Bilan qualité de l air à Annecy

Documents pareils
Etude de la qualité de l air en proximité automobile sur la Communauté Urbaine de Strasbourg

BILAN PSQA ANNEES 2010 ET 2011

LIAISON A50 A57 TRAVERSEE

Véhicules Propres pour l amélioration de la qualité de l air Les Stratégies de progrès

Tableau 7: Emissions polluantes scénario «futur avec projet 2014»

DOSSIER : L OZONE SOUS TOUTES SES COUTURES

Quelle qualité de l air au volant? Premiers éléments de réponse en Ile-de-France

1. L'été le plus chaud que la France ait connu ces cinquante dernières années.

III RESULTATS LE LONG DU TRACE PREFERENTIEL DE LA LIGNE 2

ÉVALUATION PROSPECTIVE DES ÉMISSIONS ET DES CONCENTRATIONS DE POLLUANTS ATMOSPHÉRIQUES À L HORIZON 2020 EN ÎLE-DE-FRANCE - GAIN SUR LES ÉMISSIONS EN

Zoom sur le métier de technicien(ne) d exploitation

Chapitre 1 : Qu est ce que l air qui nous entoure?

DÉVELOPPER LE GAZ NATUREL DANS LES TRANSPORTS

1.2. REALISATION DES OPERATIONS DE PRELEVEMENTS ET D ANALYSES

TechniSim Consultants 2 rue Saint Théodore Lyon Tél : technisim@wanadoo.fr

Gaz à effet de serre émis et consommations énergétiques inhérentes. à l habitation et aux déplacements d

la climatisation automobile

Emissions des moteurs diesel : Nouveau classement par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC)

TOTAL EXCELLIUM DIESEL l assurance d une consommation maîtrisée

1- Résultats généraux Consommations moyennes pour l ensemble des voitures particulières * Unité : litre/100 km

Qualité de l environnement intérieur de bâtiments performants en énergie : premiers résultats d exploitation des données de la base nationale OQAI-BPE

Surveiller la qualité de l air avec les élèves

Pourquoi étudier l aérosol atmosphérique?

Appuis de l ADEME à la Transition Energétique dans les Transports

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015

Intervenant : Séverin Poutrel, BURGEAP

Quelles perspectives de développement pour le gaz naturel dans les transports?

Concerne : Avis relatif à la problématique de l ozone Note de cabinet CAB/RD/RW/JPD/DD/2003 du N CSH : 7915

Bilan électrique français ÉDITION 2014

Journée technique ARRA Gestion quantitative de la ressource en eau

Évolution du climat et désertification

CARTOGRAPHIE FINE DES NIVEAUX DE DIOXYDE D AZOTE DANS LE COEUR DENSE DE L AGGLOMÉRATION PARISIENNE. Janvier 2012

Présentation et proposition d engagement. Conseil Municipal de Courtry 13/06/2013

de l air pour nos enfants!

l entretien des chaudières

Introduction 1. 1/ Présentation de l étude / Contexte environnemental du port / Mode opératoire de l étude 3. 2/ Résultats de l étude 5

MÉMOIRE L ORGANISATION DU TRANSPORT COLLECTIF DANS LA MRC DE L ASSOMPTION

L énergie en France et en Allemagne : comparaisons

DISPERSION ATMOSPHERIQUE DES REJETS DU SITE SVPR à SAINTE-MARGUERITE (88)

Evolution de la fiscalité des carburants

Matériels de Formation du GCE Inventaires Nationaux de Gaz à Effet de Serre. Secteur de l'energie Combustion de Combustibles

les évolutions récentes

Les parcs de logements et leur occupation. dans l Aire Urbaine de Lille et sa zone d influence. Situation 2005 et évolution

LE FILTRE A PARTICULES : SES PROBLEMATIQUES ET NOS SOLUTIONS

Prise en compte des aspects sanitaires dans les Plans Régionaux pour la Qualité de l Air.

La collecte et la gestion des données dans le cadre de la prospection d énergie solaire

Incitations financières véhicules 2014

Présentation du Fonds d investissement pour les énergies renouvelables Journées PCET 15 Avril 2014

LA SURVEILLANCE DES PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES POUR PRODUIRE DE L ÉLECTRICITÉ EN TOUTE SÉCURITÉ

Résumé non technique. Tableaux d estimation

FORD C-MAX + FORD GRAND C-MAX CMAX_Main_Cover_2013_V3.indd /08/ :12

EVOLUTION SPATIO-TEMPORELLE DE L OCCUPATION DES ESPACES SUR LE TRIANGLE MARNAIS

Crédit d'étude en vue de la construction d'un bâtiment pour la Faculté de droit

1. La production d électricité dans le monde : perspectives générales

L opération étudiée : le SDEF

TECHNIQUE DU FROID ET DU CONDITIONNEMENT DE L AIR. confort = équilibre entre l'homme et l'ambiance

Eco-quartier 2011 Point 4 1/8

LES CHAUFFERIES COLLECTIVES AU BOIS : QUELS POINTS DE VIGILANCE?

T. BONNARDOT 17/12/2010

Profitez au mieux de votre logement économe en énergie. Bâtiment basse consommation. Ce qu il faut savoir et comment vous adapter

Certu. Les zones 30 en France Bilan des pratiques en 2000

GUIDE FISCAL. L essentiel de la fiscalité liée à l achat et à l utilisation professionnelle d une automobile. Guide offert par FAL Fleet Services

Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes?

Informations complémentaires au communiqué de presse conducteur-d-elit.ch

RÉDUIRE LES EFFETS DU TRANSPORT ROUTIER DE MARCHANDISES SUR L ENVIRONNEMENT

Cours Météo, Club Alpin Suisse, Section de Neuchâtel

Stratégie locale en faveur du commerce, de l artisanat & des services

1 RÉPUBLIQUE FRANÇAISE MINISTÈRE DE L EMPLOI, DE LA COHÉSION SOCIALE ET DU LOGEMENT ARRÊTÉ

Ensemble nous aurons l air meilleur!

VITICULTURE 2012 V 12 / PACA 02 STRATEGIE D APPLICATION DU CUIVRE EN VITICULTURE

PRÉSENTATION DE L OFFRE D ENERGIES POSIT IF

Répondre aux nouveaux enjeux de la filière automobile française. Dossier de presse

Chauffage au bois. à la qualité de l AIR. Vallée de l Arve

PRATIQUES ET USAGES DU NUMÉRIQUE DANS LES PME ET TPE

Comptes de la folie (auto)routière 1

Les émissions de GES au quotidien et les gains possibles

- Communiqué de presse-

SYNOPTIQUE GTB Architecture Générale

Plate-forme énergie. Filière de la biomasse forestière

I. Les entreprises concernées et l opération

ÉTUDE PRÉPARATOIRE - SECTION IV SCHÉMAS DIRECTEURS. EP4-SD-LI-02a «AN DER UECHT» PROJET D AMÉNAGEMENT GÉNÉRAL DE LA COMMUNE DE KÄERJENG

la Contribution Climat Energie

INNOVATION ET HABITAT PARTICIPATIF :

z ei hw c ld S tbi Luf

Déplaçons-nous autrement!

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Bilan des émissions de gaz à effet de serre

Les Énergies Capter et Stocker le Carbone «C.C.S»

FAITS SAILLANTS : 1. CONDITIONS CLIMATIQUES ET ENVIRONNEMENTALES EN AFRIQUE

Au-delà du commerce lui-même, l'urbanisme

LES SYSTEMES ELECTRIQUES INTELLIGENTS AU SERVICE DE LA VILLE NUMERIQUE ET DURABLE

Bilan de la qualité de l air en Franche-Comté

Photo Sébastien Morel

SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES D AVENIR

Rosemont- La Petite-Patrie. Îlots de chaleur urbains. Tout. savoir! ce qu il faut

Bulletin trimestriel de conjoncture n 59

Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre Accelerating success.

Transcription:

2 juin 2014 Bilan qualité de l air à Annecy RÉUNION PUBLIQUE Didier CHAPUIS Directeur territorial www.air-rhonealpes.fr

Une mission de surveillance d information et d expertise

Une structure de concertation en 4 collèges ouverte aux partenariats

L observatoire de la qualité de l air : les outils de surveillance Réseau permanent de surveillance 75 stations fixes en Rhône-Alpes 24h/24h 7j/7j Campagnes de mesures 34 moyens mobiles Cadastre régional des émissions 2000 à 2010 Scénarii prospectifs Modélisation cartographie Prévision quotidienne Analyses annuelles Scénarii prospectifs Résolution : 1 km 2 Résolution régionale : 2 km 2 Résolution urbaine : 10 m 2

L observatoire de la qualité de l air : stations fixes en Haute Savoie

L observatoire de la qualité de l air : les outils de surveillance Réseau permanent de surveillance 75 stations fixes en Rhône-Alpes 24h/24h 7j/7j Campagnes de mesures 34 moyens mobiles Cadastre régional des émissions 2000 à 2010 Scénarii prospectifs Modélisation cartographie Prévision quotidienne Analyses annuelles Scénarii prospectifs Résolution : 1 km 2 Résolution régionale : 2 km 2 Résolution urbaine : 10 m 2

La pollution : Des enjeux sanitaires

Les principaux polluants

Les principaux polluants

Les principaux polluants

2. Les effets de la pollution de - Effets sur la santé Quelques chiffres sur l impact de la pollution de l air 17 octobre 2013 : la pollution de l air extérieur classée comme cancérogène pour l homme (classe 1) par le centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) 223.000 personnes dans le monde seraient décédées d'un cancer du poumon en lien avec la pollution de l'air. En 2010, d après les données les plus récentes du CIRC 6 mois d espérance de vie gagnée à 30 ans, si les seuils de l OMS pour les particules (PM2,5) étaient respectés. 3,5 millions de français sont asthmatiques et 10 à 14% des jeunes de 20 à 24 ans ont déjà fait au moins une crise d asthme dans leur vie 11 20 et 30 milliards d euros (Mds ) dépensés par an pour la France métropolitaine. Le coût sanitaire est de 400 à 500 par an et par habitant.

La situation générale Les Pays de Savoie se décomposent en deux zones distinctes : A l Est, un relief montagneux et des vallées exposées aux émissions du transit routier (axes structurants vers l Italie, tourisme) mais aussi, dans certaines zones, aux émissions industrielles A l Ouest se trouvent majoritairement des aires urbaines, qui génèrent des émissions de polluants liées au trafic et à l habitat En hiver, les inversions de température favorisent la stagnation des polluants à basse altitude En été et dans les zones d altitude, les rayonnements solaires ont plus d énergie et favorisent sur ces territoires la formation d ozone

Des zones sensibles mises en évidence Les plans d actions infra régionaux (SCOT, PLU, PCET ) qui comportent une fragilité territoriale (zone sensible) devront comprendre un volet «air» pour s assurer que les actions retenues non seulement ne dégradent pas la qualité de l air mais contribuent à l améliorer Zone sensible de Rhône-Alpes : 70 % des habitants ( plus de 4 250 000 hab.) 22 % du territoire

et des secteurs particulièrement sensibles Zones sensibles : zones où les actions en faveur de la qualité de l air doivent être jugées préférables à des actions portant sur le climat en cas d effets antagonistes 104 communes (soit près de 500 000 hab.) sont situées en «zone sensible» pour la qualité de l air en Haute-Savoie

Les grandes tendances

Des indices de qualité de l air hétérogènes Nombre de jours avec une qualité de l air mauvaise (indice > ou = à 8 en rouge) : Annecy = 23 Bassin genevois = 25 Chamonix = 29 Arve = 61 (record RA) Mis à part dans l Arve, qui détient le record, les autres villes de Haute-Savoie se situent peu au-dessus de la moyenne des agglomérations surveillées en Rhône-Alpes (22 jours) NB : les indices donnent chaque jour une information synthétique sur la qualité de l air, sur la base d une échelle de 1 (très bonne) à 10 (très mauvaise). Ils sont calculés à partir des mesures des sites de fond, a minima dans toutes les agglo. de plus de 100 000 habitants.

Comment évolue la pollution sur ces 10 dernières années? Evolution des concentrations de polluants à Annecy Amélioration générale, mais certains polluants en stagnation : Stabilité des niveaux de dioxyde d azote (NO 2 ) Baisse modérée pour l ozone (O 3 ) et les particules PM10 et PM2,5 NB : Tendance évaluée avec résultats (moyennes annuelles) des sites de mesures permanents, en % par rapport à 2004 (par rapport à 2007 pour les PM10, par rapport à 2008 pour le B(a)P, par rapport à 2009 pour les PM2,5) Amélioration sensible pour le Benzo(a)pyrène, mais ce polluant est toujours en dépassement réglementaire dans la vallée de l Arve

Comment évolue la pollution sur ces 10 dernières années? Evolution des concentrations de polluants en Rhône-Alpes Amélioration générale, mais certains polluants en stagnation : Stabilité des niveaux de dioxyde d azote (NO 2 ) Baisse modérée pour l ozone (O 3 ) et les particules PM10 et PM2,5 NB : Tendance évaluée avec résultats (moyennes annuelles) des sites de mesures permanents, en % par rapport à 2004 (par rapport à 2007 pour les PM10, par rapport à 2008 pour le B(a)P, par rapport à 2009 pour les PM2,5) Amélioration sensible pour le Benzo(a)pyrène, mais ce polluant est toujours en dépassement réglementaire dans la vallée de l Arve

Situation vis-à-vis de la réglementation

Bilan réglementaire synthétique

Exposition du territoire et des populations

Le dioxyde d azote, traceur de pollution automobile Moyenne annuelle 2013 Secteurs les plus touchés : centre des agglomérations d Annecy et d Annemasse, abords des grands axes routiers (A40) et Vallée de l Arve On estime à environ 3000 le nombre de hautsavoyards exposés à des valeurs supérieures au seuil réglementaire

Le dioxyde d azote, traceur de pollution automobile Moyenne annuelle Annecy

Les particules PM10, préoccupantes durant l hiver Moyenne annuelle 2013 Nombre de jours > 50 µg/m 3 en 2013 La valeur limite annuelle est respectée sur l ensemble du territoire En revanche, la valeur limite journalière est franchie dans la vallée de l Arve et on estime qu elle l a aussi été à proximité des grands axes de circulation au centre d Annecy. 10 000 haut-savoyards environ ont été potentiellement exposés à un franchissement de cette valeur réglementaire

Les particules PM10, préoccupantes durant l hiver Nombre de jours > 50 µg/m 3 en 2011 Moyenne annuelle 2011

Les particules PM10, préoccupantes durant l hiver Moyenne annuelle 2013 Nombre de jours > 50 µg/m 3 en 2013

Les particules PM2,5 : polluant nouvellement cartographié Moyenne annuelle 2013 Moyenne annuelle La valeur limite annuelle est respectée sur l ensemble du territoire L Ouest du département et les abords de l A40 sont les zones les plus exposées

Les particules PM2,5 : polluant nouvellement cartographié Moyenne annuelle 2013

L ozone, problématique estivale SANTE nombre de jours 8h > 120 µg/m 3 (sur 3 ans) La valeur cible est respectée sur la quasitotalité du territoire haut-savoyard, avec toutefois quelques valeurs légèrement supérieures sur les reliefs à l extrême Sud du département ainsi qu au Sud du Léman Le niveau critique pour la protection de la végétation n est franchi que sur les hauts reliefs alpins VEGETATION «AOT 40» (sur 5 ans)

L ozone, problématique estivale SANTE - nombre de jours 8h > 120 µg/m 3 (sur 3 ans) VEGETATION - «AOT 40» (sur 5 ans)

Les épisodes de pollution

Bilan des épisodes de pollution en 2013 Origine des épisodes hivernaux (PM10) Décembre à février 83 journées concernées en Rhône- Alpes et 41 sur la zone urbaine des Pays de Savoie 90 % des activations dues aux particules PM10 1 épisode exceptionnel en décembre (16 jours consécutifs) les particules fines sont majoritairement constituées de matière carbonée -> les sources prépondérantes sont les transports routiers et le chauffage accumulation de polluants plutôt émis localement Fin d hiver (mars) les activités agricoles combinées aux émissions urbaines issues des transports favorisent la condensation d importantes quantités de nitrate d ammonium en phase particulaire influence importante de masses d air chargées en polluants et provenant d autres régions européennes Bilan de la qualité de l AIR en 2013

Les sources de pollution CONNAÎTRE LES LEVIERS D ACTIONS

Des émissions globalement en diminution de 2000 à 2012 mais une baisse moins marquée pour les polluants concernés par le contentieux européen : PM10 : diminution grâce au renouvellement progressif des appareils de chauffage individuel au bois (qui pourrait être plus importante s il existait des normes d émissions sur l ensemble des appareils neufs) et du parc automobile (génération du filtre à particules en 2011 sur tous les véhicules diesel) NOx : diminution (grâce au renouvellement progressif du parc automobile) compensée en partie par l'augmentation des distances parcourues avant 2005. Forte baisse des émissions de COVNM (précurseurs de l O 3 ) : Equipement en pots catalytiques des véhicules essence, baisse de la teneur en solvants dans les peintures, vernis...

Responsabilités des différents secteurs d activités dans les émissions TRANSPORTS : Principal émetteur de NOx (75% dont plus de 90% imputable aux véhicules diesel), en lien avec la consommation quasi exclusive de combustibles fossiles RÉSIDENTIEL : Le chauffage individuel au bois est le principal émetteur de particules, de benzène, et dans une moindre mesure, de COVNM

Un questionnaire de satisfaction est disponible sur notre site Internet www.air-rhonealpes.fr pour nous faire part de votre avis sur l ensemble des informations mises à votre disposition par l observatoire Air Rhône-Alpes www.air-rhonealpes.fr MERCI DE VOTRE ATTENTION