TD 5 : Marché du travail, emploi et chômage



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Économie générale IG Cours et TD : Marie Musard Année 7- TD : Marché du travail, emploi et chômage Sujets de réflexion et thèmes abordés : * Quelles caractéristiques économiques permettent d avancer que l souffre plutôt d un chômage de type keynésien tandis que la et l connaissent plutôt un chômage classique? * Les débats de politique économique dans ces économies tiennent-ils compte de la nature du chômage? * Quels sont les effets sur l emploi à court terme d une délocalisation de la production des pays avancés vers les pays émergents? A quels effets peut-on s attendre a priori à moyen terme? * Les données économiques des,,, et permettentelles de confirmer les effets favorables de l outsourcing attendus à moyen terme? Documents : - Le chômage stable à,9% dans la zone euro. Communiqué de presse d Eurostat Euro-indicateur n, Octobre 7. Eurostat : http://epp.eurostat.ec.europa.eu - Pays en chômage classique (, ) et pays en chômage keynésien () coexistant dans la zone euro : quels effets? Flash, Service de la Recherche Economique de Natixis, n 7, mars 7, Patrick Artus. - Outsourcing ("offshoring"), emploi, profitabilité et compétitivité Flash, Service de la Recherche Economique de Natixis, n 77, 9 juillet 7, Patrick Artus.

/7 - octobre 7 Août 7 Le chômage stable à,9% dans la zone euro Baisse à,7% dans l'ue7 Dans la zone euro (ZE), le taux de chômage corrigé des variations saisonnières, s est établi à,9% en août 7, inchangé par rapport à juillet. Il était de 7,% en août. Dans l UE7, le taux de chômage s est élevé à,7% en août 7, contre,% en juillet. Il était de 7,% en août. En août 7, les taux les plus bas ont été enregistrés au Danemark et aux Pays-Bas (,% chacun) et les plus élevés en Slovaquie (,%) et en Pologne (9,%). Ces chiffres sont publiés par Eurostat, l Office statistique des Communautés européennes. Vingt-quatre États membres ont enregistré une baisse de leur taux de chômage sur un an et trois une hausse. Les diminutions relatives les plus importantes ont été observées en Pologne (de,% à 9,%) et en Lituanie (de,% à,%). Les augmentations relatives les plus importantes ont été enregistrées au Portugal (de 7,% à,%) et en Irlande (de,% à,7%). Entre août et août 7, le taux de chômage des hommes a diminué de,7% à,% dans la zone euro et de 7,% à,% dans l UE7. Le taux de chômage des femmes a baissé de 9,% à,% dans la zone euro et de,% à 7,% dans l UE7. En août 7, le taux de chômage des moins de ans s est établi à,9% dans la zone euro et à,% dans l UE7. En août, il atteignait respectivement,% et 7,%. Les taux les plus bas pour les moins de ans ont été observés au Danemark (,%), aux Pays-Bas (,%), et en Lituanie (7,% au second trimestre 7), et les plus élevés en Grèce (,9% au second trimestre 7), en (,%), en Roumanie (9,%) et en Pologne (9,7%). Selon les estimations d Eurostat,, millions d hommes et de femmes étaient au chômage en août 7 dans l UE7, dont, millions dans la zone euro. En août,, millions d hommes et de femmes étaient au chômage dans l'ue7, dont, millions dans la zone euro. En août 7, le taux de chômage des États-Unis était de,% et celui du de,%. Les chiffres du chômage pour la zone euro et l'ue7 doivent être considérés comme provisoires, étant donné que la série de chômage de l' sera révisée lors de la publication du prochain communiqué de presse. Voir note page pour plus d'informations. Taux de chômage (%) en août 7 - par ordre croissant DK NL CY LT AT IE SI LU UK CZ EE LV SE IT,,,9,,,7,, Juin 7,,,,, T 7,9 DE MT BG UE7 ZE FI RO HU BE ES PT EL FR PL SK,,,,7,9,9 7, 7, 7,7,, T 7,, 9,,

. Depuis le er janvier 7, la zone euro (ZE) comprend la Belgique, l, l Irlande, la Grèce, l Espagne, la, l, le Luxembourg, les Pays-Bas, l Autriche, le Portugal, la Slovénie et la Finlande. L'UE7 comprend la Belgique (BE), la Bulgarie (BG), la République tchèque (CZ), le Danemark (DK), l (DE), l Estonie (EE), l Irlande (IE), la Grèce (EL), l Espagne (ES), la (FR), l (IT), Chypre (CY), la Lettonie (LV), la Lituanie (LT), le Luxembourg (LU), la Hongrie (HU), Malte (MT), les Pays-Bas (NL), l Autriche (AT), la Pologne (PL), le Portugal (PT), la Roumanie (RO), la Slovénie (SI), la Slovaquie (SK), la Finlande (FI), la Suède (SE) et le Royaume-Uni (UK).. Taux de chômage d Eurostat Eurostat calcule des taux de chômage harmonisés pour les États membres. Ces taux sont basés sur les définitions recommandées par l Organisation internationale du travail (OIT). Harmonisé signifie que les microdonnées nationales concernant les particuliers et les ménages sont traitées par Eurostat de la même manière pour toute l UE afin de permettre une comparabilité entre les États membres. Suivant la définition d Eurostat, les chômeurs sont les personnes âgées de ans à 7 ans qui, selon la définition de l Organisation internationale du travail (OIT): - sont sans travail; - sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux semaines; - et ont activement recherché un emploi pendant les quatre semaines précédentes. Le taux de chômage correspond au nombre de chômeurs en pourcentage de la population active, qui regroupe pour sa part l ensemble des personnes en emploi et au chômage. Le nombre de chômeurs et le taux de chômage mensuel sont estimés sur la base des données de l enquête communautaire sur les forces de travail, qui est une enquête auprès des ménages réalisée dans tous les pays sur la base de définitions arrêtées d un commun accord. Les résultats sont interpolés/extrapolés en données mensuelles, en utilisant les données d enquêtes nationales et les séries mensuelles nationales sur le chômage enregistré. Les données les plus récentes sont donc provisoires. Les premiers résultats de l enquête sur les forces de travail sont disponibles 9 jours après la fin de la période de référence pour la plupart des États membres. Les séries mensuelles sur le chômage et l emploi sont calculées dans un premier temps au niveau de quatre catégories (hommes et femmes de à ans, hommes et femmes de à 7 ans) pour chaque État membre. Ces séries sont ensuite corrigées des variations saisonnières et tous les agrégats au niveau national et européen sont calculés. Avant l agrégation, les données nationales manquantes sont estimées en utilisant les tendances les plus récentes des séries. Les données relatives aux chômeurs enregistrés sont des données administratives nationales établies sur des bases et à des fins purement nationales. Aucune règle n existe au niveau européen sur la définition et la couverture. Les taux de chômage ainsi calculés ne peuvent donc pas être comparés d un pays à l autre. Les législations nationales régissant la définition du chômage, et donc son calcul, peuvent diverger selon les pays. Les conditions requises pour bénéficier d indemnités ou d allocations de chômage varient d un pays à l autre. Cela influence la propension des personnes à s inscrire en tant que chômeurs et donc, les taux de chômage publiés. Les États membres peuvent également publier d autres taux que ceux basés sur les chômeurs enregistrés, par exemple basés sur des enquêtes nationales sur les forces de travail ou sur des enquêtes correspondantes. Bien que comparables au niveau international, ces taux peuvent varier dans une faible mesure avec ceux publiés par Eurostat en raison de choix méthodologiques différents. Différences actuelles par rapport à la définition du chômage dans l enquête de l'ue sur les forces de travail: Espagne, Royaume-Uni: le chômage concerne uniquement les personnes âgées de à 7 ans, En Espagne, l âge minimum légal pour travailler est de ans. Pays-Bas: les personnes sans emploi qui sont disponibles pour travailler et qui recherchent un emploi ne sont incluses dans les chiffres du chômage que si elles expriment le souhait de travailler.. Les taux de chômage de juillet 7 publiés dans le communiqué de presse /7 du août 7 pour la zone euro et l'ue7 sont restés inchangés. Suite à l actualisation régulière des calculs, les données les plus récentes de l enquête sur les forces de travail ont été incluses pour plusieurs États membres entraînant des révisions des taux de chômage mensuels de plus de, point de pourcentage pour la Belgique, la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, la, l', la Lituanie, la Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie et la Suède.. Données provisoires: l'enquête sur les forces de travail a été amendée en Suède en avril pour mieux tenir compte de la méthodologie harmonisée de l'ue. La rupture dans la série peut affecter la qualité de l'ajustement saisonnier.. Données provisoires. Les données sont basées sur l enquête téléphonique de l institut de la statistique allemand jusqu'au mois de référence d'avril 7. Elles sont ensuite extrapolées à partir des séries mensuelles du chômage enregistré. Les agrégats européens ont été calculés en utilisant à partir de des données corrigées des variations saisonnières et lissées pour l.. Les estimations pour la sont basées sur les résultats de l'enquête sur les forces de travail qui sont provisoires. Ces données seront révisées dans le communiqué de presse du décembre 7. 7. Données trimestrielles. Prochaine révision des données de chômage de l' A partir du mois prochain, les chiffres du chômage de l' seront basés sur l'enquête communautaire sur les forces de travail. Ce changement de source entraînera une révision à la hausse des taux de chômage de l'. La révision affectera également les taux de chômage de la zone euro et de l'ue7. La tendance générale des agrégats européens restera cependant inchangée. Les séries chronologiques révisées seront publiées dans le communiqué de presse du octobre 7. Publié par: Service de presse d Eurostat Tim ALLEN Tél: +-- eurostat-pressoffice@ec.europa.eu Nos communiqués de presse sur Internet: http://ec.europa.eu/eurostat Pour plus d informations sur les données: Hubertus VREESWIJK Tél: +-- hubertus.vreeswijk@ec.europa.eu Remko HIJMAN Tel: +-- 7 remko-vincent.hijman@ec.europa.eu

mars 7 - N 7-7 Pays en chômage classique (, ) et pays en chômage keynésien () coexistant dans la zone euro : quels effets? Le chômage classique est une situation où un problème d offre (lié aux coûts ou à d autres déterminants de l offre) empêche la production de suivre la demande. Le chômage keynésien est une situation où l insuffisance de la demande explique la faiblesse de la production. Bien que les situations ne soient jamais pures, nous montrons que la et l sont plutôt en situation de chômage classique, l de chômage keynésien. Quelles sont les conséquences de cette coexistence dans la zone euro? RECHERCHE ECONOMIQUE Rédacteur : Patrick ARTUS - une progression de la demande, intérieure ou internationale, va davantage accroître la production en qu en ou en ; on doit donc voir apparaître un lien plus fort de l économie allemande que de l économie française ou italienne avec le cycle mondial ou avec les progressions de la demande ; un excèdent commercial croissant de l vis-à-vis de la et de l ; - le débat de politique économique devrait donc porter en sur les moyens de soutenir la demande intérieure (partage des revenus plus favorable aux salariés, modernisation du marché du crédit) ; en et en sur les moyens de stimuler l offre (concurrence accrue, baisse des coûts salariaux, effort pour accroître la productivité ). Curieusement, c est presque l inverse qui a lieu, au moins entre l et la. IXIS CORPORATE & INVESTMENT BANK EST UNE FILIALE DE NATIXIS

Chômage classique en et en ; chômage keynésien en Rappelons d abord les définitions de ces deux types de chômage. Le chômage classique est une situation où les entreprises ne produisent pas davantage parce que leur profitabilité est insuffisante ; l offre de biens et services est alors inférieure au niveau de demande adressée aux entreprises, et la demande excédentaire, dans les économies contemporaines, est satisfaite par les importations. Le chômage keynésien est une situation où les entreprises ne produisent pas davantage parce que la demande qu elles reçoivent est trop faible. L offre rentable de biens et services est alors supérieure à la demande. Les caractéristiques économiques de la, de l, de l dans les dernières années montrent que les deux premiers pays souffrent plutôt de chômage classique, le dernier de chômage keynésien, même si dans la réalité les situations ne sont jamais aussi pures qu en théorie. On observe en effet : - une hausse de la profitabilité en, une baisse en et en (graphique ) ; - une progression des coûts salariaux unitaires plus rapide en et en (pour l ensemble de l économie, pas dans l industrie manufacturière sauf en ), qu en (graphiques a b) ; - des pertes de parts de marché à l exportation pour la et l, pas pour l (graphique ) ; des excédents commerciaux très importants en, une dégradation des balances commerciales en et en (graphique ) ; - un recul des revenus salariaux réels en, pas en et en (graphique ), loin de là. Graphique Profit net ( en % du PIB) Graphique a Coût salarial unitaire (base en 99) 9 9 7 7 9 97 9 99 7 Sources : Datastream, NATIXIS 9 9 97 9 99 7 9 Flash 7 7 - IXIS CORPORATE & INVESTMENT BANK EST UNE FILIALE DE NATIXIS

9 Graphique b Coût salarial unitaire dans le secteur manufacturier (base en 99) Sources : Datastream, NATIXIS 9 97 9 99 7 9 Graphique Exportations et commerce mondial (volume, Base en 99) Commerce mondial Sources : Datastream, NATIXIS 9 97 9 99 7 Graphique Balance commerciale (valeur, en % du PIB) Graphique Masse salariale réelle reçue par les ménages (prix consommation, GA en %) - - Sources : Datastream, NATIXIS - 9 97 9 99 7 - - 9 97 9 99 7 - On voit donc en une absence de progression des revenus réels, une baisse des coûts unitaires de production, une hausse de la profitabilité, une forte croissance des exportations, symptomatiques du chômage keynésien. Quand la demande intérieure accélère en (en partie avec l anticipation de la hausse de la TVA en janvier 7), la contrainte de demande devient moins forte, la production et l emploi augmentent (graphique ). Le fait qu en et en la profitabilité décline et que les exportations ne suivent pas la demande mondiale, tandis que le commerce extérieur se dégrade est révélateur du chômage classique. La faiblesse de la demande des ménages ne peut pas être mise en cause dans ces deux pays surtout en (graphiques 7 a b), avec le soutien du crédit (graphique 7 c). IXIS CORPORATE & INVESTMENT BANK EST UNE FILIALE DE NATIXIS Flash 7-7 -

Graphique : PIB, demande intérieure et emploi (GA en %) Demande intérieure (y c stocks) Demande intérieure (hors stocks) PIB Emploi Graphique 7 a Consommation des ménages (volume, GA en %) - - - - Sources : Stat istisches Bundesamt - 9 97 9 99 7 - Sources : Datastream, NATIXIS - 9 97 9 99 7 - Graphique 7 b Investissement logements des ménages (GA en %) Graphique 7 c Crédit aux ménages (GA en %) - - - - 9 97 9 99 7 - - - - 9 97 9 99 7 Comment fonctionne une union monétaire où cohabitent des pays en chômage keynésien et des pays en chômage classique? Les choses sont en théorie assez simples : le (ou les) pays qui sont au chômage keynésien peuvent profiter (pour avoir plus de croissance, créer davantage d emplois) d une progression de la demande mondiale, de leur propre demande intérieure, de celle des autres pays de l union monétaire ; les pays qui sont en chômage classique ne profitent pas de la croissance de la demande : On doit donc observer en principe : - une plus grande réactivité du cycle économique de l que de ceux de la et de l au cycle mondial ; - une plus grande efficacité des redressements de la demande intérieure pour stimuler la production en qu en ou en ; - un excédent commercial croissant de l vis-à-vis de la ou de l. Flash 7 7 - IXIS CORPORATE & INVESTMENT BANK EST UNE FILIALE DE NATIXIS

On observe bien cela : Dans la période récente, l accélération de la croissance mondiale a plus redressé la croissance de l que celle de l et encore plus de la (graphique a), au travers d une réaction beaucoup plus forte des exportations allemandes (graphique b). En moyenne, depuis, la demande intérieure croît plus vite que le PIB en, moins clairement en, et c est l inverse en (graphiques 9 a b c), qui développe effectivement un excédent extérieur croissant vis-à-vis de la et de l (graphique ). Graphique a PIB et commerce mondial (volume, GA en %) : PIB : P IB Commerce mondial Sources : Datastream, OCDE, NATIXIS : P IB Monde : PIB OCDE : P IB - 9 97 9 99 7 - - Graphique b Exportations et commerce mondial (volume, GA en %) Sources : Comptes nationaux, FM I Commerce mondial - 9 97 9 99 7 - - Graphique 9 a : demande intérieure et PIB (volume, GA en %) Demande intérieure (y compris stocks) PIB Graphique 9 b : demande intérieure et PIB (volume, GA en %) Demande intérieure PIB - - - 9 97 9 99 7 - - - - 9 97 9 99 7 - Graphique 9 c : demande intérieure et PIB (volume, GA en %) Demande intérieure PIB Graphique Balance commerciale de l' (en Mds d'euros par an) vis à vis de : - - 9 97 9 99 7 - - Source : FM I - 9 97 9 99 7 - IXIS CORPORATE & INVESTMENT BANK EST UNE FILIALE DE NATIXIS Flash 7-7 -

Quel débat de politique économique? Le chômage et l insuffisance des créations d emplois en (graphique a) peuvent donc être reliées à l insuffisance des revenus et de la demande intérieure (graphique b) (jusqu au second semestre ). Graphique a : taux de chômage et emploi total Taux de chômage (G) Emplo i (GA en %, D) Graphique b : revenu disponible et demande intérieure (GA en %) RDB réel (prix à la consommation) Demande intérieure (volume) 9 7 - - - - - Sources : Datastream, IXIS CIB 9 97 9 99 7 - - 9 97 9 99 7 - En et en, le chômage et l insuffisance des créations d emplois (graphiques a b) peuvent être reliés aux divers facteurs de blocage de l offre : coûts, pression fiscale (graphique ) ; règles du marché du travail, taille insuffisante des PME, faiblesse de l effort d innovation (tableau ), insuffisance du financement en capital, barrières à l entrée et insuffisance de la concurrence. Graphique a : taux de chômage et emploi total Graphique b : taux de chômage et emploi total, Taux de chômage (G) Emploi (GA en %, D) Taux de chômage (G) Emplo i (GA en %, D),, 9, 9 7,, Sources : Datastream, IXIS CIB 9 97 9 99 7 - Sources : Datastream, IXIS CIB 9 97 9 99, Graphique Coin fiscal* (en % du PIB) 9 7 (*) = cotisations sociales + impôts directs sur les ménages 9 7 Source : OCDE 9 97 9 99 Flash 7 7 - IXIS CORPORATE & INVESTMENT BANK EST UNE FILIALE DE NATIXIS

Tableau Effort d innovation Dépenses intérieures brutes de R&D en entreprises (en % du PIB) 997,,9, 99,7,, 999,7,,,7,,,7,,,7,,,7,,,7,,,7,, Dépenses intérieures brutes de R&D Total (en % du PIB) 997,9,, 99,,7,7 999,,,,9,,7,,,,,,,,,,9,,,,, Nombre de chercheurs en entreprises (pour emplois) 99,,7, 999 9,,,7 9,,,,,,,7,,9,,,,,,,,, Nombre de brevets triadiques (par million d'habitants) 997 7,79 7,,7 99 7,9 9,,7 999 77,9,,7 7,,7,,7,,7,9,, 9,,9,9 Source Tableau N - Main Science and Technology Indicators, OCDE Le débat de politique économique en porte effectivement sur l accroissement de la croissance, la réduction du coin fiscal, ce qui est raisonnable compte tenu de la situation économique de l. Mais, en et en, le débat de politique économique est étrange compte tenu de la nature du chômage dans les deux pays. IXIS CORPORATE & INVESTMENT BANK EST UNE FILIALE DE NATIXIS Flash 7-7 - 7

Même si (avec les discussions dans la métallurgie) la question des salaires est posée en, le consensus des économistes allemands est qu il faut continuer à réduire les coûts salariaux unitaires (graphiques a b), à déformer la valeur ajoutée en faveur des profits (graphique a - b), et poursuivre les «réformes structurelles» : déréglementation des marchés des biens et du travail, (tableaux a b), réduction du déficit public (graphique ), rééquilibrage des régimes de retraite et de santé (tableaux et ). - - - - - - -7 Graphique Déficit public (en % du PIB) Sources : Eurostat, prévisions NATI - - 9 97 9 99 7 - - - - - - -7 Graphique a : productivité et salaire réel par tête (prix à la consommation, GA en %) Graphique b : productivité et salaire réel par tête (prix à la consommation, GA en %) Productivité par tête Salaire réel par tête Productivité par tête Salaire réel par tête - - - - Sources : INSEE, Datastream, Calcul IXIS CIB - 9 97 9 99 7 - Sources : INSEE, Datastream, Calcul IXIS CIB - 9 97 9 99 7 - Tableau a Indicateur de réglementation des marchés de biens Échelle de à du moins restrictif au plus restrictif 99,9,,,7,7,7 Source : OFCE-DREES, Bureau Fédéral du plan Belge, Eurostat Flash 7 7 - IXIS CORPORATE & INVESTMENT BANK EST UNE FILIALE DE NATIXIS

Tableau b Indicateur de la rigueur des normes de protection de l emploi régulier Échelle de à, les valeurs augmentant avec le degré de rigueur de la réglementation 99 99,,,,,,7,77,77,77 Source : OCDE perspectives de l'emploi Tableau Dépenses publiques de santé (en % du PIB) A legislation constante,,,,,, Sources :OFCE-DREES, Bureau Fédéral du Plan Belge, Eurostat, CBO, OCDE Tableau Dépenses publiques de retraite (en % du PIB)*,,,,,,9,,,,,,,,9,,7,7, (*) Projections du CPE en ne tenant pas compte de la législation introduite après sans réforme nouvelle Source : EPC/ECFIN//-EN final. En, au contraire, alors que le problème essentiel est la rigidité de l offre, le débat de politique économique porte essentiellement sur la relance du pouvoir d achat et de la demande, alors que ni l un ni l autre ne sont réellement défaillants (graphiques b et ) : les salaires réels croissent, depuis, plus vite puis aussi vite que la productivité, la demande intérieure en est constamment en croissance rapide. Graphique Demande intérieure (en volume, GA en %) - - Source : Comptes nationaux - 9 97 9 99 7 - IXIS CORPORATE & INVESTMENT BANK EST UNE FILIALE DE NATIXIS Flash 7-7 - 9

Synthèse : comment fonctionne une union monétaire où les natures du chômage différent? Nous pensons donc :. que le chômage est surtout keynésien (insuffisance de la demande) en ;. que le chômage est surtout classique (rigidité de l offre) en et en. De ce fait :. l profite davantage de la croissance mondiale que la ou l ;. l dégage un excédent commercial croissant vis-à-vis de la et de l ;. la relance de la demande intérieure est plus favorable à la production et à l emploi en qu en et en ;. la réflexion de politique économique devrait porter en sur la relance de la demande intérieure, en et en sur les obstacles à la croissance de l offre (coût du travail, fiscalité, règles du marché du travail et de la concurrence, innovation, financement des PME et des start-ups..), ce qui n est pas le cas, surtout en et en. Quelles sont les implications pour la politique monétaire de la BCE? Ce qui précède implique qu elle est inefficace : certes, l est en chômage keynésien, mais le fait que les financements soient faits à long terme, le conservatisme des banques, les niveaux déjà élevés d endettement, impliquent que les variations des taux d intérêt à court terme n ont pas d effet sur la croissance du crédit (graphique 7), comme on l a vu clairement de à ; si la et l sont en chômage classique, une variation des taux d intérêt peut modifier la distribution de crédit et la demande intérieure, mais pas beaucoup la production si elle est contrainte par l offre (graphiques a b). Graphique 7 : crédits et taux d'intérêt Crédits aux entreprises Crédits aux ménages Taux d'intérêt à mois - - - 9 97 9 99 7 - Flash 7 7 - IXIS CORPORATE & INVESTMENT BANK EST UNE FILIALE DE NATIXIS

Graphique a : PIB et taux d'intérêt PIB (volume, GA en %) Taux d'intérêt à mois Graphique b : PIB et taux d'intérêt PIB (volume, GA en %) Taux d'intérêt à mois 9 97 9 99 7-9 97 9 99 7 - La baisse des taux de à a eu peu d effet sur le PIB en (graphique a) et aucun effet en (graphique b). IXIS CORPORATE & INVESTMENT BANK EST UNE FILIALE DE NATIXIS Flash 7-7 -

9 juillet 7 - N 77 Outsourcing ("offshoring"), emploi, profitabilité et compétitivité L'outsourcing vers les pays émergents ("l'offshoring") est plus important au et en qu'aux, plus élevé aux qu'en et en. Ces pays se retrouvent bien dans le même ordre lorsqu'on examine leur performance en termes de croissance et de production industrielle, de profitabilité, de compétitivité, de baisse de prix de la consommation et de production, d'investissement de R&D et de productivité. A terme, l'outsourcing est donc clairement favorable et les pays qui l'ont peu pratiqué (, ) sont en difficulté. RECHERCHE ECONOMIQUE Rédacteur : Patrick ARTUS

Problématique L'outsourcing vers les pays émergents (l'offshoring) d'une partie de la production des inputs intermédiaires de l'industrie (et aussi de certains services) a un effet direct négatif sur l'emploi dans les pays avancés. Mais d'autres effets induits de l'offshoring peuvent, au contraire, contribuer à créer des emplois : bien sûr, une partie des salariés concernés par les destructions d'emplois retrouve un emploi dans les services, les secteurs protégés de la concurrence des émergents ; les entreprises qui pratiquent l'outsourcing deviennent plus efficaces : elles ont externalisé les segments des processus de production où la productivité est plus faible ; le prix de leurs inputs baisse, donc elles gagnent de la compétitivité, et elles deviennent donc plus compétitives ; leur profitabilité augmente et elles peuvent donc produire davantage. La baisse des prix est favorable au consommateur ; l'externalisation (l'offshoring) permet de faire supporter la variabilité économique (des niveaux de production) par les sous-traitants des pays émergents ; la moindre variabilité économique induite dans les pays avancés conduit normalement à un supplément d'investissement et d'emploi. L'hypothèse testable est donc la suivante : dans les pays où l'outsourcing (l'offshoring) est important, par rapport aux autres pays, l'évolution de l'emploi et de la production (industriels surtout) devrait être d'abord négative, puis positive ; la profitabilité, l'investissement, l'effort de R&D, la productivité devraient être plus élevés ; les prix des produits industriels plus bas, la compétitivité et l'évolution des parts de marché plus favorables ; la variabilité de la production (industrielle) plus faible. Les effets attendus de l'outsourcing vers les pays émergents L'outsourcing vers les pays émergents ("l'offshoring"), qui remplace des producteurs domestiques d'inputs intermédiaires (composants ) par des producteurs dans les pays émergents a comme effet évident à court terme de réduire l'emploi et la production chez les producteurs domestiques de ces inputs intermédiaires. Une partie de ces pertes d'emplois est bien sûr compensée par les transferts vers l'emploi dans les services, dans les secteurs non soumis à la concurrence des émergents. Mais l'outsourcing peut avoir plusieurs effets favorables à moyen terme : hausse de la production (avec l'externalisation des fonctions les moins productives) et de la profitabilité (avec la baisse des prix des inputs intermédiaires) dans les entreprises qui ont pratiqué l'offshoring ; ceci doit conduire à terme à une hausse de l'emploi et de la production dans ces entreprises ; baisse des coûts de ces entreprises, donc amélioration de leur compétitivité et de leurs part de marché ; prix plus bas de produits manufacturés favorables aux consommateurs ; réduction de la variabilité de la production et de l'emploi dans les pays qui pratiquent massivement l'outsourcing vers les pays émergents. En effet, les entreprises sont incitées à faire varier la production et l'emploi davantage dans les pays où elles ont délocalisé que dans les pays avancés (en raison des règles du marché du travail, du caractère plus cyclique de la production de composants ). Ceci aussi est favorable à l'investissement et à l'emploi dans les pays avancés. Flash 7 77-

Les hypothèses que nous allons tester sont donc les suivantes : plus les pays ont réalisé d'outsourcing vers les pays émergents (d'offshoring) :. plus la dynamique de l'emploi et de la production (au moins industrielle) est d'abord défavorable puis, quand les effets d'offre apparaissent, favorable ;. plus la profitabilité, l'investissement, la productivité des entreprises deviennent élevés ;. plus les prix des produits industriels peuvent être réduits ; la compétitivité, les pertes de marché accrues et le pouvoir d'achat sont accrus ;. plus la variabilité de la production industrielle peut être rejetée vers les pays émergents. Le test de ces hypothèses Nous allons regarder les pays suivants :,,,,. Le premier point est de tenter de mesurer l'intensité de l'outsourcing vers les émergents. Nous allons regarder plusieurs critères : la variation depuis 99 de la part des importations dans la demande intérieure (graphique ), particulièrement forte en ; la variation depuis 99 de la part des importations de biens intermédiaires dans le PIB (graphique ), forte en et aux, au, faible en et en ; la variation depuis 999 des importations depuis les pays émergents (autres que les exportateurs de pétrole, graphique ), forte en, aux, au. Graphique Ratio : importations/demande intérieure (volume, en %) Graphique Parts des importations de biens intermédiaires dans le PIB (valeur, en %) Sources : Datastream,NATIXIS 9 97 9 99 7 Sources : NATIXIS, Datastream 9 97 9 99 7 Flash 7-77-

7 Graphique Importations depuis les émergents (hors OPEP et Russie) en % du PIB valeur 7 9 97 9 99 7 Sources : Datastream, NATIXIS On voit (tableau ) que la "hiérarchie" de l'offshoring vers les émergents est :. Tableau Variation de 99 Q à 7 Q Importations en volume en % de la demande intérieure,,, 9,9,7 Importations biens intermédiaires en % du PIB valeur,,9,9,, Importations depuis émergents (hors OPEP et Russie) en % du PIB valeur,,,9,, Source : Natixis Nous tenons davantage compte des importations de biens intermédiaires et des importations depuis les émergents que des importations totales, dont la hausse peut aussi résulter d'un problème de compétitivité. Effets visibles de l'offshoring sur les économies de ces cinq pays Nous devons donc regarder si un offshoring plus intense : accroît, au moins à moyen terme, l'emploi, la production industrielle ; soutient la profitabilité, l'investissement, la productivité ; réduit les prix des produits manufacturés, accroît la compétitivité et les parts de marché de l'industrie ; réduit la variabilité de la production (industrielle). #. Emploi et production Nous nous intéressons toujours aux cas des, de l', de la, de l', du. Indépendamment de l'outsourcing vers les émergents, les pays ont des capacités diverses à créer des emplois de services (non manufacturiers) pour compenser les pertes d'emplois manufacturiers. Ces capacités dépendent de la dynamique de la construction, de la flexibilité du marché du travail, de la mobilité géographique des salariés. Flash 7 77-

L'emploi manufacturier a surtout baissé aux et au ; il se stabilise au, en, en, continue à baisser aux et en (graphique ). L'emploi non manufacturier progresse anormalement et lentement en et au (graphique ) ; la production manufacturière est anormalement faible depuis en et en (graphique ), elle se redresse depuis au. 9 Graphique Emploi dans le secteur manufacturier ( en 99) 9 Graphique Emploi non manufacturier ( en 99) Etats Unis 9 9 Sources : BLS, INSEE, ISTAT, Statistisches Bundesamt 7 9 97 9 99 7 7 9 97 9 99 7 Graphique Production manufacturière ( en 99) Graphique 7 Profits après impôts et intérêts (en % du PIB) Allemange Sources : BLS, ISTAT, INSEE, St atist isches Bundesamt 9 9 97 9 99 7 9 9 97 9 99 7 #. Profitabilité, productivité, investissement La profitabilité est en hausse en, aux, au, en baisse en et en (graphique 7) ; la productivité manufacturière est particulièrement en retard en (graphique ), ainsi que l'investissement productif (graphique 9). Flash 7-77-

7 Graphique Productivité par tête dans le secteur manufacturier ( en 99) 7 Graphique 9 Investissement productif en volume ( en 99) Sources : Datastream, BLS, INSEE 9 9 97 9 99 7 9 9 97 9 99 7 L'offshoring est évidemment associé à la capacité de conserver dans le pays les segments des processus de production complexes, nécessitant de l'innovation. Les pays peuvent être classés en fonction de l'effort de Recherche-Développement (tableau ) dans l'ordre suivant :,,,,. Tableau Effort de R&D Dépenses intérieures brutes de R&D total (en % du PIB) 999,,9,,,,7,99,9,,7,7,,,,,,,9,,,,,,,,,7,9,,9,,,,,9,,9,,,9 Dépenses intérieures brutes de R&D en entreprises (en % du PIB) 999,9,,7,,,9,7,7,,,,,7,,,,,7,,,,,7,,,79,,7,,,,,7,,,,,7,, Sources : Main Science and Technology Indicators, OCDE, UNCTAD, Banque Mondiale Nombre de chercheurs en entreprises (pour emplois) 999 7, 7, 9,,,7 7,7,7 9,,, 7, 7,7,,, 7,,,7,,9 7,7 7,,,,, 7,,,, 7,7 7,7,,,9 Sources : Tableau n Main Science and Tecchnology Indicators /, OCDE Flash 7 77-

Nombre de brevets triadiques (par million d'habitants) 999, 9, 77,,,,,9 7,7 7,,7,9 7, 7,,9,9,9 9,7 7,,,,, 7,9,7,,, 7, 9,,, 9, 7, 9,, Sources : OCDE, principaux indicateurs de la science et de la technologie #. Prix des produits manufacturés, compétitivité, parts de marché Les gains de parts de marché peuvent venir de la compétitivité-prix, avec la baisse des coûts due à l'externalisation, mais aussi de la qualité, de l'innovation, de l'effort commercial. L'outsourcing profite normalement aux consommateurs avec la baisse des prix des inputs. Les prix industriels et les prix des exportations baissent au, augmentent assez rapidement en (graphiques -). Graphique CPI du secteur manufacturier ( en 99) Graphique Prix des exportations ( en 99) 9 9 9 9 Sources : Datastream, NATIXIS 9 9 97 9 99 7 9 Sources : Datastream, Cabinet office of Japan 9 97 9 99 7 La croissance des exportations dans la période récente est forte au et en, faible en et en (graphique ). Graphique Exportations en volume ( en 99) Sources : Datastream, Cabinet office of japan 9 97 9 99 7 7 Graphique Ecart-type sur mois du glissement annuel de la production manufacturière 9 97 9 99 7 7 Flash 7-77- 7

#. Variabilité de la production L'outsourcing permet normalement de rejeter la variabilité de la production industrielle vers les pays émergents. Cette variabilité est effectivement devenue faible, mais dans tous les pays (graphique ). Synthèse : l'outsourcing vers les émergents (l'offshoring) a-t-il les effets attendus? Nous avons mesuré l'intensité de l'outsourcing vers les émergents à partir de divers critères (importations, de biens intermédiaires, depuis les émergents ). Les cinq pays que nous avons étudiés peuvent être classés comme suit, en fonction de l'intensité de l'outsourcing, de la plus forte vers la plus faible. On s'attend à ce que les pays ayant davantage pratiqué l'outsourcing aient : à terme, une reprise de l'emploi et de la production industriels ; un niveau plus élevé de profitabilité, de productivité, d'investissement productif, de R&D ; des prix des produits manufacturés plus bas, ce qui est favorable aux consommateurs et à l'accroissement des parts de marché à l'exportation ; une variabilité plus faible de la production industrielle. Le tableau résume le classement des cinq pays pour ces différents critères. Au total, la performance sur les critères donnés ci-dessus les met dans l'ordre suivant :. Intensité de l'outsourcing Tableau Classement ( à pour les cinq pays) Stabilisation de l'emploi industriel Croissance de la production manufacturière Profitabilité Productivité manufacturière et investissement Tableau (suite) Effort de R&D Prix industriels Performance à Score global l'exportation Source : Natixis On ne trouve bien les mêmes trois groupes de pays : -, avec beaucoup d'outsourcing ;, dans une situation intermédiaire ; -, avec peu d'outsourcing. Flash 7 77-