Le lièvre variable Lepus timidus Linnaeus 1758 La génétique au service des gestionnaires Résultats t de 4 années de suivi i (2013-2016) 2016) GEEFSM Septembre 2016 Michell BOUCHE 1
1/ Introduction Arctico alpin Bibliographie abondante en Scandinavie et en Ecosse Quelques études dans les Alpes (Parc national des Ecrins, CNERA faune de montagne Gap, université de Turin et de Varese, institut fédéral de recherche suisse.) Dans les Alpes bonne connaissance de l écologie de l espèce, mais aucune méthode standardisée et fiable pour suivre les populations Parc national des Ecrins 2
-Le lièvre variable est un arctico-alpin: il est sensible au réchauffement climatique, en particulier par compétition avec le lièvre européen, compétition spatiale et génétique (Letty 2011) 1340 1320 1300 1280 1260 1240 1220 1200 1180 y = 8,0364x - 14896 R 2 = 0,2862 1160 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 Evolution des tableaux de chasse au lièvre variable dans les Hautes Alpes entre 2006 et 2015 d'après les carnets de prélèvement (source FDC05) -diminution observée des tableaux de chasse locaux et augmentation de la moyenne altitudinale des observations de Lepus europaeus 400 350 300 250 200 150 340 240 178 216 180 220 204 181 207 212 100 50 y = -8,2667x + 16838 R 2 = 0,2799 0 Parc national des Ecrins 3
Charrier J 2011 Parc national des Ecrins 4
2/ Méthode: 1/ Collecte de crottes en hiver sur un circuit it parcourant rant le territoire d une population fermée et répété à plusieurs reprises Chaque prélèvement est géolocalisé Choix de la collecte en hiver: -Indépendence des circuits après une chute de neige -Augmentation des déplacements des animaux et éparpillement des crottes -Visibilité augmentée des crottes pour la collecte -Datation des crottes possible (postérieure à la dernière chute) -Meilleure conservation de l adn en hiver (rendement analyses > 95%) -Pas de reproduction (effectifs stables, hors mortalité et prédation) 2/ Analyse génétique par le laboratoire Antagène et identification de l espèce et des individus. On constitue ainsi un historique de capture des individus identifiés La détermination du sexe n est pas encore possible. Recherche en cours 3/ Mise en œuvre d outils type CMR pour obtenir un effectif et une densité avec une précision acceptable. Évaluation des résultats et calibrage de l échantillonnage (taille des secteurs, nombre de parcours, type de parcours, échantillonnage des prélèvements) 4/ Autres informations acquises -interactions L timidus L europaeus -utilisation de l espace -taux de survie et recrutement 5/ Répétitions annuelles et extension à d autres sites Parc national des Ecrins 5
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2/ Méthode: 1/ Collecte de crottes en hiver sur un circuit it parcourant rant le territoire d une population fermée et répété à plusieurs reprises Chaque prélèvement est géolocalisé Choix de la collecte en hiver: -Indépendence des circuits après une chute de neige -Augmentation des déplacements des animaux et éparpillement des crottes -Visibilité augmentée des crottes pour la collecte -Datation des crottes possible (postérieure à la dernière chute) -Meilleure conservation de l adn en hiver (rendement analyses > 95%) -Pas de reproduction (effectifs stables, hors mortalité et prédation) 2/ Analyse génétique par le laboratoire Antagène et identification de l espèce et des individus. On constitue ainsi un historique de capture des individus identifiés La détermination du sexe n est pas encore possible. Recherche en cours 3/ Mise en œuvre d outils type CMR pour obtenir un effectif et une densité avec une précision acceptable. Évaluation des résultats et calibrage de l échantillonnage (taille des secteurs, nombre de parcours, type de parcours, échantillonnage des prélèvements) 4/ Autres informations acquises -interactions L timidus L europaeus -utilisation de l espace -taux de survie et recrutement 5/ Répétitions annuelles et extension à d autres sites Parc national des Ecrins 8
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2/ Méthode: 1/ Collecte de crottes en hiver sur un circuit it parcourant rant le territoire d une population fermée et répété à plusieurs reprises Chaque prélèvement est géolocalisé Choix de la collecte en hiver: -Indépendence des circuits après une chute de neige -Augmentation des déplacements des animaux et éparpillement des crottes -Visibilité augmentée des crottes pour la collecte -Datation des crottes possible (postérieure à la dernière chute) -Meilleure conservation de l adn en hiver (rendement analyses > 95%) -Pas de reproduction (effectifs stables, hors mortalité et prédation) 2/ Analyse génétique par le laboratoire Antagène et identification de l espèce et des individus. On constitue ainsi un historique de capture des individus identifiés La détermination du sexe n est pas encore possible. Recherche en cours 3/ Mise en œuvre d outils type CMR pour obtenir un effectif et une densité avec une précision acceptable. Évaluation des résultats et calibrage de l échantillonnage (taille des secteurs, nombre de parcours, type de parcours, échantillonnage des prélèvements) 4/ Autres informations acquises -interactions L timidus L europaeus -utilisation de l espace -taux de survie et recrutement 5/ Répétitions annuelles et extension à d autres sites Parc national des Ecrins 10
3 / Résultats CMR logiciels close Test MARK (Capture, Mark, Robust Design) Robust Design Mark Parc national des Ecrins 11
3 / Résultats Taux de survie et recrutement Parc national des Ecrins 12
3 / Résultats Densités Méthode des buffers CMR spatialisée Parc national des Ecrins 13
3 / Résultats Utilisation de l espace L timidus/ / L europaeus Parc national des Ecrins 14
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-animaux non territoriaux qui partagent les zones d alimentation -animaux ubiquistes -animaux cantonnés en hiver: territoires pouvant dépasser 150 ha. Amplitude maxi moyenne de l ordre de 1600m. Amplitude maxi sur quelques jours supérieure à 2500 m -animaux fidèles au territoire d une année sur l autre Parc national des Ecrins 16
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4/ Conclusion 1/ Avantages de la méthode - seule méthode fiable à ce jour pour suivre des effectifs de lièvres variables sur une zone d étude - méthode non intrusive - méthode transposable - investissement terrain modeste (quelques jours par an) - amélioration de la connaissance sur l utilisation de l espace, les interactions interspécifiques et interindividuelles i id 2/ Inconvénients de la méthode - coût des analyses - absence de marqueur de sexe et nombre de marqueurs perfectible (encore quelques incertitudes sur les empreintes) 3/ Perspectives - recherche d un marqueur de sexe et de marqueurs supplémentaires - extension de la manip à d autres zones d étude sur l arc alpin - mise en œuvre avec les gestionnaires de la faune sauvage d un programme incluant suivi démographique, étude de l hybridation L. timidus X L. europaeus et utilisation de l espace en particulier en été par télémétrie Parc national des Ecrins 21
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Crédit photographique: Robert Chevalier Alp Dante Jean Guillet Bernard Pons Paul Sarlin Michel Bouche Mireille Coulon Parc national des Ecrins 34
Merci de votre attention Parc national des Ecrins 35