ÉCOLE ET CINÉMA92 Evaluation pédagogique du dispositif Année

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Transcription:

ÉCOLE ET CINÉMA92 Evaluation pédagogique du dispositif Année 2011-2012 Les étapes de l enquête : - Chaque enseignant inscrit avec sa classe dans le dispositif renseigne un questionnaire individuel. - L enseignant relai fait la synthèse des questionnaires sur son école et renvoie l enquête au groupe Education au cinéma pour traitement. Les résultats proviennent des réponses de 264 classes sur les 1023 que compte le dispositif dans les Hauts-de-Seine. Ces résultats ont été renvoyés par 70 enseignants relais. Analyse quantitative Pourcentage des enseignants qui, avant la projection, ont vu 0 film 18 % 1 film 14 % 2 films 16 % 3 films 25 % 4 films 27 % La part des enseignants n ayant vu aucun des films est encore trop importante. Dans les Hauts-de-Seine, le dispositif ne permet pas à tous les enseignants inscrits de participer aux projections conférences en raison de leur nombre trop élevé. Par conséquent, et pour éviter toute dérive consumériste où l on emmènerait des élèves au cinéma sans aucune préparation et exploitation pédagogique, il faut que les enseignants voient au moins une fois les œuvres avant leurs élèves. Des solutions existent : la médiathèque de la ville voire de l école où certaines équipes (participant massivement) n hésitent pas à se doter des DVD du dispositif. Pourcentage des enseignants ayant engagé des activités pédagogiques pour 0 film 0,3 % 1 film 9,1% 2 films 17,4 % 3 films 25 % 4 films 44, 6 % Presque la moitié des enseignants ayant répondu à l enquête engagent un travail autour des 4 films de la programmation. Leur engagement montre qu il s agit le plus souvent d une démarche de projet et qu ils sont investis à l année dans le dispositif Ecole et cinéma. Pourcentage des enseignants ayant engagé des actions ou activités liées au cinéma Atelier à la Cinémathèque Française 7,95 % Visite de musée 10,61 % Visite d exposition 9, 1% Autres projections en salle 12, 5 % Autres* 28, 4 % La fréquentation d autres lieux culturels en lien avec le cinéma reste minoritaire mais indique la volonté de construire un vrai parcours artistique et culturel. Le tissage de liens est indispensable pour que l ensemble fasse sens pour les élèves. La visite de son cinéma de proximité fait partie de cette découverte culturelle et technique au même titre que le musée. Le film devient ainsi œuvre d art dans le lieu d exposition cinéma. * Autres activités : Découverte d un lieu culturel et technique : visite de la cabine de projection, reportage photo sur le lieu, travail autour du story-board par le médiateur culturel, projections en lien avec les films du dispositif, rencontre avec des professionnels du cinéma, visite interactive au Grand REX à Paris Fabrication d objets optiques : folioscopes, thaumatropes, atelier sur les illusions d optique à l Exploradome. Lecture et analyse d images : travail sur les affiches des films, conception d affiches, analyse filmique (plan, séquence ), jeu sur le lexique du cinéma, découverte d un réalisateur, d un genre, comparaison œuvre filmique/œuvre littéraire, atelier sur les trucages, atelier sur le suspense au cinéma. La musique de film : le son au cinéma, la musique de film, travail avec un bruiteur, écoutes diverses. Histoire du cinéma : frise chronologique.

Débats : présentations de films, débat contradictoire. Réalisation : diaporamas, courts-métrages (animation et prise de vues réelles), participation au dispositif OCCE Les écoles qui filment Expression écrite : rédaction de critiques. TUIC : recherches documentaires. Arts plastiques : activités de production diverses. Analyse qualitative I) Les projections 4 projections conférences sont organisées au nord et au sud. Pourcentage des enseignants ayant participé aux projections conférences 0 projection conférence 37, 9 % 1 projection conférence 7, 7 % 2 projections conférences 13,7 % 3 projections conférences 12,7 % 4 projections conférences 21, 9% L inscription des enseignants dans le dispositif Ecole et cinéma sur leur temps institutionnel est encore très disparate selon les circonscriptions d où la nécessité de communiquer encore sur l importance de l éducation à l image. II) Approche pédagogique 1. Une pédagogie du projet L inscription au dispositif Ecole et Cinéma, demande un engagement de l enseignant qui met ses élèves face à des apprentissages, des compétences et connaissances à atteindre, des postures à avoir. Aller au cinéma pendant le temps de classe ne peut pas se résumer à une simple séance sans qu il ne reste aucune trace écrite ou activités menées en lien avec le film que l on est allé voir. Cela invite l enseignant à travailler par projet. Les activités engagées autour du visionnage des films, ce qu elles ont apporté au groupe classe, mais aussi au niveau personnel le prouve. Ce travail par projet génère des apprentissages à travers la réalisation de productions concrètes. On peut constater que les enseignants qui engagent des activités pédagogiques actives, autour et à partir des films du dispositif, le font pour presque la moitié sur la totalité des 4 films de la programmation. 1/3 sur seulement 3 films, le dernier film arrivant parfois très tardivement dans l année. C est donc sur une démarche de projet à l année que sont investis ces enseignants avec leur classe. Dans cette démarche, les élèves motivés, sont placés en situation de résolution de problèmes, participant de fait au processus d apprentissage. Grâce à Ecole et Cinéma, cette pédagogie du projet débute dès l inscription où les buts et objectifs sont définis. La programmation de 4 films demande alors de trouver un fil rouge, conducteur d un thème pour l année qui traversera les différents films. L inscription du dispositif dans le projet d école à travers une fiche action, invite aussi à une réflexion collective consensuelle qui permettra de poser la question du parcours individuel de l élève. On ne répètera pas assez l importance, pour les enseignants, de voir les films avant la projection avec sa classe. La préparation de l enseignant permet d apporter des éléments de compréhension avant le film et d anticiper les nœuds de résistance. 2. Intentions pédagogiques et activités en lien avec les films Penser l exploitation de ce dispositif en classe comme un projet invite à rattacher les films à d autres champs artistiques. Bien que celui-ci se situe dans le champ des arts du visuel (éducation à l image), il est un art qui englobe tous les autres champs : les arts de l espace, du quotidien, du son, du spectacle et du langage. A partir de ce postulat, pourquoi ne pas tisser des liens avec une exposition de peinture, de sculpture, d architecture même, et ainsi nourrir et enrichir le cahier d histoire des arts? La visite au musée, écho aux films visionnés, paraît être une activité plus simple à aborder avec les élèves. Toutefois, quelques enseignants (une cinquantaine par an) participent aux ateliers de la Cinémathèque française. Ces ateliers avec visite d exposition temporaire, sont adaptés aux élèves et excessivement bien pensés pour nourrir un travail autour du cinéma. Ils peuvent dans un cycle d activités intervenir à différents moments, au début pour induire et provoquer, au milieu pour enrichir et faire comprendre, à la fin pour conclure. Mais à tout moment, ces ateliers viennent nourrir le cahier d histoire des arts qui devient un cahier de cinéma, parce qu on s est investi sur le dispositif.

Activités complémentaires proposées par certaines salles Nombre d enseignants Visites techniques de la salle 17 Projections complémentaires 9 Rencontres avec des professionnels du cinéma 5 Autres 4 Les films ont été l occasion de. Pourcentages % Mettre l œuvre en perspective avec l histoire du cinéma 33 Mettre l œuvre en perspective avec l histoire des arts 32,5 Etudier les genres cinématographiques 42,4 Etudier le lexique du cinéma 40,5 Découvrir les métiers du cinéma 30,3 Etudier les éléments de l écriture cinématographique 30,6 (montage, cadrage, point de vue, récit ) Mise en place d une ou de plusieurs activités pédagogiques Pourcentages % Travail sur les thèmes 44,7 Etude de l intrigue 44,3 Travail sur l affiche 56 Etude de séquences 19,7 Travail sur les genres 25,7 Etudes de scénarios 18,2 Travail sur l image fixe 18,9 Etude d aspects techniques 10,6 Etude des personnages 62,12 Etude du jeu des acteurs 17 Comptes rendus 42,4 Etude de la musique et du son 24,2 Rédaction de critiques 15,9 Exposés 4,5 Réalisations de dossiers 6,4 Débats 48,1 Réponses à des questionnaires 17,4 Travail disciplinaire 25 Travaux plastiques 53,4 Restitution - Expositions (type installation protocolaire) 15,9 Echanges avec d autres classes 12,12 Il semble aussi que les films du dispositif, appellent d autres projections en salle, des films du même réalisateur, ou du même type La fréquentation de la salle de cinéma (lieu de projection d un film) au même titre que le musée ou la galerie (lieu d exposition d œuvres d arts), s apprend. Il existe des codes à connaître, des postures et des comportements à acquérir pour accéder à ces lieux. Le film devient œuvre d art, dont le lieu d exposition est la salle de cinéma. Le DVD et sa projection sur petit écran, n étant en rien comparable avec la salle de cinéma et son grand écran ; il est un outil pour revoir des extraits ou travailler sur le film. L approche pédagogique des films est comparable à l approche qu un enseignant peut avoir autour d un ouvrage de littérature. De la même manière, on travaille autour des thèmes, des genres, du lexique, du récit avec l intrigue. L affiche est abordée comme on le ferait avec la première de couverture : émission d hypothèses et amorce d une compréhension avant visionnage (comme avant lecture). Compréhension qui sera renforcée par l étude des personnages, l écriture de comptes rendus, la mise en place de débat comme on peut le faire en littérature. A noter : plus de la moitié des enseignants mènent des séances en arts plastiques, activités peut-être plus facile d accès. 3. Les ressources utilisées : En priorité le cahier de notes pour 65, 9 % des personnes interrogées. Le site École et cinéma92 est aussi pour 54,1 % une ressource appréciée. Les pistes pédagogiques proposées lors des projections-conférences : 40,9 % des enseignants interrogés. 12, 5 % des enseignants ayant répondu à l enquête utilisent d autres ressources, diverses et variées : sites internet, bibliothèques et médiathèques, ouvrages spécialisés, bonus de DVD, culture personnelle, souvenirs de stages cinéma... Toutefois, 4,9 % des enseignants n utilisent aucune ressource. Beaucoup de travail se réalise dans les classes, mais peu se donne à voir. C est aussi le constat des IEN qui disent regretter lors des inspections, de ne pas voir d avantage de productions liées au dispositif Ecole et

Cinéma. Peu ont «exposé» le travail réalisé en classe. Le lieu d exposition n est pas précisé, de même le dispositif : Traverses 92, Les Ecoles qui filment, dans le cadre de la fête d école? L échange avec les autres classes reste aussi un point faible du travail mené, alors que le travail autour de ce dispositif pourrait au contraire appeler le travail en équipe et la mutualisation des travaux menés en classe. Cette mutualisation est pourtant un des axes de travail que le groupe de pilotage départemental a commencé à développer à partir du site écoleetcinéma92, «Echanges de pratiques». Traverse92 est aussi une tribune importante où le travail des classes est mis en valeur et peut se montrer librement. Montrer son travail c est aussi, aider des collègues enseignants, c est donner l envie à d autres de participer et d oser faire, c est aider à la formation et à la reconnaissance d un dispositif qui est parfois malmené, malgré une demande de terrain très importante (plus de 1000 enseignants sur le département, 25.000 élèves, 270 écoles). La majorité des enseignants inscrits dans le dispositif, souhaitent reconduire le dispositif l'année prochaine pour pouvoir explorer de nouvelles pistes et consolider cette ouverture culturelle. 4. Dispositif et socle commun Pourcentage d enseignants ayant travaillé les Pourcentage d enseignants ayant évalué les compétences du socle compétences du socle Compétences 1 : maîtrise de la langue française 75 % 36,3 % Compétence 2 : Pratique d une langue étrangère 13,6 % 2,6 % Compétence 3 : Principaux éléments de mathématiques et culture scientifique et technologique 10,6 % 4,9 % Compétence 4 : maîtrise des techniques usuelles de l information et de la communication 20,8 % 7,2 % Compétence 5 : la culture humaniste 50,75 % 20,4 % Compétence 6 : les compétences sociales et civiques 47,7 % 15,5 % Compétences 7 : autonomie et initiative 32,5 % 9,8 % Le cinéma offre la possibilité de travailler sur toutes les compétences du socle. On constate néanmoins une grande disparité entre les compétences travaillées et celles qui sont effectivement évaluées. A noter la forte prédominance de la compétence 1 et de la compétence 5 qui permet de mettre en œuvre l Histoires des arts. Le cinéma est un art du visuel, du langage, du spectacle, du quotidien (décor, costume, son : paroles, musiques, bruitages) et de l espace (décors, architecture, paysage, etc ). La compétence 6 doit également être au cœur du dispositif, notamment pour ce qui concerne l accès à la salle, le comportement dans la salle, le comportement face aux personnels d accueil, le fait d être silencieux, respectueux d un lieu codifié. Suivi et bilan du dispositif (d après les réponses à l enquête) du point de vue de l enseignant : I) Les points de satisfaction - ouverture culturelle personnelle - la formation : participation aux projections conférences essentielle pour préparer les films ; le dispositif permet d étayer le cahier Histoire des arts ; le volet «ouverture sur les films» lors de la réunion de rentrée est apprécié - programmation : diversité et qualité des œuvres proposées ; découverte de différents genres - Le lien avec la salle de proximité : des rencontres avec des professionnels II) Les points à améliorer - Le calendrier des projections : certaines dates trop proches des vacances empêchent d exploiter correctement les films en classe ; le dernier film est toujours projeté trop tardivement et ne peut être exploité ; les projections conférences sont parfois trop proches de la projection avec la classe (quand elles n ont pas lieu après!!) et ne permettent pas une préparation de qualité ; Par contre le fait que les séances de cinéma coïncident avec une sortie théâtre, une séance piscine ou autre doit conduire l enseignant à réfléchir sur la cohérence de ses choix. Trop de projets ne tuent-ils pas le projet?...

- la formation : les rencontres d Ecole et cinéma (réunions et projections conférences) ne sont pas partout inscrites dans le temps institutionnel de formation de chaque enseignant (18h) ; les enseignants regrettent que les pistes pédagogiques offertes lors des projections conférences ne soient pas plus développées ; la mise en résonnance de l œuvre avec la littérature de jeunesse est toujours très présente au détriment parfois de mises en résonnance avec d autres réalisateurs ayant travaillé les mêmes thématiques, avec d autres films réalisés à la même époque pour entrer dans l histoire du cinéma ; travail plus systématique autour des métiers du cinéma, d un vocabulaire lié à l étude de l image, des séquences ; - programmation : 2 films en VO pour le cycle III dont «Jeune et Innocent» d Alfred Hitchcock assez difficile pour des CE2 (beaucoup de dialogue, texte défilant très rapidement) ; le regret de ne pas avoir pu obtenir le film d animation «Ponyo sur la falaise» de Miyazaki ; pas de programmation de court-métrages, déjà peu présents dans le catalogue des Enfants de cinéma ; - les outils et support de travail : la circulation des Cahiers de notes sur les films est peu satisfaisante parfois (reçus très tardivement par les enseignants) ; on peut noter le manque de cartes postales à destination des élèves dans certaines circonscriptions ; une réflexion autour du cahier du spectateur, du journal de bord du cinéma à intégrer dans le cahier Histoire des arts ; - Le lien avec la salle de proximité : une présentation minimale des films dans certaines salles du département! Les enseignants ayant répondu à l enquête regrettent qu un débat après-film dans la salle de cinéma ne soient pas organisé ; les enseignants, très demandeurs, regrettent qu il n y ait pas assez d interventions concernant les notions de montage, cadrage, sur les métiers du cinéma, pour approfondir l importance du son au cinéma ; du point de vue du groupe classe : I) Les points de satisfaction - Les apprentissages : mise en œuvre du socle commun ; débat et confrontation des points de vue ; regard critique ; éveil à la culture cinématographique ; développement de la créativité ; provoquer des rencontres (avec d autres cultures, d autres esthétiques, d autres sensibilités) ; affronter ses peurs et ses doutes pour grandir ; construire la fonction de spectateur ; partage d une expérience et renforcement du lien social ; liaison de classe à classe, inter cycle ; réalisation d un film ; Ecole et cinéma donne l opportunité de construire un projet pluridisciplinaire annuel finalisé par une exposition plastique ou la réalisation d un film - programmation : accès à un patrimoine culturel qui est à partager ; - Le lien avec la salle de proximité : découverte d un lieu culturel ; participation à un concours d affiches ; II) Les points à améliorer - programmation : ne pas pouvoir revisionner des extraits en classe pour approfondir des notions ; ne pas oublier de film français au cycle II! ; les films cycle II proposés sont d un accès encore difficile pour les GS ; le 4 e film n a pas été programmé dans une ville du département ; la projection de documentaires ; un film d animation pour le cycle III ; - Le lien avec la salle de proximité : une visite de cabine ou une rencontre avec des professionnels n est pas possible pour tous les cinémas partenaires du dispositif dans le 92 ; Nous remercions chaleureusement, tous les enseignants qui ont pris le temps de remplir le questionnaire individuel, les 70 enseignants relais qui ont synthétisé les réponses de leurs collègues et qui contribuent ainsi à l amélioration du dispositif, Le CDDP92 et les personnes qui ont travaillé au traitement des données de l enquête Le groupe de travail Education au cinéma