PROJET «FAMILLES» 2013-2015 CSC LA CARNIERE 69800 SAINT-PRIEST. 4, Montée de La Carnière



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PROJET «FAMILLES» 2013-2015 CSC LA CARNIERE 4, Montée de La Carnière 69800 SAINT-PRIEST

TABLE DES MATIERES 1 INTRODUCTION 3 2 DEMARCHE D ELABORATION DU PROJET FAMILLES 3 3 BILAN DE LA PERIODE 2007-2012 4 4 DIAGNOSTIC 6 4.1 IDENTIFICATION DES PROBLEMATIQUES ET ENJEUX 6 4.2 LES ATTENTES DES FAMILLES ET DES PARTENAIRES 7 4.3 DONNEES STATISTIQUES SUR LES FAMILLES 7 4.4 DONNEES INTERNES DU CENTRE SOCIO CULTUREL 8 5 LE PROJET «FAMILLES» 10 5.1 ARBRE A OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS 10 5.2 SUIVI ET EVALUATION DU PROJET «FAMILLES» 13 6 CONCLUSION 15 Page 2/15

1 INTRODUCTION Le projet familles fait partie intégrante du projet social du centre socio culturel La Carnière. Conformément à la circulaire CNAF, nous extrayons les éléments du projet social concernant les familles en les détaillant. De même que pour le projet social, la durée du projet familles est de deux ans (1 er juillet 2013 au 30 juin 2015) afin de se mettre en phase avec les projets des deux autres centres sociaux de la ville. Ceci favorisera la construction commune et la coordination des projets entre les 3 centres. Enfin, nous rappelons que l incendie du centre socio culturel en mai 2010 a considérablement bouleversé les conditions de mises en œuvre de ses activités à destination des familles depuis cette date. Après 2 ans d activités difficiles, depuis septembre 2012, nous sommes dans des structures modulaires temporaires pour une durée de 2 ans. Ce projet «familles» est une opportunité pour redonner un nouveau souffle au centre et le redynamiser en favorisant la participation des familles à sa construction. C est le premier projet familles en tant que tel du centre social. En 2012, 594 familles (l adhésion est familiale) constituent le centre social. 2 DEMARCHE D ELABORATION DU PROJET FAMILLES Comme détaillé dans le document du projet social, l élaboration du projet s est effectuée en 3 phases : Evaluation et diagnostic participatif partagé (novembre 2012 à janvier 2013) Elaboration du projet : détermination des objectifs généraux et opérationnels (février à mars 2013) Rédaction et présentation (mars à avril 2013) Le projet familles est le résultat d une démarche participative et d une construction commune des habitants-usagers, bénévoles, administrateurs et salariés du centre. Concrètement, les familles usagères du centre social ont été associées à ce travail à plusieurs niveaux : - Dans les instances décisionnelles : CA et comité de pilotage - Dans les groupes de travail : groupe diagnostic, groupe projet, groupe entretien institutionnel. Le principe était de permettre à une personne d entrer dans le processus à n importe quel moment. Les groupes de travail étaient ouverts à tous. - Par la participation à une table ronde ou débat d enjeu - Par une enquête succincte auprès des usagers à l aide d un questionnaire simple Les partenaires travaillant en direction des familles (2 autres centres sociaux, Conseil général et MDR, Mairie, CAF, CCAS etc.) ont participé à deux étapes du processus : - Au moment du diagnostic via le débat d enjeu (tables rondes) et des entretiens institutionnels (9 personnes) et via le recueil de données statistiques. - Au moment du bouclage du projet à travers une réunion de présentation / discussion autour du projet, le 11 avril 2013. Page 3/15

3 BILAN DE LA PERIODE 2007-2012 Si le précédent projet ne possédait pas un projet familles en tant que tel, l objectif 3 du projet 2007-2011 était de : «Favoriser les liens familiaux et intergénérationnels». En 2010, l incendie a eu pour conséquences : - La dispersion des activités sur le territoire en fonction des locaux disponibles. - La réduction des activités et la quasi impossibilité d en créer de nouvelles - La réduction du lien entre adhérents et avec le centre du fait de locaux administratifs. L accueil physique du centre social était le lieu de rencontre privilégié et d échange des habitants. - De donner l impression à certains habitants que le centre était fermé - L arrêt des permanences CAF pour des raisons de locaux En réaction à ce contexte difficile, le CA et les salariés ont mis en place des mesures d urgence pour assurer la survie du centre. Pendant cette période, au même titre que pour les autres activités, les activités familles se sont maintenues dans la mesure du possible mais n ont pu se développer. Le but était de garder le contact avec les familles et de montrer que «nous sommes toujours là». Le bilan a permis de faire ressortir les constats suivants sur cette période en ce qui concerne les familles : Une mise en œuvre du dispositif Vacances Familles Solidarité de la CAF opérationnelle Les sorties familiales et l aide aux premiers départs en vacances permettent d atteindre les objectifs d accès aux loisirs et la création de lien social et intergénérationnel. Hormis l année de l incendie, 4 à 5 sorties familiales ont été organisées en moyenne par an. Le nombre d accompagnement aux premiers départs en vacances est constant mais relativement faible (moyenne de 2 par an). L accompagnement se fait sur deux à trois ans. Le renouvellement de nouvelles familles est faible chaque année. Le plus souvent, elles viennent par le bouche à oreille et très peu sont orientées par les Maisons du Rhône ou d autres structures sociales. Le bilan met en évidence un déficit de communication sur cet aspect et des liens avec les partenaires à renforcer. De nombreuses initiatives et actions ont été mises en place pour favoriser les liens familiaux et intergénérationnels : soirées jeux, goûters, soirées adhérents, soirées gardons le contact Proposés sous la forme de «Soirée famille», «Gardons le contact» ou «Soirée des adhérents», ces temps forts sont appréciés par l ensemble des adhérents. La convivialité et la rencontre sont mises en avant. Cependant, nous constatons une faible fréquentation des familles hormis lorsque le thème est en lien avec les enfants (ex : soirée spectacle en fin d année qui mobilise environ 80 personnes). Le besoin de traiter des thèmes plus proches des centres d intérêt familiaux et de leurs préoccupations quotidiennes est identifié. Une implication croissante des familles dans la commission «sorties familiales» et une qualification des bénévoles. Depuis sa création en 2009, la commission «Sorties», qui réfléchit et organise les sorties familiales, a pris de l ampleur. D une part, le groupe s est agrandi avec 9 membres en 2012 où les familles sont largement représentées. Ainsi, les familles souhaitent être actrices et pas uniquement bénéficiaires des sorties. D autre part, au fur à mesure, certains bénévoles de cette commission ont pris de l assurance et ont acquis un savoir-faire dans l encadrement des sorties. Une demande des familles d accès aux loisirs accessibles et adaptées à leur situation La mise en place des sorties «vous faites quoi samedi?» est à l initiative de la commission «Sorties». Celle-ci a répondu à une demande des familles pour développer des nouvelles sorties adaptées à leurs envies de découvertes locales et à leur budget. Ainsi, ces sorties sont peu onéreuses, de proximité (transport en commun) et diverses dans le choix des visites ou promenades. Page 4/15

Une dynamique de projets «en famille» se développe Comme décrit dans le projet social, une des spécificités du centre social est l accompagnement de projets d habitants. Les projets de familles se développent également. Le projet «Evasion gourmande» (2003/2011) emblématique du centre pendant 8 ans a été un tremplin dans la dynamique d initiatives de familles. Pendant cette période, 8 familles ont mis en place des activités d autofinancement pour organiser 4 séjours. Le projet a été arrêté du fait des problèmes de locaux engendré par l incendie. Lors du bilan, ces familles ont conclu sur la nécessité de mettre en oeuvre également des projets à court terme tels que des week-ends. Les bénévoles de la commission ont alors pris l initiative de lancer un projet. Ainsi, en 2012, 7 familles se sont réunies pour construire ensemble un week-end dans l Allier. Au regard des effets positifs du projet, 10 nouvelles familles ont souhaité construire un autre projet pour 2013. Une réduction du contact avec les familles en situation de fragilité suite à l arrêt des permanences CAF et de l activité de l association «La Ronde des Nounous» Du fait de l arrêt de permanence Caf, suite à l incendie, nous avons noté une baisse de fréquentation des familles les plus vulnérables. En effet, l accueil de cette permanence nous permettait d orienter les familles vers les activités collectives du centre et de les informer des possibilités d accompagnement social et d aides ponctuelles proposés par la CESF. Le lien avec la conseillère CAF ne se faisant plus, le centre a perdu une porte d entrée vers ce public. De même en 2011, l arrêt de l activité de l association de la ronde des nounous accueillie par le centre a réduit le contact avec les assistantes maternelles et les parents. Par exemple, la bourse aux vêtements permettait un premier lien avec des parents souvent à faible revenu. Les familles inscrites dans le cadre du centre de loisirs participent aux autres activités familiales proposées par l association. Depuis peu nous notons une participation plus régulière et plus importante des familles inscrites au centre de loisirs à d autres activités et animations organisées par le centre ; en particulier lors des sorties familiales. Toutefois, certaines familles identifiées comme plus vulnérables ne s impliquent pas ou peu et sont donc plus difficiles à capter et à accompagner. L implication des parents dans le centre de loisirs n est pas suffisante. Un déficit de lien avec les partenaires de la famille Le centre social n est pas toujours suffisamment identifié comme un acteur et lieu ressource pour les familles. De fait, nous participons peu aux dispositifs liés à la famille (Programme de Réussite Educative, Réseaux d Ecoute, d Appui et d Accompagnement des Parents) et avons des liens irréguliers avec les partenaires sur la thématique familiale. Lors du bilan, le besoin de développer le travail en réseau avec les partenaires (Centre de planification et d éducation Familiale, MDR etc.) et de mieux connaître les acteurs associatifs (parents d élèves, université populaire des parents, etc.) est clairement identifié. Ce travail a débuté en septembre 2012 avec l emménagement dans les nouveaux locaux mais est à poursuivre et développer. En conclusion, ce bilan met en évidence un certain nombre de forces du centre social sur lesquelles il pourra s appuyer dans le prochain projet. Dans un contexte difficile, il a su développer des initiatives pour rester en contact avec les familles. L objectif de survie du centre a été atteint même s il a perdu un peu de son ancrage social et territorial. Le nombre d adhésions a diminué d environ 10 % par an pendant cette période, ce qui n est pas négligeable mais aurait pu être bien plus important. Le déménagement dans les structures modulaires constitue une opportunité pour rassembler les activités, retrouver une cohésion et pouvoir créer du lien entre les familles mais aussi pour s ouvrir à un nouveau public et se projeter vers l avenir en définissant un nouveau projet. Page 5/15

4 DIAGNOSTIC 4.1 Identification des problématiques et enjeux Il est important de rappeler le contexte de transformation urbaine et la modification du paysage de la ville. Elle se concrétise par : - une opération de renouvellement urbain (démolition-réaménagement-reconstruction) qui vise la mixité sociale des habitants et amène une diversité et un brassage des familles. - un déplacement interne de familles assez important d un quartier à l autre, la majorité des familles relogées (87 %) restants sur la commune. - un accroissement démographique et l arrivée de nouvelles familles. Après une diminution du nombre d habitants, il y a quelques années, l attractivité de la ville remonte. La ville prévoit d atteindre 45 à 46 000 habitants (42 200 en 2012). Les nouveaux arrivants sont en général «plus aisés économiquement» ce qui crée «une mixité par le haut». - l élargissement de la ville avec l émergence de nouveaux quartiers (Berliet) et l extension d autres (Revaison, Hauts de Feuilly) Ces modifications mettent à jour plusieurs enjeux concernant les familles : La diversification de la population induit un fort enjeu de «vivre ensemble» Une nouvelle sociologie des habitants à prendre en compte : les nouveaux arrivants sont principalement de jeunes ménages, des familles avec des enfants et des étudiants. De ce fait, le nombre d enfants est en croissance importante. Les moins de 10 ans représentent 12.1 % de la population soit légèrement plus que pour le Grand Lyon (10.8%). Les moins de 6 ans représentent 9.8 % (8.1% pour le Grand Lyon). Les données plus récentes de la CAF 2011 font apparaître une hausse des enfants de moins de 6 ans de 12.2 % (4 103 en 2011) entre 2009 et 2011 (4.2 % pour le Grand Lyon). Le changement de la notion de proximité : la notion de quartier change et les familles seront plus mobiles entre équipements de proximité. Cela engendre un fort enjeu de concertation pour les 3 centres sociaux notamment sur les activités familles. La couverture des nouveaux besoins : malgré une grande diversité de structures et infrastructures il est souligné un déséquilibre territorial de l offre selon les quartiers et l existence de quartiers mal couverts (Berliet, Manissieux, La Fouillouse etc.). L augmentation du nombre de familles pose la question de l offre de services dédiés et de la couverture des équipements de proximité et des infrastructures scolaires. On notera également la question des structures d accueil petite enfance et enfance qui sont saturées. C est notamment le cas des centres de loisirs de la ville qui affichent tous complets. Le travail sur l articulation et le maillage des acteurs de la commune est identifié comme un enjeu important pour répondre aux attentes des familles. Deux problématiques spécifiques ont été également identifiées : L augmentation de la précarité des familles pose la question de l accessibilité économique aux structures. Ainsi, 1 226 personnes sont couvertes par le RSA en 2011 soit 16 % de la population (14 % pour le Grand Lyon, source CAF 2011). Les familles monoparentales bénéficiaires du RSA ont augmenté de 8 % entre 2010 et 2011. 2 751 personnes soit 18.5 % de la population vivent dans un ménage à bas revenu 1 ce qui est supérieur au Grand Lyon (15.7 %, Source CAF).Un des enjeux est de répondre à leurs préoccupations et leur permettre d accéder aux informations liées à leurs droits. 1 Revenu par Unité de Consommation inférieur à 60 % de la médiane Page 6/15

Le dénuement des parents devant les pratiques numériques de leurs enfants : en 2011, un diagnostic 2, mené par l association Fréquence Ecoles, sur la jeunesse de Saint Priest et les pratiques Numériques met en évidence le dénuement des parents sur les pratiques numériques de leurs enfants. Il souligne la nécessité «d articuler l accompagnement des pratiques numériques des jeunes avec un accompagnement des parents pour leur donner confiance pour encadrer, réguler et accompagner la pratique de leurs enfants». De même, «ils ont besoin de compétence pour assurer leur fonction parentale et accéder aux informations que l institution scolaire met désormais à leur disposition ( ) et pour leur propre besoin qu il s agisse de loisir numériques ou de démarches administratives» (source rapport de diagnostic Fréquence Ecoles). Suite à ce diagnostic, la ville va démarrer un projet «Jeunesse et Numériques» en 2013. 4.2 Les attentes des familles et des partenaires Les attentes exprimées par les familles au cours du diagnostic sont de deux ordres : - Le besoin de garde d enfants (centre de loisirs) et d accès aux loisirs. - L écoute et le soutien des parents dans leur rôle, le lien parents-enfants. Les partenaires attendent du centre social de contribuer à prendre en compte les nouveaux besoins engendrés par l arrivée de nouvelles familles à la fois au niveau de l offre de loisirs qu au niveau du soutien à la parentalité. Le centre social doit être un lieu ressources d accueil et d accompagnement pour les familles. Il joue le rôle de passerelle entre accompagnement social et activités collectives pour les familles en difficulté. Le développement du partenariat et un travail en réseau plus actif est également souligné. 4.3 Données statistiques sur les familles 3 Le nombre de ménages a augmenté sensiblement entre 1999 (14 832, source Insee) et 2009 (16 131). La population n ayant pas augmenté dans les mêmes proportions, ceci se traduit par une diminution du nombre de personnes par ménage soit 2.6 ce qui reste supérieur au Grand Lyon (2.2). Ménages personne Structure des ménages de Saint Priest (source Insee) Familles 2009 % par rapport aux ménages de la commune d une Autres ménages sans famille % par rapport aux ménages de la commune 1999 4 252 26.4 23.5 39.4 385 2.4 1.1 4.1 Nb de familles total 11 493 (35 934 pers) 71.3 75.4 56.5 dont Couple sans enfant 4 237 (8 815 pers) 26.3 24.1 22.8 Couple avec enfant 5 631 (22 661 pers) 34.9 40.8 24.9 Famille monoparentale 1 625 (4 458 pers) 10.1 10.5 8.9 % du Grand Lyon en 2009 2 Diagnostic sur les pratiques numériques des jeunes à Saint Priest 2011- Fréquence Ecoles 3 Le territoire de proximité du centre social étant à cheval sur 4 IRIS (Ilots regroupés suivant des indicateurs sociodémographiques. Les ilots sont compris dans la commune) sans les recouvrir complètement, il est impossible d isoler les données le concernant. Nous avons donc pris le parti d exploiter les données au niveau communal ; elles nous semblent les plus représentatives des familles du centre. Les sources utilisées sont les suivantes : - Données CAF 2011 pour la commune de Saint Priest. Elles concernent 7 752 allocataires soit 23 377 personnes couvertes. - Insee Chiffres clés Evolution et structure de la population pour Saint Priest et le Grand Lyon (chiffres actualisés jusqu en 2009) - L analyse des besoins sociaux (ABS) 2011 de Saint Priest effectuée par le CCAS Page 7/15

Les familles représentent 35 934 personnes soit 71.3% de la population en 2009 (75.4% en 1999, Source Insee). Saint Priest a en proportion plus de familles que le Grand Lyon (56.5%) et cela concerne en particulier des familles avec enfants et des familles monoparentales. A contrario, Saint Priest a moins de personnes isolées ou de ménages d une personne. Les données CAF confirment la tendance avec une augmentation des familles allocataires avec des enfants de moins de 18 ans de 4.5 % entre 2009 et 2011 (2.9% pour le Grand Lyon). Cette évolution est encore plus importante pour les familles avec des enfants de moins de 6 ans (+ 12.3 % entre 2009 et 2011 ; 4% pour le Grand Lyon). De même, les familles monoparentales avec un enfant de 0 à 6 ans ont augmenté de 21.6 % entre 2009 et 2011 (3.1 % pour le Grand Lyon). La situation familiale des allocataires CAF en 2011 indique les mêmes tendances (cf. tableau ci-dessous) : Situation familiale des allocataires Nb à ST Priest % Saint Priest % Grand Lyon Hommes isolés 879 11% 20% Femmes isolées 1 113 14% 24% Familles monoparentales 1 327 17% 13% Couples sans enfant 475 6% 6% Couples avec enfants 3 958 51% 37% Au niveau du logement, on constate une hausse des demandes des familles monoparentales (25% des demandes), des couples avec enfants (27%) et une baisse des couples sans enfant (16%) et des personnes isolées (32%). La comparaison des Quotients Familiaux montre que Saint Priest possède sensiblement les mêmes QF que le Grand Lyon si on décompte les étudiants. Tableau comparatif des quotients familiaux entre Saint Priest et le Grand Lyon (source CAF 2011) Quotient familial Effectif à Saint Priest % Saint Priest % Grand Lyon % Grand Lyon sans étudiants QF inférieur à 300 897 12% 28% 15% QF compris entre 300 et 450 1 336 17% 16% 18% QF compris entre 450 et 600 1 662 21% 17% 20% QF compris entre 600 et 750 1 184 15% 10% 12% QF compris entre 750 et 900 610 8% 5% 6% QF supérieur à 900 1 584 20% 16% 20% QF indéterminés 479 6% 8% 10% 4.4 Données internes du centre socio culturel Nous utilisons ici surtout les données du centre 2011 (source rapport annuel) et 2012. Il y a une baisse sensible des familles adhérentes entre 2009 (711) et 2011 (560) due à la situation particulière du centre suite à l incendie. Depuis le déménagement en septembre 2012 et le développement de nouvelles activités, les adhésions sont légèrement à la hausse (594). Ceci se concrétise par l arrivée de 126 nouvelles familles au centre entre septembre et décembre 2012 (89 et 91 respectivement en 2010 et 2011). 17 % d entre elles fréquentent les sorties familiales soit environ 95 familles en 2011. Page 8/15

Le tableau ci-dessous détaille la répartition des familles adhérentes selon le quotient familial. Quotient familial 2011 2012 0 à 229 7% 23 % 6% 20% 230 à 341 4% 3% 342 à 433 4% 4% 434 à 582 8% 7% 583 à 723 10% 43 % 11% 45% 724 à 878 12% 11% 879 à 1047 12% 13% 1048 à 1220 9% 10% 1221 à 1524 14% 34 % 12% 35% Sup à 1524 20% 23% En 2012, 20% des familles ont un quotient familial compris entre 0 et 582 soit 98 familles. Nous constatons une baisse du nombre des familles ayant ces tranches de quotient (baisse de 39 familles en 2010, 35 en 2011 15 en 2012). Cette évolution pose la question de l accessibilité économique au centre socio culturel et de l impact probable de la crise. Elle est à considérer dans le cadre du projet 2013-2015. Notons néanmoins que plusieurs activités ne donnent pas lieu à une adhésion comme l accès à la plateforme linguistique, l aide ponctuelle, l accompagnement au départ en vacances et ne sont donc pas comptabilisées ici. Cependant, la répartition est inégale selon l activité. Ainsi les quotients les plus bas se retrouvent au niveau des sorties familiales (38 % ont un quotient familiale entre 0 et 582 en 2011) et de l accueil de loisirs. Présence des bas quotients par secteur en 2011 (source rapport annuel 2011 du CSC La Carnière) Secteur % Quotients entre 0 et 582 Petite enfance 24 % Sorties familiales 38 % Enfance 25 % Adultes 14 % Multimédia 19 % Page 9/15

5 LE PROJET «FAMILLES» 5.1 Arbre à objectifs et résultats attendus Le projet famille est décliné dans l axe 4 du projet social qui contient 4 axes stratégiques et un transversal. Axe 4 Projet Famille - Renforcer les liens familiaux, parentaux et intergénérationnels Comme précisé dans la nouvelle circulaire de la CNAF 2012, les activités familles ont été rassemblées au sein de cet axe qui constitue le projet famille du centre. Le soutien à la parentalité et le renforcement du réseau partenarial positionnent le centre comme un lieu ressource pour les familles. Notre projet «famille» s adresse à toutes les familles du territoire avec un accent particulier aux plus vulnérables. En effet, au regard des éléments relevés lors du diagnostic, nous avons pu noter qu il y a de plus en plus de familles rencontrant des difficultés. Ainsi, nous souhaitons orienter nos actions envers ce public et répondre à leurs préoccupations. L arbre à objectifs (voir page suivante) décline l axe stratégique du projet Familles en étape à suivre pour y parvenir. Ainsi, les deux objectifs généraux contribuent à l atteinte de l axe «Renforcer les liens familiaux, parentaux et intergénérationnels». De même, les objectifs opérationnels définissent le «chemin à prendre»en considérant les indicateurs de contexte pour atteindre l objectif général auquel ils se rattachent. Enfin, la définition des résultats attendus pour chaque objectif général permet de placer le projet dans une perspective d évaluation. Objectif général - Soutenir les parents dans leur rôle De manière générale, la société actuelle est confrontée à des évolutions importantes dans le domaine de la famille : - Fragilisation et modification du modèle parental (familles monoparentales, familles recomposées - Questionnements et évolution du rôle éducatif des parents - Fragilisation de liens parents /enfants Dans ce contexte, le besoin de soutenir les familles dans leurs préoccupations, leurs rôles de parents et les accompagner lorsqu elles rencontrent des difficultés est accrue. Il a été clairement exprimée à la fois par les familles et les partenaires lors du diagnostic. Cet objectif général se décline en 4 objectifs opérationnels et les activités que nous détaillons ci-dessous (en italique sont indiquées les nouvelles activités) : - Développer des actions de soutien à la fonction parentale Mise en place de d échanges et de rencontres conviviales sur le thème de la parentalité (temps formel et/ou informel) : l ambition est de créer des lieux de rencontres et d échanges entre parents. Les modalités précises seront déclinées annuellement (par exemple, café des parents, conférences- débats etc.). Les familles seront associées au choix des thèmes. - Développer le réseau partenarial Poursuite de la participation à certains dispositifs existants autour de la famille (ex : Programme de Réussite Educative) Poursuite de la coordination spécifique des 3 centres sociaux sur les activités familles Concertation avec les acteurs sociaux locaux (échanges d information, montage de projet en commun, orientation des familles selon les problématiques soulevées) Développement de partenariat avec les acteurs de la famille et des écoles (association parents d élèves, Université Populaire des parents, etc.) Page 10/15

AXE N 4 - Projet Famille - Renforcer les liens familiaux, parentaux et intergénérationnels OBJECTIFS GENERAUX RESULTATS ATTENDUS INDICATEURS DE CONTEXTE OBJECTIFS OPERATIONNELS DECLINAISONS Soutenir les parents dans leur rôle Favoriser les liens intra et interfamiliaux et intergénérationnels - Des actions d aide à la parentalité - Des actions communes avec les acteurs qui œuvrent en particulier sur le soutien parental - Une veille des attentes des parents est mise en place - Les familles trouvent des solutions à leurs préoccupations. - Constitution de nouveaux groupes de familles autour de projets - Des échanges intergénérationnels sont organisés - Arrêt fin 2011 de l activité de l association «La Ronde des Nounous» qui permettait un lien particulier du centre avec les parents - Demande croissante / accompagnement à la fonction parentale - Lancement du projet Jeunesse et Numériques - Dénuement des parents / pratiques numériques de leurs enfants - Existence d activités familiales (bourse aux vêtements etc.) avant l incendie - Existence de projet familles (week end) - Sorties familiales et accompagnement aux premiers départs en vacances Développer des actions de soutien à la fonction parentale Développer le réseau partenarial Accompagner les familles dans les évolutions numériques Faciliter l accès aux droits et à l information sur le quotidien des familles Accompagner les familles dans la réalisation de projets Encourager la relation familiale par l accès aux loisirs - Mise en place de conférences, débats, rencontres conviviales parents/ enfants - Participation aux dispositifs autour de la famille (par ex : PRE) - Concertation avec les acteurs sociaux locaux (CCAS, CPEF, MDR-PMI, etc.) - Développement de partenariat avec les acteurs de la famille (association de parents d élèves, Université Populaire des Parents etc.) et les écoles - Projet Jeunesse Numérique : animations, débats pour les parents et leurs enfants - Intégration du numérique dans le cadre des sorties familles et de l accueil de loisirs (ex : reportage, diaporama photos ) - Mise en place d actions avec le réseau partenarial (par ex : permanence point écoute) - Ex : week-end en famille, autres projets (bourse aux jouets, soirées jeux) - Dispositif Vacances Famille Solidarité (CAF) : sortie familiale, départ en vacances, week-end en famille - Développement lien entre accueil de loisirs et les actions familles Page 11/15

- Accompagner les familles dans les évolutions numériques. La Carnière possède un Pôle Multimédia et à ce titre, est partie prenante et identifiée comme «Pôle Ressources» du nouveau projet «Jeunesse et Numériques». C est une opportunité pour travailler avec les parents et les écoles. Cela permettra d aborder le rôle éducatif des parents sur l évolution des nouvelles technologies. De même, il s agira de renouer le lien parent/enfant sur ce sujet en améliorant une compréhension commune des atouts et des dangers des pratiques numériques. Concrètement les actions envisagées sont : Créer des temps de rencontres et des animations en direction de toute la famille, Accompagnements des enseignants dans l animation de rencontre et de projet numériques avec les parents et les enfants Intégration du numérique dans le cadre des activités du centre social (sorties familiales et accueil de loisirs) par l appui des enfants et des parents dans la création de reportage, diaporama photos, article sur le site de l association. Ceci permettra à la fois de créer du lien entre les familles mais aussi d aborder les questions que posent le numérique (droit à l image, publication sur les réseaux sociaux, partage de l information etc.) - Faciliter l accès aux droits et à l information sur le quotidien des familles Accueil, conseil et accompagnement des familles sur leurs démarches de la vie quotidienne Intégration des familles usagères de la Plateforme linguistique dans la vie du centre social Mise en place avec nos partenaires de permanence sociale dans nos locaux permettant d apporter des services de proximité aux familles. Le besoin est exprimé et des premiers contacts pris, il s agira de les définir précisément avec nos partenaires. A titre d exemple, il peut s agir de permanence Caf, de point écoute, de permanence Udaf etc. Objectif général - Favoriser les liens intra, interfamiliaux et intergénérationnels Les liens interfamiliaux et intergénérationnels peuvent se développer grâce à des projets collectifs. Il s agit avant tout redonner la parole aux familles, leur donner le pouvoir d agir pour construire des projets. L ensemble contribue au renforcement du vivre ensemble et du lien social. 2 objectifs opérationnels permettent de mettre en œuvre cet objectif général : - Accompagner les familles dans la réalisation de projets Mise en œuvre de Projets Week-end en famille (projet d habitants) Identification des motivations et envies des familles Création et lancement en associant les familles des actions collectives permettant l échange et la convivialité : bourse au jouet, bourse aux vêtements, soirée jeux en famille - Encourager la relation familiale par l accès aux loisirs Les sorties familiales et sortie de proximité Accompagnement au départ en vacances dans le cadre du dispositif VFS Développement les liens avec les familles du centre de loisirs (communication et actions spécifiques) La participation des familles à la mise en oeuvre du projet est primordiale. Rappelons qu un axe transversal du projet social est de «renforcer la participation des habitants» (cf. partie 6. du document du projet social). De même, le tableau page 42 du projet social caractérise cette participation des habitants du centre socio culturel selon les 5 types de participation définis dans la circulaire CNAF 2012. Concrètement pour les familles cela se manifestera par : - Le pilotage des sorties familiales par une commission de bénévoles - La création d une commission pour piloter les actions menées autour de la parentalité - L implication de familles à des projets «en famille» - La participation des familles au bilan des actions auxquelles elles participent (sorties familiales) - La participation des familles à l évaluation du Projet Familles - La participation aux instances décisionnelles (CA) Page 12/15

5.2 Suivi et évaluation du projet «familles» 5.2.1 Démarche Développer une démarche évaluative du projet familles permet d en analyser ses résultats. En apportant un nouveau regard sur le projet, elle ne vient pas clôturer le cycle du projet, au contraire elle le relance, l inscrit dans une dynamique, le fait vivre. Les objectifs poursuivis sont à la fois de : - pouvoir piloter le projet au cours de sa réalisation en précisant et ajustant les actions au regard des objectifs généraux afin de mieux répondre aux valeurs et aux orientations décidées - porter des jugements en profondeur sur le projet, en identifier la plus-value, en vérifier son «succès»en utilisant les critères d évaluation. Elle vise à «nous» faire progresser collectivement. - mettre en valeur les réussites du projet 5.2.2 Organisation de l évaluation Pour mettre en œuvre cette démarche nouvelle, le centre a effectué des choix d abord sur les principes et valeurs qu il souhaite appliquer puis sur la méthode de mise en œuvre pour ces deux années de projet : Principes La continuité de la démarche : elle doit permettre de gérer le projet en repérant les anomalies en cours d exécution, d apporter des corrections. Une démarche inclusive permettant d associer toutes les composantes du centre. Elle doit favoriser la concertation. Simple, réaliste et efficace. Ce ne doit pas être une démarche «d expert». L outil doit pouvoir être utilisé en animation participative. Globale au regard du projet à évaluer et à construire Basée sur des critères d évaluation : l effectivité, l efficacité, l efficience, l impact, la cohérence, la pertinence, la faisabilité, l attractivité Mise en œuvre concrète L évaluation se déroulera semestriellement soit 3 évaluations au cours du projet Les usagers, bénévoles, administrateurs et salariés seront conviés à y participer. Deux temps forts par an seront organisés. L outil proposé qui servira de trame d évaluation est accessible à tous et simple d utilisation (cf. page suivante) Tous les axes seront évalués Pour ces deux années, nous mettrons l accent sur le critère d efficacité en mesurant les écarts entre les résultats attendus et les résultats obtenus. L effectivité et l efficience pour l évaluation semestrielle seront également prises en considération. Une analyse de l impact et de la pertinence sera réalisée à la fin du projet. La pierre angulaire de ce travail est la définition qui a été faite des résultats attendus par le groupe projet pendant l élaboration du projet. En portant l analyse sur ces résultats attendus, on évalue directement l atteinte des objectifs généraux 4 auxquels ils se réfèrent. Nous utiliserons la grille d évaluation page suivante pour réaliser l évaluation semestrielle. La mesure des résultats obtenus sera faite à partir d indicateurs quantitatifs et qualitatifs. La mesure des écarts avec les résultats attendus permettra d analyser les résultats. Cette analyse prendra en considération l évolution de l environnement, du territoire ou de tout autre élément externe ou interne qui ont influé ou influeront sur la mise en œuvre du projet. Ensuite, il s agira de proposer des révisions ou ajustements des objectifs opérationnels pour le futur. Le plan d action avec les activités sera modifié en conséquence. 4 Les objectifs opérationnels sont considérés comme les variables d ajustement. Page 13/15

Grille d évaluation AXE N 4 - Projet Famille - Renforcer les liens familiaux, parentaux et intergénérationnels Objectifs généraux Résultats attendus à N+2 Résultats obtenus Indicateurs qualitatifs - - - + + Résultats obtenus à N+2 Indicateurs quantitatifs Analyse des écarts - Des actions d aide à la parentalité Soutenir les parents dans leur rôle - Des actions communes avec les acteurs qui œuvrent en particulier sur le soutien parental - Une veille des attentes des parents est mise en place - Les familles trouvent des solutions à leurs préoccupations. - Constitution de nouveaux groupes de familles autour de projets Favoriser les liens intra et interfamiliaux et intergénérationnels - Des échanges intergénérationnels sont organisés Page 14/15

6 CONCLUSION Ce premier projet familles du centre socio culturel La Carnière se met en place dans un contexte de mutations importantes à la fois du territoire, de ses habitants et des familles. Il correspond également à une période de transition pour le centre social qui doit réintégrer ses locaux rénovés en septembre 2014. Il a pour but d améliorer notre intervention. D une durée de deux ans, nous mettrons à profit cette période pour tester des actions, développer des partenariats autour de la famille et ainsi préparer le prochain projet. Page 15/15