L'utilisation de réservoirs de notices externes pour l'alimentation du catalogue : l'exemple de la Bibliothèque municipale Lille.
Quelques données chiffrées pour commencer : En France, sur les 2800 Bibliothèques municipales : - 35 % des BM ont un site web - 30 % de ces 35 % ont leur catalogue en ligne - 45 % des BM utilisent la dérivation de notices pour la constitution de leur catalogue
Analyser le circuit du document Pourquoi recourir à un réservoir externe pour enrichir son catalogue? Ce recours naît essentiellement d'une interrogation sur le circuit du document et de ses acteurs. On interroge les pratiques, l'organisation et les compétences professionnelles disponibles pour le traitement documentaire.
Analyser le circuit du document Quelles sont les motivations de Lille? - alléger le traitement documentaire, - raccourcir le temps de traitement, - garantir un accès plus rapide à la ressource documentaire, - obtenir des données de qualités.
Identifier les besoins par l'analyse des données. Quelle politique de traitement des ressources documentaires? Quelle qualité de données souhaite-t-on obtenir? Quelle longévité? Quels échanges de données? En définitive, la politique de traitement documentaire consiste à rendre explicite la finalité du catalogue pour la bibliothèque, pour l'autorité de tutelle.
Identifier les besoins par l'analyse des données. A Lille, l'analyse a permis de dégager deux types de besoins : - obtenir des données pour les achats, les dons, - améliorer les données existantes ou provenant des achats par des données plus abouties.
En face des besoins, quels réservoirs choisir? La finalité du catalogue induit des besoins auxquels les réservoirs externes de notices doivent correspondre. Identifier les ressources francophones disponibles et leurs conditions d'accès : - gratuit ou payant? - instantanées ou différées? - un seul type de documents ou tous les types de documents? - institutionnelles ou commerciales?
http://www.adbdp.asso.fr/comparatif-des-outils-de
Quelques réservoirs francophones : Des acteurs traditionnels : Bibliothèque Nationale de France SUDOC Electre WorldCat Aujourd'hui : une multiplicité de réservoirs : Indexpresse, Moccam, Zebris, Adav, GAM, Cvs, Decitre, etc.
A Lille, pour les imprimés : mettre en concurrence A partir du choix affiché de maîtriser les coûts et de favoriser un catalogue de référence dans lequel les données feraient l'objet de vérifications, de validation scientifique, il convenait de remettre en question le choix d'un réservoir commercial unique. Se posait alors la question de l'accès à une base de données intellectuelle pour les acquisitions ainsi que le recours à des données de gestion d'acquisitions, données provisoires donc non pérennes.
A Lille, deux logiques opposées? La logique de l'acquéreur contre celle du catalogueur? Au moment de l'acquisition : Une recherche d'informations à forte valeur ajoutée, des informations référencées et validées. La nécessité de décrire la ressource à acquérir de façon intuitive, conviviale et rapide pour produire des bons de commande et créer la ressource dans le catalogue. Au moment du catalogage : Valider la description de la notice, son indexation afin de garantir l'accès des usagers à la ressource documentaire. Valoriser la ressource pour qu'elle soit mieux utiliser, plus recherchée, mieux repérée : l'utilité de l'enrichissement des notices.
Au final : une liste de critères commune. La mise en concurrence pour un abonnement à une base de données bibliographiques en ligne porte sur trois critères : - Fonctionnalités et ergonomie - Prix - Interopérabilité des données fournies avec le catalogue de la Bibliothèque municipale de Lille.
Origine des notices du catalogue de Lille en 2008-2009. Indicateurs des sources d'import. La source nommée "Lille" indique les notices créées par la Bibliothèque municipale de Lille. Pour 2009, sur 2500 notices créées, 696 concernent des documents dédiés au réseau de lecture publique. Le reste représente des documents du fonds régional ou de la reprise rétrospective.
Au préalable : connaître les modes d'intégration des données dans le catalogue. - Connaître le format d'import : veiller à la compatibilité entre la source originale et le catalogue final. - Définir les données enrichies souhaitées : sommaire, extrait, résumé, première ou quatrième de couverture et en garantir la présence durable dans le catalogue. - Connaître le mode d'import : paramétrer les chemins vers la source : Z39.50, protocole ftp, moissonnage OAI en différé.
http://www.bnf. fr/pages/infopro/journeespro/pdf/produits08/recup_notices.pdf
Interopérabilité des réservoirs de notices Comment obtient-on les données, comment sont-elles fournies? - Des livraisons de notices provenant des éditeurs : cas des distributeurs de documents sonores ou de vidéogrammes : GAM et ADAV, par exemple. La mise en concurrence a lieu au moment du choix du fournisseur de documents : marché d'achat de documents sonores ou de vidéogrammes par exemple. Les livraisons prennent la forme de fichiers joints à des courriels ou bien de paniers constitués en ligne.
Interopérabilité des réservoirs de notices Comment obtient-on les données, comment sont-elles fournies? Les modes d'accès différés de la BNF : cédéroms, protocole ftp; Les modes d'accès simultanés par Z39.50, en voie de remplacement par le protocole SRU Le moissonnage des entrepôts OAI/PMH
Interopérabilité des réservoirs de notices Les bases miroirs de la BNF, conjuguer intérêts des acquéreurs et intérêts du catalogue? Exemples de MOCCAM et ZEBRIS.
Interopérabilité des réservoirs de notices Le rapprochement souhaité entre bases de données commerciales et institutionnelles : les observations du rapport Patino. A l heure actuelle, plusieurs acteurs gèrent les flux d informations où sont compilées les métadonnées : la Bibliothèque Nationale de France pour la partie purement bibliographique, Electre pour la partie bibliographique et commerciale, et Dilicom pour la partie logistique. Ces informations se recoupent sans user d un format commun.
Comment les données arrivent-elles dans le catalogue? Que se passe-t-il dans le catalogue quand la donnée est envoyée? Le cas de Lille : Au moment de l'acquisition : pas de validation des autorités, les notices sommaires sont acceptées, l'intégration des notices se fait principalement par Z39.50 ou par import de notices via MOCCAM.
Le recours aux filtres d'import.
Comment les données arrivent-elles dans le catalogue? Au moment du catalogage : Le SIGB doit être capable d'écraser les notices provisoires par des notices dont la complétude est reconnue. Le développement de la description bibliographique a lieu a posteriori soit de façon automatisée soit par l'intervention de professionnels du traitement de l'information.
http://www.bibop.asso.fr/article.php3?id_article=17
Le rôle des professionnels : catalogage ou traitement de l'information? La fin du catalogage? "Les bibliothécaires du futur organiseront et indexeront des sites de données numériques, utiliseront des métamoteurs multibases, indexeront des requêtes ; certains alimenteront des réservoirs de notices nationaux ou internationaux, géreront des systèmes de notices d autorité, on leur demandera de respecter des critères de qualité."
Dussert-Carbone, «Faut-il encore enseigner le catalogage?», BBF, 2005, n 4, p. 20-20 [en ligne] <http://bbf.enssib.fr/> Consulté le 25 juin 2009
Le rôle des professionnels : catalogage ou traitement de l'information? Les données collectées proviennent ou proviendront de sources de plus en plus multiples : qui garantit la cohérence, la qualité, la fiabilité des données? qui valide le contenu de l'information proposée? Exemple : récupération de biogaphies d'auteurs sur Wikipédia (catalogue Calice68).
http://www.nicolasmorin.com/blog/?p=439
Le rôle des professionnels : catalogage ou traitement de l'information? L'enjeu est de réussir la diffusion de l'information, l'émergence des données bibliographiques dans une liste de résultats pertinente. L'enjeu de l'open-catalogue. http://campus.hesge. ch/ressi/numero_5_mars2007/articles/pdf/ressi05.pdf