Loin du front dans les campagnes de Haute Loire : Les cicatrices de la Première Guerre mondiale Des traces et des cicatrices Nos objectifs généraux : Transmettre à une génération entière d élèves les mémoires plurielles de la grande Guerre vue depuis la Haute Loire : projet qui fédère sur 5 ans les enseignants et les élèves, construction au long cours pour mieux appréhender l ampleur du conflit comme une guerre totale. Permettre aux élèves d effectuer un travail d historien, d avoir une démarche de recherche, de questionnement, d analyse au-delà de l émotion, d effectuer un travail de mémoire audelà du simple devoir de mémoire ; Retrouver les traces dans nos familles, une mémoire encore existante, transmissibles, les objets, les lettres, les lieux Nos objectifs disciplinaires en lien avec le socle de compétences : Programme de Lettres : Lecture de textes autobiographiques, étude de l expression de soi, étude de la presse (propagande). Relation du visuel et du verbal, perfectionnement de l écriture, pratique du récit. Lecture à voix haute, mise en voix et en espace simple de textes. Compétences humanistes : Avoir des connaissances et repères sur les différentes périodes de l Histoire, œuvres littéraires du patrimoine, relevant de la culture artistique, œuvres picturales et littéraires du patrimoine Lire et pratiquer différents langages et formes d expression à visée littéraire et artistique, manifester sa curiosité pour l actualité et pour les activités culturelles ou artistiques Compétences de l autonomie et de l initiative : s intégrer et coopérer dans un projet collectif, manifester curiosité, créativité, motivation à travers des activités conduites ou reconnues par l établissement. Programme d'histoire : Avoir des connaissances sur La Grande Guerre : vers une guerre totale. Permettre aux élèves d'effectuer un travail d'historien, d'avoir une démarche de recherche, de questionnement, d'analyse au-delà de l'émotion, d'effectuer un travail de mémoire au-delà du simple devoir de mémoire Retrouver les traces dans leurs familles, une mémoire encore existante, transmissible, les objets, les lettres, les lieux et assurer leur conservation (Archives) pour assurer leur transmission aux générations futures.
Des traces et des cicatrices Les monuments aux morts du secteur du collège Laurent-Eynac Le monument aux morts d'arsac en Velay Le monument aux morts de Laussonne Photographie d Elsa Veysseyre Photographie d'ophélie chalendard Le monument aux morts des Estables Photographie de Livane Gayton Le monument aux morts de Coubon Le monument aux morts de Solignac Photographie de Justine Ollier Photographie d Anna Joubert Le monument aux morts du Monastier sur Gazeille Photographie de Montaine Bezier
Le Monument aux Morts de Coubon : nos morts de 1914 Textes et photographies : Dylan Jacquet Après la guerre de 1914-1918 chaque ville et village a construit un monument aux morts pour rendre hommage à tous ceux qui ont péri à la guerre. Le monument aux morts est aujourd'hui un symbole. Depuis 90 ans, c'est l'un des éléments obligés du paysage urbain français. Le monument de Coubon a été inauguré le 29 mai 1921 sous la présidence du préfet de la Haute-Loire, Monsieur Peries. a) Ou se situe le monument au mort? Le monument aux morts de Coubon se situe à l'entrée de notre cimetière, sur la place de l'église. b) Décrivez ce monument: forme, organisation, inscription. Forme: Le monument de Coubon est en forme d'obélisque ( d'environ 3 mètres ) comme la plupart des monuments. En haut de cet obélisque est sculptée une croix. Inscriptions: En bas de l'obélisque au-dessus de la plaque de marbre (photo ci-dessous ) est gravé «1921» qui est sans doute sa date d'inauguration. Sur les côtés droit et gauche sont gravés, sur des plaques de marbre, les noms et prénoms de toutes les personnes ayant péries à cette guerre. Organisation: L'obélisque se trouve au milieu. de chaque côté de l'obélisque sont disposés des canons avec des obus situés derrière et devant le canon. En face du monument se trouve une composition florale avec quelque arbuste situé aléatoirement autour de l'édifice. c) Quelles différences remarquez-vous avec le Seconde Guerre mondiale de 1939-1945? Le nombre de mort est beaucoup plus important pour la première guerre mondial le que la seconde Guerre mondiale. D'après le monument il y aurait 93 victimes de Coubon. 1 ère guerre mondiale 1914-1918 d) La plupart des communes de France se dotent d un monument destiné à rendre hommage aux soldats disparus sur le champ de bataille. Ces monuments aux morts prennent les formes les plus variées. Il est néanmoins possible de dégager quelques constantes : -emplacement privilégié dans la commune (près de l école, de la mairie, de l église, sur la place du village ) ; -liste des noms des morts classés par ordre alphabétique sans distinction de classe ou d origine. -ce sont des cénotaphes (aucun mort n y est enseveli)
La 2de guerre mondiale 1939-1945 Il apparaît souvent sous la forme d une plaque commémorative, généralement gravée sur le lieu même où s est passé l événement. Les noms des victimes de 39-45 viennent alors s ajouter à la liste des noms du premier conflit. Parmi les noms de ce monuments les élèves ont découvert celui d'hommes morts à la guerre dès 1914 c'est le cas de Henri Allirol et Victorin Perre.
Le monument aux morts de Solignac et le petit carnet de Monsieur Le maire durant la Première Guerre mondiale, M. Badiou Bauzac M. le maire a relevé sur un carnet pendant toute la durée de la guerre les noms des jeunes hommes qui sont morts et le jour où il a dû aller annoncer la nouvelle à leur famille ; des indications personnelles y sont parfois notées. Ce carnet est très touchant en voici les premières pages qui correspondent aux premiers morts de l'année 1914. Veysseyre Pierre Hippolyte. Né à Solignac sur Loire le 14 juin 1883. Soldat au 38ème d'infanterie, 4ème compagnie, matricule 239. Mort pour la France le 16 Août 1914 à Domeuvre sur Vezouze. La famille a été prévenue le 28 août par le maire et l'accusé de réception le 30 août. Veysseyre Pierre Eugène. Né à Solignac sur Loire le 2 mai 1889. Soldat au 139ème régiment d'infanterie, 11ème compagnie, matricule 8152. Mort pour la France devant l'ennemi à Brouderdoff, Lorraine, le 20 Août 1914. Reçu l'avis de décès le 9 décembre 1915. Note : famille prévenue le 10 décembre par le maire. Accusé de réception le 12 décembre 1915. Julien Jean Baptiste, né à Javols, canton d'aumont, Lozère, le 23 janvier 1887. Soldat infirmier à la 14 ème section, 1 er ambulance au fort de la Duchère à Lyon, matricule 700. Mort pour la France le 28 août 1914 à la Bourgonce, Vosges. Etait marié. Photographie d Anna Joubert, 3 ème B. Monument aux morts de Solignac
Lecture et cérémonie au monument aux morts du Monastier sur Gazeille Des hommes traumatisés dans leur chair et dans leurs têtes. La dernière lettre A partir de documents glanés sur le site «Mémoire des hommes», choisissez la fiche d'un soldat et imaginez la dernière lettre qu'il a pu écrire. Vous choisirez son destinataire et vous vous appuierez sur les détails du soldat que vous connaissez. Vous respecterez le code de la lettre (lieu, formule d'adresse et d'adieu). Inspirez-vous des textes et du film vus et étudiés en classe. Votre devoir devra faire une trentaine de lignes. Vous ferez apparaître la fiche choisie : soit recopiée, soit photocopiée et expliquerez en annexe les raisons de votre choix de façon argumentée Deux de nos élèves, Anna et Eve ont travaillé sur un ancêtre commun, leur arrière grand-oncle, Auguste Joubert. Elles ont retrouvé sa fiche à partir du site Mémoire des hommes, mais également un carnet écrit par son frère Pierre Joubert qui avait aussi participé au conflit ; Au jour le jour, au crayon de papier, sur son petit carnet, il a pris des notes qui rapportent les conditions très dures et retracent ses déplacements et faits journaliers de sa batterie d infanterie. Voici un extrait où il parle d Auguste écrit en 1916, sûrement quelques jours avant le décès de son frère : «Le 19 mars au soir, mon frère Auguste vient me trouver, il couche avec moi et il repart le lendemain pour aller retrouver son régiment qui retourne en ligne» ; Son frère Auguste a été blessé et il est mort de ses blessures le 6 juin 1916. Lettres en Annexe
Lettre d Outre-tombe. A partir de l extrait de «A l est rien de nouveau» de Erich Maria Remarque, les élèves devaient imaginer la réponse de Gérard Duval à Paul qui vient de le tuer. «Le silence se prolonge. Je parle, il faut que je parle. C est pourquoi je m adresse à lui, en disant : Camarade, je ne voulais pas te tuer. Si, encore une fois, tu sautais dans ce trou, je ne le ferais plus, à condition que tu sois raisonnable. ( ) j ai tué le typographe Gérard Duval. Il faut que je devienne typographe, pensais-je tout bouleversé, que je devienne typographe.»
Commémorer, c est se souvenir ensemble Autour du monument aux morts du Monastier sur Gazeille, les élèves ont lu les lettres rédigées. Ils se sont faits la voix de ces jeunes hommes morts pour la patrie. Ce fut un moment solennel et l implication des élèves a pris tout son sens autour de ce monument qui rassemble et uni les jeunes générations d aujourd hui avec celle d hier, Cent ans se sont écoulés pourtant.
L inauguration officielle du monument aux morts du Monastier sur Gazeille Le 8 mai 192l Les cérémonies d inauguration de monuments aux morts ont fait l objet de quelques photos, mais celle du Monastier le 8 mai 1921 a bénéficié d un véritable reportage du photographe et éditeur de cartes postales : Jean Pierre Margerit- Brémond. Il s agit de 12 clichés, dont le tirage est resté confidentiel. Sur la photographie de gauche, on peut voir le cortège qui descend la rue St Pierre, la rue est décorée de guirlandes et banderoles. Les deux autres photographies choisies représentent l inauguration et la bénédiction du monument. Source : Mémoire de la Grande Guerre, les monuments aux morts et les victimes de 14-18 en Haute Loire Georges Michel
ANNEXE (4 pages) Lettre rédigée par Eve.