicentrique : Lille, Nantes, Rennes, Rouen, Paris. Bourreille A et al. Gut 25 (en révision). VCE et diagnostic de récidive dans l iléon terminal Récidive si > i1 : 19 récidives (61 %). i1 n = 7, i2 n = 6, i3 n = 6, i4 n =. Ileocoloscopie Vidéocapsule VCE +/- FN VCE +/- VP Sensibilit é 9 62 76 Spécificit é 1 1 91 Bourreille A et al. Gut 25 (en révision). VCE et diagnostic de récidive dans l iléon terminal Récidive si > i2 : 14 récidives (45 %). Ileocoloscopie Vidéocapsule VCE +/- FN VCE +/- VP Sensibilit é 86 5 79 Spécificit é 1 1 94 Bourreille A et al. Gut 25 (en révision). 5

Corrélation vidéocapsule et ileocoloscopie selon la classification de Rutgeerts Rutgeerts score assessed at colonoscopy 3 2 1 R =,64 P <.5 1 2 3 Rutgeerts score assessed at WCE Bourreille A et al. Gut 25 (en révision). Détection des lésions non vues en iléocoloscopie Lésions jéjunales : 5 % Erosions : 16 à 22 % Ulcérations : 4 % Lésions iléales : 53 à 69 % Erosions : 2 % Ulcérations : 5 à 63 % Érythème Jéjunum κ = 1 Il éon κ =,94 Dénudation Jéjunum κ = 1 Il éon κ = 1 Erosion Jéjunum κ =,87 Il éon κ =,87 Ulcération Jéjunum κ =,81 Il éon κ =,56 Bourreille A et al. Gut 25 (en révision). Vidéocapsule endoscopique et colites indéterminées. Maladie inflammatoire d évolution chronique limitée au colon dont l aspect endoscopique et histologique ne permet pas de différencier une MC d une RCH. 5 à 1 % des MICI limitées au colon. Le profil évolutif serait plus défavorable que celui de la RCH et les complications post-opératoires plus fréquentes. La VCE permettant de détecter des lésions du grêle non visibles par les techniques d imagerie conventionnelles pourrait aider à classer les colites indéterminées. Maunoury V. Gut 25;54:A73. 6

Patients et méthodes Prospective, multicentrique (Lille, Rouen, Nantes). 25 patients atteints de CI depuis 5 ans (1-21) ASCA - / ANCA Vidéocapsule, double lecture. de maladie de Crohn si ulcérations multiples du grêle (> 3). Maunoury V. Gut 25;54:A73. Résultats Colites indéterminées n = 25 Vidéocapsule endoscopique Maladie de Crohn n = 5 Colites indéterminées n = 2 Suivi 11 mois (1 21) Maladie de Crohn n = 4 RCH n = 1 Colites indéterminées n = 15 Maunoury V. Gut 25;54:A73. Vidéocapsule endoscopique et colites indéterminées. La VCE permettait de classer 2 % des CI en maladie de Crohn. Malgré une VCE normale, 25 % de patients supplémentaires ont eu un diagnostic de maladie de Crohn ou de RCH durant le suivi ultérieur. Comparables aux données de la littérature sur des s éries rétrospectives 1,2 1 Mow WS et al. Clin Gastroenterol Hepatol 24;2:31. 2 Mascarenhas-Saraiva M. ICCE 25:A29. Maunoury V. Gut 25;54:A73. 7

Complications de la vidéocapsule endoscopique. La principale complication est la rétention en amont d une sténose. La fréquence des rétentions en amont d une sténose quelque soit l indication est inférieure à 1 %. 1 études concernant 198 patients suspects d avoir une MC. Rétention 5/198 = 2.5 % 5 études concernant 154 patients atteints de MC. Rétention 7/24 = 3.4 % Aucune occlusion aiguë, traitement par corticoïdes ou endoscopie. Nantes : 3 rétentions sur 35 examens chez des patients atteints de MC. Recommandations vis à vis des rétentions capsulaires. Un transit du grêle normal n exclu pas le risque de rétention capsulaire. La rétention capsulaire est définie par la persistance de la capsule pendant au moins 2 semaines. Le meilleur critère d exclusion est clinique. La rétention doit être suspectée lorsque le colon n est pas visualisé. Il n existe pas d urgence à proposer un traitement endoscopique ou chirurgical. La durée maximale de rétention est de 3 mois. Cave D. Endoscopy 25;37:165. «Patencycapsule» La «patency capsule» a la même taille que la vidéocapsule. Elle est composée d une structure en lactose permettant sa dissolution progressive marquée au sulfate de bayum radio-opaque et d un dispositif interne permettant de repérer la capsule par radio-réquence non dissolvable. La capsule reste intacte pendant 4 heures puis se dissout en 1 heures. Son élimination intacte en moins de 4 heures traduit l absence de sténose. 8

«patency capsule» pour le dépistage des sténoses. 3 études chez des patients ayant des sténoses et majoritairement secondaires à une MC. Le passage de la capsule peut être responsable de douleurs et d occlusion. Il ne faut pas proposer de vidéocapsule en cas de retard à l élimination de la patency capsule et de douleurs. La vidéocapsule est bien tolérée si la patency capsule a été éliminée intacte sans douleur. 2 cas d occlusion traitée chirurgicalement. Spada C. Endoscopy 25;37:793. Delvaux M. Endoscopy 25;37:81. Boivin ML. Endoscopy 25;37:88. Conclusion La vidéocapsule endoscopique est une nouvelle technique d exploration du grêle plus sensible que tous les autres procédés d exploration et adaptée au diagnostic de MC chez des patients ayant des symptomes évocateurs sans anomalie à la coloscopie. Son impact sur la prise en charge des patients atteints de MICI reste encore à préciser même si il semble qu elle puisse être utilisée pour le dépistage de récidive post-opératoire ou dans les colites inclassées. Le risque de rétention capsulaire est réel chez les patients atteints de MC et doit être discuté avant sa réalisation. 9