Généalogie de la maison du Rau La généalogie de la maison du Rau, rédigée dans la première moitié du XVII e siècle par Jean Defos ou par son fils Pierre, est conservée dans les archives de la famille Defos du Rau, de Dax. Le manuscrit original Sur ce premier manuscrit, des ajouts postérieurs apparaissent dans les marges ou au-dessus du texte original. Nous ne les avons pas repris dans la transcription qui suit. En revanche, ils sont intégrés dans la copie tardive effectuée sans doute au XVIII e siècle et dont nous donnerons la transcription plus loin. Généalogie de la maison du Rau Damoiselle Catherine de Monthoulieu, dame de ladite maison du Rau, eut en son premier mariage, Jeannot de Bruthails, et du second, Noble Raymond de Poyanne qu elle institua héritiers par égales portions, comme appert par son testament mis au sac des testaments. Ledit Noble Raymond de Poyanne fut marié avec Margueritte de Domasan, fille de feu Noble Guitard de Domasan, puiné de la maison de Domasan ès Basse Navarre, au mois d octobre 1514, n ayant laissé que deux filles à lui survivantes, savoir ladite Margueritte et autre Margueritte, sa sœur. Ledit Noble Raimond décéda sans enfants au mois de septembre 1551 [sic], étant auparavant demeuré seul seigneur et maître des maisons nobles du Rau et du Haget, tant par contrat d acquisition moyennant quatre cents écus, passé ès la ville de Hedin, le 9 e de septembre 1479, entre eux deux frères, que subséquemment, par donation faite audit Raymond par ledit de Bruthails, de tout le droit qui lui pouvait rester ès dites seigneuries du Rau et du Faget. Et ladite Margueritte de Domazan étant demeurée veuve d icelui Raymond de Poyanne, et par ainsi dame et possesseuresse des susdits biens du Rau, y ayant été querellée en diverses fois, tant par Nobles Guilheaumes et Estiene de Baylengs, seigneurs de Poyanne, père et fils, que par Noble Jean de Bruthails, son beau-frère et demi-frère dudit Raymond son mari, finalement en auraient été déboutés et exclus par sentences et arrêts du parlement de Bordeaux, qui sont parmi les papiers de ladite maison. L autre fut mariée avec Noble Pierre de Poyanne, fils de Noble Berthomiu de Poyanne, en son vivant surintendant de la maison d Alez, sire d Albret, et de Damoiselle Jeanne Arsaic, femme dudit Berthomiu, qui décédèrent, savoir est ledit Pierre, au mois de mai 1529, et ladite Margueritte, au mois de juillet 1530, délaissés à eux survivants, Noble Bernard, Estienne et Margueritte de Poyanne, Demoiselle, leurs fils et fille. Laquelle Margueritte de Poyanne fut mariée avec feu Bernard Duhaa, bourgeois de ladite ville Dacqs, fils de feu Menault du Haa, aussi bourgeois de ladite ville, à laquelle fut constitué en dot par ledit Bernard, frère aîné, certaine prairie appelée de Poyanne, avec pouvoir de racheter la troisième partie d icelle, comme ledit Bernard du Haa aurait fait et décédèrent, savoir ladite Margueritte, le 9 e de septembre 1557,
délaissés à eux survivants, entre autres leurs enfants, Gaston et Françoys Duhaa, seigneur du Rau, leurs fils et héritiers. Et étant désavenu dudit Gaston du Haa, fils aîné de ladite Margueritte de Poyanne et frère dudit Françoys, sans enfants, toute la succession des susdits maisons nobles et biens du Rau revinrent audit feu Françoys Duhaa. Lequel Françoys Duhaa, seigneur du Rau, fut marié avec Claire de Chapelain, fille et héritière de feu M e Jean Chapelain, conseiller du roi et médecin ordinaire des feux rois et reines de Navarre, et épousèrent dans le mois [barré] 26 e d avril 1562, étant icelui de Chapelain décédé dès le mois d octobre 1562 [barré et remplacé par 1557], après avoir épousé Pinane de Fieux, fille de la maison noble de Lesbay ès Bayonne, et mourut ladite de Chapelain, le dernier décembre 1607. Duquel mariage, ont été procréés ensuite, feu Noble Bertrand, Jean, Judith, Devora, Margueritte, Marie et Jeanne Duhaa, les tous morts à présent, sauf ladite Jeanne. Ayant été icelui Noble Bertrand Duhaa, héritier desdites maisons et biens délaissés par Françoys Duhaa et Claire de Chapelain, ses père et mère, conjoint en mariage avec Margueritte d Oro, Demoiselle, fille de feu Noble Bertrand d Oro, quand vivait seigneur dudit lieu et Oeyre 1, duquel mariage auraient été procréés, savoir Pierre, Claire, Judict, Françoise, Bertrande, Marie, Jeanne et ( ) Duhaa, tous lesquels enfants et filles sauf Claire, Françoise, et Jeanne, sont morts fort jeunes et en bas âge, excepté feu Pierre, second fils, lequel s en étant parti de cette ville Dacqs le 4 e novembre 1627, avec un bel équipage d armes et chevaux, pour servir le Roi pendant le siège de La Rochelle et autres occasions où le service de Sa Majesté le requerrait, après avoir demeuré audit siège l espace de deux mois ou environ, étant atteint d une fièvre continue et pourprée, en mourut le 14 jour de sa maladie et le dernier décembre 1627, dans la maison du seigneur de Vignolles, premier maréchal de camp des armées de Sa Majesté, l ayant, dès qu il fut arrivé à l armée, retiré et logé dans sa maison comme son bon ami et voisin et duquel il faisait force état. Tellement que par le décès dudit feu Noble Pierre Duhaa, seigneur du Rau, sa sœur aînée nommée Claire, conjointe en mariage en l année 1622 avec Noble Jean Defos, écuyer, conseiller du roi et avocat de Sa Majesté au siège présidial Dacqs, est demeurée dame et possesseuresse des susdits maisons du Rau, du Haget et caverie de Castaignet et autres biens audit feu Pierre appartenant, par son testament, sous la charge d accomplir certains légats par lui faits, laquelle Claire du Rau décéda le 9 e janvier 1633, ayant laissé de son dit mariage à elle survivants, Pierre, Blaise Luc, François, Saubat et Françoise de Fos, étant un autre fils nommé Bertrand décédé à la nourrice dans la paroisse de Hinx, et ledit Saubat mourut dans la ville Dacqs et dans la même chambre que ladite Claire sa mère, huit jours après, et fut enterré dans l église des Cordeliers de la présente ville, et ladite Claire, dans l église cathédrale et dans l ancien sépulcre et monument de la maison Duhaa, où est affiché le tableau avec des vers en lettres d or au dessus d icelui. 1 Œyreluy.
Le second manuscrit : copie et continuation de la généalogie Une généalogie tardive est également conservée dans les archives de la famille Defos du Rau. Dans ce document, nous identifions trois écritures distinctes, correspondant à trois périodes chronologiques successives. La première partie (1313 à 1633) reprend le texte du manuscrit original du XVII e siècle et y ajoute la mention du premier seigneur connu, Bertrand du Rau. La seconde partie poursuit la généalogie, de 1656 à 1745. La dernière partie (1769-1845) est datée du 1 er septembre 1845. [1313 à 1633] Généalogie de la maison du Rau Le plus ancien seigneur et maître des maisons nobles du Rau et du Fayet dont se trouve mention dans les papiers de la maison s appelait En Bertrand du Rau, qui fit hommage le 10 mars 1313 à Noble Amanieu d Albret dit comte de Tartas, pour lesdites maisons nobles et autres fiefs et rentes de ladite gentillesse attachées, sous le devoir d une lance avec le fer doré. Depuis lors, sans qu il soit expliqué comment, se trouve que Jean de Montolieu qui avait un frère nommé Amanieu, duquel Amanieu il ne se trouve point qu il ait eu d enfants, mais bien dudit Jean, vint au monde Chaterine de Montolieu, sa fille unique et héritière desdites maisons et caveries du Rau, qui fut mariée en premières noces avec Jean de Breuthails, duquel mariage naquit Jeanot de Breuttails, et en seconde noces, fut mariée avec Jean de Poyane, capitaine du château de Gamarde, et mirent ay monde Noble Raimond de Poyane qu elle institua héritiers par égale portion, comme appert par son testament mis au sac des testaments. Ledit Noble Raymond de Poyane fut marié avec Margueritte de Domasan, fille de feu Noble Guittard de Domasan, puiné de la maison de Domasan en Basse Navarre, au mois d octobre 1514, n ayant ledit Guittard laissé que deux filles à lui survivantes, savoir ladite Margueritte et autre Margueritte, sa sœur. Ledit Noble Raimond décéda sans enfants au mois de septembre 1515, étant auparavant demeuré seul seigneur et maître desdites maisons nobles du Rau et du Haget, tant par contrat d acquisition passé en la ville de Hedin, le 9 e septembre 1479, entre eux deux frères, que subséquemment, par donation faite audit Raymond par ledit Bruthails, de tout le droit qui pouvait lui rester sur lesdites seigneuries. Et ladite Margueritte de Domazan étant demeurée veuve dudit Raymond de Poyane, et par ainsi dame et possesseuresse des susdits biens du Rau, et y ayant été querellée en diverses fois, tant par Nobles Guillaume et Estiene de Beylenx, seigneurs de Poyane, père et fils, que par Noble Jean de Breuthails, son beau-frère et demi-frère dudit Raimond son mari, finalement en auraient été déboutés et exclus par sentences et arrêt du parlement de Bordeaux, qui sont parmi les papiers de ladite maison. L autre sœur, Margueritte, fut mariée avec Noble Pierre de Poyane, fils de Noble Berthoumieu de Poyane, en son vivant surintendant de la maison d Alin, sire d Albret,
et de Damoiselle Jeane d Arsaic, femme dudit Berthoumieu, qui décédèrent, savoir est ledit Pierre, au mois de mai 1529, et ladite Margueritte, au mois de juillet 1530, délaissés à eux survivants, Noble Bernard, Estiene et Margueritte de Poyane, Demoiselle, leurs fils et fille. Laquelle Margueritte de Poyane fut mariée avec feu Bernard Duhaa, fils de feu Menault Duhaa, de Dax, à laquelle fut constitué en dot par ledit Bernard, frère aîné, certaine prairie appelée de Poyane, avec pouvoir de racheter la troisième partie d icelle, comme ledit Bernard Duhaa aurait fait et décédèrent, savoir ladite Margueritte, le 9 e septembre 1557, délaissés à eux survivants, entre autres leurs enfants, Gaston et François Duhaa, avocat en la cour et premier clerc de la maison de ville Dax, seigneur du Rau, leurs fils et héritiers. Et étant désavenu dudit Gaston Duhaa, fils aîné de ladite Margueritte de Poyane et frère dudit François, sans enfants, toute ladite succession desdites maisons nobles et biens du Rau revinrent audit feu François Duhaa, le 9 de septembre 1557 et par ainsi, fut fait seigneur desdites maisons nobles. Lequel François Duhaa, seigneur du Rau, fut marié avec Claire de Chapelain, fille et héritière de feu Maître Jean Chapelain, conseiller du roi et médecin ordinaire de feux rois et reines de Navarre, et épousèrent dès le 26 e avril 1562, étant icelui de Chapelain décédé dès le mois d octobre 1557, après avoir épousé Pinane de Fieux, fille de la maison noble de Lesbaix en Bayonne, et mourut ladite de Chapelain, le dernier décembre 1607. Duquel mariage, ont été procréés ensuite, feu Noble Bertrand, Jean, Judith, Debora, Margueritte, Marie et Jeane Duhaa, les tous morts à présent, sauf ledit Bertrand et Jeane Duhaa. Ayant été icelui Noble Bertrand Duhaa, héritier desdites maisons nobles et biens délaissés par François Duhaa et Claire de Chapelain, ses père et mère, fut conjoint en mariage avec Margueritte d Oro, Demoiselle, fille de feu Noble Bertrand d Oro, quand vivait seigneur dudit lieu et Oyre, duquel mariage auraient été procréés, savoir Pierre, Claire, Judith, Françoise, Bertrande, Marie, Jeane, autre Marie Duhaa, tous lesquels enfants et filles sauf Pierre, Claire, Françoise, et Jeane, sont morts fort jeunes et en bas âge, lequel Pierre, s en étant parti de cette ville Dax le 4 e novembre 1627, avec un bel équipage d armes et chevaux, pour servir le Roi pendant le siège de La Rochelle et autres occasions où le service de Sa Majesté le requerrait, après avoir demeuré audit siège l espace de deux mois ou environ, étant atteint d une fièvre continue et pourprée, en mourut le 14 e jour de sa maladie et le dernier décembre 1627, dans la maison du seigneur de Vignoles, premier maréchal de camp des armées de Sa Majesté, l ayant, dès qu il fut arrivé à l armée, retiré et logé dans sa maison comme son parent, bon ami et voisin et duquel il faisait force état. Tellement que par le décès dudit Noble Pierre Duhaa, seigneur du Rau, sa sœur aînée nommée Claire, conjointe en mariage en l année 1622 avec Jean de Fos, conseiller du roi et avocat de Sa Majesté au siège présidial Dax, est demeurée dame et possesseuresse des susdites maisons du Rau et du Haget et caverie du Castaignet et autres biens audit feu Pierre appartenant, par son testament, sous la charge d accomplir certains légats par lui faits, laquelle Claire du Rau décéda le 9 e
janvier 1633, ayant laissé de son dit mariage à elle survivants, Pierre, Blaise Luc, François, Saubat et Françoise de Fos, étant un autre fils nommé Bertrand décédé à la nourrice dans la paroisse de Hinx, et ledit Saubat mourut dans la ville Dax et dans la même chambre que ladite Claire sa mère, huit jours après, et fut enterré dans l église des Cordeliers de la présente ville, et ladite Claire, dans l église cathédrale et dans l ancien sépulcre et monument de la maison du Haa, où est affiché le tableau avec des vers en lettres d or au dessus d icelui. [1656 à 1745] Lequel Pierre de Fos, fils aîné desdits Jean de Fos et Claire du Rau, se maria en septembre 1656 avec Jeanne de Maurian, Demoiselle, fille de M r Joseph de Maurian, assesseur au sénéchal de Tartas, et eut de son mariage, Jean, Catherine et Marthe de Fos, au delà desquels, il y eut encore une fille qui était l aînée de tous et qui fut religieuse à Tartas, et plusieurs garçons qui moururent fort jeunes, et trois vers l age de 20 à 30 ans. Ledit Jean fut marié en février 1688 avec Catherine de Bardin Demoiselle, fille de M e Raymond de Bardin, avocat avocassant au sénéchal de Tartas et de leur mariage, vinrent au monde plusieurs garçons qui au nombre de cinq, moururent fort jeunes, mais restèrent Alexandre, Guillaume de Fos, Jeane, Marie, Rose, Angélique et Claire de Fos. La sixième mourut dans les couches de ladite Catherine, qui en mourut aussi le 4 avril 1710 et dans la maison du Rau. Ledit Alexandre de Fos, âgé de 33 ans et environ 5 mois, se maria le 25 août 1723 avec Demoiselle Catherine de Laborde, qui lui porta en dot 23 000 livres et choses dotales pour 6 000 livres, ladite Laborde, fille de Dame Jeane de Laborde et de Sieur Pierre de Laborde, négociant à Bayonne, lequel était mort un an avant ledit mariage, le contrat de mariage est retenu auprès de Duclercq, notaire à Bayonne. Duquel mariage, ont été procréés plusieurs enfants jusques au nombre de neuf en assez bas âge, et étant désavenu de ladite Catherine de Laborde le 31 octobre 1745 dans la maison du Rau, elle laissa cinq enfants, savoir Jeanne, Marthe, Marie, autre Marthe et Jean de Fos, son fils unique, âgé alors de six ans et demi ou environ. [1769 2 à 1845] Alexandre Defos du Rau, veuf de Catherine de Laborde, ancien capitaine d infanterie, après avoir réparé par son mariage et son économie la fortune délabrée de sa maison, mourut en laissant son susdit fils unique Jean Defos, marié à Demoiselle Candeloup, de Montfort. Duquel mariage, sont issus dix-huit enfants dont neuf seulement ont vécu jusqu à l âge d hommes, savoir : Alexandre Defos du Rau héritier de la maison, Jeane, Justine, depuis épouse Geoffroy, Marie, épouse Dhers, Marthe, épouse Sepz, Adrien, Marie Jeane, Etiennette, Alexandrine. 2 Papiers Defos, Articles de mariage de Jean Defos et Alexandrine Candeloup, du 19 juin 1769.
Jean du Rau, ci-dessus nommé, mourut en 1815 (le 10 mai), âgé de 75 ans. Son fils Alexandre, marié en 1792 avec Susanne Lanuscon, a eu deux enfants, savoir Jean Baptiste, marié à Marie Batbedat, de Bayonne, et Laure, décédée dans l enfance. Du mariage de Jean Baptiste du Rau et de Marie Batbedat, est issu, le 8 mai 1821, Henry Léon Alexandre Defos. En sorte que ce 1 er septembre 1845, existent dans la maison du Rau, trois générations, savoir : Alexandre, Jean Baptiste et Henry Defos.