OU EN SONT LES ENTREPRISES FRANÇAISES? Une étude Fernando Madeira - Fotolia.com Juin 2012
SOMMAIRE 1 Introduction 3 1.1 Présentation de l étude 4 1.2 Où en sont les entreprises françaises en matière de cloud computing? 4 1.3 A propos de NetMediaEurope (éditeur de Silicon.fr) 7 2 Perception, attentes et bilan du cloud computing 8 2.1 Le cloud computing est perçu comme une «vraie révolution» 9 2.1 L adoption du cloud computing est freinée par des facteurs anxiogènes 10 2.2 La mobilité et les aspects financiers en tête des avantages associés au cloud computing 11 2.3 Le cloud computing entravé par les problèmes de débit sur Internet 12 2.4 Les utilisateurs du cloud computing plutôt satisfaits 13 3 Cloud computing : utilisation et perspectives 14 3.1 Le cloud computing se diffuse plus vite parmi les petites entreprises 15 3.2 Le secteur public est en voie de combler son retard quand celui des services conforte son avance 16 3.3 La moitié des projets se concrétiseront en 2012 16 3.4 Le SaaS est le point d entrée le plus fréquent vers le cloud computing mais l IaaS monte en puissance 17 3.5 Le collaboratif, la messagerie et le CRM en tête des applications en SaaS 18 3.6 L IaaS de plus en plus utilisé pour l hébergement d applications 19 3.7 La forte montée en puissance du cloud privé 20 Copyright - NetMediaEurope. 1
LISTE DES GRAPHIQUES Graphique 1 : Perception du cloud computing... 9 Graphique 2 : Freins à l adoption du cloud computing... 10 Graphique 3 : Raisons d adopter le cloud computing... 11 Graphique 4 : Difficultés rencontrées dans l utilisation du cloud computing... 12 Graphique 5 : Niveau de satisfaction des utilisateurs du cloud... 13 Graphique 6 : Pénétration du cloud selon la taille des entreprises... 15 Graphique 7 : Pénétration du cloud selon le secteur d activité... 16 Graphique 8 : Calendrier des projets cloud... 16 Graphique 9 : Types de service de cloud computing utilisés et envisagés selon la taille des entreprises... 17 Graphique 10 : Types d applications en SaaS... 18 Graphique 11 : Utilisation du cloud en mode IaaS... 19 Graphique 12 : Modèle de cloud computing utilisé et envisagé pour l IaaS selon la taille des entreprises... 20 Copyright - NetMediaEurope. 2
1 Introduction Copyright - NetMediaEurope. 3
1.1 Présentation de l étude Cette étude a été menée entre janvier et mars 2012 auprès de 200 responsables informatiques d entreprises françaises de 10 à 5 000 salariés. Structure de l échantillon interrogé Par secteur (*) Par taille d entreprises Secteur public 51 Industrie 60 1000 salariés et plus 70 10-99 salariés 66 200 réponses 200 réponses Services 89 100-999 salariés 64 (*) Pour éviter le biais lié à la sur-représentation des sociétés informatiques, ces dernières ont été exclues de l échantillon analysé. 1.2 Où en sont les entreprises françaises en matière de cloud computing? Contrairement aux idées reçues, ce sont les petites entreprises (de 10 à 99 salariés) qui enregistrent le taux d adoption du cloud computing le plus élevé (36%). Elles devancent de 10 points les organisations de 100 à 999 salariés et de 11 points les grands comptes de 1 000 salariés et plus. Susceptibles de s affranchir plus facilement du modèle informatique traditionnel et sensibles aux arguments tarifaires, les plus petites organisations ont donc été les plus promptes à franchir le pas. Cette tendance est toutefois en train de s estomper. Quelle que soit leur taille, environ 45% des entreprises ne sont pas encore convaincues par le cloud computing puisqu elles n ont encore aucun projet. Néanmoins, deux tiers d entre elles n excluent pas d y recourir un jour. Avec 32% d organisations ayant un projet de cloud computing, le secteur public sera très dynamique dans les 24 mois à venir. Cela comblera le retard accumulé par ce secteur dont le taux d adoption du cloud est actuellement de 17%, contre 33% dans l industrie ou les services. De son côté, le secteur des services va conforter son avance avec pas moins de 29% d entreprises ayant un projet de cloud, contre seulement 18% dans l industrie. Copyright - NetMediaEurope. 4
Accéder aux applications en situation de mobilité est la première raison qui a poussé les «early adopters» à recourir au cloud computing, juste devant les aspects financiers (réduction des coûts et facturation à l usage). Preuve d une maturité grandissante, une meilleure identification et maîtrise des coûts ainsi qu une meilleure réponse aux besoins des métiers arrivent respectivement au 2 ème et 4 ème rang des motivations des entreprises engagées dans un projet de cloud computing. La sécurité reste au cœur du débat. Cela demeure un frein à l adoption du cloud computing pour 39% des entreprises. Ce n est en revanche plus le premier facteur anxiogène avancé car les craintes sur la qualité de service des fournisseurs, qui englobent des considérations telles que la disponibilité et la performance, totalisent 44% de citation. Dans les entreprises utilisatrices du cloud, 27% évoquent des difficultés relatives à la sécurité mais au final, seules 9% se déclarent très insatisfaites. L adoption du cloud computing répond pour l instant à une logique de simplicité de mise en place. Ainsi, le SaaS (Software as a Service) représente le point d entrée le plus fréquent, suivi par l IaaS (Infrastructure as a Service) puis le PaaS (Platform as a Service). Ce classement ne sera pas bouleversé dans les 24 mois à venir mais l IaaS, et dans une moindre mesure le PaaS, vont monter en puissance. Ce sont les applications collaboratives et de messagerie qui sont actuellement les plus utilisées en mode SaaS, loin devant le CRM (Customer Relationship Management). Au sein des nouveaux projets, l ERP (Enterprise Resource Planning) et le décisionnel gagnent en importance dans le sillage des applications de CRM. Les 24 mois à venir se caractériseront donc par une demande croissante pour des applications SaaS orientées métier. Cela devrait surtout toucher les PME à la recherche de solutions standardisées rendues plus abordables grâce à la location. Les solutions métier des plus grandes entreprises, du fait de leur niveau de complexité et de personnalisation, se prêtent moins à une transition rapide vers le cloud. Actuellement, les entreprises recourent avant tout au IaaS pour des besoins de stockage (dans 61% des cas). Mais cette pratique va évoluer à moyen terme. En effet, pour les entreprises en phase projet, héberger des applications dans le cloud représente la première motivation d utilisation du IaaS (dans 69% des cas). La taille des organisations influence le type de cloud adopté. Le cloud public est d autant plus privilégié que l entreprise est petite (73% pour les sociétés de moins de 100 salariés, 50% de celles de 100 à 999 salariés et 17% au-delà). D ici 24 mois, plus des deux tiers des entreprises de 100 salariés et plus auront opté pour le cloud privé, contre seulement un tiers chez celles de 10 à 99 salariés. * * * Copyright - NetMediaEurope. 5
En conclusion, ces résultats confirment la pénétration croissante du cloud computing en France qui touchera un peu plus d une entreprise sur deux d ici fin 2013. Historiquement basé sur le SaaS, ce développement s accompagne désormais d une diffusion croissante du IaaS, et dans une moindre mesure du PaaS, au sein des organisations. Dans un contexte économique difficile, les atouts du cloud computing trouvent un écho d autant plus favorable qu ils prônent une plus grande performance pour les entreprises : au niveau business, en permettant de gagner en réactivité dans la réponse aux besoins des métiers, et ce grâce à une fourniture «à la demande» des ressources informatiques ; au niveau financier, en ne payant que pour ce que l on consomme réellement et en s affranchissant des investissements dans le matériel d infrastructure et sa gestion ; au niveau technologique, en rendant accessibles, grâce à une facturation basée sur la location, des applications et des équipements au préalable inabordables. Le cloud computing demeure toutefois anxiogène, y compris dans les entreprises qui l ont adopté ou envisagent de le faire. La sécurité reste un sujet sensible qui conduit de plus en plus en plus de sociétés à opter pour le cloud privé, au détriment du cloud public. Peu d organisations ayant les moyens financiers de déployer leur propre cloud privé en interne, on constate l essor de fournisseurs proposant une infrastructure dédiée infogérée. Les enjeux devraient donc de plus en plus se déplacer vers la fiabilité et la qualité des services délivrés par ces prestataires. Ces facteurs exogènes devraient avoir un impact non négligeable sur l adoption du cloud computing dans les 24 mois à venir. Copyright - NetMediaEurope. 6
1.3 A propos de NetMediaEurope (éditeur de Silicon.fr) En France, NetMediaEurope édite Silicon.fr, ITespresso.fr, ChannelBiz.fr, Gizmodo.fr, TechWeekEurope.fr et TheInquirer.fr, ce qui en fait le 1 er réseau de sites IT B to B. Le groupe édite également des sites IT au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie et en Espagne et totalise environ 14 millions de visiteurs uniques par mois. En plus de la vente d espace publicitaire, NetMediaEurope propose une large gamme de solutions dans les domaines de la génération de leads, de la détection de projet, des événements et des opérations spéciales. Enfin, NetMediaEurope dispose d un pôle études consacré aux thématiques IT. En 2011, ce département a mené des enquêtes auprès de 5 000 décideurs IT européens. Le groupe compte à ce jour une centaine de collaborateurs. Copyright - NetMediaEurope. 7
2 Perception, attentes et bilan du cloud computing Copyright - NetMediaEurope. 8
2.1 Le cloud computing est perçu comme une «vraie révolution» Il existe logiquement une rupture dans la perception du cloud computing entre d un côté les entreprises qui l utilisent ou l envisagent, et de l autre, celles pour lesquelles le cloud n est ni planifié, ni à l étude. Cependant, ces deux groupes ont plutôt tendance à s accorder sur le fait que le cloud computing est une «vraie révolution informatique». Dans une moindre mesure, elles se rejoignent également sur le fait que le cloud computing fait peser une menace sur l emploi des équipes IT dans le sens où il les déchargent d une partie de la gestion des infrastructures et de l assistance matérielle et logicielle. De leur côté, les entreprises qui ne s intéressent pas au cloud computing sont plus nombreuses à penser que c est un phénomène de mode passager. Par ailleurs, 18% considèrent que le cloud n est pas adapté aux PME. Cette proportion atteint 28% chez celles dont l effectif est inférieur à 100 employés. Graphique 1 : Perception du cloud computing «Que pensez-vous du concept du cloud computing?» (Plusieurs réponses possibles) C'est une vraie révolution informatique 47% 79% 77% C'est un phénomène de mode passager 10% 6% 29% C'est une menace pour l emploi des équipes informatiques C'est quelque chose qui n est pas fait pour les PME Autre 13% 13% 19% 4% 8% 18% 10% 15% 8% Entreprises utilisatrices du cloud computing Entreprises où le cloud est planifié ou à l'étude Entreprises où le cloud n'est ni planifié, ni à l'étude Copyright - NetMediaEurope. 9
2.1 L adoption du cloud computing est freinée par des facteurs anxiogènes C est avant tout la volonté de ne pas externaliser qui conduit près d une entreprise sur deux à ne pas envisager le cloud computing. Les effets anxiogènes liés au cloud computing perdurent mais deviennent plus protéiformes. Les blocages historiques liés à la sécurité sont logiquement en train d évoluer vers des craintes relatives à la qualité des services proposés par les prestataires qui englobent des dimensions telles que la disponibilité et la performance. Viennent ensuite des réticences liées au manque de fiabilité du réseau Internet. Aux contraintes de bande passante (évoquée par un tiers des utilisateurs du cloud) s ajoutent celles de l accès aux ressources informatiques en situation de mobilité (couverture 3G ou Wi-Fi). Enfin, pour un tiers des entreprises, l argument de l économie induite par le cloud computing est mis en doute. Graphique 2 : Freins à l adoption du cloud computing «Qu est-ce qui vous freine dans l adoption du cloud computing?» (Plusieurs réponses possibles) L'entreprise souhaite garder l entière maîtrise de l'it Craintes de fiabilité, de qualité de service chez les prestataires 44% 47% Pas suffisament sécurisé 39% Internet n est pas assez fiable pour accéder aux ressources informatiques Sceptique sur les économies sur le cloud computing 32% 32% Difficile de changer de prestataire (problème de réversibilité) Manque de connaissance du cloud Assez inadapté aux besoins 25% 24% 23% L offre des prestataires n est pas encore assez aboutie Difficile d intégrer le cloud avec son propre système IT Gros bouleversements pour les équipes informatiques 9% 8% 6% Technologies très complexes Autre 1% 1% Réponses des entreprises où le cloud computing n est ni planifié, ni à l étude Copyright - NetMediaEurope. 10
2.2 La mobilité et les aspects financiers en tête des avantages associés au cloud computing Accéder aux applications de n importe où est la première raison qui pousse les entreprises à franchir le pas du cloud computing, devant les aspects financiers (réduction du coût de possession et paiement à l utilisation). Une fois de plus, on remarque que le cloud et la mobilité sont étroitement liés. Les entreprises où le cloud computing est planifié ou à l étude répondent à la même logique que celle poursuivie par les «early adopters». Toutefois, une meilleure maîtrise des coûts (qui se hisse devant la réduction du TCO) et une meilleure réactivité aux besoins des métiers sont des motivations qui montent en puissance. Ces évolutions témoignent d une plus grande maturité vis-à-vis du cloud computing dont les atouts dépassent les considérations purement technologiques. Graphique 3 : Raisons d adopter le cloud computing «Qu est-ce qui vous a incité à recourir au cloud computing?» (Plusieurs réponses possibles) Permettre l'accès aux applications en mode mobilité Réduire le coût de possession Payer que pour ce que l on consomme Répondre plus rapidement aux besoins Centraliser des applications pour vos établissements distants Transformer des investissements en dépenses locatives (opex vs capex) Mieux identifier et maîtriser les coûts C est une orientation poussée par la direction générale Moderniser le département informatique Disposer d outils de mesure de la qualité de service Davantage externaliser l informatique Autre 8% 4% 6% 10% 18% 19% 14% 19% 23% 22% 23% 32% 30% 29% 26% 31% 44% 38% 38% 36% 42% 44% 50% 64% Entreprises utilisatrices du cloud computing Entreprises où le cloud est planifié ou à l'étude Copyright - NetMediaEurope. 11
2.3 Le cloud computing entravé par les problèmes de débit sur Internet Pour 29% des entreprises, la mise en place du cloud computing s est faite sans problème particulier. Pour les autres, c est la bande passante sur Internet qui arrive en tête des difficultés rencontrées. Une situation qui découle du sous-dimensionnement télécom qui peut exister chez certains fournisseurs de logiciels et d infrastructure «as a service» et éventuellement de celui des entreprises dont l accès à Internet peut également être insuffisant. Plus globalement, cette situation ramène au développement de l accès très haut débit en France. Avec un taux de pénétration de l'internet en fibre optique de 8% en France selon l Idate, contre 17,5% en moyenne en Europe (34% aux Etats-Unis et 39% au Japon), la France accuse un retard important. L intégration avec l existant et l administration des accès arrivent ensuite au coude à coude dans la liste des difficultés rencontrées par les utilisateurs du cloud. Il en va de même de la sécurité des données, mais ce constat est à relativiser en fonction du bilan relativement bon que font au final les utilisateurs du cloud, comme on le verra plus loin dans cette étude. Enfin, le manque de compétences en interne est également une difficulté qui ressort. C est notamment le cas chez les utilisateurs du IaaS (Infrastructure as a Service) qui sont près de la moitié à avoir mentionné cette difficulté. En effet, l IaaS nécessite un niveau d implication assez important (évolution des capacités de calcul, de stockage, migration d applications ). Graphique 4 : Difficultés rencontrées dans l utilisation du cloud computing «Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans l utilisation du Cloud computing?» (Plusieurs réponses possibles) Débit Internet liés aux pics de charge 35% Intégration avec l existant Sécurité des données Administration des accès 27% 27% 29% Manque de compétences en interne 23% Gestion des machines virtuelles 10% Autre 6% Aucun en particulier 29% Réponses des entreprises qui ont adopté le cloud computing Copyright - NetMediaEurope. 12
2.4 Les utilisateurs du cloud computing plutôt satisfaits Le bilan formulé par les entreprises utilisatrices du cloud computing est plutôt bon. Plus de la moitié d entre elles se déclarent très satisfaites en termes de coût de possession, de qualité de service ou de souplesse d utilisation (self-service, instantanéité). Dans le même temps, la part des insatisfaits apparaît marginale. Souvent montrée du doigt, la sécurité arrive légèrement en retrait des autres critères évalués mais au final, seulement 9% des entreprises se déclarent insatisfaites. Graphique 5 : Niveau de satisfaction des utilisateurs du cloud «Quel est votre niveau de satisfaction en ce qui concerne le cloud computing?» 2% 0% 2% 9% 43% Pas 43% satisfaisant 41% Moyennement satisfaisant 48% Très 54% 57% satisfaisant 57% 43% Coût de possession Qualité de service/disponibilité Souplesse d utilisation Sécurité Réponses des entreprises qui utilisent le cloud computing Copyright - NetMediaEurope. 13
3 Cloud computing : utilisation et perspectives Copyright - NetMediaEurope. 14
3.1 Le cloud computing se diffuse plus vite parmi les petites entreprises C est au sein des plus petites entreprises (10 à 99 salariés) que le taux d utilisation du cloud computing est le plus élevé. Sensible aux arguments tarifaires, capable de s affranchir plus facilement du modèle informatique traditionnel et caractérisée par un circuit de décision rapide, cette population a été la plus prompte à adopter le cloud. Toutefois, cette avance est en voie de s estomper. En effet, la part des organisations d au moins 100 salariés, dans lesquelles le cloud computing est planifié ou à l étude, se situe autour de 30%, contre 22% chez celles de moins de 100 salariés. Par ailleurs, parmi les entreprises ayant un projet de cloud computing, seule une sur cinq l a déjà planifié. Au final, un peu moins d une entreprise sur deux n est pas encore convaincue par le cloud computing, mais parmi elles, deux tiers n excluent pas d y recourir un jour. Graphique 6 : Pénétration du cloud computing selon la taille des entreprises 42% 46% 44% Ni planifié, ni à l'étude 22% 36% 28% 30% 26% 25% Planifié ou à l'étude Déjà utilisé 10 à 99 salariés 100 à 999 salariés 1000 salariés ou plus Copyright - NetMediaEurope. 15
3.2 Le secteur public est en voie de combler son retard quand celui des services conforte son avance L industrie et les services sont au coude à coude dans l adoption du cloud computing. A moyen terme, c est le secteur des services qui va prendre l ascendant sur l industrie s agissant du pourcentage d entreprises ayant un projet. Pour sa part, le secteur public arrive actuellement en net retrait dans l utilisation du cloud computing. Toutefois, avec un tiers des organisations ayant un projet, celui-ci est en voie de combler son retard. Le fait que le cloud computing repose sur une facturation étalée dans le temps se révèle un atout pour ce secteur très souvent confronté à de fortes contraintes budgétaires pesant sur ses capacités d investissement. Graphique 7 : Pénétration du cloud computing selon le secteur d activité 49% 38% 51% Ni planifié, ni à l'étude 18% 29% 33% 33% 32% 17% Planifié ou à l'étude Déjà utilisé Industrie Services Secteur public 3.3 La moitié des projets se concrétiseront en 2012 Pour 54% des entreprises où le cloud computing est déjà planifié ou à l étude, le projet débutera dès cette année. Seules 5% des organisations risquent d abandonner leur projet à l issue de leur phase d étude, ce qui démontre une forte adéquation du cloud computing aux attentes des entreprises. Graphique 8 : Calendrier des projets cloud «Quand pensez-vous débuter votre projet?» Le projet est menacé 5% En 2012 54% En 2013 41% Réponses des entreprises où le cloud computing est planifié ou à l étude Copyright - NetMediaEurope. 16
3.4 Le SaaS est le point d entrée le plus fréquent vers le cloud computing mais l IaaS monte en puissance Avec une offre SaaS (Software as a Service) en voie de généralisation chez les éditeurs de logiciels, ce service est le plus répandu parmi les entreprises utilisatrices du cloud computing. Sa simplicité et sa rapidité de mise en place jouent également en sa faveur. Du coup, les petites entreprises sont d autant plus séduites par cette formule leur permettant notamment de s affranchir des installations, des mises à jour ou encore des migrations de données. Si le SaaS est, et restera, le point d entrée le plus fréquent vers le cloud computing et ce, quelle que soit la taille des entreprises, l IaaS est une formule qui va largement gagner du terrain dans les 24 mois à venir. Le bénéfice est de pouvoir disposer, à la demande et lors de pics d activité, de capacités externalisées de calcul, de stockage et d hébergement sans avoir à les acquérir ni à les gérer (climatisation, électricité ). Ici l entreprise n a aucun contrôle sur l infrastructure du fournisseur mais garde la main sur les OS, le stockage et les applications hébergées. Là encore, les entreprises de moins de 100 salariés se montrent les plus intéressées et cette tendance va s amplifier à moyen terme. De son côté, le PaaS arrive en retrait et s avère surtout utilisé par les plus grandes entreprises. Même si sa diffusion va sensiblement augmenter dans les plus petites organisations, encore faut-il que ces dernières disposent des ressources nécessaires pour s impliquer dans le développement de nouvelles applications. En effet, le gros atout du PaaS est de fournir un environnement de développement prêt à l emploi, de test et de déploiement où l infrastructure est totalement transparente. Graphique 9 : Types de service de cloud computing utilisés et envisagés selon la taille des entreprises (Plusieurs réponses possibles) Actuellement Dans les 24 mois SaaS 81% 75% 69% SaaS 84% 78% 72% IaaS 46% 44% 40% IaaS 64% 57% 50% PaaS 14% 23% 33% 10 à 99 salariés 100 à 999 salariés 1000 salariés et plus PaaS 24% 30% 38% Copyright - NetMediaEurope. 17
3.5 Le collaboratif, la messagerie et le CRM en tête des applications en SaaS Ce sont les applications collaboratives et de messagerie qui sont actuellement les plus utilisées en mode SaaS. Il en va de même pour les projets à venir. Le cloud offre une réponse d autant plus intéressante que ces applications sont souvent utilisées en situation de nomadisme. Les outils de CRM (Customer Relationship Management) arrivent en troisième place. Là encore, en donnant aux forces de vente la possibilité d accéder à l application depuis n importe où et n importe quel terminal, le cloud se révèle une option technique intéressante. Enfin, si l ERP (Enterprise Resource Planning) et le décisionnel arrivent actuellement en retrait des applications les plus utilisées en SaaS, ce sont des domaines de plus en plus privilégiés dans les nouveaux projets. Les 24 mois à venir vont donc se caractériser par une demande croissante d applications SaaS orientées métier. Cela devrait surtout toucher les PME à la recherche de solutions standardisées rendues plus abordables grâce à la location. Les solutions métier des plus grandes entreprises, du fait de leur niveau de complexité et de personnalisation, se prêtent moins à une transition rapide vers le cloud. Quant aux applications bureautiques, elles gagneront également en puissance dans les projets SaaS, favorisées par une offre plus étendue depuis la sortie d Office Professionnel Plus par Microsoft. Graphique 10 : Types d applications en SaaS «Quel(s) type(s) d application(s) utilisez-vous ou envisagez-vous d utiliser en SaaS?» (Plusieurs réponses possibles) Collaboratif 46% 60% Messagerie 42% 50% CRM Bureautique 27% 21% 25% 33% ERP 17% 24% Outils décisionnels 17% 24% Actuellement Sécurité 10% 12% Nouveaux projets Autre 10% 9% Copyright - NetMediaEurope. 18
3.6 L IaaS de plus en plus utilisé pour l hébergement d applications La majorité des entreprises sont actuellement séduites par la souplesse du IaaS pour bénéficier, à la demande, de ressources de stockage supplémentaires. Le recours au IaaS pour migrer des applications dans le cloud est en voie de fortement se développer à l avenir. Les entreprises gardent ainsi le contrôle des applications hébergées sur les serveurs virtuels mais n ont plus à soucier des machines physiques sous-jacentes. Disposer de capacités additionnelles de traitement apparaît comme un besoin moins prononcé, y compris pour les nouveaux projets. Graphique 11 : Utilisation du cloud en mode IaaS «Pour quels besoins utilisez-vous ou envisagez-vous d utiliser le cloud computing en mode Infrastructure as a Service?» (Plusieurs réponses possibles) Stockage 54% 61% Hébergement 48% 69% Capacité de calcul 35% 38% Actuellement Nouveaux projets Copyright - NetMediaEurope. 19
3.7 La forte montée en puissance du cloud privé Actuellement, le cloud public est d autant plus privilégié que la taille des entreprises est petite. Les craintes relatives à la sécurité sur les infrastructures mutualisées prédominent sur l avantage tarifaire dans les sociétés de plus de 1 000 salariés. C est l inverse pour celles de moins de 100 salariés. Les organisations de 100 à 999 salariés se situent pour l instant dans une position intermédiaire. A moyen terme, le cloud privé va devenir la norme pour les entreprises de plus de 100 salariés. Il va également gagner du terrain dans les sociétés de moins de 100 salariés. C est le cloud privé externalisé (où une partie de l infrastructure cloud détenue par le fournisseur est dédiée à une entreprise) qui offre les plus fortes perspectives de développement. D autant que l arrivée de nouveaux prestataires sur ce marché devrait renforcer la pression sur les prix et rendre ces offres plus abordables, y compris pour les PME. De son côté, le recours au cloud privé interne apparaît bien plus élitiste en raison de son coût. En effet, les entreprises qui feront ce choix pour des soucis de sécurité et de qualité de services se verront dans l obligation de financer (et maintenir) leur propre infrastructure. Enfin, le cloud hybride, combinant cloud privé et cloud public dans une logique de partage des applications et des données, est une formule qui va rester assez peu répandue. Graphique 12 : Modèle de cloud computing utilisé et envisagé pour l IaaS selon la taille des entreprises Actuellement Dans les 24 mois 9% 13% 17% 18% 38% 67% 73% 50% Cloud hybride Cloud privé Cloud public 11% 13% 18% 33% 67% 73% 56% 17% 20% 9% 10 à 99 salariés 100 à 999 salariés 1000 salariés et plus 10 à 99 salariés 100 à 999 salariés 1000 salariés et plus Copyright - NetMediaEurope. 20
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