SOMMET DES CHEFS D ETAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA CEEAC, DE LA CEDEAO ET DE LA CGG SUR LA SÛRETE ET LA SECURITE MARITIMES DANS LE GOLFE DE GUINEE.

Documents pareils
DU CONSEIL DE MEDIATION ET DE SECURITE DE LA CEDEAO

DÉCLARATION SUR LES PROBLEMES ET ENJEUX FONCIERS EN AFRIQUE

Cérémonie de clôture de la réunion débat sur le thème de la 56 e session ministérielle

INTERVENTION DE MONSIEUR EMMANUEL RENE MOISE A LA TROISIEME REUNION BIENNALE DU PROGRAMME D ACTION DES NATIONS UNIES SUR LES ARMES LEGERES

La montagne n aura pas accouché d une souris à Bruxelles, tant étaient

Cérémonie d inauguration du Centre de Documentation et des Archives (CDA) de l OMVS

Groupe de la Banque africaine de développement. ALLOCUTION D OUVERTURE DE M. OMAR KABBAJ Président du Groupe de la Banque africaine de développement

Discours d ouverture de Sem Alassane Ouattara

Rapport final IGF-AC, edition 2013, Kinshasa

ALLOCUTION DE LA 2 ème PROMOTION MBA-IP / SENEGAL «SOUMAÏLA CISSE, PRESIDENT DE LA COMMISSION DE L UNION ECONOMIQUE MONETAIRE OUEST AFRICAINE» A L

Allocution de Monsieur le Ministre à l occasion du 1 er meeting sur l information financière

Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

Honorables invités, Mesdames et Messieurs,

Allocution de M. Hassan B. Jallow Procureur du TPIR et du MTPI, devant le Conseil de sécurité de l ONU 10 décembre 2014

COMPRENDRE CE QU EST L OTAN

Centre d etudes. strategiques de l Afrique. E t a b l i r d e s p a r t e n a r i a t s p o u r l a v e n i r d e l A f r i q u e

Séquence 4. Comment expliquer la localisation des séismes et des volcans à la surface du globe?

Secrétariat d Etat auprès du Premier Ministre chargé des Technologies Nouvelles

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014

Étude sur la monnaie numérique

Le Ministre Pieter De Crem prend la parole

CLUB DE REFLEXION SUR LE MALI (CRM)

ALLOCUTION DE CLOTURE DE MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, MINISTRE DE L ECONOMIE, DES FINANCES ET DU BUDGET

APPEL À MANIFESTATION D INTÉRÊT

CHARTE ETHIQUE DE WENDEL

Convention sur la haute mer

TABLE RONDE DES MINISTRES AFRICAINS CHARGÉS DES TIC EN PRÉLUDE À LA 42 ÈME RÉUNION DE L ICANN. Hôtel Méridien Dakar, SENEGAL.

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE

Recommandation M96-04 du Bureau (le 25 avril 1996)

Toronto (Ontario) Le vendredi 26 octobre 2007 L ÉNONCÉ FAIT FOI. Pour de plus amples renseignements, s adresser à :

Visita ad limina Apostolorum dei Presuli della Conferenza Episcopale del Benin

Les métiers du ministère des Affaires étrangères. m ti. é er. Direction des ressources humaines 2013

DU ROLE D UN BUREAU MILITAIRE AU SEIN D UNE MISSION PERMANENTE

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence

DES FEMMES GUINENNES BENEFICIENT D UNE FORMATION EN LEADERSHIP TRANSFORMATIONNEL DANS LE CADRE D UN PROGRAMME ELABORE A CET EFFET

Peut-on faire confiance à une personne démente?

CBD. Distr. GÉNÉRALE. UNEP/CBD/COP/12/14 25 août 2014 FRANÇAIS ORIGINAL : ANGLAIS

STATUTS DE L ASSOCIATION DES BANQUES CENTRALES AFRICAINES

RAPPORT DU SECRÉTAIRE

Le cadre juridique de la fibre optique au Sénégal? Baye Samba DIOP Chef service affaires juridiques ARTP Sénégal

À PROPOS DU PRIX ZAYED DE L ÉNERGIE DU FUTUR

Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD

Second communiqué 1 Conférence mondiale 2015 sur la réduction des risques de catastrophe (3 e édition)

Où sont les Hommes sur la Terre

PRÉSENTATION DU PROGRAMME 2014

Titre : POLITIQUE AFIN DE CONTRER LE HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUE OU TOUTE AUTRE FORME DE VIOLENCE EN MILIEU DE TRAVAIL

rapport annuel D activites 2011

N 2345 ASSEMBLÉE NATIONALE PROPOSITION DE LOI

L'Afrique peut-elle devenir le nouvel atelier du monde à l'horizon 2050? Quelques conditions préalables

Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014)

LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE

AGROPROMKOMLEKTAZIA- KURSK

Intervention de M. Assane DIOP Directeur exécutif, Protection sociale Bureau international du Travail, Genève ***

RENFORCEMENT DES CAPACITES DES INSPECTEURS DE TRAVAIL DANS LA PROTECTION DES TRAVAILLEURS MIGRANTS EN MAURITANIE, MALI ET SÉNÉGAL

Le PROGRAMME ENVIRONEMENT D INTERPOL

REPUBLIQUE FRANCAISE AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS. LA COUR DE CASSATION, PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE, a rendu l arrêt suivant :

LES RELATIONS ENTRE LE TRESOR PUBLIC ET LA BCEAO

STRATEGIE MARITIME INTEGREE (SMI) DE LA CEDEAO

Le futur doit s ancrer dans l histoire

Le commerce des esclaves. Document : extrait du contrat d assurance pour le navire négrier Les deux sœurs, 2 août 1790.

Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA)

Ouverture des deuxièmes Assises de la Prévention des Risques Professionnels dans les Collectivités Territoriales. Parc des Expositions de la Nordev

ALLOCUTION DE M. BENJAMIN HOUNTON CHARGE DU BUREAU DU HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES AUX DROITS DE L HOMME POUR L AFRIQUE DE L OUEST

Commission canadienne de sûreté nucléaire : Leadership dans la réglementation aux fins de la sûreté

DEUXIÈME CONFÉRENCE DES MINISTRES AFRICAINS CHARGÉS DE L ENREGISTREMENT DES FAITS D ÉTAT CIVIL

INTERNATIONAL TRIBUNAL FOR THE LAW OF THE SEA TRIBUNAL INTERNATIONAL DU DROIT DE LA MER Communiqué de Presse (Publié par le Greffe)

Titre : La Mutuelle Communautaire de Santé de Yaoundé : Un mécanisme solidaire de financement collectif d accès aux soins de santé de qualité.

Conseil d administration de l Entité des Nations Unies pour l égalité des sexes et l autonomisation des femmes

BOURBON. Intervention de Jacques de Chateauvieux Président du conseil d administration Assemblée Générale mixte - 21 mai 2015 BOURBONOFFSHORE.

M. Jean-Yves Le Drian, Ministre de la défense. Discours pour les vingt ans du lancement du satellite Hélios IA

Code de franc-jeu. du joueur LE FRANC-JEU, C EST L AFFAIRE DE TOUS

COLLOQUE PASEMD A EREVAN (ARMENIE) 2 au 4 OCTOBRE 2008 SUR LE THEME «LA SECURITE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE»

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 25 AVRIL Pour l unité, pour le progrès, pour le Togo, je vote

NATIONS UNIES COMMISSION ECONOMIQUE POUR L AFRIQUE Bureau Sous-Régional pour l Afrique Centrale

L Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l Environnement (PREMI)

la confiance dans l économie de l information

«Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23.

Compagnie Méditerranéenne d Analyse et d Intelligence Stratégique

Sécurité nucléaire. Résolution adoptée le 26 septembre 2014, à la neuvième séance plénière

RESPONSABILITÉ DE L ÉTAT POUR FAIT INTERNATIONALEMENT ILLICITE PREMIÈRE PARTIE LE FAIT INTERNATIONALEMENT ILLICITE DE L ÉTAT CHAPITRE PREMIER

UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE UEMOA OUEST AFRICAINE CONFERENCE DES CHEFS D ETAT ET DE GOUVERNEMENT

lj~ion DE L'EUROPE_OCCIDENT ALE Plate-forme sur les interets europeens en matiere de securite La Haye, 27 octobre 1987

Rapport du Secrétaire général sur les activités du Bureau des Nations Unies pour l Afrique de l Ouest I. Introduction

CAPITAL INVESTISSEMENT INVESTIR DANS VOTRE CROISSANCE PRÉSERVER VOTRE INDÉPENDANCE

Loi fédérale sur les banques et les caisses d épargne

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

Convention sur la réduction des cas d apatridie

Monsieur l Adjoint délégué à la Culture et à la Tauromachie,

Madame la présidente, j aimerai aborder, avec votre accord, un point de méthodologie avant d évoquer nos travaux.

Dans ce nouveau siècle, aussi inégalitaire que le précédent mais aussi riche

Que fait l Église pour le monde?

S engager à agir pour le développement durable dans une période de changement

13 ème Forum pharmaceutique international: Problématique de l accès au médicament. CEREMONIE D OUVERTURE Intervention de la Présidente de la CIOPF

FACULTE DE DROIT. 1. Premier Graduat I. CYCLE DE GRADUAT. 2. Deuxième Graduat

Charte de la laïcité à l École Charte commentée

CONVENTION PORTANT CREATION D UNE COMMISSION BANCAIRE DE L AFRIQUE CENTRALE

Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats

LES EMBARGOS SUR LES ARMES : MISE EN ŒUVRE, DÉFIS ET PERSPECTIVES

ETUDE AFRIQUE AUPRES DU RESEAU BPIFRANCE EXCELLENCE

Transcription:

SOMMET DES CHEFS D ETAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA CEEAC, DE LA CEDEAO ET DE LA CGG SUR LA SÛRETE ET LA SECURITE MARITIMES DANS LE GOLFE DE GUINEE. ************** DISCOURS DE CLÔTURE DU CHEF DE L ETAT Yaoundé, le 25 juin 2013

2 Excellences, Messieurs les Chefs d Etat et de Gouvernement Excellence, Monsieur le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur le Représentant de l Union Africaine, Messieurs les Représentants des gouvernements des pays amis, Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs de missions diplomatiques et d organisations internationales, Distingués Invités, Mesdames et Messieurs, En ma qualité d hôte de ce sommet, il me revient une fois plus de prendre la parole à la fin de nos travaux. Je suis d autant plus à l aise dans ce privilège qu il me permet de saluer l esprit constructif qui a animé les travaux de Yaoundé qui s achèvent. Je tiens à dire toute mon appréciation pour les différents apports qui ont permis de dégager notre horizon sécuritaire, ouvrant ainsi la perspective d une grande maîtrise de l océan. Au cours des dernières heures, l Afrique solidaire, l Afrique dynamique et entreprenante, a administré la preuve concrète de sa détermination de tout mettre en œuvre pour garantir la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée. Je me réjouis de l esprit de dialogue qui a prévalu, du climat de confiance qui a régné et de la lucidité qui a éclairé les débats. Comment aurait-il pu en être autrement compte tenu de l enjeu : faire de notre océan un lieu sûr, un espace sécurisé pour la circulation des biens et des personnes. En effet, au regard de la rigueur et de la ténacité que nous avons mises à réfléchir aux stratégies à adopter, j ai l intime conviction que notre rencontre a fait considérablement avancer notre lutte contre la piraterie maritime. Au regard de l énergie et de la volonté exprimées par les participants aux travaux, j ai la certitude que nos préoccupations concernant la sûreté et la sécurité dans notre espace maritime commun viennent de trouver ici un commencement de solution.

3 Excellences, Mesdames, Messieurs, La piraterie maritime, les vols à main armée, les prises d otages et les actes illicites perpétrés en haute mer, sur nos côtes ou dans la partie continentale de nos pays, font peser de graves menaces sur notre développement ainsi que sur la paix et la stabilité dans le golfe de Guinée. Il était donc indispensable de mettre en application la Résolution 2039 du 29 février 2012 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, recommandant la tenue de la présente réunion. A ce titre, je salue les efforts des Etats riverains du golfe de Guinée et le soutien apporté par nos partenaires internationaux dans la préservation de la liberté de naviguer en toute sécurité sur notre océan. Je me réjouis également de l adoption d une stratégie régionale commune sur la sécurité maritime ainsi que des instruments pour sa mise en œuvre. Je me réfère, bien entendu, à la Déclaration des Chefs d Etat et de Gouvernement des Etats de l Afrique Centrale et de l Afrique de l Ouest sur la sûreté et la sécurité dans notre espace maritime commun. Il s agit d un pas décisif qui va dans le sens des aspirations de nos populations à la paix et à la prospérité. Je pense aussi au Mémorandum d Entente entre la Communauté Economique des Etats de l Afrique Centrale (CEEAC), la Communauté Economique des Etats de l Afrique de l Ouest (CEDEAO) et la Commission du Golfe de Guinée (CGG). Il est, à bien des égards, porteur d espoirs pour la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée. Je me réfère enfin au Code de Conduite relatif à la prévention et à la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique de l Ouest et du Centre. Pour atteindre cet objectif, il sera nécessaire que toutes les parties prenantes jouent pleinement leur rôle dans la mise en œuvre efficace de ces instruments. Nous y parviendrons par le maintien des relations solides

4 de confiance entre Etats et des mécanismes efficaces de coordination opérationnelle dans le contexte de la Résolution 2039. Cette avancée notable, enregistrée à Yaoundé, contribuera à la régionalisation de la sécurité collective sur la façade atlantique de nos pays. Cela est d autant plus nécessaire que les actes de piraterie maritime et de vols à main armée perpétrés dans le golfe de Guinée constituent une violation flagrante du droit international. Excellences, Mesdames, Messieurs, Nous devons, je crois, nous féliciter d avoir fait de la question de la sûreté et de la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée, un sujet de préoccupation majeure pour la communauté internationale, en témoigne la forte présence des représentants de pays amis et d organisations internationales. Nous avons toutes les raisons de nous réjouir des progrès que ce sommet permettra d accomplir dans la croisade contre ces violations du droit international. Qu on se le dise bien, il en va de notre avenir qui dépend aussi du golfe de Guinée en tant qu écosystème, en tant que ressource et en tant que lieu d échange. C est l occasion pour moi d accueillir avec joie la création du Centre Interrégional de Coordination pour la mise en commun de nos moyens. Notre souhait est que ce centre soit capable de concevoir des concepts nouveaux, des concepts en avance afin que nous ne soyons plus jamais surpris par l ingéniosité des pirates ou des preneurs d otages. Je voudrais, à cet égard, exprimer la gratitude de mon pays pour votre décision de lui en confier le siège. Je tiens également à saluer l Initiative de l Union Africaine d élaborer une stratégie maritime africaine intégrée à l horizon 2050. C est la preuve que les questions de sûreté et de sécurité maritimes occupent une place importante dans la construction de notre continent.

5 L appui des pays amis et des organisations internationales sera, là aussi, essentiel. Excellences, Messieurs les Chefs d Etat et de Gouvernement, Distingués Invités, Mesdames, Messieurs, Je voudrais, pour terminer, exprimer à nouveau notre profonde gratitude à l Organisation des Nations Unies, à l Union Africaine, à la CEDEAO, à la CEEAC, à la Commission du Golfe de Guinée, aux délégations et aux partenaires internationaux, qui ont bien voulu honorer le rendez-vous de Yaoundé. Je les exhorte à s investir à nos côtés, en particulier pour la mise en application des décisions de ce sommet. Enfin, le hasard faisant parfois bien les choses, je saisis l occasion qui m est donnée pour rendre hommage aux «gens de la mer», cette corporation au courage légendaire, dont la journée mondiale est précisément célébrée le 25 juin, jour de notre clôture notre Sommet. Il me reste à vous remercier de votre attention et à vous souhaiter un bon retour dans vos pays.-