Amandine Dubois, Sylvain Brochard et le groupe DIS-HANDI
Personnes en situation de handicap moteur Pris en charge en institution (SSR, IEM, FAM, ) Dépendance=Gestes d hygiène, de mobilisation, d alimentation, de mise en place d appareillage (corset, verticalisation, ) Soins multiples qui peuvent être douloureux Difficultés à communiquer
Douleur= trouble le plus associé au handicap moteur Engel et al., 2009 60 % des enfants PC de 8 à 12 ans déclarent ressentir de la douleur pendant les séances de kinésithérapie Fauconnier et al., 2009 Par extension les enfants avec un handicap moteur expérimente au sein d un établissement de soin Douleur induite par les soins= peu de données à l échelle de cette population, à l échelle de tous
Malgré le personnel bienveillant de ces établissements Handicap physique responsable de douleurs chroniques, Troubles du langage et de l articulation Handicap cognitif limitant les possibilités de communication, Soins, gestes et gestes de rééducation répétés potentiellement douloureux = > Risque élevé de douleurs
Il s agit d une cohorte d enfants et d adultes suivis pendant 5 jours et 1 nuit avec recueil exhaustif des gestes effectués («dès que le patient est touché») La cohorte sera constituée par sondage à deux degrés avec stratification sur la catégorie d établissement Tirage au sort des établissements puis des patients dans l établissements
Enfants et adultes en situation de handicap moteur provisoire ou permanent (associé ou non à un handicap d origine cognitif) Admission en institution sanitaire ou médicosocial : Soins de Suite et de Réadaptation (SSR), Institut Médico-Educatif (IME), Institut d Education Motrice (IEM), Foyer d Accueil Médicalisé (FAM), Maison d Accueil Spécialisé (MAS) Admission durant la totalité du temps de recueil (5 jours et une nuit) Tirage au sort des établissements puis des
Basé sur les résultats de l étude pilote et afin d estimer l intensité de la douleur (mesurée par l échelle FLACC-r) associée à un geste de façon suffisamment précise pour chaque catégorie d établissement Un effectif de 100 patients par catégorie est nécessaire, c est à dire 600 patients au total Cela correspondrait, dans le cas d un échantillonnage aléatoire, à une précision d un cinquième d écart-type, soit une incertitude inférieure à 1 point étant donnée l amplitude de l échelle Si on considère les 4 départements bretons et les catégories SSR adultes, SSR pédiatriques, IEM, IME, MAS et FAM cela reviendrait à évaluer en moyenne 25 patients par établissement et par département
Recueil des données consécutifs et une nuit sur 5 jours Recueil par le personnel médical, soignant et de rééducation Réalisation d une liste des susceptibles d être douleur inconfortable deux patients seront inclus chaque semaine par établissements gestes et/ou
L échelle d hétéro-évaluation FLACC-r (Malviya et al., 2006) Réalisée par l intervenant qui réalise le geste. L échelle FLACC-r est constituée de 5 items côtés 0, 1 ou 2 (score de 0 à 10). Un même geste étant réalisé plusieurs fois sur le même sujet mais pas nécessairement le même nombre de fois chez tous les sujets, la valeur considérée pour l analyse principale sera, pour chaque sujet et chaque geste, la moyenne des scores obtenus par le sujet pour ce geste Les gestes réalisés de jour et de nuit seront considérés séparément et donneront lieu à une valeur pour le jour et une valeur pour la nuit, pour chaque sujet
FLACC-R (Malviya et al., 2006)
l auto-évaluation de la douleur par les patients de plus de 6 ans ayant les compétences cognitives et verbales suffisantes pour utiliser une Echelle Visuelle Analogique (EVA) la fréquence journalière et nocturne de chaque geste
L analyse principale portera sur les douleurs moyennes (FLACC-r) engendrées par chaque geste estimées pour chaque catégorie d établissement L échantillonnage et les analyses seront réalisées à l aide des procédures de type «survey» du logiciel SAS. Les fréquences moyennes de chaque geste seront également estimées, par catégorie d établissement A titre exploratoire, la douleur (mesurée par la FLACC-r) sera modélisée, en fonction du type de geste, du type d établissement, du type de handicap, et autres facteurs potentiels de majoration de la douleur, afin d identifier les facteurs de risque de majoration de la douleur Les problématiques autour de la douleur étant cliniquement différentes chez les enfants et les adultes une analyse et une interprétation indépendante sera réalisée chez les enfants et les adultes
Evaluer la faisabilité, la validité et la pertinence clinique de mesurer la douleur induite par les soins au cours d une semaine ; Mettre en évidence des gestes potentiellement douloureux et/ou inconfortables ainsi que les caractéristiques d une population à risque (âge, pathologie, dépendance,
32 enfants tirés au sort accueillis en SSRs pédiatriques Age moyen : 8,5 ans [4,4] ; 19 garçons et 13 filles Handicap moteur neurologiques (20) orthopédiques (12). et d origine d origine 2 centres du nord Finistère (Brest)
1302 gestes évalués au total Forte corrélation entre les scores à l échelle FLACC-r et l EVA en hétéro-évaluation (r=0, 888). 3,6 % (46) des gestes sont douloureux (FLACC-r 4) 14,6 % (190) des gestes inconfortables (FLACC-r 1) Caractéristiques des enfants les plus à risque = âge moyen : 7,7 ans ; dépendance complète (score de 24 sur 24 à l échelle PMSI) sont
GESTES DOULOUREUX NOMBRE FLACC-r Score moyen Soins de bouche 15 4,4 Verticalisation 4 6,75 Transferts Habillage 4 4 5,5 5,5 Mobilisation passive 21 1,33 Habillage Transfert 15 13 2,06 1,85 Mobilisations légères au lit 11 1,64 GESTES INCONFORTABLES
GESTES DOULOUREUX FREQUENCE Soins des yeux Gastrostomie Geste invasif anal Soins de bouche GESTES INCONFORTABLES Kinésithérapie respiratoire Prélèvements et injections Mobilisations globales sur table, au tapis Gestes invasifs respiratoires 60% 25% 25% 23% FLACC-r Score moyen 3,6 1,62 1,18 1,13 57% 56% 50% 50% 2,25 1,4 2,5 2
Amandine Dubois Arnaud Brasseur Jean-Sébastien Bourseul Philippe Le Moine Laetitia Houx Mélanie Bué Isabelle Manesse Olivier Rémy-Néris Anna Faujour Dominique Guyader Sophie Blonz Claire Morvan DIS-HANDI group