ANR OrAG «Ornementation Architecturale des Gaules» Compte-rendu de la réunion plénière du 7 janvier 2010, MMSH, Aix-en-Provence



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Transcription:

ANR OrAG «Ornementation Architecturale des Gaules» Compte-rendu de la réunion plénière du 7 janvier 2010, MMSH, Aix-en-Provence Présents : Emmanuel Alby (INSA Strasbourg), Alain Badie(IRAA-CNRS), Titien Bartette (IRAA- CNRS), Séverine Blin (IRAA-CNRS), Nicolas Bresch (IRAA-CNRS), Dominique Darde (Musée de Nîmes), Djamila Fellague (IRAA-CNRS), Myriam Fincker (IRAA-CNRS), Marie- Geneviève Froidevaux (IRAA-CNRS), Xavier Lafon (IRAA), Dominique Leconte (IRAA- CNRS), Anca Lemaire (IRAA-CNRS), Marie-France Lequément (IRAA), Yvan Maligorne (IRAA), Jean-Jacques Malmary (architecte indépendant), Jean-Charles Moretti (IRAA- CNRS), Jean Pey (Musée de Nîmes), Liliane Rabatel (IRAA-CNRS), Corinne Rencurel (IRAA-CNRS), Nicolas Richard, Renaud Robert (IRAA-CNRS), Elsa Sagetat-Basseuil (Inrap/IRAA-CNRS), Stéphanie Satre, Dominique Tardy (IRAA-CNRS), Stéphanie Zugmeyer (architecte indépendant/iraa-cnrs), Excusées : Véronique Gaston-Brunet (Inrap/IRAA-CNRS), Véronique Picard (IRAA-CNRS) La réunion débute par la présentation des participants qui représentent les différents partenaires du projet. Dominique Tardy, coordinatrice scientifique du programme OrAG rappelle la genèse et les objectifs du projet. Le thème de recherche de l ANR OrAG fait partie des compétences de l IRAA depuis sa création. L ANR OrAG s organise sous la forme de tâches et de livrables : - l élaboration d outils théoriques d étude du décor architectural et la constitution d une base de données qui rassemblera un vaste échantillonnage de collections publiées ou en cours d étude constituent une de ces tâches (une proposition de fiche est faite dès cette première rencontre) ; la réalisation d un manuel collectif du répertoire décoratif où les éléments de décor architectural seront pris en compte selon des critères morphologiques et chronologiques constitue le livrable principal de fin de programme. - Il s agit également de faire progresser de façon significative l étude de trois collections de référence : Bordeaux, Mandeure, Nîmes provenant de trois provinces antiques différentes. Les collections lapidaires sont parfois les seuls vestiges qui ont subsisté compte tenu de la disparition des monuments en élévation. Il est désormais possible d aborder le décor architectural à l échelle de provinces de Gaule sous la forme de travaux de synthèse. - Enfin, une autre tâche prendra en compte l évaluation des modalités de la représentation des blocs d architecture décorés. Ces trois objectifs sont développés dans la deuxième partie de la réunion. Chaque partenaire impliqué dans le projet se présente brièvement : -(P1) IRAA-USR 3155, partenaire porteur du projet ; -(P2) Université de Strasbourg, représentée par Séverine Blin. Ce partenaire collabore avec l INSA (P3) depuis 2004 sur le site de Mandeure. -(P3) INSA, représenté par Emmanuel Alby. Il s agit d une école d ingénieurs et d architectes. Le musée de Nîmes n a pas pu être intégré comme partenaire institutionnel en raison de contraintes administratives, mais il demeure partie prenante du programme et ses besoins financiers formulés dans la demande initiale sont gérées par le P1. Le Musée de Nîmes est engagé actuellement dans une phase de recollement des collections, une étape indispensable dans le projet de nouveau musée archéologique qui sera mis en route en 2010. Dominique Tardy et Alain Badie soumettent à l ensemble des participants un tableau récapitulant les durées d engagement et les missions de chacun. Compte tenu de l obtention de 72 % du budget demandé initialement, l engagement de chaque partenaire a été revu à la 1

baisse. Le partenaire porteur du projet souhaite que ce tableau soit validé pour assurer le bon déroulement du programme. Myriam Fincker, en raison de son transfert de l IRAA de Pau au bureau de Lyon souhaite travailler sur les archives de Lyon et non sur celles de Pau comme prévu initialement. Anca Lemaire souhaite également participer au programme OrAG. Marie-France Lequément et Corinne Rencurel de l IRAA d Aix-en-Provence participeront ponctuellement au projet. Le statut des personnes impliquées est variable : -personnel statutaire, -doctorants (Titien Bartette, Séverine Blin) -personnel Inrap (Elsa Sagetat et Véronique Gaston-Brunet). Une solution doit être trouvée pour pouvoir dégager du temps au personnel inrap impliqué dans le projet. Elsa Sagetat en interne et Xavier Lafon s engagent à prendre les contacts nécessaires. -architectes indépendants. Ils sont impliqués dans le thème des modalités de la représentation et l étude de collections de référence. Des contrats d architecte sont prévus à hauteur de 6,5 mois pour Stéphanie Zugmeyer pour l étude de la collection de Nîmes, 4,5 mois pour J.-J. Malmary pour l étude de la collection de Bordeaux, 4 mois pour Marjolaine Imbs pour l étude de la collection de Mandeure. -CDD Sont prévus sur les trois années du programme : 7 mois pour Yvan Maligorne et Djamila Fellague impliqués dans l échantillonnage et le thésaurus ; 18 mois pour Séverine Blin pour l étude des collections de Mandeure, l échantillonnage et le thésaurus, la collaboration avec l INSA dans le cadre des modalités de la représentation ; 6 mois pour Nicolas Richard pour le développement de l outil informatique et 4,5 mois pour Stéphanie Satre en qualité de secrétaire scientifique et administrative. Dominique Tardy et Alain Badie font un point sur les questions administratives et financières. La décision attributive d aide a été reçue le 18 décembre. La première tranche du financement a été versée aux trois partenaires. Ce financement doit encore être approuvé par le conseil scientifique de l Université de Provence qui se tiendra le 22 janvier 2010. Les missions, l achat de matériel et les premiers contrats pourront être engagés au plus tôt en février. La durée du programme ANR est de trois ans : la date de début administratif est le 1 er octobre 2009, le démarrage scientifique est reporté de 3 mois à partir de la date d obtention du budget. Une adresse email est créée (anrorag@mmsh.univ-aix.fr) pour assurer la gestion administrative du projet. Stéphanie Satre peut être contactée à cette adresse. La seconde partie de la réunion est consacrée au contenu scientifique du projet. Elle s organise selon une présentation détaillée des trois «tâches» : Tâche 3. Evaluation des modalités de la représentation des blocs décorés Alain Badie aborde la question du relevé qui constitue souvent un écueil dans les études du décor architectural. Les études d architecture s appuient sur deux types de représentation : les photographies et les relevés qui occupent une place variable dans les publications. La question du caractère indispensable de ces derniers doit être posée. Le relevé doit être également une analyse ce qui implique du temps passé sur l objet. C est une source documentaire importante, complémentaire de la photo. Le relevé coté peut alléger le texte descriptif. Il permet aussi la restitution (un terme qu il sera nécessaire de définir) lors du relevé de blocs non jointifs. L association de plusieurs relevés peut permettre de restituer partiellement un bâtiment. Il permet la comparaison et la mise en place de séries. D un autre côté, ces relevés prennent du temps et expliquent le retard pris par certaines publications. 2

Certaines n ont d ailleurs pas recours aux relevés car celui qui les effectue ne peut pas être qu un illustrateur. Sur ce point, le programme OrAG propose de : -définir des objectifs pour les publications en fonction des moyens techniques et humains disponibles ; -définir des critères qui caractérisent le relevé publiable sans pour autant l enfermer dans un carcan ; -faire le point sur l ensemble des outils et méthodes existants en faisant une «archéologie du relevé» du XIXe à nos jours. Il s agit réellement d archéologie : il faut retrouver les gestes car il est rare que soit expliqué comment les relevés ont été faits. Des enquêtes orales seront menées auprès des anciens dans les différents laboratoires impliqués. C est un bilan qu il est nécessaire de réaliser pour envisager le «futur du relevé». Le scanner 3D, par la création de nuages de points, permet une précision que le relevé manuel atteindra difficilement, mais qu en en est-il de l exploitation scientifique des images obtenues dans le but de la publication. Deux expérimentations seront menées : une sur le site de Mandeure par l Université de Strasbourg en collaboration avec l INSA pour la mise en place de protocoles d expérimentation ; l autre par J.-J. Malmary, en collaboration avec l équipe de la plate-forme 3D de l Institut Ausonius dirigée par M. Vergnieux, permettra d évaluer ces techniques et leur apport scientifique. Dominique Tardy précise les attentes dans le cadre du projet OrAG : les équipes partenaires doivent faire le point sur les archives de laboratoire et voir quels types de relevés elles contiennent, de la minute à la publication. Cela devra être réalisé en gardant en mémoire le but final qui est la rédaction d un chapitre du manuel sous forme de préconisations. Les croquis doivent également être pris en compte dans cette étude sur l histoire du relevé. Emmanuel Alby de l INSA (P3) présente les techniques d acquisition de données 3D. Il insiste sur le fait qu il n y a pas de problème de poids de fichier et la visualisation des images 3D peut se faire sur n importe quel ordinateur. Il expose l exemple du théâtre de Mandeure qui a fait l objet d un scan 3D. Les nuages de points consultables en 3D fournissent notamment des informations dimensionnelles. Différents outils sont utilisés selon les dimensions de l objet à scanner. La photogrammétrie est l autre technique utilisée : c est une méthode d acquisition des données d après photographies. Plusieurs étapes doivent être respectées : les prises de vues selon des critères définis, la construction du modèle 3D et enfin la phase d interprétation. L objet modélisé est visuable en pdf 3D (acrobat), il est mesurable, et peut être texturé. On obtient grâce à cette technique un modèle tridimensionnel fidèle puisque la marge d erreur est de 1 mm soit une épaisseur inférieure au trait de crayon. Depuis début décembre, un travail a été entrepris avec Séverine Blin (P2) sur des éléments lapidaires de Metz. Des minutes ont été réalisées et des photos selon des critères préétablis des mires au sol constituent des points de référence et des points sont positionnés sur l objet à modéliser. L intérêt de cette méthode est que ces photographies pourront servir à la fois pour la publication, et à la réalisation d un modèle 3D. La photogrammétrie avec plusieurs photos permet de restituer le relief, mais il faut la même exposition (temps de prise limité) et le même paramétrage si les appareils sont multiples. Cette technique constitue une économie de temps pour la prise de mesures sur le terrain, mais ne remplace pas la nécessité de voir l objet. L outil informatique peut être intéressant pour la reconstitution d éléments brisés. Pour l INSA (P3), l objectif est de donner des informations brutes, comme sur le terrain, non interprétées et il faut voir avec les archéologues comment elles pourront être interprétées. Lors d un relevé manuel, on jongle avec les échelles car on doit hiérarchiser les infos au cours du relevé. Il va falloir confronter deux approches qui ont deux modes opératoires différents. 3

Le débat qui s ouvre alors sur la question montre les nombreuses interrogations, attentes, voire scepticisme qui subsistent et auxquels le programme OrAG tentera de répondre dans les trois ans. Pour E. Alby, il s agit de mettre en place un protocole pour pouvoir comparer les deux approches. Il est nécessaire d expérimenter cet outil et de réfléchir sur l obtention d une image 2D publiable à partir du modèle 3D. C est la question de l exploitation graphique finale des données qui est posée. L ANR OrAG devra essayer de lever le scepticisme qui touche ces nouveaux outils. La question de la pérennité des données informatiques doit aussi être abordée. Une première rencontre sur le sujet aura lieu au printemps. Tâche 2. Etude des collections de référence Chaque responsable d équipe fait le point sur l état d avancement de l étude des collections concernées. Il s agit de faire avancer de façon significative une étude et d apporter des éléments utiles à la définition d un vocabulaire. Il faut réellement réfléchir à la façon d aborder ces collections en tenant compte des paramètres techniques, humains et des problèmes de manipulation. Nîmes Dominique Darde, Jean Pey Collection qui compte environ 250 unités (sans compter les éléments laissés sur site et ceux venant de fouilles archéologiques qui relèvent d autres services). Dans le cadre d une reprise de l inventaire, de nouveaux numéros ont été attribués à ces éléments (inventaire supplémentaire). Des fiches descriptives sur papier ont déjà été réalisées avec un classement par éléments du décor architectural. Rien n est informatisé pour l instant. La couverture photographique est à reprendre car elle ne couvre pas l ensemble des faces des éléments décorés et elle est constituée de clichés argentiques. Une mise en série, déjà effectuée, doit être reprise. S. Zugmeyer sera associée à l étude de l ornementation. Djemila Fellague propose à D. Darde de lui communiquer des informations sur des éléments d ornementation découverts à Nîmes et conservés à Lyon. Mandeure Séverine Blin Etude de la collection dans le cadre de sa thèse sur les monuments publics de Mandeure. Elle compte 1500 blocs ou fragments découverts au XIXe s. pour la plupart, conservés dans plusieurs musées (Montbéliard, Besançon ) et sur site. Un problème de dispersion doit être surmonté. Les fouilles du castrum du bas-empire enrichissent chaque année cette collection. Ces éléments sont déjà inventoriés dans une base de données File Maker Pro contenant environ 1000 fiches. A Mandeure, un projet de galerie lapidaire, en cours, exposera essentiellement les blocs issus du théâtre en 2010. De nombreux blocs sont déjà étudiés, plusieurs relevés déjà effectués (surtout pour les blocs provenant du théâtre). La restitution d un grand ordre corinthien, les relevés des têtes de séries, des corniches et des chapiteaux des réserves sont à faire. Bordeaux Dominique Tardy, Alain Badie, Renaud Robert et Jean-Jacques Malmary Début de l étude en septembre 2009. Un PCR (Culture) a financé la première année de travail. La première phase d étude a été de réfléchir sur la façon d aborder cette collection des réserves du musée d Aquitaine. Le problème de manipulation des éléments architecturaux doit être pris en compte. Une mise en série d une partie des éléments d architecture de ces 4

réserves a été réalisée. Seuls les éléments architectoniques sont pris en compte. L étude de cette collection doit permettre de dégager des conseils pour aborder ce type de matériel. D. Tardy aura une mission en février 2010 pour travailler sur les archives au SRA et au Musée d Aquitaine car un des objectifs de l ANR OrAG est d articuler la base de données avec les travaux des services régionaux d archéologie et des services du patrimoine. Toute l équipe sera sur place 15 jours en mars et 15 jours en juillet 2010. Tâche 1. Elaboration de la base de données et du site web Nicolas Richard sera en charge de la création de l outil informatique du programme qui sera constitué d un site «vitrine», d un espace collaboratif et de la base de données. N Richard précise que la plateforme ou l atelier espace collaboratif sera réalisé en collaboration avec le service informatique de la MMSH. L espace collaboratif concernera les échanges entre les équipes en charge de l échantillonnage et du thésaurus. Il s agira également d un forum pour les échanges entre l ensemble des participants. Des documents relativement lourds pourront être déposés. Nicolas Richard s engage à présenter un pré-projet de l atelier espace collaboratif qui sera soumis à l ensemble des partenaires. Un calendrier pour constituer le thésaurus est présenté à l ensemble des participants : il s articule autour des composantes des ordres pris successivement avec, en parallèle, un travail sur les motifs. Les équipes qui travailleront sur l échantillonnage et le thésaurus auront rapidement accès à la plateforme collaborative. Le travail s engagera, par exemple, sur le chapiteau corinthien Ier s. av. Ier s. ap. J.-C. La description et l illustration concernant cet échantillon sera déposé par chacun sur la plateforme. Les fiches seront discutées pour se mettre d accord sur le vocabulaire qui doit être retenu pour la description, et s accorder sur ce qui deviendra des préconisations pour l ensemble de la communauté scientifique. Ce travail doit aboutir à une typo-chronologie dans le manuel. L échantillonnage reposera sur des mises en série (1 bloc de chaque série sera décrit). Des réunions du groupe échantillonnage et thésaurus seront mises en place après le travail effectué sur un thème lors desquelles sera abordé le problème de lexicologie. La traduction de ce vocabulaire en plusieurs langues est prévue. Après mise au point sur le vocabulaire à utiliser la description finale sera faite dans les fiches de la base de données. Au départ, il faudra revenir sur certaines descriptions en tenant compte du vocabulaire préconisé. Il faudra tomber d accord sur le lexique des formes et motifs. Nous essayerons également de produire une cartographie des séries et motifs. Récapitulatif des zones géographiques traitées dans le cadre de l échantillonnage et du thésaurus : Séverine Blin Mandeure, territoire des Séquanes Yvan Maligorne - Sept cités de Lyonnaise occidentale, Nasium, Langres Dominique Darde - Nîmes, collections du musée Elsa Sagetat - Glanum Djamila Fellague - Lyon en priorité, Vienne Titien Bartette - Arles, Vaison-la-Romaine Tardy Dominique : province d Aquitaine Badie Alain : Toulouse. Un squelette de la fiche de la base de données, réalisé par le P1, est proposé à l ensemble des participants. Définition de l unité documentaire = une fiche décrit un élément morphologique. Si plusieurs éléments morphologiques constituent un ensemble, des «groupes» de fiches seront créés. 5

Les participants suggèrent plusieurs ajouts ou modifications de sous-rubriques. Dans la rubrique «caractéristiques» ajouter : -«état de conservation» -«dimensions» : détailler les dimensions des diverses composantes et définir quelles dimensions il faut prendre en compte pour un chapiteau par exemple -«ordre intérieur» ou «ordre appliqué» Lors de la saisie des fiches, il faudra commencer par les éléments les plus connus (ex de l ornementation de la Maison Carrée de Nîmes) qui peuvent servir de jalon chronologique. Planning des réunions : Plusieurs réunions, autour des différents thèmes de recherche, sont prévues en 2010, à Paris. Paris, bureaux de l IRAA, lundi 29 mars : équipe thésaurus-échantillonnage, travail sur le vocabulaire du chapiteau corinthien, premiers tests de la plateforme collaborative Une date précise doit être fixée (fin avril, bureau de l IRAA Paris) pour une réunion concernant la tâche 3 : "Points sur les recherches dans les archives des bureaux et dans la bibliographie : méthodes de relevé et premières préconisations». 6