ORES. Observatoire Régional des Etudes Supérieures. Le devenir à 3 ans des Docteurs 2011 diplômés dans la région Nord-Pas de Calais

ORES Observatoire Régional des Etudes Supérieures Le devenir à 3 ans des Docteurs 2011 diplômés dans la région Nord-Pas de Calais Avril 2015

L enquête Jusqu à présent les universités de la région Nord-Pas de Calais réalisaient chaque année une enquête sur l insertion professionnelle de leurs docteurs environ 30 mois après leur soutenance. Aujourd hui, l organisation en écoles doctorales sur plusieurs établissements a incité les observatoires des six universités de la Communauté des Universités et des Etablissements à confier l enquête à l Observatoire Régional des Etudes Supérieures. Tous les docteurs 2011 de la région Nord-Pas de Calais (de nationalité française ou étrangère) ont été interrogés sur leur situation professionnelle exactement trois ans après leur soutenance de thèse. Le recueil de données s est échelonné de juin 2013 à mars 2014. Les docteurs ont dans un premier temps reçu l enquête en ligne, ils ont ensuite été relancés par téléphone. Pour 2011, 476 docteurs (français et étrangers) sont concernés par l enquête. Le taux de réponse est de 73%. Le fichier d analyse a été redressé sur la variable sexe et sur la variable groupe disciplinaire du doctorat (réalisée à partir des secteurs SISE) afin de retrouver la population de départ. Tout au long de ce rapport, une comparaison est faite avec les docteurs 2008 (à partir du rapport «Les situations professionnelles en mars 2011 des diplômés de Doctorat sortis en 2008 de l enseignement supérieur du Nord-Pas de Calais» réalisé par l ORES en octobre 2012). Cette comparaison est à prendre avec précaution car les docteurs 2008 ont été interrogés à date fixe 30 mois en moyenne après l obtention de leur diplôme (de 27 mois à 39 mois), alors que les docteurs 2011 ont été interrogés sur leur situation exactement 3 ans après leur soutenance de thèse. Les caractéristiques des Docteurs (Répondants) i Principales caractéristiques La majorité des docteurs ayant soutenu en 2011 sont des hommes (59%) (Docteurs 2008 : 62%). Des différences s observent selon les groupes disciplinaires, en LALSHS et en BSS les femmes sont davantage représentées (respectivement 60% et 50%). *S : Sciences fondamentales BSS : Biologie Santé Sport SPI : Sciences pour l Ingénieur LASHS : Lettres, Arts, Langues, Sciences Humaines et Sociales SPJEG : Sciences Politiques, Juridiques, Economiques et de Gestion ** Eff pond : Effectifs pondérés *** Formation continue : Interruption d étude pendant plus de deux ans entre le bac et la première inscription en doctorat Tableau 1 : Age des Docteurs 2011 à l'obtention du doctorat par groupe disciplinaire S BSS SPI LALSHS SPJEG Ensemble Age moyen 29 ans 30 ans 29 ans 36 ans 32 ans 31 ans Age médian 29 ans 29 ans 28 ans 31 ans 32 ans 29 ans NR=0 L âge moyen à l obtention du doctorat est de 31 ans en moyenne (Docteurs 2008 : 31 ans). Les docteurs de S et de SPI sont un peu plus jeunes (29 ans en moyenne), en revanche, les docteurs de LALSHS sont un peu plus âgés (36 ans).

Plus d un tiers des docteurs sont de nationalité étrangère (Docteurs 2008 : 23%) avec de grandes disparités selon les groupes disciplinaires. La part d étrangers atteint près de 60% dans le groupe disciplinaire SPI. Plus de 80% des docteurs résident dans la région Nord-Pas de Calais, 13% viennent du reste de la France et 6% de l étranger (Docteurs 2008 : Région NPDC : 65%, reste de la France : 25%, étranger : 10%) La majorité des docteurs des groupes disciplinaires SPJEG et BSS résident dans la Métropole européenne de Lille, ce taux atteint 73% pour les docteurs de SPJEG. 84% des docteurs sont en formation initiale durant leur thèse, ce qui signifie qu ils n ont pas interrompu leurs études pendant plus de deux ans entre leur baccalauréat et leur première inscription en doctorat. Les groupes disciplinaires SPJEG et LALSHS comptent une part importante de docteurs en formation continue (27% et 35%). En retour, les groupes SPI, BSS et S présentent une part inférieure à 13 %, avec une part minime de 8% pour le groupe SPI. La durée d obtention de la thèse est en moyenne de 4 ans (même chiffre pour les docteurs 2008), avec une durée supérieure pour les docteurs des groupes disciplinaires LALSHS (4,9 ans) et SPJEG (6 ans). Les docteurs de formation initiale obtiennent leur thèse plus rapidement que les docteurs de formation continue (3 ans et 11 mois contre 4 ans et 7 mois). La durée de thèse des docteurs de nationalité étrangère est légèrement inférieure (3 ans et 8 mois) à celle des docteurs de nationalité française (4 ans et 2 mois). 3

73% des étudiants accèdent en thèse grâce à un cursus universitaire (master, DEA, DESS). Ce taux est particulièrement élevé chez les docteurs des groupes disciplinaires SJPG (100%), LALSHS et BSS (94%). (Docteurs 2008 : cursus universitaire : 70%, diplôme d ingénieur ou grande école : 24%, autre : 6%) Le groupe disciplinaire SPI accueille pratiquement autant de docteurs issus d un cursus universitaire (49%) que de docteurs issus d un diplôme d ingénieur ou de grande école (46%). Les motivations à l inscription en thèse Plus de 60% des docteurs 2011 se sont inscrits en thèse principalement dans le but d «exercer une activité de recherche». «Satisfaire son goût pour la recherche, son désir intellectuel» et «exercer une activité d enseignement supérieur» sont des motivations d inscription citées par près de la moitié des docteurs. De grosses différences s observent entre les groupes disciplinaires. Les groupes S, BSS et SPI s inscrivent en thèse avec pour principal objectif d exercer une activité de recherche, alors que les docteurs des groupes LALSHS et SPJEG souhaitent avant tout «exercer une activité d enseignement supérieur».

Les conditions de réalisation de la thèse i Le financement de la thèse 76% des docteurs 2011 ont perçu un financement institutionnel pour la réalisation de leur thèse (Docteurs 2008 : 66%). Le principal financement institutionnel perçu par les docteurs financés est l Allocation doctorale ou le contrat doctoral (48% perçoivent une de ces allocations). La Bourse ou allocation d un organisme de recherche concerne 12% des docteurs financés (le CNRS étant le plus cité), suivent ensuite le CIFRe (11%) et la bourse ou allocation d un gouvernement étranger (8%). Plus de la moitié des docteurs issus d un cursus universitaire obtiennent une Allocation doctorale ou un Contrat doctoral alors que les docteurs issus d une grande école ou d une école d ingénieurs se répartissent davantage dans l ensemble des financements. Parmi les docteurs financés par le contrat doctoral, 35% ont été cofinancés par le conseil régional. Les docteurs financés touchent en moyenne 1390 euros net par mois pour une durée moyenne de 2 ans et 10 mois. (Docteurs 2008 : 1318 net par mois pendant 2 ans et 11 mois en moyenne). Parmi les 76% de docteurs financés, 27% déclarent avoir bénéficié d un financement secondaire. 74% considèrent avoir eu assez de ce(s) financement(s) institutionnel(s) pour couvrir l ensemble de leur thèse. La ressource majoritaire des docteurs non financés était un emploi personnel (84%). 5

i L enseignement durant le doctorat 29% des docteurs 2011 ont été ATER et 17% ont été MIES durant leur doctorat. (Docteurs 2008 : 28% et 18%). Plus de 60% des docteurs du groupe disciplinaire SPJEG ont été ATER. La situation des docteurs 2011 trois ans après l obtention de leur diplôme 83% des docteurs 2011 sont en emploi trois ans après l obtention de leur doctorat, 3% sont en emploi et en études. Le taux de docteurs à la recherche d un emploi est de 9%. Le taux d insertion des Docteurs 2011 trois ans après leur soutenance est de 90% (Docteurs 2008 : 94%). Parmi eux, 62% sont en emploi stable (Docteurs 2008 : 69%). Quelques différences s observent entre les groupes disciplinaires : le groupe BSS affiche le taux d insertion le plus bas (82%), alors que la groupe SPI affiche le taux le plus haut (95%). Dans les groupes disciplinaires S et BSS, les docteurs ont moins souvent un emploi stable (52% et 43% contre 62% pour l ensemble). Les personnes n étant pas en emploi au moment de la soutenance de thèse ont mis 7 mois en moyenne pour trouver leur premier emploi. 6

Les docteurs 2011 ayant interrompu leurs études entre leur baccalauréat et leur première inscription en école doctorale sont dans une situation plus favorable que les docteurs en formation initiale, ils sont plus souvent en emploi à durée indéterminée (72% contre 58%). A noter que 51% des docteurs en formation continue étaient déjà en emploi avant leur inscription en thèse. Diplôme d ingénieur ou grande école Que les docteurs soient issus d une école d ingénieur ou d une grande école ou d un diplôme uinversitaire, le taux d insertion varie peu (91% contre 88%). Par contre, 70% des docteurs issus d une école d ingénieur ou d une grande école sont en emploi stable, soit 10 points de plus que les docteurs diplômés d un Master, DEA, DESS. Les femmes s insèrent moins facilement que les hommes : 3 ans après la soutenance, elles sont moins souvent en emploi que les hommes (85% contre 93%), elles sont aussi moins souvent en emploi stable (52% contre 68%). Les docteurs de nationalité étrangère sont un peu moins souvent en recherche d emploi que ceux de nationalité française (7% contre 12%). (A noter que la part de docteurs en recherche d emploi du groupe SPI est faible et que 45% des docteurs de nationalité étrangère sont issus de ce groupe). 7

La catégorie d emploi Les docteurs 2011 en emploi se répartissent principalement dans 3 catégories d emploi : - 24% des docteurs sont enseignants-chercheurs avec une proportion maximale en SPJEG (33%), suivi du groupe disciplinaire SPI (32%). - 23% des docteurs 2011 sont ingénieurs et cadres techniques de l entreprise trois ans après leur soutenance de thèse, avec une proportion nettement plus importante pour le groupe disciplinaire SPI (35%). (Rappelons que dans ce groupe, la moitié des docteurs étaient issus d un diplôme d ingénieur ou d une grande école). - Le Post-doctorat est la 3 ème catégorie d emploi occupé (22% des docteurs occupent cette catégorie). De grandes disparités s observent entre les groupes disciplinaires, 40% des docteurs du groupe BSS sont post-doctorants contre seulement 6% pour les docteurs de SPJEG. (A noter que ce groupe compte 27% de docteurs en formation continue, ils sont donc nombreux à être déjà en emploi avant l inscription en thèse). Quelques différences s observent selon le sexe : les hommes occupent un peu plus souvent que les femmes un poste d Ingénieur et cadre technique de l entreprise (26% contre 17%) alors que les femmes occupent plus souvent un poste de cadre A de la fonction publique (16% contre 9%). Ces différences sont liées en partie à la répartition par groupe disciplinaire des docteurs : les hommes sont surreprésentés dans le groupe disciplinaire SPI et les femmes sont surreprésentées dans le groupe BSS.

Les docteurs de formation continue occupent plus souvent un poste d enseignant (63% contre 26%), alors que les docteurs de formation initiale sont davantage ingénieurs et cadres de l entreprise (25% contre 7%) et post-doctorant (26% contre 9%). (Rappelons que la moitié des docteurs de formation continue étaient déjà en emploi avant leur inscription en thèse). Près de la moitié des docteurs diplômés d une école d ingénieurs ou d une grande école occupent un emploi d ingénieur et cadre technique de l entreprise (46%). 27% sont enseignants-chercheurs. Les docteurs issus d un diplôme universitaire occupent avant tout un emploi de Post-doctorat (23%) et d enseignant-chercheur (23%). La catégorie d emploi des docteurs diffère selon que la thèse a été ou non financée. En effet, les docteurs dont la thèse a été financée se retrouvent davantage dans les catégories d emploi «Ingénieur et cadre technique de l entreprise» (28%) et «Post-doctorat» (27%). Ce sont particulièrement les bénéficiaires des CIFRe que l on retrouve dans la catégorie «Ingénieur et cadre technique de l entreprise». Les docteurs dont la thèse n a pas été financée occupent davantage un emploi de cadre A de la fonction publique (27%) et d enseignant-chercheur (26%). 9

Zoom sur la Qualification CNU Zoom sur le post-doc ou CDD à vocation de recherche 44% des docteurs se sont présentés à la qualification CNU (Docteurs 2008 : 45%). Parmi eux, 84% l ont obtenue (78% dans l année suivant leur soutenance, 22% plus tard) (Docteurs 2008 : 79%). 28% des docteurs qualifiés ont obtenu un poste de maître de conférences (Docteurs 2008 : 42%). Le taux d obtention d un poste de MCF est le plus élevé dans le groupe disciplinaire SJPG (40%) et le plus faible dans le groupe disciplinaire BSS (12%). 44% des docteurs 2011 ont effectué un ou plusieurs CDD à vocation de recherche (Docteurs 2008 : 33%). 42% d entre eux sont encore en post-doc 3 ans après leur soutenance. 90% des post-docs se font dans le secteur public, 69% ont lieu en France. Les post-docs achevés ont en moyenne duré 13 mois. Continuité de l employeur 41% des docteurs ont gardé le même employeur suite à leur soutenance de thèse (que ce soit pour leur emploi actuel ou pour leur 1 er emploi), 20% ont eu (ont) le même employeur que durant leurs études doctorales, 21% ont eu (ont) le même employeur qu avant leur 1 ère inscription en doctorat. 66% des docteurs en formation continue ont le même employeur suite à leur soutenance de thèse, c est le cas de 35% des docteurs en formation initiale. Parmi les docteurs ayant gardé le même employeur, 44% ont occupé de nouvelles fonctions suite à leur soutenance de thèse, 40% ont bénéficié de nouveaux statuts et 31% ont obtenu une augmentation de salaire.

Le secteur d emploi 65% des docteurs 2011 en emploi travaillent dans le secteur public (Même taux pour les docteurs 2008). Le groupe SPI affiche le taux le plus faible (56%), alors que le groupe LALSHS affiche le taux le plus important (80%). Les femmes travaillent un peu plus souvent dans le secteur public que les hommes (70% contre 61%). 81% des docteurs de formation continue travaillent dans le secteur public (contre 62% pour les docteurs de formation initiale). Les docteurs issus d un parcours universitaire travaillent majoritairement dans le secteur public (70%). Alors que les docteurs issus d une école d ingénieur ou d une grande école se retrouvent majoritairement dans le secteur privé (58%). Le lieu d emploi Un tiers des docteurs 2011 exercent leur emploi dans la région Nord-Pas de Calais (Docteurs 2008 : 51%). Le groupe disciplinaire LALSHS se distingue des autres groupes avec un taux élevé de docteurs exerçant dans la région Nord-Pas de Calais (48%) et un taux faible de docteurs exerçant à l étranger (18%) (A noter que ce groupe comportait peu d étudiants de nationalité étrangère). Les docteurs de SPJEG et de SPI occupent davantage un emploi à l étranger que les autres groupes (42% et 41% contre 34% pour l ensemble). (A noter que ces deux groupes affichaient une part élevée d étudiants de nationalité étrangère).

Près de 60% des docteurs de nationalité étrangère travaillent à l étranger. Les docteurs de nationalité française exercent autant en région Nord-Pas de Calais que dans les autres régions de France. Un quart travaille dans la métropole européenne de Lille. Plus de la moitié des docteurs en formation continue travaillent dans la région Nord-Pas de Calais. Les docteurs en formation initiale sont plus nombreux dans les autres régions de France. Les docteurs 2011 sont insérés dans la région Nord-Pas de Calais, notamment dans la catégorie «cadres A de la fonction publique». Plus de la moitié des post-doctorants travaillent à l étranger. Les enseignants-chercheurs sont également mobiles, puisqu ils sont 41% à travailler à l étranger. Une partie des docteurs travaillant à l étranger étant des docteurs repartant vers leur pays d origine. Seuls 28% des Ingénieurs et cadres techniques restent dans la région Nord-Pas de Calais pour y travailler, 49% trouvent un emploi dans une autre région de France. Le salaire Le salaire net mensuel médian (primes comprises) des docteurs travaillant en France à temps complet 3 ans après la soutenance s élève à 2300 euros (Docteurs 2008 : 2227 ). Les docteurs du groupe SPI perçoivent un salaire un peu plus élevé (2346 euros) alors que le salaire des docteurs de BBS est légèrement plus bas (2233 euros).

Le salaire net mensuel médian des hommes est plus élevé que celui des femmes (2333 contre 2200 ). Une différence de 312 euros est observée entre le salaire net mensuel médian des docteurs en formation initiale et des docteurs en formation continue en faveur de ces derniers. On n observe pas de différence entre le salaire net mensuel médian des docteurs issus d une grande d école ou d une école d ingénieur et des docteurs diplômés de l université. Les docteurs 2011 travaillant dans le secteur privé perçoivent un salaire supérieur de 179 euros par rapport aux docteurs travaillant dans le public. 13

Le contenu de l emploi i Les activités de recherche Trois ans après leur soutenance 76% des Docteurs 2011 du Nord-Pas de Calais exercent un emploi qui comporte des activités de recherche (Docteurs 2008 : 80%). 81% sont satisfaits de la part de recherche qu occupe leur emploi. 19% des docteurs 2011 consacrent leur temps complet à la recherche, la part maximum est atteinte par le groupe BSS (38%). En revanche, les docteurs du groupe disciplinaire LASHS se démarque des autres groupes car la part de recherche dans leur emploi est faible, près de la moitié n ont aucune activité de recherche. La part des docteurs en formation continue n ayant aucune activité de recherche est plus importante que celle des docteurs en formation initiale (46% contre 21%). Les docteurs travaillant dans le public sont plus nombreux à consacrer du temps à la recherche que ceux travaillant dans le privé (79% contre 71%). La région Nord-Pas de Calais procure moins d emploi comportant des activités de recherche que les autres régions de France et l étranger. En effet, 36% des docteurs travaillant dans la région n ont aucune activité de recherche, c est le cas de 23% des docteurs travaillant dans les autres régions de France et 14% des docteurs travaillant à l étranger. 32% des docteurs travaillant à l étranger consacrent 100% de leur temps à la recherche. Ce sont principalement des post-doctorants.

i La pratique d une langue étrangère 62% des docteurs en emploi pratiquent une langue étrangère, avec une part minimum pour les docteurs du groupe disciplinaire LALSHS (42%) et une part maximum pour les docteurs du groupe BSS (72%). La majorité des docteurs pratiquant une langue étrangère dans leur emploi utilise l anglais (92%). Les autres langues sont très peu citées : l allemand et l espagnol sont cités par seulement 3% des docteurs concernés. i Les productions scientifiques Près de 60% des docteurs ont réalisé une ou plusieurs productions scientifiques (publications, brevets, posters, actes de congrès,...) dans le cadre de leur emploi. La part la moins importante est enregistrée dans le groupe disciplinaire S (51%) et la plus importante dans le groupe LALSHS (70%). Les docteurs travaillant dans le secteur public réalisent davantage de productions scientifiques (69%) que les docteurs travaillant dans le secteur privé (41%). Perception de l emploi occupé 92% des docteurs sont globalement satisfaits de leur emploi en général. Un tiers des docteurs ne sont pas du tout ou plutôt pas satisfaits de leur salaire, un quart de leurs perspectives de carrière.

Avec un taux à 83%, les docteurs du groupe disciplinaire LALSHS sont les moins satisfaits de leur emploi, alors que le taux de satisfaction des docteurs du groupe disciplinaire SPJEG atteint 100%. Quel que soit le critère jugé, le groupe disciplinaire LALSHS a le taux de satisfaction le plus bas (mise à part «l ambiance avec les collègues»). Les hommes sont un peu plus satisfaits de leur emploi en général (95% contre 89%). Le taux de satisfaction des docteurs en formation initiale est plus élevé que celui des docteurs en formation continue (94% contre 86%). Prévision de changement d emploi 32% des docteurs en contrat à durée indéterminée prévoient de changer d emploi à plus ou moins long terme, avec un taux maximum pour le groupe LALSHS (40%) et un taux minimum pour le groupe SPI (28%). Point de vue sur la thèse i Aspects de la thèse jugés déterminants dans l obtention de l emploi 44% des docteurs en emploi jugent qu au moins un aspect de leur doctorat a été déterminant dans l obtention de leur emploi, «les compétences techniques acquises en doctorat» étant l aspect jugé le plus déterminant, principalement pour les S et SPI (73% et 63%). (A noter que ce sont principalement les docteurs n ayant pas changé d employeur suite à leur soutenance de thèse qui jugent leur formation doctorale non déterminante dans l obtention de leur emploi).

Avec le recul, 69% des docteurs referaient une thèse. 12 % n en referaient pas, les principales raisons évoquées étant la difficulté à trouver un travail, la précarité des emplois, le manque de reconnaissance, l épuisement qu engendre la thèse. 19% des docteurs ne savent pas encore s ils referaient une thèse. Des résultats similaires au taux de satisfaction ressortent : le groupe disciplinaire SPJEG se distingue des autres groupes avec 83% de docteurs qui referaient une thèse (100% des docteurs de ce groupe étaient satisfaits de leur emploi). En revanche, les docteurs LALSHS obtiennent le taux le plus faible (65%), ils affichent également le taux de satisfaction le plus bas. Au plus le docteur se trouve en situation favorable au plus il se dit prêt à refaire une thèse. Les doctoriales et autres formations proposées par le Collège Doctoral 24% des docteurs 2011 ont participé aux Doctoriales (Docteurs 2008 : 21%), 33% ont participé à une autre formation. 70% des docteurs ayant participé aux Doctoriales en sont satisfaits au moins en partie. Pour 12% des docteurs en emploi ayant participé aux Doctoriales, cette manifestation a contribué à l obtention de l emploi qu ils occupent aujourd hui.

Les docteurs à la recherche d un emploi 10% des docteurs 2011 sont à la recherche d un emploi (Docteurs 2008 : 6%). Ils recherchent un emploi depuis 8 mois et demi en moyenne. Parmi eux, 94% ont déjà occupé un emploi. Seuls 3 docteurs n ont occupé aucun emploi depuis leur soutenance de thèse. Seuls 4 docteurs sur 10 limitent leur recherche d emploi à la spécialité de leur doctorat. 80% cherchent à la fois dans le secteur public et dans le secteur privé. i Lieu de recherche d emploi des docteurs 2011 26 cherchent en france 7 dans leur département de résidence 6 dans leur département de résidence et dans les départements limitrophes 13 dans toute la France 44 docteurs recherchent un emploi 3 cherchent à l étranger 15 cherchent en france et à l étranger Plus de la moitié des docteurs sans emploi orientent leur recherche essentiellement en France. Un tiers est très mobile puisqu il cherche aussi bien en France qu à l étranger.

Définitions, sigles et acronymes Groupes disciplinaires du doctorat Les groupes disciplinaires du doctorat sont issus d une agrégation des secteurs disciplinaires SISE, à savoir : S (Sciences fondamentales) : mathématiques, sciences de l univers, physique, chimie, mathématiques appliquées aux sciences sociales. BSS (Biologie Santé Sport) : sciences de la vie, médecine, odontologie, pharmacie, sciences et techniques des activités physiques et sportives. SPI (Sciences pour l Ingénieur) : mécanique, génie civil, génie des procédés, informatique, électronique, sciences et technologies industrielles, formation générale aux métiers de l ingénieur. LALSHS (Lettres, Arts, Langues, Sciences Humaines et Sociales) : sciences du langage, langues, littératures, arts, philosophie, épistémologie, histoire, géographie, aménagement, archéologie, ethnologie, préhistoire, sciences religieuses, psychologie, sociologie, démographie, sciences de l éducation, sciences de l information et de la communication. SPJEG (Sciences Politiques, Juridiques, Économiques et de Gestion) : sciences politiques, sciences juridiques, sciences économiques, sciences de gestion, administration économique et sociale. Les 6 écoles doctorales de rattachement SMRE : Sciences de la Matière, du Rayonnement et de l Environnement. SPI : Sciences Pour l Ingénieur SHS : Sciences de l Homme et de la Société SESAM : Sciences Économiques, Sociales, de l Aménagement et du Management BSL : Biologie - Santé SJPG : Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion Catégorie d emploi Les modalités proposées dans le questionnaire ont été regroupées de la façon suivante : Enseignant chercheur : Maître de conférences, enseignant dans l enseignement supérieur privé en CDI et enseignant/chercheur dans les universités étrangères. Chercheur titulaire et assimilé : Chercheur titulaire et assimilé. Post-doctorant : Post-doc. ATER : Attaché Temporaire d Enseignement et de Recherche. Autres enseignants : Enseignant contractuel dans l enseignement supérieur (français ou étranger), autres enseignants (secondaire, primaire). Cadre A de la Fonction Publique : Ingénieur d étude ou de recherche du secteur public, autre cadre de la fonction publique (hors enseignants), chercheur contractuel du secteur public. Ingénieur et cadre technique des entreprises : Ingénieur et cadre technique de l entreprise. Autres cadres (hors FP.) : Chef d entreprise non salarié, chef d entreprise salarié, profession libérale ou assimilé, cadre administratif et commercial de l entreprise (administratif, financier, comptable, commercial, ressources humaines et formation). Profession intermédiaire : Profession intermédiaire. Formation continue/formation initiale Formation continue : Interruption d études d au moins 2 ans pour recherche d emploi avec succès ou non (hors jobs et petits boulots). Formation initiale : Parcours de formation continue ou interruption de moins de 2 ans ou interruption d au moins 2 ans pour des raisons non professionnelles (maladie, grossesse, congés parental). Diplôme d accès au doctorat En cas de réponses multiples, a été retenu le diplôme «prioritaire» défini selon l ordre de priorité suivant : diplôme d ingénieur ; diplôme d école de commerce ; DEA/DESS/Master ; Equivalence française ; Equivalence étrangère NR : Non-réponse.

La comue Lille Nord de France La Communauté d Universités et d Etablissements Lille Nord de France est une structure dynamique de dialogue, de projets, de construction et de développement de l Enseignement Supérieur et de la Recherche en région Nord-Pas de Calais. Son action est au bénéfice des territoires, des établissements et de leurs étudiants. Elle constitue un ensemble capable de renforcer la visibilité et l attractivité des grands acteurs de l enseignement supérieur et de la recherche de la région Nord-Pas de Calais, sur le territoire national et à l international. C est un interlocuteur essentiel en matière de formation, de recherche et d innovation pour ses partenaires socio-économiques et institutionnels. L ORES Depuis vingt ans, l Observatoire Régional des Études Supérieures (ORES) rassemble et exploite des données individuelles relatives aux quelques 150 000 étudiants inscrits dans les établissements d enseignement supérieur de la région Nord-Pas de Calais, qu ils soient publics ou privés, sous tutelle ou non du Ministère de l Éducation Nationale. Cette collecte annuelle, fondée sur le volontariat, se veut exhaustive et repose sur la collaboration directe des établissements ou sur le relais actif de leurs organismes de tutelle. Fort de cette base de données longitudinales des inscrits dans l enseignement supérieur régional, d un accès autorisé à l infocentre du MEN-MESR et de données collectées dans le cadre d enquêtes ponctuelles, l ORES produit des études et des indicateurs à destination des acteurs de l enseignement supérieur : acteurs politiques (ComUE, chefs d établissements et élus de leurs conseils, collectivités territoriales, rectorat, etc.) ; acteurs de l orientation et de l insertion professionnelle (plateforme régionale d IP, personnels des SCUIO, BAIP, ONISEP, etc.) et acteurs socio-économiques (CROUS, branches professionnelles, partenaires sociaux, CCI, etc. ). A partir de cette base, l ORES édite une publication «Points de repère» téléchargeable sur le site : www.univ-lille-nord-de-france.fr L enquête L enquête a été réalisée avec la collaboration des 6 écoles doctorales, des 6 universités de la région Nord-Pas de Calais et de l école Centrale de Lille. Document réalisé par Sandra HAEUW, chargée d études à l ORES En collaboration avec Christiane Francq, CRI-Lille 1 et les 6 observatoires des universités de la ComUE LNF Mise en page : service communication de la ComUE LNF Observatoire Régional des Études Supérieures - ORES Communauté d Universités et d Etablissements Lille Nord de France 365 bis, rue Jules Guesde - BP 50458-59658 Villeneuve d Ascq Cedex Téléphone : 33 (0)3 20 79 87 15 sandra.haeuw@cue-lnf.fr Ce document est téléchargeable sur le site : www.univ-lille-nord-de-france.fr Étude réalisée avec la participation financière du Conseil Régional Nord-Pas de Calais