Logement, énergie, consommation



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Vous faites réaliser des travaux dans votre logement. Quel est le taux de TVA applicable?

Transcription:

Les essentiels ÉNERGIE de QUALITEL vous permettent de comprendre et comparer Logement, énergie, consommation Vous projetez d acheter ou de louer un appartement ou une maison. Vous entendez parler de «performance énergétique», de «basse consommation» et de «labels», mais pour vous, la consommation, c est d abord des factures. Alors, vous voulez comprendre, comparer, et là

... Vous vous trouvez confronté à 3 valeurs, celle indiquée par le Diagnostic de Performance Energétique (DPE), celle du label Bâtiment Basse Consommation (BBC), et celle de votre facture. Attention, même si ces valeurs sont en partie exprimées en «kilowattheure», elles ne résultent pas d un même calcul, et ne rendent pas compte des mêmes choses. Explications... DPE, BBC, FACTURE, COMMENT S Y RETROUVER? LE DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ENERGETIQUE (DPE) Le Diagnostic de Performance Energétique donne une estimation de la performance énergétique d un logement à un instant donné (par exemple à la livraison d un logement neuf, à l achat d un logement ancien...). L énergie primaire prend en compte les consommations nécessaires pour produire par exemple l électricité livrée dans votre logement. Cette estimation est réalisée par un diagnostiqueur agréé, sur la base de plans, d un examen visuel et de données telles que l année de construction du logement, le type d isolation et de fenêtres, le type de chauffage et de production d eau chaude sanitaire. Le DPE est valable 10 ans, mais n a qu une valeur informative. Le niveau annoncé, sur une échelle allant de A à G, n est pas contractuel. Sur une échelle adjacente, on trouve une estimation de la quantité annuelle de CO 2 émise et rejetée par ce logement du fait des 3 usages cités plus haut (exprimée en kg équivalent CO 2 m².an). Le DPE ne fait rien d autre que d estimer ces niveaux de consommation et de rejet en CO 2 d un logement, qui peuvent être bon (classe A) ou mauvais (classe G). Exemple d étiquette DPE Cette performance est exprimée en kwh d énergie primaire par m² de surface habitable (SHAB), pour 3 usages (chauffage, production d eau chaude sanitaire et refroidissement), et par an. 02 03

La valeur strictement informative du DPE peut laisser perplexe. Il faut bien comprendre qu en matière de consommation énergétique, il est encore difficile de pouvoir garantir un niveau. En effet, si votre consommation dépend bien de la «qualité» de votre logement, c est-àdire de la performance des points évoqués plus haut (isolation, installation de chauffage, vitrages, production d eau chaude sanitaire ou de refroidissement), elle dépendra également d autres facteurs tels que le nombre d occupants, le climat, et surtout de l utilisation que vous ferez de l ensemble. Vous ouvrez trop souvent vos fenêtres, vous chauffez énormément, vous abusez un peu de l eau chaude? Tout cela se retrouvera sur votre facture. Par ailleurs, les dépenses liées à l éclairage, au fonctionnement électrique de la ventilation, et aux autres équipements Hi-fi, électroménager que vous installerez, ne sont pas pris en compte dans l estimation de consommation annuelle fournie par le DPE. LE LABEL BATIMENT BASSE CONSOMMATION (BBC) Le label BBC est un ensemble d exigences à respecter par un constructeur afin de ne pas dépasser un niveau de consommation théorique maximal du bâtiment dans son ensemble. Au moment de la conception du bâtiment, les études (plans et pièces écrites) du constructeur sont examinées par un organisme habilité par l Etat à délivrer le label, afin de vérifier si le futur bâtiment, au vu des éléments présentés, est en mesure de respecter le niveau de consommation maximal à ne pas dépasser. Une vérification est également effectuée sur le bâtiment achevé, le label n étant validé définitivement qu à ce moment. 04 05

Ici encore, il s agit bien d un calcul théorique, à l échelle du bâtiment cette fois, et qui ne prend en compte ni les consommations liées aux autres équipements ménagers (électroménager, hi-fi, informatique), ni vos besoins et usages d utilisateurs, qui vous sont propres. Il ne faut pas oublier que si le bâtiment «consomme», le consommateur, c est d abord vous. Le niveau de consommation du label est de l ordre de 50 kwh EP/m² SHON/an (Surface hors œuvre nette). Exemple Pour être chauffé à une température intérieure de 19 Celsius (température conventionnelle), un bâtiment BBC aura besoin de moins d énergie qu un bâtiment moins bien conçu. Les calculs théoriques du BBC reposent sur des conventions de calculs et des utilisations moyennes de référence, résultant d usages considérés comme «raisonnables». Si vous voulez vivre dans un environnement intérieur de 20, sachez qu un degré de plus au thermostat, c est environ 5 à 10% de plus sur votre facture. Ainsi, un logement surchauffé, tout BBC qu il soit, pourra présenter une facture de chauffage supérieure à celle d un bâtiment «non BBC» utilisé raisonnablement. VOTRE FACTURE Les factures envoyées par votre fournisseur d énergie correspondent la plupart du temps à un forfait mensuel comprenant abonnement et consommations, provisionné puis régularisé une fois par an par un relevé de votre compteur. Les volumes de consommation sont cette fois exprimés en kwh d énergie finale, pour des périodes variables (mois, trimestre ou année), sans surface de référence, et pour TOUS les usages liés à votre logement. Attention toutefois : il faut y ajouter les consommations du chauffage collectif ou de la ventilation si vous habitez dans un immeuble. 06 07

TABLEAU RECAPITULATIF ÉLÉMENTS DE CALCUL DONNÉES STATUT FORMULE ÉCHELLE SURFACE DE RÉFÉRENCE ÉNERGIE PRISE EN COMPTE PÉRIODE DE RÉFÉRENCE USAGES PRIS EN COMPTE DPE Estimation conventionnelle Logement SHAB (Surface habitable) Énergie primaire Année Chauffage Eau chaude sanitaire Refroidissement kwh/m²shab an LABEL BBC Consommation théorique Bâtiment SHON (Surface hors œuvre nette) Énergie primaire Année Chauffage Eau chaude sanitaire Ventilation Refroidissement Éclairage kwh/m²shon an FACTURE Provision relevés Logement - Énergie finale Année Tous kwh 08 09

Pour les raisons évoquées plus haut, il est impossible de prévoir ou de déduire de façon précise vos consommations futures d après les informations issues du Diagnostic de Performance Energétique ou des labels énergétiques. Il est aujourd hui impossible de dire : «un logement classé A vous coûtera x euros de moins par mois en électricité qu un logement classé B». Toutefois, si ni l estimation fournie par le DPE ni le label BBC ne peuvent vous garantir un niveau de consommation, ces informations ont pourtant une valeur concrète. En vérifiant qu un bâtiment est conçu conformément à des exigences en matière d isolation et de qualité globale des équipements, on peut également être assuré d un progrès par rapport à des bâtiments conçus en dehors de toute ambition ou d obligation de performance. Il n en reste pas moins qu il est impossible de garantir une consommation énergétique qui dépendra, au final, en grande partie de l usage et du comportement d un consommateur. QUE FAUT-IL RETENIR? Même s il est impossible de chiffrer précisément les gains, on peut tout à fait avancer qu À HABITUDES DE CONSOMMATION EGALES ET POUR DES USAGES IDENTIQUES, VOTRE CONSOMMATION SERA 2 à 3 fois plus faible dans un logement disposant d un label BBC qu avec un logement classé en étiquette D ou E du DPE. 10 11

POUR ALLER PLUS LOIN : SURFACE, ENERGIE, CONSOMMA- TIONS LES DIFFERENTES SURFACES DES BATIMENTS ET LOGEMENTS Dans le domaine de la construction et du logement, il est fait référence à différentes surfaces, définies réglementairement. Toutes n ont pas le même sens, ni la même fonction. Les surfaces les plus couramment utilisées sont les suivantes : la surface hors œuvre brute (SHOB), la surface hors œuvre nette (SHON), la surface habitable (SHAB), la surface privative (dite superficie «Carrez») Surface Hors Œuvre Brute (SHOB) et Surface Hors Œuvre Nette (SHON) La Surface hors œuvre brute (SHOB) et la Surface hors œuvre nette (SHON) sont directement liées aux réglementations du Code de la construction et de l habitation et du Code de l urbanisme. SHOB La surface hors œuvre brute (SHOB) est la somme des surfaces de plancher de tous les niveaux d une construction, y compris les niveaux intermédiaires, quel que soit leur usage, que ces surfaces soient couvertes, accessibles, aménageables ou non, ouvertes ou fermées. Exemple Si la pièce mesure 9 m de longueur pour 4 m de largeur en comptant jusqu à l extérieur des murs, celle-ci fait 36 m² de SHOB. Cette surface est dite «brute» parce qu elle ne fait aucune distinction des différents «types» de surface. La SHOB a pour fonction principale de servir de base au calcul de la SHON. Elle ne doit pourtant pas être assimilée à une «surface globale», les vides, avancées de toiture n étant pas inclus dans le calcul de la SHOB. 12 13

SHON maison La surface hors œuvre nette (SHON) s obtient en déduisant de la SHOB un certain nombre d éléments de surface : planchers des combles et sous sols non aménageables pour l habitation (surfaces dont la hauteur sous plafond est inférieure à 1,80 m, locaux techniques, caves ), toitures terrasses, balcons, loggias, surfaces non closes situées en rez-de-chaussée, surfaces de stationnement des véhicules. Pour les habitations, une déduction supplémentaire de 5 % est retranchée de la SHON précédemment obtenue, ainsi que, pour les logements respectant les règles relatives à l accessibilité des logements aux personnes handicapées, une surface supplémentaire de 5 m²/ logement. Vous rencontrez cette surface «SHON» dans le cadre d un achat ou d une location si votre logement bénéficie d un label énergétique comme par exemple le label BBC, où la surface en «m 2 SHON» est utilisée pour le calcul théorique de la consommation énergétique conventionnelle de votre logement (voir «label BBC», p.5). Contrairement à la «SHOB», la «SHON» distingue les surfaces qui seront effectivement «habitables» des surfaces telles que les sous-sols, espaces extérieurs, etc. C est une première fonction. La SHON intervient également pour fixer, dans le cadre d une construction, le seuil de recours obligatoire à un architecte (à partir de 170 m 2 SHON). Du point de vue des réglementations d urbanisme, la SHON de la construction prévue doit être mentionnée dans la demande de permis de construire. La SHON, enfin, est la surface de référence pour la fixation des taxes d urbanisme : la taxe locale d équipement, la taxe départementale pour le financement des conseils d architecture, d urbanisme et de l environnement et la taxe départementale des espaces naturels sensibles. Surface Habitable (SHAB) La surface habitable se calcule à partir de la SHON. La SHAB correspond à la surface de plancher construite, après déduction des surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d escaliers, gaines, embrasures de portes et de fenêtres. Il n est pas tenu compte de la superficie des combles non aménagés, caves, sous-sols, remises, garages, terrasses, loggias, balcons, séchoirs extérieurs au logement, vérandas, volumes vitrés, locaux communs et autres dépendances des logements, ni des parties de locaux d une hauteur inférieure à 1,80 m. Cette surface est prise en compte pour le calcul de la taxe d habitation et de la taxe foncière. Par ailleurs, les bailleurs doivent obligatoirement mentionner la superficie habitable du logement à la signature du bail pour toutes les locations vides à usage de résidence principale. La surface habitable, enfin, est la surface de base retenue pour l établissement du Diagnostic de Performance Energétique. 14 15

Surface privative (superficie «carrez») La surface privative, aussi appelée superficie Carrez, est la surface la plus connue par le grand public. Elle correspond à la surface des planchers des locaux clos et couverts après déduction des surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d escaliers, gaines, embrasures de portes et de fenêtres. Il n est pas tenu compte des planchers des parties de locaux d une hauteur inférieure à 1,80 m. De plus, les lots ou fractions de lots d une superficie inférieure à 8 m 2 ne sont pas pris en compte pour le calcul de la superficie privative. Les caves, garages, emplacements de stationnement, boxes, greniers non aménageables ou places de parking ne sont pas non plus comptabilisés. La surface privative a une fonction essentiellement contractuelle. Sa mention est imposée au vendeur d un lot de copropriété (ou d une fraction de lot) dans tous les documents relatifs à la vente. Elle ne s applique pas dans le cas de l achat sur plan (VEFA, vente en l état futur d achèvement), ni à l achat de terrains à bâtir. L ENERGIE ET LES DIFFERENTES MESURES DE L ENERGIE Énergie primaire, énergie finale L énergie que vous utilisez chez vous, avant de parvenir jusqu à votre logement, a dû passer par de nombreuses étapes. Elle a d abord été produite, par une centrale de production d électricité, par exemple, puis distribuée. La distribution peut engendrer des pertes. Pour certaines énergies, et tout particulièrement l électricité, il faut produire plus d 1 kw d énergie pour que vous puissiez recevoir, chez vous, 1 kw d énergie «utilisable». En effet, de la centrale à votre prise de courant, des pertes sont occasionnées par la production, la transformation et le transport de l électricité. Pour d autres énergies, comme le gaz, on estime négligeable les pertes subies sur la chaine de distribution. Ainsi, on considère qu il suffit d 1 m 3 de gaz «extrait» pour vous fournir effectivement 1 m 3 de gaz «utilisable». Afin de mieux exprimer, pour chaque type d énergie (électricité, bois, fioul), la somme d énergie nécessaire à l acheminement concret chez vous d une certaine quantité d énergie, on distingue donc énergie primaire et énergie finale. 16 17

Energie finale L énergie finale est l énergie effectivement livrée, chez vous, sous forme de gaz, fioul, bois, électricité etc. C est la seule qui corresponde à la facture de votre fournisseur d énergie. Energie primaire Cette notion est très importante pour comprendre l environnement réglementaire actuel. La consommation d énergie primaire, au sens de la réglementation thermique, est la somme de l énergie finale utilisée et des énergies qu il a fallu utiliser pour distribuer l énergie finale que vous utilisez. C est bien l énergie primaire qui est prise en compte dans la réglementation thermique RT 2005, le label BBC, la future réglementation RT 2012 ainsi que pour le Diagnostic de Performance Energétique (voir p.2/5). Des coefficients de conversion ont été établis, qui permettent de passer de l énergie primaire à l énergie finale pour tous les types d énergie. Ainsi, dans le cas de l électricité, on considère que pour bénéficier, chez vous, d 1 kwh d énergie finale, il faut 2,58 kwh d énergie primaire. Le bois et le gaz, contrairement à l électricité, ont un coefficient de conversion nettement plus favorable, puisque 1 kwh d énergie primaire suffit alors à fournir 1 kwh d énergie finale. les unités de mesure (W, kwh), et les équivalences) Dans le Système International d unités, l unité de mesure de l énergie est le joule (J). La puissance d un système énergétique - quantité d énergie consommée ou produite par unité de temps, est exprimée en J/s ou en watt (symbole W). Dans un usage courant, la consommation énergétique est exprimée en kwh. En dehors de ces deux unités générales, les autres unités couramment utilisées sont les suivantes : Electricité kilowattheure (kwh) égal à 3,6 millions de joules. Un kilowattheure correspond à la quantité d énergie nécessaire pour faire fonctionner, par exemple, un appareil d une puissance de un kilowatt, ou 1000 Watts, pendant une heure. Ce sont ces kilowattheures que vous retrouvez sur votre facture d électricité (1 kilowatt heure = 1 kw.h = 1000 Wh). Pétrole barils (symbole bl). Un baril est égal à 159 litres, soit en moyenne 0,126 tonne (inversement une tonne de pétrole brut vaut en moyenne 7,33 barils). Gaz kwh, mètres cubes (m 3 ). Pour comparer des formes d énergie différentes ou déterminer des équivalences, on utilise parfois le joule (J), mais plus généralement la tonne d équivalent pétrole (tep). Par exemple, entre la tep et le kwh, on peut passer d une unité à l autre en appliquant la formule suivante : 1000 kwh = 0,086 tep ou inversement : 1 tep = 11 630 kwh 18 19

L eau chaude sanitaire L eau chaude sanitaire devient un poste de consommation primordial dans les consommations énergétiques d un logement. Dans un logement BBC, ce poste représente souvent la plus grande consommation énergétique. Actuellement, les besoins sont de l ordre de 20 à 30 kwh/ m 2 /an (en énergie finale) sur une consommation globale d environ 70 kwh Ep/m 2 /an. Les conditions d utilisation et les comportements (nombre d occupants, nombre de bains, de douches ) auront un impact important sur les consommations réelles relevées pour ce poste. Le chauffage LES COMPOSANTES DE VOTRE FACTURE Votre facture énergétique dépend de plusieurs facteurs. Votre fournisseur d énergie achemine jusqu à votre logement un volume d énergie qui devra couvrir plusieurs usages, et correspondre à vos besoins et comportements. Les 5 postes de consommation pris en compte dans la réglementation Les 5 usages principalement consommateurs d énergie sont l eau chaude sanitaire, le chauffage, l éclairage, le refroidissement et la ventilation. Pour le chauffage, deux points essentiels doivent être distingués. La conception du bâtiment doit faire en sorte que votre logement ait besoin de moins d énergie pour être chauffé, en raison d une meilleure isolation (parois et baies vitrées performantes). Néanmoins, un hiver rigoureux aura quand même un impact sur la consommation de chauffage. Ce premier point est capital, mais le second point, la température que vous choisissez de maintenir dans le logement n est pas moins important, et se répercutera sur votre facture. Un degré de température en plus représente 7 % de consommation supplémentaire. L éclairage Les progrès techniques et industriels constants en matière d éclairage en font un des points les mieux maîtrisés aujourd hui, bien qu il constitue, à l analyse, la plus faible part de la consommation d énergie liée au bâtiment. La RT2012 (Réglementation thermique en 2012 fixe la surface vitrée à installer à au moins 1/6 de la surface habitable (SHAB). La France retire par ailleurs progressivement du commerce les lampes à incandescence, avec des objectifs très ambitieux, et promeut l utilisation de lampes consommant 4 à 5 fois moins d électricité. En matière d éclairage, attention à l énergie gaspillée, veillez à bien éteindre toutes les lumières en sortant d une pièce. 20 21

Le refroidissement Si un système de refroidissement est installé, en dépit des recommandations contraires de la réglementation, il s agit d en faire un usage sobre, et de prendre le temps de comprendre comment régler correctement un climatiseur, ce qui ne va pas de soi. Favoriser la ventilation naturelle et les effets de courant d air la nuit reste la manière la plus naturelle et la moins onéreuse de rafraichir un logement. La ventilation On distingue la VMC double flux de la VMC simple flux. Dans le cas d une VMC double flux, la chaleur présente dans l air de l habitat est utilisée afin de préchauffer l air neuf venant de l extérieur. Ce système, plus coûteux qu une VMC simple flux, permet néanmoins, s il est correctement installé et entretenu, de réaliser des économies de chauffage tout en offrant une meilleure qualité de l air intérieur. Les équipements terminaux du logement : hi-fi, électroménager, informatique Les équipements terminaux, pris individuellement, sont aussi consommateurs d énergie. La consommation de ces derniers n est pas prise en compte dans les valeurs du DPE et du label BBC. Ils induisent pourtant certaines dépenses inutiles, notamment lorsqu ils sont en veille et que vous pensez ne rien dépenser. Considérés ensemble, entre les périodes d utilisation et le coût de la veille, ils représentent un volume de consommation non négligeable. Tension, puissance, consommation : V, W, et kwh Pour calculer la puissance nécessitée par l ensemble des appareils de son logement, on prend généralement les appareils les plus consommateurs susceptibles de fonctionner en même temps (convecteurs, four, lave-linge ), et on majore éventuellement un peu cette valeur. Les appareils de votre logement peuvent être définis par 3 données : la tension (V), la puissance instantanée (W), et la consommation cumulée (kwh). La tension n est pas utile ici. Il est facile, par contre, en connaissant le prix de l énergie au kwh (ce prix est indiqué sur votre facture d électricité), d afficher le coût réel d utilisation d un équipement. La consommation de ces appareils peut facilement représenter 50 kwh Ep/m² SHON/an. AUTRES POSTES D autres consommations sont à prendre en compte comme par exemple celles dues aux ascenseurs. 22 23

BIEN VOUS RENSEIGNER Vous cherchez à acheter? Vous souhaitez faire des travaux dans votre logement actuel? Vous envisagez de faire construire une maison? pour vous accompagner et vous aider à vous poser les bonnes questions, consultez le guide en ligne : Conception : Who s who - Photos : gettyimages, thinkstock, shutterstock - DEPBBC11 - Septembre 2011 - Imprimé sur papier recyclé. LE GUIDE DE LA QUALITÉ DU LOGEMENT QUALiteL 136, boulevard Saint-Germain 75006 Paris T. 01 42 34 53 29 F. 01 42 34 53 27 www.qualitel.org