FLUOR ET PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE



Documents pareils
Stratégies de prévention de la carie dentaire

LISTE DES SPECIALITÉS A BASE DE FLUOR, UTILISÉES DANS LA PREVENTION DE LA CARIE DENTAIRE

Prévention de la carie dentaire chez les enfants avant 3 ans Mai 2006

EN COLLABORATION AVEC LE SERVICE INFIRMIER DE LA SANTE SCOLAIRE DE L INSPECTION ACADEMIQUE DU DOUBS

LES SOINS D HYGIENE l hygiène bucco dentaire. Formation en Hygiène des EMS de la Somme EOH CH ABBEVILLE JUIN 2015

CH Marches de Bretagne/Mme ROUANET 05/06/2015 2

Mission France Réseau Social Dentaire Val de Marne 2015

La santé bucco-dentaire en France

Santé bucco-dentaire des enfants : des inégalités dès le plus jeune âge

10 % À REVERSER S ENGAGE DU MONTANT DE VOS ACHATS À L AOI ACCOMPAGNEMENT ET FORMATION À L HYGIÈNE ÉCHANGES MADAGASCAR

Alimentation du nourrisson et de l enfant en bas âge. Réalisation pratique

REGLEMENT DEPARTEMENTAL DES SERVICES DE RESTAURATION ET D HEBERGEMENT Collège Joseph PEYRE à Garlin

LE TIERS-PAYANT. Parcours de soins et règles de facturation

Hygiène Bucco Dentaire en EHPAD. 1 ère Réunion du groupe de travail régional «Espace Le Bien Vieillir» Angers Le 19 Janvier 2012

Pourquoi des soins dentaires scolaires? Les objectifs des soins dentaires scolaires

«Politique des ARS pour les seniors»

REFERENTIEL D AUTO-EVALUATION DES PRATIQUES EN ODONTOLOGIE

STAGE DE RUGBY- DOSSIER D INSCRIPTION JUILLET 2015

RESTAURANT SCOLAIRE MACOT ET LA PLAGNE LA PLAGNE Tél MACOT : Tél

Dossier Administratif du Patient

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

L hygiène buccale et dentaire chez la personne âgée

Exposé n 5: Bases IMS, Thalès Quel apport pour la sécurité d emploi des médicaments?

Rapport sur la santé bucco-dentaire dans le monde 2003

Ateliers Santé Ville de Marseille

Docteur José LABARERE

GUIDE PRATIQUE déplacements professionnels temporaires en France et à l étranger

Le protecteur buccal : tout à fait génial!

Explications concernant la déclaration d'admission

Les gencives et la santé générale. Qu est-ce qu une maladie des gencives? d autres types de problèmes de santé ou en causer de nouveaux.

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 19 octobre 2011

Document de réflexion : Précisions et orientations sur les formes inappropriées de promotion des aliments pour nourrissons et jeunes enfants

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

RAPPORT SYNTHÈSE. En santé après 50 ans. Évaluation des effets du programme Les médicaments :

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Publicité. Spécial professionnel indépendant. Swiss santé, Ma formule

V. GUILLERMINET, E. EUVRARD, C. MEYER Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie CHRU Jean Minjoz, Besançon

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

Conférence de Presse 11/09/2013. «Système de Surveillance de la Santé Périnatale au Luxembourg»

Compte rendu de la réunion du 13 novembre 2014 Restauration scolaire et hygiène buccodentaire.

DROITS A L ASSURANCE MATERNITE

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV

1 Les principales définitions

Publicité Une nouvelle vision de la complémentaire santé

Note de synthèse Assurance Maladie. Information des professionnels de santé sur les produits de santé mars 2011

PLAN D ACTION DE SANTÉ DENTAIRE PUBLIQUE Bilan régional des activités

Inégalités sociales de santé et accès aux soins. Inégalités sociales de santé et protection sociale Psychomot 1 UPMC/VHF

Action sociale de la Mutuelle Audiens. de la presse, du spectacle et de la communication. Notice d information. À vos côtés tout au long de la vie

RÈGLEMENT INTÉRIEUR. RESTAURATION SCOLAIRE Année scolaire 2014/2015

Transports sanitaires

Les mentions et abréviations employées se lisent donc de la façon suivante :

Appareil d expansion palatine

lire les Étiquettes et trouver les sucres cachés

RÉGLEMENT INTÉRIEUR 2015 DU RESTAURANT SCOLAIRE adopté par le conseil municipal du 9 décembre 2014

Des solutions sur mesure, pour une médecine optimale.

UN ATTACHEMENT de PRECISION ORIGINAL Le MK1 A propos de 2 cas cliniques

_GUIDE À L ATTENTION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ_

Enquête auprès des parents

Charte pour la communication sur internet des entreprises pharmaceutiques

Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes

FICHE D URGENCE * ECOLE JEAN MOULIN - LE BARCARES - Nom - Prénom de l enfant : Classe :.Date de naissance :..

La prévention : caractéristique du positionnement de la Mutualité Française sur l ensemble de son offre

Le contexte de la profession en santé dentaire publique...5

Centre Antipoison et de Toxicovigilance Strasbourg Tél:

QUESTIONNAIRE COMPLEMENTAIRE A.E.E.H.

Satisfaction des stagiaires de BRUXELLES FORMATION Résultats 2013

L hygiène. bucco-dento-prothétique. chez le sujet âgé. Le contexte

L arthrose, ses maux si on en parlait!

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

PROPOSITION pour la protection sociale des volontaires du service civique en mission à l étranger. (loi n du 10 mars 2010)

Vaccination contre la grippe saisonnière

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

L eau dans le corps. Fig. 6 L eau dans le corps. Cerveau 85 % Dents 10 % Cœur 77 % Poumons 80 % Foie 73 % Reins 80 % Peau 71 % Muscles 73 %

Notice d Information Assurance de Groupe - Frais de Santé Contrat n

Mise à jour Julie (61)

Des besoins du nouveau-né à son alimentation lactée

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999)

F.Benabadji Alger

DIPLOME DE CHIRURGIE ORALE

ORDONNANCE COLLECTIVE

Etendue de l assujettissement aux droits. de lois ou par des ordonnances du Conseil fédéral édictées en vertu de la présente loi.

Alimentation du nourrisson et de l enfant en bas âge. Réalisation pratique

FAVORISER L ALLAITEMENT MATERNEL Processus - Évaluation

sociales (pour information) CIRCULAIRE DGS(SD6/A)/DGAS/DSS/2002/551 / du 30 octobre 2002 relative aux appartements de coordination thérapeutique (ACT)

Pascal LACHAISE Paul TORNER. Matthieu PICARD

J ai beau être son superpapa, je ne suis pas immortel.

Dossier d inscription English Club Année

PROTÉGER LA SANTÉ DE VOS SALARIÉS AVANTAGES RÉSERVÉS À L ENTREPRISE ET AUX SALARIÉS

Formation sur la sécurisation du circuit du médicament

Le nouveau régime d Assurance Maladie. Mécanismes de mise en œuvre

Montréal, 24 mars David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare

Guide Pratique. N hésitez pas à nous contacter au pour plus de renseignements

Les usagers de drogues âgés de 40 ans et plus pris en charge dans les structures de soins pour leurs problèmes d addiction

santé GUIDE DE L AS- SURé

Concours d Internat et de Résidanat

Etude Elfe, Le de de e v nir de en a f n a t n s

STAGE D'INITIATION AUX SOINS INFIRMIERS D'ACCES EN PCEM2 ou en 2ème ANNEE DE CHIRURGIE DENTAIRE

Transcription:

FLUOR ET PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE

PRESENTATION DE L ETUDE Le fluor est l un des facteurs clés en matière de prévention de la carie dentaire. Son utilisation a largement contribué à la diminution de cette pathologie dans les pays industrialisés. Toutefois, consommé à l excès, le fluor peut être à l origine de fl uorose dont la prévalence en France chez les 6-15 ans est inférieure à 4%, tous stades confondus. Dans ce contexte, l AFSSAPS 1 et l OMS 2 confi rment qu il est essentiel de maîtriser les apports systémiques de fl uor chez les enfants de la naissance à 12 ans, période de minéralisation des dents. C est pourquoi le praticien doit, avant toute prescription de compléments fl uorés, évaluer le plus précisément possible l ensemble des apports en fl uorures quantifi ables de l enfant. C est le bilan des apports fluorés (eaux consommées, sel fl uoré). En 2004, pour le régime général des régions Alsace, Champagne-Ardenne, et Lorraine, le coût de prise en charge des 10 médicaments fl uorés par voie systémique les plus utilisés chez les enfants de 0 à 12 ans, s élevait à plus de 600 000 euros. Compte tenu de ces enjeux sanitaires et fi nanciers, l Assurance Maladie a réalisé en 2004-2005 une étude dans ces trois régions, avec l aide de deux enseignants chercheurs des facultés de chirurgie dentaire de Reims et de Strasbourg. Objectifs : dresser un bilan des pratiques en matière de prescription et de consommation de fl uor par voie systémique sur une population d enfants âgés de 0 à 12 ans, évaluer l état bucco-dentaire des 4-12 ans de cette population. (1) Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (2) Organisation mondiale de la santé

PRINCIPAUX RESULTATS DE L ETUDE Echantillon 2 475 enfants répartis en trois groupes : 1 146 enfants de 0 à 3 ans avec prescription fluorée 626 enfants de 4 à 12 ans avec prescription 703 enfants de 4 à 12 ans sans prescription EVALUATION DES APPORTS FLUORES Répartition des prescripteurs Enfants de 0 à 3 ans Enfants de 4 à 12 ans Réalisation d un bilan des apports fluorés selon les déclarations des prescripteurs Enfants de 0 à 3 ans Enfants de 4 à 12 ans Effectifs % Effectifs % Bilan effectué 774 67,5 265 59,8 Bilan non effectué 372 32,5 179 40,2 Total 1146 100,0 444 100,0 Faits marquants La prescription de fluor est insuffisante pour 86% des enfants de 0 à 3 ans L ensemble des apports fluorés (eau, sel, prescription) est excessif pour 45% des enfants de 4 à 12 ans avec prescription L ensemble des apports fluorés (eau, sel) est insuffisant pour 56% des enfants de 4 à 12 ans sans prescription 42% des 4-12 ans ayant eu une prescription remboursée déclarent ne pas la suivre

EVALUATION DE L ETAT DENTAIRE DES ENFANTS DE 4 A 12 ANS *Nombre de dents temporaires (d) cariées (c) ou obturées (o) par enfant. L indice cod moyen correspond à la moyenne des indices cod pour des enfants d une même classe d âge. Indice cod moyen* par classe d âge Indice CAOD moyen* par classe d âge *Nombre de dents (D) permanentes cariées (C), absentes pour cause de carie (A) ou obturées (O) par individu. L indice CAOD moyen correspond à la moyenne des indices CAOD des individus d une même classe d âge. Dans les classes d âge des 5 et 6 ans, près d une dent temporaire est en moyenne cariée ou obturée par enfant. L indice cod moyen est le plus élevé pour les 7 ans (1,34) avec une proportion de dents cariées et non traitées représentant les deux tiers de cet indice. L indice CAOD moyen est de 0,13 à l âge de 6 ans et atteint une valeur de 1,6 à 12 ans. On remarque ici un taux de dents traitées plus élevé que pour les dents temporaires (composante 0 de l indice CAOD). Faits marquants Insuffisance de soins des dents temporaires cariées Etat bucco-dentaire globalement satisfaisant compte tenu des objectifs fixés par l OMS pour 2015 (CAOD inférieur à 1,5 à 12 ans), bien que près de 80% des dents cariées, absentes ou obturées concernent 20% des enfants de l échantillon. Emergence des pathologies sur les faces lisses des dents permanentes indiquant un manque d hygiène bucco-dentaire et alimentaire. Les moyens mis en œuvre dans la prévention de la carie ne sont pas suffisamment adaptés aux besoins réels.

RECOMMANDATIONS DE L AFSSAPS Avant la naissance Le bénéfice de la supplémentation en fl uor pendant la grossesse pour les dents temporaires et permanentes de l enfant n a pas été démontré. Poids et âge de l enfant Teneur en fluor des eaux de boisson Inférieure ou égale à 0,3 mgf/l Supérieure à 0,3 mgf/l Utilisation de dentifrice 3 à 9 kg (naissance à 18 mois) prescription de supplémentation fl uorée A proscrire pour la préparation des biberons dentifrice non fl uoré ou très faiblement fluoré 10 à 15 kg (18 mois à 4 ans) prescription de supplémentation fluorée ou sel fl uoré (pas avant l âge de 2 ans) A éviter pour les nourrissons et les enfants dentifrice faiblement fl uoré : F 500 ppm (50 mg/100g) 16 à 20 kg (4 à 6 ans) 20 kg et plus (6 à 12 ans) + de 12 ans prescription de supplémentation fluorée prescription de supplémentation fluorée ou ou sel fl uoré sel fl uoré supplémentation systémique non justifi ée. L utilisation du sel fluoré en usage familial peut être poursuivie. Faire consommer de l eau embouteillée 0,3 mgf/l et voir la colonne précédente Si cette eau est consommée : pas de prescription de supplémentation fluorée ou de consommation de sel fluoré dentifrice faiblement fl uoré : F 500 ppm (50 mg/100g) dentifrice fluoré : F = 1000 ppm à 1500 ppm (100 à 150 mg/100g) dentifrice fluoré : F = 1000 ppm à 1500 ppm (100 à 150 mg/100g) PPM : partie par million APPORT FLUORÉ SYSTEMIQUE OPTIMAL 0,05 mg de fluor/kg/jour sans dépasser 1 mg/jour, tous apports fluorés confondus (eaux de boisson, sel fluoré, ingestion éventuelle de dentifrice fl uoré par l enfant, supplémentation médicamenteuse).

OUTIL D AIDE A LA PRESCRIPTION de supplémentation fluorée Besoins en fluor de l enfant Poids de l enfant : Recommandations de kg X 0,05 = mgf/j l AFSSAPS Apport fl uoré systémique optimal Apport hydrique en fluor soustraire Age de l enfant : mois Besoins hydriques de l enfant cf. tableau ci-contre l/j X Teneur en F/l de l eau de boisson Eaux de réseau : listing des DDASS Eaux embouteillées : site Internet mgf/l = mgf/j Apport hydrique de fluor Prescription nécessaire = mgf/j

BESOINS HYDRIQUES MOYENS des enfants de 0 à 12 ans Ans Mois Besoins en eau en litres/jour 0 0 0,49 3 0,61 6 0,58 9 0,69 1 12 0,95 15 1,01 18 1,07 21 1,13 2 24 1,18 27 1,23 30 1,28 33 1,32 3 36 1,37 39 1,4 42 1,45 45 1,5 4 48 1,55 51 1,6 54 1,65 57 1,7 5 60 1,75 63 1,8 66 1,85 69 1,9 6 72 1,66 Ans Mois Besoins en eau en litres/jour 75 1,7 78 1,74 81 1,79 7 84 1,83 87 1,87 90 1,91 93 1,96 8 96 1,66 99 1,71 102 1,76 105 1,81 9 108 1,86 111 1,9 114 1,95 117 2 10 120 1,47 123 1,5 126 1,54 129 1,57 11 132 1,61 135 1,64 138 1,68 141 1,71 12 144 1,75 Composition hydrique du prématuré, du nouveau-né, du nourrisson. Journée parisienne de pédiatrie, Salle B.L., Picaud J.C., Michelli J.L., Flammarion, 1997.

DU BON USAGE Du bilan des apports fluorés Toute prescription de supplémentation fluorée doit être précédée d un bilan des apports fluorés quantifiables (eaux de boisson consommées, sel fluoré). L enfant ne doit bénéficier, lorsqu elle est indiquée, que d une seule source de supplémentation fluorée par voie systémique (prescription ou sel fluoré). De la prescription médicamenteuse Consulter le tableau des recommandations de l AFSSAPS et l outil d aide à la prescription Du sel fluoré Le substituer au sel habituel, à tous les repas, sans jamais augmenter la quantité consommée. Ne pas prescrire de supplémentation. Eaux de boisson Vérifier la teneur en fluor des eaux du réseau et embouteillées, consommées par l enfant. En informer les parents Du dentifrice fluoré Appliquer sur la brosse à dent une quantité de dentifrice de la taille d un pois. Bien rincer la bouche et recracher le dentifrice Risque d ingestion avant 6 ans Contacts Chirurgiens-dentistes conseils des services médicaux de l Assurance Maladie - chefs de projet Dr Nathalie Joseph Tél. 03 26 84 41 26 nathalie.joseph@elsm-reims.cnamts.fr Dr Philippe Kabès Tél. 03 82 55 95 00 philippe.kabes@elsm-thionville.cnamts.fr Dr Géraldine Meyer Tél. 03 88 76 86 86 geraldine.meyer@elsm-strasbourg.cnamts.fr Rapport complet de l étude téléchargeable sur les trois sites Internet des URCAM www.alsace.assurance-maladie.fr, www.champagne-ardenne.assurance-maladie.fr, www.lorraine.assurance-maladie.fr Graphic Design : Mark C. Ashcroft